La nécessité d’anticiper sa première année de médecine

La réforme des modalités d’accès aux filières de santé est effective depuis la rentrée 2020-2021.

Le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ainsi que la L.AS (Licence Accès Santé) forment les nouvelles voies d’admission vers les études de santé (médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie).

La réforme a en particulier mis fin au principe du redoublement en première année et au numerus clausus. Le nombre de places est désormais fixé par les territoires en fonction de l’estimation des besoins dans les années à venir (numerus apertus). Cela signifie que les Facultés peuvent faire varier à la marge le nombre d’admis sur avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS).

La fin du numerus clausus ne se traduit pas par un élargissement du nombre de places et un assouplissement de la sélection, les universités n’ayant pas forcément les moyens d’accueillir dans de bonnes conditions un grand nombre d’élèves. Il est à noter que ces dernières années la capacité d’accueil des universités est restée constante pour un nombre de candidats en hausse, entrainant ainsi un renforcement de la sélectivité.

Il est important de garder à l’esprit que les facultés conservent une marge de manœuvre qui leur est propre dans l’application de la réforme et dans les modalités d’admission.

 

Deux voies d’admission vers les études de santé

Le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS)

Le PASS peut être considéré comme le remplaçant direct de l’ancienne voie PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé) dans la mesure où il en conserve environ 80% des enseignements. Les facultés n’ont plus l’obligation d’évaluer les étudiants sur des épreuves de QCM mais ce type d’épreuve reste majoritaire. Les candidats ne doivent néanmoins pas négliger le travail de leurs aptitudes rédactionnelles au lycée.

Des épreuves orales, nouveauté de la réforme, permettant de juger les compétences transverses du candidat ainsi que son projet professionnel font également figure de barrière sélective. Les modalités de ces épreuves orales varient selon les facultés.

Au cours de cette année, les étudiants doivent par ailleurs suivre et valider, en plus des épreuves du PASS qui correspondent environ à 48 ECTS (exemple de l’Université Paris Cité), une option dont les matières sont extraites des enseignements d’une licence annexe leur permettant de se réorienter en L2 en cas d’échec. Cette mineure compte pour environ 12 crédits ECTS.

En effet, les étudiants n’ont la possibilité de présenter le PASS qu’à une seule occasion. Les élèves ayant validé leur année (validation de 60 ECTS) mais qui n’ont pas été autorisés à poursuivre en deuxième année d’études de santé, se verront proposer une réorientation vers une L2 d’un parcours universitaire correspondant à la mineure choisie au cours de l’année de PASS. Ainsi, nous recommandons aux étudiants de se limiter dans le choix de leur mineure selon leurs appétences et leur profil dans la mesure où, la sélectivité s’étant accrue, il y a des chances non négligeables de ne pas être admis dans la/les filières de santé de leur choix à l’issue de la première année et donc de devoir continuer en L2 de cette dite option.

Les profils scientifiques sont donc plutôt invités à choisir une mineure Mathématiques, Physique ou Biologie tandis que les profils plus à l’aise en sciences humaines ont plutôt intérêt à choisir une mineure Droit, Économie… A noter que le choix des mineures varie très largement selon les facultés.

Les étudiants réorientés à la suite de leur échec au PASS en deuxième année de licence correspondant à leur option de mineure de PASS, auront la possibilité de présenter de nouveau, en fin de L2 ou en fin de L3, un concours spécifique pour intégrer ainsi la deuxième année de médecine.

Seuls les étudiants pouvant démontrer l’excellence de leur dossier académique, tant lors de leur année de PASS que de leur année de licence de réorientation, pourront prétendre à présenter leur dossier sur cette deuxième tentative. Des épreuves orales pourront là encore départager les meilleurs candidats.

 

Les Licences Accès Santé (L.AS)

Un étudiant suivant une Licence Accès Santé peut présenter à l’issue de sa L1 une forme de concours aménagé donnant accès à la deuxième année de Médecine.

Comme pour la voie de la réorientation, seuls les meilleurs étudiants, tant sur les notes des matières de licence que sur celles de l’option Accès Santé, pourront prétendre à présenter leur dossier. Des épreuves orales pourront là encore départager les candidats.

En cas d’échec à accéder à la deuxième année de Médecine en fin de L1, l’étudiant pourra à nouveau déposer sa candidature en fin de L2 ou de L3, dans la limite de 2 tentatives et à la condition expresse d’avoir progressé entre ses deux années de licences. Ces candidats se trouveront ainsi en compétition avec les étudiants réorientés en fin de PASS.

L’ouverture de cette voie reflète la volonté d’ouvrir les portes des études médicales à des profils autres que scientifiques. Il est néanmoins probable que les candidats dans cette voie d’admission soient majoritairement issus de licences scientifiques (principalement Mathématiques, Physique-Chimie ou Biologie).

La fin du monopole de la PACES entraîne mécaniquement une dispersion du nombre de places attribuées tout en attirant des candidats supplémentaires qui n’auraient pas nécessairement tenté d’accéder en deuxième année de médecine dans le cadre de la PACES (élèves à profils non scientifiques ou présentant un intérêt pour une autre licence).

Cette diversification des voies d’accès associée à la limitation du PASS à seulement 50% à 70% des places ouvertes en deuxième année a pour conséquence une augmentation du nombre de candidats associée à une diminution du nombre de places dans chacune des voies permettant d’accéder à la deuxième année ; la sélectivité de la filière s’en trouve ainsi accrue.

 

Quelle stratégie adopter ?

Concernant le choix de la voie d’accès, le PASS demeure la voie la plus sûre et conventionnelle, a fortiori pour un lycéen à profil à dominante scientifique et sûr de son choix d’orientation.

Néanmoins, un étudiant brillant en Mathématiques pourrait se laisser porter vers une LAS dans cette matière et présenter sa candidature d’accès en deuxième année d’études de santé en étant principalement évalué sur sa matière forte. De même, un élève hésitant sur son orientation ou ayant abandonné les matières scientifiques au lycée aura la possibilité d’intégrer une licence accès santé en lien avec ses appétences.

Concernant les choix d’enseignement de spécialité, aucune directive précise n’a en revanche pour le moment été donnée par les doyens de facultés qui affirment regarder la qualité du dossier et non spécifiquement les matières suivies au lycée.

Pour un élève s’orientant vers le PASS, deux combinaisons de spécialités s’offrent à lui. La première est de suivre les enseignements de spécialité Physique-Chimie, associés à ceux de SVT. De nombreuses notions de Mathématiques étant également indispensables à la réussite, le choix de l’option Mathématiques complémentaires est incontournable. La deuxième combinaison possible pour un élève très à l’aise en Mathématiques est de maintenir cette spécialité en complément des enseignements de Physique-Chimie.De nombreuses notions de Mathématiques étant également indispensables à la réussite, le choix de l’option Mathématiques complémentaires est incontournable. S’il le souhaite, un élève très à l’aise en Mathématiques pourra maintenir cette spécialité en complément des enseignements de Physique-Chimie. Logiquement, ces trois enseignements de spécialité (Physique-Chimie, SVT et Mathématiques) devront avoir été suivis au cours de l’année de Première. Il est important de se renseigner sur la typologie des universités. En effet, certaines universités sont considérées à dominante calculatoire, c’est-à-dire mettant l’accent sur les matières scientifiques par rapports aux matières médicales. Pour cette typologie d’université la place des Mathématiques est importante et avoir gardé cette spécialité peut-être un réel avantage.

Un élève s’orientant vers une Licence Accès Santé pourra quant à lui choisir des matières pour lesquelles il aurait un intérêt personnel et où il pourrait maximiser ses notes et donc l’attractivité de son dossier dans Parcoursup, tout en acquérant des bases qui lui seront utiles au cours de son année de licence.

 

Une préparation indispensable

La fin du redoublement et le maintien de la sélectivité avance d’un an la décision personnelle d’orientation vers Médecine. En effet, le concours se préparant de manière beaucoup plus intensive en première année, il est important de se préparer dès l’année de Terminale, voire dès l’année de Première pour des étudiants souhaitant maximiser leurs chances de passage direct en deuxième année de Médecine.

Les élèves devront en effet dès la Seconde, mûrir leurs choix d’orientation vers Médecine pour adapter leur stratégie et établir un programme de préparation cohérent.

 

Anticiper dès son année de Première

Anticiper dès l’année de Première a pour objectif premier de maximiser ses notes au lycée par un accompagnement complet sur le programme des trois spécialités scientifiques de Première (Physique-Chimie, SVT et Mathématiques). S’assurer d’excellents résultats dans les matières clés de la première année de médecine permet de renforcer son dossier Parcoursup, première barrière pour l’entrée dans l’université de son choix.

Une préparation durant son année de Première permet également d’adopter une méthode de travail performante. Adopter le plus tôt possible une méthodologie adaptée à l’apprentissage des enseignements scientifiques ne pourra qu’être un atout pour la suite de son cursus en Terminale et en première année de médecine. Enfin, commencer une préparation dès son année de Première permet de découvrir l’univers de la première année de médecine grâce aux applications médicales en lien avec les notions scientifiques enseignées. Comprendre les applications dans le monde médical des notions fondamentales enseignées, constitue une étape clé dans la projection du lycéen dans son futur projet professionnel. Il s’agit donc aussi d’affiner son souhait d’intégration dans l’une ou l’autre filière d’étude de santé (Médecine, Pharmacie, Odontologie, Maïeutique ou Kinésithérapie).

 Pour cela, Ipesup propose un cycle de stages intensifs planifiés pendant les vacances scolaires (en présentiel ou à distance) à partir de février 2024 pour commencer à travailler les contenus académiques du lycée en lien avec les notions développées dans les études de santé (Physique, Chimie, SVT, Outils mathématiques et Anglais scientifique).

Un stage comprend 24h de préparation aux matières Physique, Chimie, SVT, Mathématique et Anglais.

Ce stage comprend 24h de préparation aux matières Physique, Chimie, Mathématiques et Statistiques.

 

Pour en savoir plus 

 

Anticiper en classe de Terminale

Environ 80% du contenu des unités d’enseignement de PASS et de l’option accès Santé des LAS est identique quel que soit l’université où l’on se trouve en France. Ce contenu peut donc être anticipé avant même l’entrée dans l’université de son choix. L’assimilation de ce contenu est l’objectif premier d’une anticipation en classe de Terminale par l’enseignement des principales matières de première année de médecine :

L’accompagnent dans ces matières scientifiques a également pour objectif de se constituer un excellent dossier Parcoursup, notamment en réussissant les épreuves de spécialités scientifiques du baccalauréat organisées au mois de mars.

 

Les QCM des épreuves écrites du concours d’accès en deuxième année d’études de santé est un format original pour les lycéens, c’est pourquoi des exercices d’application sous forme de QCM sont systématiquement proposés en fin de chapitre. Les sessions de concours bancs à chaque fin de stage sont aussi proposées afin de permettre aux élèves de se mettre en situation d’examen. Ces évaluations régulières ont pour double objectif de valider les acquis de l’élève et de s’entrainer sur la méthodologie à appliquer aux QCM.

Face à l’apprentissage d’une quantité importante de notions durant les stages d’anticipation, l’élève doit s’approprier une méthodologie de travail efficace. La mise en application de cette méthodologie de travail avant même l’entrée à l’université constitue un point majeur pour être prêt dès les premiers jours d’entrée en études de médecine. Plus la méthodologie de travail sera efficace et moins la différence entre le rythme du lycée et le rythme de la première année de santé sera important. Cette méthodologie de travail s’apprend et s’adapte pour que chaque élève acquière celle qui lui correspond le mieux.

L’anticipation du contenu scientifique, de la méthodologie du concours et de la mise en place d’une méthodologie de travail, aide à prendre confiance en soi par l’acquisition d’une avance significative sur les autres candidats.

Au-delà d’anticiper le programme de la première année, être accompagné durant son année de Terminale, permet d’affiner son choix de vœux sur Parcoursup (choix de la voie d’accès, choix de mineurs, choix de facultés, …) grâce aux échanges personnalisés avec une équipe dédiée.

Enfin, anticiper c’est décider de mettre toutes les chances de son côté pour réussir, dès sa première tentative, l’accès à la filière de santé de son choix.

 

Pour cela, Ipesup vous propose un cycle de stages intensifs planifiés pendant les vacances scolaires (en présentiel ou à distance) qui constitue une formation complète pour anticiper spécifiquement les notions de la première année d’études de santé :

 

Pour en savoir plus

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