Lycée Ipesup – À 15 ans, Aloïse décroche son bac et intègre le Bachelor de Polytechnique
Tandis que des milliers de lycéens découvrent aujourd’hui leurs résultats du bac 2025, certains jeunes sortent du lot. C’est le cas d’Aloïse, qui, à seulement 15 ans, vient de réussir son bac avec mention «très bien»… après avoir sauté trois classes. «J’ai sauté la moyenne section, le CM1, puis la 4e», raconte Aloïse. La jeune fille est passée par le lycée français international de Hong Kong, où elle déménage avec ses parents en 2018, à l’âge de 8 ans. L’établissement accueille des élèves de l’âge de 3 à 18 ans. Aloïse y a passé tout son collège, avant de finalement revenir en France pour le lycée.
«Étudier à Hong Kong, ça m’a beaucoup apporté. J’étais dans un environnement international, je parlais beaucoup anglais. Cette expérience était pour moi un apport humain, social, ça m’a donné une nouvelle vision du monde. Et c’est valorisant pour le CV aussi !». Aloïse et ses parents retournent ensuite en France pour son lycée. «Ils voulaient que je fasse mon lycée ici car les enseignements français sont bons. J’ai donc intégré le Lycée Ipesup en seconde», raconte-t-elle. Cet établissement privé hors-contrat qui dispose également de classes préparatoires, accueille des élèves dans des classes à petits effectifs.
En ce jour de résultats, bravo également à nos élèves de Terminale du Lycée Ipesup : ils ont tous obtenu leur Bac avec mention ! Découvrir le Lycée Ipesup > |
« J’ai toujours côtoyé des personnes plus âgées que moi et ça ne m’a jamais dérangé »
Si Aloïse a toujours eu beaucoup d’années d’avance, elle n’a pas beaucoup ressenti un écart avec les autres élèves. «J’ai toujours côtoyé des personnes plus âgées que moi et ça ne m’a jamais dérangé. Certes, ça se ressent parfois un peu, mais je préfère le challenge plutôt que de rester dans la même classe et de m’ennuyer», explique-t-elle. Comme pour tous les élèves, le bac commence en classe de première pour la jeune fille, avec les épreuves de français. «Ce n’est pas ma matière de prédilection, je suis plus scientifique. Mais j’ai réussi à avoir 15 à l’écrit et 18 à l’oral».
Elle raconte également que le lycée Ipesup lui a permis de bien s’y préparer, ce qui lui a permis d’arriver «moins stressée aux épreuves que d’autres candidats».
Pour ce qui est des résultats du bac, Aloïse racontait la veille qu’elle était «très confiante». À raison, les notes sont tombées à midi dans l’académie de Paris : 18 en philo, 18 au grand oral, 18 en maths, et 19 en physique-chimie ! Mais le bac ne représente pas une finalité en soi, pour la jeune fille. Elle explique : «Je n’ai pas fait ma scolarité dans le but d’avoir ce diplôme, mais pour avoir de bons résultats. C’est une épreuve obligatoire à passer, mais ça n’a pas motivé toutes mes décisions». Pour autant, Aloïse a pris le bac très au sérieux. «J’ai toujours la boule au ventre avant de passer des examens importants. Mais je veux juste obtenir de bons résultats pour moi-même, pour me dire que tout mon travail vaut quelque chose».
Elle est aussi admise en prépa au lycée Henri IV
Au sujet de ses années d’avance, Aloïse est catégorique, cela est dû à son mérite et son travail acharné : «Aujourd’hui, on dirait peut-être que je suis HPI mais pour moi, ça veut tout et rien dire. Je ne sais pas si j’ai un avantage biologique, mais j’ai beaucoup travaillé pour en arriver là». Elle insiste donc sur le fait de ne pas vouloir être catégorisée. «Il ne faut pas croire que ceux qui ont de l’avance sont des différents. Je suis très sociable et je ne veux pas être stigmatisée. On me demande parfois si j’ai été diagnostiquée, ça reviendrait à dire que c’est une maladie. Je comprends que certains en aient besoin, mais dans mon cas, ça ne me servirait pas à grand-chose».
Après le bac, cap sur le supérieur pour Aloïse. Sur Parcoursup, elle a postulé à des prépas scientifiques, avant de finalement choisir le bachelor de Polytechnique, qu’elle intégrera donc à la rentrée. Elle explique avoir été admise dans les meilleures prépas parisiennes, comme Louis-le-Grand et Henri IV. «Mon admission n’est pas due à mon dossier scolaire, mais à mes engagements personnels. Pour viser les meilleures prépas, il faut avoir des activités à côté. Personnellement, j’ai participé aux Olympiades Françaises d’Informatique et j’ai suivi des cours avec France-IOI, qui propose des contenus pour s’entraîner en informatique».
Alors qu’elle comptait intégrer une prépa, elle explique son choix d’intégrer le bachelor de Polytechnique, qu’elle a accepté il y a seulement deux jours. «Mes parents ont tous les deux fait une prépa, c’était mon premier choix. Mais par la suite, plus j’ai discuté avec des gens du bachelor, plus j’ai été tentée. La prépa est une très bonne filière, mais j’ai compris que ce n’était plus la meilleure voie pour décrocher un bon travail plus tard». Ce qui l’a donc attiré dans le bachelor, c’est la diversité de cette formation. «On peut faire du sport, des projets de recherche, il y a de l’économie… Et Polytechnique a des accords avec des universités internationales». Aloïse a pour but de s’orienter vers le domaine de la biotech par la suite. «Certains diront que ce n’est pas le vrai Polytechnique. Moi, je ne vais pas là-bas pour la marque de l’école, mais pour la diversité de la formation et ce qu’elle pourra m’apporter pour le futur», conclut-elle.