Pourquoi faire une prépa HEC ? 

La classe préparatoire est souvent décrite comme un moment d’intense travail mais ses vertus restent parfois méconnues des lycéens. Pourquoi faire une prépa HEC ? Qu’apporte cette formation exigeante, fleuron de l’enseignement d’excellence à la française ? Quels sont ses débouchés ? Elements de réponse dans cet article.

 

Rituel de passage

La classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce permet chaque année à certains étudiants d’accéder aux Grandes Écoles de Commerce et de Management à l’issue d’une préparation rigoureuse et minutieuse d’épreuves écrites et orales. Cette orientation est ouverte à tous les lycéens, pourvu qu’ils soient studieux, et ne doit pas être confondue avec une voie élitiste fermée. Au contraire, la prépa aspire à mettre sur un pied d’égalité tous les élèves en les confrontant à l’épreuve impartiale du concours. Rite de passage vers la maturité intellectuelle, la prépa laisse une trace indélébile à chacun des étudiants passés par ses rangs.

Cette expérience de deux à trois années permet au préparationnaire de se révéler : rigueur d’esprit, méthode, discipline de vie et implication sont primordiales ; des qualités prisées aussi bien par les meilleures universités ou Grandes Ecoles que par les recruteurs futurs. Loin de constituer un moment aisé de la vie estudiantine, la prépa est pourtant une période de justice et de justesse : son dénouement – le concours – reste le procédé ultime témoignant du fruit d’un travail constant et d’une motivation sans faille, ainsi que de la capacité à articuler l’ensemble des enseignements reçus au cours de ces deux années cruciales.

 

L’ascèse

Les classes préparatoires initient une introspection et l’établissement d’un nouveau mode d’organisation. Il s’agit pour l’étudiant de rechercher un équilibre physique et psychologique, garant d’une plus grande capacité d’absorption intellectuelle ainsi que de réflexion : celui-ci repose notamment sur une bonne coordination entre les cours magistraux, le travail personnel, ainsi qu’un temps minimal de loisirs utiles (sport, lecture, activités artistiques et culturelles…).

Virgile Ferrer, ancien préparationnaire, livre dans un récent entretien des conseils indispensables à la réussite en classe préparatoire : « apprenez à connaître votre fonctionnement (capacités de concentration, type de mémoire, moyens de décompression…) afin de personnaliser vos méthodes de travail et de savoir quand il est judicieux de s’arrêter. Aussi, plutôt que d’ingurgiter les références par milliers en étant convaincu que ça impressionnera le correcteur, cherchez à prendre du recul sur le sujet et réfléchissez. »

Cette réorganisation représente dès lors un passage brutal vers une ascèse de vie rigoureuse au sortir des années lycée moins exigeantes, même au sein des établissements les plus prestigieux.

L’étudiant apprend ici à déployer des capacités de résilience durables qui seront capitales jusque dans sa vie professionnelle. Un (ancien) préparationnaire se distinguera par une organisation parfaite, une priorisation rationnelle des tâches et des objectifs, et enfin une grande persévérance même dans l’exécution de tâches laborieuses. Certains d’entre eux vous diront qu’après avoir bravé le stress d’une khôlle de mathématiques, le froid des concours blancs de novembre, des notes résumées à des chiffres plutôt que des nombres, ils peuvent tout affronter car ils sont passés par là.

Forte interdisciplinarité

À la résilience psychologique et physique vient s’ajouter un bagage intellectuel diversifié et unique. Les classes préparatoires visent à créer des têtes bien faites et bien pleines d’arguments et d’idées, que le préparationnaire se devra d’articuler de manière libre et cohérente afin de convaincre son correcteur. Tout étudiant doit appréhender et assimiler son environnement économique, géopolitique et culturel : le contenu magistral de la prépa offre aux élèves les clefs pour penser la conjoncture actuelle, héritage d’un corpus théorique et d’événements passés. Cette étape est une acmé intellectuelle dont la subtilité n’est souvent saisie qu’après coup, une fois le concours passé.

L’intérêt d’une classe préparatoire économique et commerciale réside ainsi dans sa forte interdisciplinarité. Les étudiants étudieront les mathématiques, les lettres et la philosophie, l’économie ou la géopolitique, et deux langues vivantes. Cette formation, qui n’est comparable qu’à une prépa B/L dans son aspect pluridisciplinaire, permet au préparationnaire d’acquérir de solides outils d’analyse et une culture générale qui lui serviront tant dans sa vie professionnelle qu’en dehors, et une aisance dans les langues étrangères, indispensable pour travailler à l’étranger.

 

Après la prépa, le champ des possibles

Comme le confirme Alain Joyeux, président de l’APHEC (association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales) dans son article Pourquoi faire une classe préparatoire économique et commerciale ?, cette formation d’excellence procure aux étudiants une vélocité décisionnelle et une aptitude d’analyse structurée et argumentée, très prisées par les entreprises comme les institutions les plus prestigieuses.

Selon les chiffres recueillis par Infoprepa, le taux net d’emploi s’élève à 87,9% pour les étudiants étant passés par une classe préparatoire économique et commerciale. Le salaire brut en 2019 pour les diplômés en 2018 s’élève à près de 36 000 euros primes exclues, toutes écoles post-prépa confondues, et augmente considérablement pour les jeunes diplômés issus des meilleures d’entre-elles. Pour ce qui est des deux premières, HEC et l’ESSEC, 98% des jeunes diplômés trouvent un emploi moins de six mois après leur sortie d’école, près de 40% d’entre-eux trouve un emploi à l’étranger, et leur rémunération brute annuelle oscille entre 55 000 et 60 000 euros. La prépa HEC apparaît ainsi comme un effort qui peut porter de beaux fruits, tant sur le plan de l’employabilité en sortie d’école que pour la formation en Grande Ecole de Commerce elle-même, qui apporte aux étudiants une riche vie de campus, des expériences associatives et en entreprise, et de multiples sources d’épanouissement intellectuel et personnel.

 

Se préparer à la prépa

Tout lycéen se destinant à l’intégration d’une classe préparatoire se doit de préparer ce passage vers cette branche si particulière du supérieur. Cela passe tout d’abord par la constitution d’un excellent dossier scolaire dès la Première – voire la Seconde. Le candidat devra également se consacrer à une assimilation du programme de lycée animée non seulement par la volonté d’obtenir de bonnes notes mais surtout par l’intention de n’accumuler aucune lacune en vue de cette orientation sélective.

Pour combler le fossé qui sépare le niveau requis en classe de Terminale et celui attendu en première année de classe préparatoire, une préparation complémentaire, à côté du lycée, peut s’avérer extrêmement bénéfique pour l’élève, tant sur le plan de la motivation que de l’élévation de son niveau académique. IPESUP propose régulièrement des réunions d’information visant à conseiller les élèves de fin de première et de Terminale souhaitant s’orienter vers une classe préparatoire aux Grandes Ecoles de Commerce.

Pour en savoir davantage sur la prépa HEC, rejoignez nos réunions d’information :

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