Baccalauréat de français : stratégies efficaces pour briller à l’oral

L’épreuve orale des épreuves anticipées du baccalauréat de Français est un exercice exigeant, qui demande une bonne préparation et un investissement régulier tout au long de l’année. Elle est particulièrement redoutée par les élèves de Première car elle nécessite de maîtriser la méthode de l’analyse linéaire, qu’il faut savoir mobiliser pour un nombre de textes conséquent – au moins seize pour cette année 2024 –, de bien connaître les points de grammaire vus en classe et de savoir argumenter pour justifier le choix d’une œuvre.

Dans cet article, nous vous prodiguerons des conseils pour préparer au mieux l’épreuve orale. Alors, quelles stratégies efficaces peut-on mettre en place pour briller le jour de l’oral ?

 

I. Apprendre efficacement ses analyses linéaires

Il n’est pas évident de retenir une quinzaine de textes en fin d’année scolaire : souvent, les élèves tentent d’apprendre par cœur, à la dernière minute, les analyses données tout au long de l’année par leur professeur. Ceci est une erreur car on prend le risque de proposer une étude fade ou désincarnée, voire d’avoir un trou de mémoire ; on se verra alors incapable de corriger le tir.

Il est en fait recommandé de travailler ses textes, non pas de façon mécanique, mais en essayant de comprendre leur logique. Souvenez-vous qu’il s’agit de commenter un texte, pas de réciter un cours. L’objectif est donc de s’approprier ses textes, de saisir leur structure pour être en mesure de retrouver leur fonctionnement, même en situation de stress.

Pour y parvenir, on peut solliciter sa mémoire visuelle, en réalisant des photocopies des extraits afin de les stabiloter et de les annoter. Il est possible, par exemple, de choisir une couleur par mouvement/partie afin de retenir la structure du texte et de se donner des repères visuels. Puis, on met en regard le cours du professeur et le texte stabiloté et annoté afin d’identifier les procédés et retenir l’interprétation qui y est associée. Ainsi, on sait que la métaphore du vers 15, du deuxième mouvement (couleur jaune), signifie telle chose et est liée au vers précédent/au vers suivant. On peut procéder à l’explication dans sa tête ou à voix haute pour mobiliser la mémoire auditive.

Enfin, il faut penser à ne pas procéder à l’analyse en fragmentant excessivement le texte, c’est-à-dire en l’expliquant ligne par ligne ou vers par vers sans en souligner la logique ou la progression. Au contraire, il faut mettre en évidence les relations que les phrases, les procédés entretiennent entre eux à l’intérieur du passage commenté.


Préparez-vous au Baccalauréat de français avec Libris Solo, la plateforme pour préparer méthodiquement et de manière approfondie les épreuves de la dissertation, du commentaire et de l’oral.

DÉCOUVRIR >


 

II. S’entraîner de façon régulière

Pour briller à l’oral, il ne faut pas se reposer sur ses acquis et attendre la dernière minute pour réviser. Il est important, tout au long de l’année, de relire ses analyses linéaires, de travailler régulièrement les points de grammaire vus en classe et de préparer dès que possible la présentation de l’œuvre choisie.

Ainsi, mettez à profit les périodes plus calmes et les vacances pour réviser ce que vous avez déjà travaillé et apprendre les nouveaux éléments enseignés par le professeur. Par exemple, vous ne devez surtout pas négliger les explications de texte vues plus tôt dans l’année car vous risquez de les oublier : consacrez-leur quelques moments de révisions afin d’approfondir vos connaissances et rafraîchir votre mémoire. Il en est de même pour les questions de grammaire : il ne faut pas hésitez à retravailler régulièrement les exercices et/ou phrases abordés en classe, afin de savoir les remobiliser si nécessaire. Il est aussi possible de s’entraîner à partir d’exercices disponibles dans les manuels ou sur certains sites internet.

La partie « entretien » de l’oral, quant à elle, doit être abordée le plus tôt possible. Pensez tout d’abord à relire l’œuvre choisie pour en avoir des souvenirs précis : l’argumentation que vous construirez sera plus convaincante si vous témoignez d’une certaine maîtrise de son contenu. Pensez bien à vous approprier l’œuvre, à montrer en quoi elle est intéressante pour vous et à peaufiner votre raisonnement. Une fois que vous aurez bien travaillé votre présentation, anticipez les questions de l’examinateur ou l’examinatrice : vous pouvez vous aider des panels de questions disponibles en ligne mais aussi reprendre les questions posées lors des oraux blancs. L’objectif est de ne pas se laisser déstabiliser en ayant préparé des éléments de réponse.

 

III. Travailler sa prise de parole

L’épreuve orale du baccalauréat de Français exige, il est vrai, de maîtriser le contenu de ses explications linéaires et de bien préparer la question de grammaire et la présentation de l’œuvre. Toutefois, elle demande également de développer de véritables compétences orales, qui ne peuvent s’acquérir que par le travail et l’entraînement.

Il est tout d’abord important, en amont, de s’entraîner chez soi à prendre la parole. Pour gagner en fluidité, il est possible de préparer les introductions de ses explications linéaires et de les apprendre, à partir de phrases totalement rédigées ou de prises de notes. De même, on peut s’entraîner à construire des phrases à partir de mots clé : pour chaque mouvement, on mobilise des connecteurs logiques afin de structurer sa prise de parole et on essaie de varier son vocabulaire. Il est bien sûr tout à fait possible d’utiliser des formulations utilisées par le professeur pour s’aider, à condition de les comprendre.

Il est ensuite conseillé de s’enregistrer ou de se filmer afin de prendre conscience de ses hésitations, d’identifier ses tics de langage et autres mots parasites qu’on prononce sans s’en rendre compte. On peut également travailler sa voix, en la rendant plus expressive : il s’agit de rendre sa prise de parole vivante.

Enfin, il est nécessaire d’adopter une posture adaptée : se tenir droit sans être guindé ou mal installé, conserver une position ouverte, c’est-à-dire ne pas croiser les bras et ne pas se replier sur soi-même, et présenter un visage avenant à l’examinateur ou l’examinatrice. Il s’agit de partager vos connaissances, votre expertise du texte puis de l’œuvre présentée avec votre interlocuteur ou interlocutrice. Par conséquent, il est très important de réussir à se détacher de ses notes et à regarder la personne en face de vous. De même, il faut rester ouvert au dialogue : lors de l’entretien, ne restez pas en retrait et ne répondez pas aux questions de façon monosyllabique. Au contraire, montrez que vous avez travaillé et investissez-vous dans l’échange !


Préparez-vous au Baccalauréat de français avec Libris Solo, la plateforme pour préparer méthodiquement et de manière approfondie les épreuves de la dissertation, du commentaire et de l’oral.

DÉCOUVRIR >


 

IV. Gérer son stress

La mauvaise gestion de son stress est l’une des difficultés rencontrées par nombre d’élèves. La prise de parole génère souvent beaucoup d’appréhension : il n’est en effet pas évident de parler devant un public, en particulier quand on sait que sa prestation est jugée et notée. Il est donc très important de se préparer en amont pour apprendre à maîtriser sa peur et gagner en confiance.

Dans un premier temps, il est important de s’entraîner à prendre la parole devant un public : on peut, par exemple, se produire devant sa famille ou ses amis pour se mettre en condition. Aller jusqu’au bout de son oral plusieurs fois est un bon moyen de s’habituer à l’exercice et de dédramatiser. C’est également l’occasion de travailler sa respiration, de réguler le débit de sa voix – on a tendance à parler très vite et à moins respirer lorsque l’on est en situation de stress – et de se chronométrer afin de bien gérer son temps. Plus on maîtrise les conditions de sa prise de parole et plus on gagne en confiance et en aisance.

Puis, il est nécessaire de transformer ses pensées négatives – peur de l’échec, du trou de mémoire etc. – en pensées positives : on transforme sa capacité d’anticipation en force et on s’imagine dans une situation de réussite. De fait, soyez bienveillants avec vous-mêmes : il faut savoir être exigeant avec soi sans se montrer tyrannique et accepter les imperfections lors de sa prise de parole. Une hésitation ou une voix qui tremble un peu ne sera pas synonyme d’échec. De même, ne surinterprétez pas les réactions de votre interlocuteur et votre interlocutrice : concentrez-vous sur ce que vous dites et ne vous laissez pas troubler par les expressions de la personne en face de vous.

Quitter la version mobile