« il nous faut encore au préalable voir ce qu’est le désir et où il naît. » PLATON, Philèbe 

ALERTE PROBLEMATIQUE N°7 : L’ORIGINE DU DESIR

Qu’est-ce qui est à l’origine du désir ? est-ce le corps ou bien l’âme qui est à l’origine du désir ? Mais n’y a-t-il pas d’autres causes dites lointaines ? Dieu ? la nature ? la société ? l’autre ? l’inconscient ?

Le désir provient du corps

             L’origine du désir fait l’objet d’une âpre polémique dans l’histoire de la philosophie, non seulement entre les auteurs qui s’écharpent sur son origine, mais parfois chez un même auteur qui dans certaines oeuvres attribue le désir au corps et dans d’autres oeuvres plus tardives les attribue à l’âme ! Comment trancher alors ? Est-ce par exemple le corps ou l’âme qui est à l’origine du

désir ? Pour approfondir cette difficulté chez ce même Platon, nous allons voir que le désir semble tour-à-tour en effet provenir de l’âme et du corps, le fondateur de l’Académie de le rappeler dans le Phédon :

« le corps (…) nous remplit d’amour, de désirs (…) si bien qu’il (le corps) nous ôte toute possibilité de penser » PLATON,Phédon 66a

On peut l’illustrer par l’anecdote célèbrissime racontée par Platon dans La République concernant Léontios :

            « Il m’est arrivé, repris-je, d’entendre une histoire à laquelle j’ajoute foi : Léontios, fils d’Aglaïon, revenant un jour du Pirée, longeait la partie extérieure du mur septentrional lorsqu’il aperçut des cadavres étendus près du bourreau ; en même temps qu’un vif désir de les voir, il éprouva de la répugnance et se détourna ; pendant quelques instants il lutta contre lui-même et se couvrit le visage ; mais à la fin, maîtrisé par le désir, il ouvrit de grands yeux, et courant vers les cadavres : « Voilà pour vous, mauvais génies, dit-il, emplissez-vous de ce beau spectacle ! » PLATON, La République, IV

 Manifestement ici, comme le dit Sartre, « le désir est tout entier chute dans la complicité avec le corps », car l’âme de Léontios a voulu résister au désir de regarder les cadavres mais le désir de les voir de ses yeux -donc de son corps- l’a emporté ! Dans cette opposition synonyme d’altérité, le désir du corps l’a emporté sur la retenue de l’âme. Est-ce là la preuve que le désir provient du corps ? Platon ne sera pas le seul à déplorer cette supériorité du corps qui semble imposer ses désirs à l’âme qui les subit de façon irrésistible apparemment, Saint Paul aussi de le confesser :

« je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas »

SAINT PAUL, Epître aux Romains, VII

« video meliora proboque, deteriora sequor » faisait déjà dire Ovide à Médée dans ses Métamorphoses… Autrement dit on ne réussit pas à faire ce que l’âme désire mais ce que le corps désire. Ces dernières affirmations relancent au passage notre interrogation sur la maîtrise du désir : s’il provient tout entier du corps, partie en l’homme apparemment retorse à la raison comme on le voit avec Léontios, est-il possible de le maîtriser, entendons de le raisonner ? Il semble en effet incontrôlable à première vue…

Comment expliquer que des désirs puissent s’opposer s’ils viennent du corps ? 

            Soit, mais notre corps est souvent victime de désirs contradictoires, créant ainsi une sorte de guerre intestine, ce qui doit nous interpeler : si les désirs proviennent exclusivement du corps, comment expliquer que dans certains cas ceux-ci puissent s’opposer entre eux ? Platon d’en donner un exemple dans La République : il arrive que parfois au sein d’un même individu, le désir de se nourrir et de jeuner puisse se faire ressentir en même temps. Comment rendre compte de cette opposition entre les désirs du corps, l’un souhaitant manger et l’autre jeuner ? Comment une même entité peut-elle produire deux désirs à ce point contradictoires et sembler divisée ? Comment une même et unique entité désirante peut-elle produire deux désirs opposés à ce point ? Mais outre cette opposition apparente au sein même du corps, il semble que l’homme soit en permanence traversé par des désirs contradictoires : comme le montre notre exemple précédent, Léontios est animé par le désir de regarder, surgi apparemment du corps, mais aussi par un désir autre, celui de garder son âme pure, désir émanant cette fois de l’âme… Y aurait-il alors en l’homme deux facultés désirantes, une située dans le corps, l’autre dans l’âme ? Après avoir pensé que le corps était à l’origine des désirs, voici maintenant que nous lui trouvons toujours chez Platon, une origine double, le corps et l’âme… On pourrait s’en tenir là, mais le même penseur va dans une oeuvre de vieillesse affirmer:

« il n’y a pas de désir corporel »

Et le même Platon de le démontrer dans une oeuvre plus tardive, le Philèbe, dans lequel il soutient :

« il n’y a pas de désir corporel (…) tous les élans, les désirs et le commandement de tout être animé appartiennent à l’âme. »

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  • Quelle est l'origine du désir ?
  • Avec la réforme du lycée, les mathématiques sont dorénavant enseignées comme une spécialité. Mais, pour certains élèves, le programme est trop difficile. Que faire ?

    Notre constat

    Il est indéniable qu’un grand fossé apparait, maintenant bien plus que dans l’ancien système, entre les mathématiques de Seconde et les exigences de la spécialité de Première.

    Il importe d’identifier deux problèmes :

    • le premier lié au contenu du programme,
    • le deuxième au profil des élèves qui ont choisi l’Enseignement de spécialité Mathématiques.

    Le programme

    Chapitres :

    • ALG1 :  Suites : généralités
    • ALG2 :  Suites arithmétiques, suites géométriques
    • ALG3 :  Equations, fonctions polynômes du 2d degré
    • AN1 :    Dérivation
    • AN2 :    Variations et courbes représentatives des fonctions
    • AN3 :    Fonction exponentielle
    • AN4 :    Fonctions trigonométriques
    • G1 :      Calcul vectoriel, produit scalaire
    • G2 :      Application du produit scalaire
    • G3 :      Géométrie repérée (éq. de droite, de cercle, paraboles)
    • P1 :      Proba conditionnelle, indépendance
    • P2 :      Variables aléatoire réelles
    • P3 :      Expérimentations

    Les notions au programme sont celles de l’ancienne première S avec trois différences notables, deux dans le contenu et une dans la forme de l’enseignement.

    Lapparition de la fonction exponentielle : jusqu’ici enseignée en Terminale (S et ES), elle passe au programme de Première. Elle ne présente pas de grosses difficultés, mais c’est un chapitre d’une importance cruciale qui vient s’ajouter à un programme déjà lourd.

    Le grand retour de la trigonométrie : c’est une des bêtes noires des élèves, car elle demande de connaître beaucoup de formules et de savoir vraiment calculer, et elle engendre des exercices auxquels la calculatrice n’apporte que peu de secours.

    Enfin, le formalisme logico-mathématique, souvent vu comme un mur infranchissable par nombre d’élèves, et qui avait été gommé des anciens programmes pour éviter les découragements précoces, redevient primordial. En clair, la rédaction approximative des copies, tolérée ces dernières années, est maintenant lourdement sanctionnée (ou le sera de plus en plus). Les mathématiques, en effet, sont aussi une langue avec une syntaxe très précise, une rédaction rigoureuse et une méthode très stricte. Le formalisme, est, qu’on le veuille ou non, un prérequis indispensable à un enseignement solide des mathématiques. Rien de surprenant, finalement, à ce qu’il soit remis en avant, même s’il représente un pas difficile à franchir pour beaucoup.

    Le profil des candidats

    L’unification de l’enseignement des mathématiques en Première dans la spécialité rassemble dans un même groupe des anciens S et des anciens ES. La difficulté pour des élèves qui se seraient naturellement dirigés vers une voie ES dans l’ancien système est qu’ils n’ont pas encore le niveau attendu pour répondre aux attentes des programmes.

    Ancien programme TES :

    1. les pourcentages
    2. les équations du 2nd degré
    3. les fonctions dérivées
    4. les études de fonction
    5. les suites numériques
    6. un peu de probabilités
    7. des statistiques
    8. la loi binomiale

    Nouveau programme Enseignement de Spécialité Mathématiques :

    1. les pourcentages
    2. les équations du 2nd degré
    3. les fonctions dérivées
    4. les études de fonction
    5. les suites numériques
    6. un peu de probabilités
    7. des statistiques
    8. la loi binomiale

    Et depuis 2020 :

    • la géométrie
    • les fonctions trigonométriques 
    • la fonction exponentielle
    • les calculs vectoriels
    • les produits scalaires
    • la programmation en langage python

    L’ancien programme de ES se gardait bien d’introduire trop de formalisme et les notions abstraites étaient immédiatement étayées d’applications simples au domaine économique. Il est maintenant exigé de tous la même maîtrise de l’outil mathématique dans toute sa complexité. En particulier, les cours de géométrie vectorielle et de trigonométrie, aux faibles applications économiques et qui nécessitent un vrai sens de l’abstraction, risquent de rebuter, voire de mettre en échec, la majorité de ceux qui n’ont pas un profil scientifique affirmé. Idem pour l’aspect très calculatoire du programme, qui demandera un gros travail à ceux qui n’ont pas particulièrement de facilité en mathématiques.

    Au total, beaucoup d’élèves qui ont pris la spécialité Maths de Première pour pouvoir poursuivre des études post-bac se retrouvent face à des programmes qui sont conçus pour des élèves qui voudraient faire des études scientifiques.

    Notre analyse

    Il serait incohérent, pour un élève qui a besoin des Mathématiques après le Bac, d’arrêter sa spécialité pendant l’année de Terminale !

    Certes, il pourra lui être conseillé d’abandonner la spécialité pour prendre l’option « Maths complémentaires ». Mais une analyse plus approfondie révèle, qu’avec 3 heures au lieu de 6, les élèves devront couvrir 9 thèmes, à raison de 2 à 4 semaines par thème (6h à 12h). Si l’on prend le premier thème à titre d’exemple : »Modèles définis par une fonction d’une variable », celui-ci englobe : résolutions d’équation, continuité (et donc les limites), TVI, dérivée, sens de variation, extremums, fonctions de référence, convexité, statistiques à deux variables, études de variations, optimisation, algorithme. Bref, 13 notions en 6h-12h, c’est-à-dire 28 à 55 minutes par notion. Les formations sérieuses du supérieur ayant vraiment besoin des maths ne vont pas s’en contenter…

    Si, donc, un élève a besoin des maths après le bac, il n’y a d’autre solution que de le préparer à suivre au mieux cette année et l’an prochain.

    Nos propositions

    • Taille des groupes : nous proposons des stages en petits groupes (moins de 20 élèves), afin de favoriser le travail individuel (chacun travaille à son rythme) avec plus d’accompagnement du professeur (individualiser les réponses à apporter à chacun)
    • Groupes de niveau :

    un enseignement de « maths classiques », pour revenir sur la maîtrise des fondamentaux (calcul algébrique, suites, étude de fonctions, probabilités, par exemple), afin de surmonter les difficultés rencontrées …

    et un enseignement de « mathématiques avancées », pour accompagner ceux qui souhaitent perfectionner leur raisonnement au travers d’exercices plus approfondis (calcul algébrique axé sur des problèmes et des mises en équation, tout sur les suites, variation de fonction et exponentielle, vecteurs et probabilités, à titre d’exemple).

    • Adaptabilité pédagogique du programme : grâce à nos professeurs experts tant en aval, car même des parties du programme déjà vues en classe doivent être parfaitement maîtrisées pour la Terminale, qu’en amont, car traiter par anticipation des notions nouvelles se révèlera un atout précieux lorsqu’elles seront abordées en cours.

     

    La maitrise du programme de mathématiques est un pré-requis essentiel à l’admission et à la réussite au sein de plusieurs filières majeures du supérieur (prépa scientifiques, écoles de commerce, études de santé…).

    Pour y parvenir, découvrez, dès Noël, nos stages : « maths classiques » ou « mathématiques avancées », en petits groupes, pour réviser et consolider, pour maîtriser et anticiper. C’est maintenant qu’il faut faire l’effort pour les meilleurs résultats.

    Rejoignez nos stages intensifs dès Noël



  • Nouveau bac: le fossé se creuse en mathématiques pour les élèves de Première