Tout savoir sur la filière Kinésithérapie

Comment accéder à ces études ?

Les études de Kinésithérapie sont accessibles après une première année sélective en vue d’intégrer un Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK). Le nombre maximum d’étudiants à admettre dans les instituts de formation en masso-kinésithérapie en première année d’études préparatoires au diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute pour l’année universitaire 2023-2024 est fixé à 3036 étudiants. La répartition du nombre de places par région est fixée par l’Arrêté du 2 août 2023.

L’admission en IFMK est possible sous les conditions suivantes :

  • La validation d’une première année de licence en biologie, STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) ou en sciences, technologies et santé ;
  • La validation d’une première année de Licence avec l’option Accès Santé (L.AS) ;
  • La validation d’un Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS).

Il existe une passerelle pour ceux qui détiennent un diplôme français d’infirmier(e) ou une formation paramédicale et aspirent à devenir kinésithérapeute, leur permettant d’accéder directement à la première année d’école de kiné sans passer par un concours. L’admission se réalise via un processus de dossier et d’entretien en déposant une candidature auprès de l’établissement de kinésithérapie de leur choix.


La première année de licence, dans des domaines tels que la biologie, les sciences et techniques des activités physiques et sportives, constitue une étape préliminaire cruciale pour établir une base solide de connaissances dans des domaines variés tels que les sciences de la vie, les sciences humaines, les statistiques appliquées, la communication et la gestion, avant d’entamer un programme spécifique de kinésithérapie. Ces licences offrent également une formation approfondie en anatomie, physiologie, et biomécanique, compétences essentielles pour comprendre le fonctionnement du corps humain, ce qui est crucial dans le domaine de la kinésithérapie.

En PASS ou L.AS, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin de l’année; pour connaître la différence, lire l’article « Études de médecine : quelle voie choisir entre PASS et L.AS ? ». Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Un programme d’études spécifiques

La filière Kinésithérapie se différencie des autres filières de santé par son orientation spécifique vers la rééducation et la réhabilitation physique. Contrairement à d’autres professions de santé qui se concentrent davantage sur le diagnostic et le traitement médicamenteux, la kinésithérapie met l’accent sur les interventions physiques et les exercices thérapeutiques visant à améliorer la mobilité, la fonction musculaire, et la qualité de vie des patients.

 

Parcours et programmes d’études

Les études de kinésithérapie sont structurées en quatre années d’études au sein d’un institut de formation en masso-kinésithérapie. Elles conduisent à l’obtention du diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute, obligatoire pour exercer.

Le programme d’études spécifiques à la filière Kinésithérapie est schématisé ci-après, il se divise en deux cycles de deux ans.

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  • 1er cycle :

Les deux premières années en IFMK sont principalement dédiées aux enseignements théoriques et appliqués en sciences et ingénierie en kinésithérapie. Au cours de ce premier cycle, les étudiants alterneront entre les enseignements fondamentaux, les enseignements spécialisés sur les méthodes et outils en kinésithérapie, et des périodes d’apprentissage approfondi, notamment au travers d’un stage obligatoire de formation à la pratique masso-kinésithérapique.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement délivrées en 1er cycle:

  • Santé publique
  • Sciences humaines et sciences sociales
  • Sciences biomédicales
  • Sciences de la vie et du mouvement (anatomie, physiologie, cinésiologie)
  • Sémiologie, physiopathologie et pathologie du champ musculosquelettique
  • Théories, modèles, méthodes et outils en kinésithérapie
  • Méthodes de travail et méthodes de recherche
  • Langue anglaise professionnelle
  • Démarche et pratique clinique : élaboration du raisonnement professionnel

 

  • 2ème cycle :

Le deuxième cycle, étant davantage tourné vers la pratique , approfondit les notions abordées au premier cycle en mettant particulièrement l’accent sur des exercices concret. Ce deuxième cycle vise également à développer des aptitudes professionnelles telles que la capacité à collaborer au sein d’équipes multidisciplinaires, et l’interaction avec les patients pour les former aux bonnes pratiques.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement et méthodes délivrées en 2nd cycle:

  • Droit, législation et gestion d’une structure
  • Sémiologie, physiopathologie et pathologie champs respiratoires, cardio-vasculaire
  • Physiologies, sémiologie physiopathologies et pathologies spécifiques
  • Interventions du kinésithérapeute en santé publique
  • Théories, modèles, méthodes et outils en réadaptation
  • Analyse et amélioration de la pratique professionnelle
  • Démarche et pratique clinique : conception du traitement et conduite d’intervention

Les évaluations sont réalisées à la fin de chaque semestre et prennent la forme d’une ou plusieurs épreuves écrites et/ou orales par Unité d’Enseignement (UE). Les épreuves écrites peuvent consister en des Questions à Choix Multiples (QCM), des Questions à Réponse Ouverte Courte (QROC), ou des questions rédactionnelles. La validation d’une UE s’effectue par l’obtention d’une note moyenne minimale de 10/20, ou par compensation entre certaines UE (sous réserve d’obtenir une note minimale de 8/20), comme défini par les dispositions de l’arrêté du 2 septembre 2015 relatif au Diplôme d’État de Masseur-Kinésithérapeute.

 

Les principaux débouchés et types d’exercices en tant que Masso-Kinésithérapeute

Le diplôme en kinésithérapie offre une diversité d’interventions dans divers domaines de la santé. Cela englobe la rééducation dans des spécialités telles que la traumatologie, la rhumatologie, la neurologie, la cardio-vasculaire, la respiratoire, l’uro-gynécologie, la kinésithérapie du sport, le conseil et la prévention, ainsi que l’ergonomie. Ces domaines couvrent une gamme étendue, permettant d’intervenir auprès de personnes de tous les âges, de la pédiatrie à la gériatrie.

Les praticiens de la kinésithérapie travaillent à améliorer la fonction physique des patients. Ils interviennent également dans des domaines préventifs en fournissant des conseils pour maintenir la santé physique et prévenir les problèmes futurs.

Cet éventail d’activités en kinésithérapie reflète la diversité des besoins de la population à tous les stades de la vie.

Le kinésithérapeute peut exercer son métier selon différents modes d’exercices :

  • Kinésithérapeute libéral : seul, associé en cabinet de groupe ou en tant qu’assistant-collaborateur.
  • Kinésithérapeute salarié : au sein d’hôpitaux, en centre de rééducation spécialisé ou dans des cliniques.

 

Chiffres clés

Quelques chiffres clés (1er janvier 2022) de la filière kinésithérapie en France (Sources : DÉMOGRAPHIE DES KINÉSITHÉRAPEUTES – Brochure de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes)

  • Les kinésithérapeutes constituent en nombre la 1ère profession de rééducation et la 4ème profession de santé.
  • 97 790 masseurs-kinésithérapeutes sont inscrits à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes en France.
  • Les professionnels exerçant exclusivement en salariat sont au nombre de 14 594, soit 14,9 % de l’effectif total.
  • Au 1er janvier 2022, la profession compte 50 245 femmes (51,4 %) pour 47 547 hommes (48,6 %)
  • Au 1er janvier 2022, l’âge moyen des kinésithérapeutes inscrits à l’Ordre est de 41,31 ans avec un âge médian de 38,40 ans.