Bonne copie 2021 : Économie, Sociologie, Histoire – HEC

Économie, Sociologie, Histoire HEC – Toute destruction est-elle créatrice ?

Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’Ipesup

Ipesup partage avec vous les meilleures copies des élèves de la Prépa HEC de l’année 2021.

Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.

Retrouvez en téléchargement gratuit une dissertation de l’un de nos étudiants ayant obtenu la note de 19,5/20 à l’épreuve d’Économie, Sociologie, Histoire HEC en 2021 !

TÉLÉCHARGER >



Baccalauréat Français 2023 : Laure, enseignante et examinatrice explique la réforme du lycée

Laure, vous qui êtes à la fois enseignante de Première et examinatrice des épreuves du Bac de français, quels changements pour les épreuves de français depuis la réforme du lycée de 2020 ?

La réforme du Baccalauréat de 2020 a entraîné une refonte importante du programme de français en classe de 1ère générale ainsi que des modalités des épreuves anticipées de français en fin de Première. L’existence d’un programme national d’œuvres, couplé à des parcours thématiques associés et des objets d’étude, avec une marge de manœuvre laissée malgré tout à l’enseignant, change la donne.

L’oral de français est doté du même poids que l’épreuve écrite dans l’évaluation globale du Baccalauréat (coefficient 5 pour chaque épreuve).

 


Vous êtes élève de Première et avez pour ambition d’exceller au Baccalauréat ?

Préparez-vous avec la plateforme Libris Solo d’Ipesup !

Découvrir >


 

Pourquoi les épreuves de français sont-elles devenues déterminantes en 2023 à l’heure de Parcoursup ?

Avec l’instauration du contrôle continu (qui compte désormais pour 40% de l’évaluation globale) et la disparition d’une grande partie des épreuves finales du baccalauréat, les notes du bac français apparaissent capitales. Ce sont les seules notes faisant l’objet d’épreuves nationales en 1ère, avec des sujets communs, une correction anonymisée et des barèmes de notation standardisés. Tous les lycéens de France sont notés de manière homogène selon les mêmes critères. Et si ces notes ne pèsent que 10% du Baccalauréat, elles sont scrutées avec attention pour l’examen des dossiers Parcoursup en classe de Terminale.

 

Quelles sont les principales difficultés des élèves de 1ère face au bac de français ?

Une certaine confusion règne dans les esprits des élèves vis-à-vis de ces nouvelles épreuves et de leurs attendus.

 

Quel type d’épreuve choisir à l’écrit, commentaire de textes ou dissertation ?

Le commentaire est choisi par une majorité d’élèves, l’exercice de la dissertation effrayant manifestement les élèves.

Le commentaire littéraire porte sur un texte en lien avec l’un des quatre objets d’étude du programme, mais ce ne sera pas un extrait d’une des œuvres au programme.

La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle, organisée sur une question littéraire portant sur l’une des quatre œuvres étudiées en classe et son parcours thématique associé au programme.

 

Qu’est-ce qu’une « lecture cursive » ?

C’est ainsi que sont désignées les lectures à la maison demandées par l’enseignant qui ne font pas l’objet d’une étude approfondie en classe.

 

A l’oral, comment se préparer à la lecture à haute voix ?

La « lecture expressive » est un moment fort de l’oral, à ne pas négliger. Je conseille à mes élèves de s’entraîner en s’enregistrant et en écoutant ces textes lus par des comédiens pour poser sa voix, respecter la prosodie, gagner en expressivité. L’examinateur mesure d’emblée votre degré de maîtrise du texte à la façon dont vous lisez le texte.

 

Qu’est-il attendu lors de l’entretien sur l’œuvre ?

Pour l’épreuve orale, le nouvel esprit du programme attend de l’élève qu’il explique son point de vue personnel, pourquoi il a choisi cette œuvre. Qu’il exprime sa propre perception, son ressenti, au-delà de l’analyse qui aura été faite en classe. Le jury appréciera que les commentaires de l’élève ne soient pas du « copier-coller » du cours vu en classe.

 

Quelles sont les principales préoccupations des parents d’élèves de Première pour le Baccalauréat de français ?

Leur premier réflexe est de comprendre en quoi la nature des épreuves et leurs attendus ont changé par rapport au baccalauréat qu’ils ont connu.

Ils doutent souvent des capacités de rédaction de leurs enfants, tant d’un point de vue de la qualité de la langue (orthographe, syntaxe, grammaire…) que de la structuration de leur pensée (logique, argumentation…).

Les parents s’interrogent souvent sur la question du nombre de textes à présenter : a priori, les élèves présentent 20 textes. Mais si la liste des textes étudiés communiquée par le lycée de l’élève comporte moins de 20 textes, l’examinateur n’est pas censé lui en tenir rigueur dans son évaluation.

 

Alors, faut-il choisir la dissertation ou le commentaire selon vous ?

Si le commentaire de textes est choisi par une majorité des candidats, la dissertation présente pourtant moins de risques pour les élèves qui ont bien étudié les œuvres pendant l’année. Avec un sujet qui porte sur ces œuvres travaillées en classe, la dissertation permet de jouer en terrain connu, sur des problématiques familières.

Alors que le commentaire de textes portera vraisemblablement sur un texte et un auteur inconnus, ouvrant la voie à de possibles contresens. Cet exercice nécessite une plus grande sensibilité littéraire, plus d’analyse personnelle.

L’examinateur est a priori mieux disposé pour l’évaluation de la dissertation, si l’élève ne tombe pas dans les pièges de la récitation de son cours et des erreurs grossières de connaissances.

Les bons élèves choisissent majoritairement la dissertation. Avec un travail personnel régulier à la maison sur l’acquisition de connaissances autour des œuvres, la maîtrise des extraits choisis, la progression en dissertation est assurée.

Le commentaire littéraire, lui, se travaille mieux en classe, en analysant collectivement les intentions, les procédés littéraires suivis…

 

Qu’est-ce qui a conduit l’équipe pédagogique du Lycée Ipesup à bâtir un parcours numérique de préparation au bac de français (« Libris solo ») ?

Libris solo a été élaboré avec l’intention d’aider les élèves pour l’épreuve de dissertation.  Or, l’étude approfondie des quatre œuvres au programme, des extraits issus des œuvres, des auteurs, de leur contexte culturel, relève d’un travail personnel qui se prête particulièrement bien à un apprentissage numérique en autonomie.

Avec une équipe de huit enseignants agrégés de français, docteurs ou experts dans leur domaine littéraire, nous avons élaboré un prototype autour de la Princesse de Clèves, puis décliné la proposition pour les autres œuvres sur la base d’une charte éditoriale affinée au fil de l’expérimentation avec nos élèves de 1ère.

L’approche didactique se veut méthodique et progressive, l’élève est guidé pas-à-pas, dans une démarche explicite. Les dix séquences correspondent au cheminement logique du parcours d’apprentissage : dans un premier temps est abordé le contexte culturel, puis sont présentés les extraits choisis, avant que les notions exposées, les conseils méthodologiques ne fassent l’objet d’activités interactives (quiz de niveaux graduels de difficulté, flashcards…) pour guider l’apprentissage ou pour réviser ses connaissances. Enfin, l’élève est sollicité pour un exercice de rédaction qui valide une bonne appropriation des connaissances en les réinvestissant dans une dissertation.

Le contenu du parcours numérique est ambitieux : il couvre les 12 oeuvres au programme avec leur contexte littéraire et culturel, s’attarde sur l’étude détaillée de 6 extraits par œuvre, propose une méthodologie pour la dissertation avec des exercices d’entraînement progressif.

Ce programme d’apprentissage numérique complet conçu pour la préparation du bac français 2023 est unique en son genre, il complète bien l’enseignement du professeur en classe sur les œuvres au programme.



Témoignage de Noémie – Diplômée du Bachelor de l’ESCP Business School en 2021

Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Noémie, j’ai 22 ans. Je suis française mais j’ai passé une grande partie de ma vie à l’étranger. En effet, de mes 3 à 9 ans j’ai vécu en Allemagne. J’ai ensuite emménagé en banlieue parisienne jusqu’à mes 13 ans avant de partir en Chine où j’ai habité 3 ans, scolarisée au Lycée Français de Shanghai. Puis je suis à nouveau rentrée en France, où j’ai étudié au Lycée Chaptal.

Après avoir obtenu mon Baccalauréat Scientifique en Section Européenne Anglais, j’ai rejoint le programme Bachelor de l’ESCP Business School en 2018.

 

Avez-vous passé des concours pour intégrer une école de commerce post-bac ? Si oui, dans quelle(s) école(s) étiez-vous admise ?

À l’approche de la fin du lycée, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire plus tard. Mon principal critère était de pouvoir vivre des expériences à l’étranger. En visitant quelques salons étudiants, je me suis rendue compte que les écoles de commerce post-bac proposaient de nombreux séjours à l’étranger et qui me permettraient de continuer à étudier les mathématiques tout en découvrant de nombreuses nouvelles matières.

J’ai donc décidé de préparer les concours ACCÈS et SESAME, et également de m’inscrire au Bachelor de l’ESCP afin d’augmenter mes chances d’avoir une bonne école.

Au moment des résultats, j’ai été admise à toutes les écoles auxquelles j’avais postulé, notamment l’IÉSEG, le BBA de l’ESSEC et le Bachelor de l’ESCP.

 

Et pourquoi avez-vous choisi d’intégrer le programme Bachelor de l’ESCP ?

J’ai longuement hésité entre l’ESSEC et l’ESCP car toutes deux me permettaient de commencer mes études à l’étranger, ce qui n’était pas le cas de l’IÉSEG.

Finalement, mon choix s’est porté sur l’ESCP qui me permettait de découvrir 3 capitales européennes en 3 ans, d’être entourée d’une multitude de nationalités différentes, de m’orienter vers un secteur plus précis dès ma 3e année, et un enseignement basé sur le système anglophone que je préfère (plus flexible, bienveillant et basé sur l’autonomie de travail des étudiants).

 

Comment s’est déroulé le processus d’admission ?

En 2018, le processus d’admission se faisait directement sur la plateforme de l’ESCP BS. Il fallait renseigner ses coordonnées, et ajouter un CV et une lettre de motivation en anglais, puis répondre à quelques questions.

Désormais, la procédure d’admission dépend du campus choisi pour la première année.

Si vous souhaitez intégrer le Bachelor de l’ESCP à Paris, la candidature se déroule sur Parcoursup, en formulant un vœu pour ce programme.

Si vous souhaitez intégrer le Bachelor de l’ESCP à Londres ou Turin, la candidature se déroule directement sur le site de l’école. Vous pouvez alors candidater dès maintenant.

Si votre profil est intéressant pour l’école, vous serez alors invités à venir passer un entretien. Selon la localisation, l’entretien se déroulait en présentiel ou à distance. Personnellement, je vivais à Paris et me suis donc déplacée sur le campus situé dans le quartier République.

L’entretien est composé de questions de personnalité, de motivation et quelques questions d’actualité. Il dure entre 20 et 30 minutes et se fait au choix soit en anglais soit dans la langue du campus (dans mon cas, français), au choix.

 

Comment avez-vous choisi vos 3 campus ?

J’ai choisi la ville de Londres pour la première année. Nous avions à l’époque le choix entre Paris ou Londres et je savais que je voulais commencer mes études à l’étranger.

J’ai ensuite opté pour passer ma deuxième année à Madrid car je parlais déjà espagnol, et j’avais envie de m’améliorer et de découvrir l’Espagne où je n’étais encore jamais allée.

Finalement, pour ma troisième année, j’ai voulu aller à Berlin car j’avais déjà quelques connaissances de l’allemand et j’avais surtout très envie de retrouver habiter en Allemagne.

 

Comment se sont déroulées vos 3 années à l’ESCP ?

Au top ! Je suis très contente du choix que j’ai fait. La vraie valeur ajoutée du programme c’est son format : 3 ans, 3 langues, 3 pays.

Étant donné qu’on change de ville tous les ans, on déménage avec certains de nos amis, tout en rencontrant de nouvelles personnes chaque année. C’est un super équilibre entre confort et nouveauté. Cependant, on n’a pas vraiment de vie associative car on bouge trop rapidement pour avoir le temps de monter des associations, faire des campagnes d’élections etc. Mais on compense en organisant pleins d’événements entre élèves directement.

J’ai pu avoir des cours d’espagnol et d’allemand durant les trois années,  ce qui m’a permis d’acquérir un niveau C1/C2 en espagnol et un niveau B2 en allemand.

Au niveau des expériences professionnelles, nous avons l’occasion de faire des stages chaque année. Cela nous permet de mettre réellement en pratique nos connaissances acquises tout au long du programme.

 

Qu’allez-vous faire pour la suite de vos études ?

Approchant la fin de mon Bachelor, je m’intéressais de plus en plus au monde des nouvelles technologies. Afin de confirmer mon intérêt, j’ai décidé de faire une année de césure après l’obtention de mon diplôme pour effectuer un stage dans ce secteur.

J’ai donc fait 6 mois de stage en tant que Data Consultant, chez Artefact à Londres. Artefact est un cabinet de conseil leader dans le domaine du digital, de la data et des nouvelles technologies. Cela m’a aussi permis de mieux connaître ce milieu et d’assurément confirmer mon intérêt.

Par la suite, j’ai postulé dans différents masters dans les domaines suivants : Data Science, Business Analytics, Digital Businesses, New Technologies…

J’ai finalement obtenu mon premier choix, le MSc in Business Analytics de Imperial College Business School, à Londres.

 

Un dernier mot ? Auriez-vous des conseils pour les futurs candidats ?

Le Bachelor de l’ESCP est un programme que je conseille spécialement aux candidats qui recherchent avant tout une variété culturelle au sein du cursus, des camarades, des professeurs et des cours. Une alternative pourrait être le BBA International de l’EDHEC.

Cependant, si le candidat recherche particulièrement une ambiance associative dans son école, ou s’il a du mal à se motiver à travailler en autonomie, une école de commerce française plus « classique » correspondrait mieux. Une alternative pourrait donc être l’IÉSEG.

Pour mettre toutes les chances de leur côté dans leur candidature à l’ESCP, je conseillerais aux candidats de mettre un fort accent sur leur ouverture internationale, leur curiosité, leur envie de changement constant et leur besoin d’appliquer la théorie qu’on leur enseigne.



Entretien avec Loup*, étudiante en première année à Sciences Po Paris dans le cadre du double-diplôme Sciences Sociales-Lettres avec La Sorbonne

Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Loup, j’ai 19 ans et je suis en Première année à Sciences Po Paris dans le cadre du double-diplôme Sciences Sociales-Lettres avec La Sorbonne.

 

Comment avez-vous eu connaissance des doubles-diplômes ?

J’ai découvert les double-diplômes grâce à Ipesup et aux professeurs qui avaient insisté sur le panel important de cursus proposés à Sciences Po, contrairement à Sciences Po lui-même qui ne met pas assez en avant sur son site Internet les SPIV (Humanités littéraires et Sciences Sociales), SCUBE (Sciences et Sciences Sociales), SMASS (Mathématiques Appliquées et Sciences Sociales) et autres doubles-cursus en France ou à l’étranger. Je pense sincèrement que sans Ipesup, je n’aurais jamais connu l’existence de ce parcours et je me serais finalement orientée vers une autre voie.

 

Pourquoi avoir demandé un double-cursus avec La Sorbonne, et plus particulièrement « SPIV » ?

Demander un parcours comprenant les Lettres était une évidence, en réalité. Au lycée, ayant toujours été très littéraire, je trouvais restreinte la place donnée à la littérature dans le programme scolaire. De fait, lors de mes choix Parcoursup, je me projetais véritablement dans l’étude sociale et les sciences humaines, tout en sachant au fond de moi que je ne voulais pas abandonner la littérature. Finalement, le seul cursus disponible et correspondant à cette recherche était celui qu’offrait Sciences Po. Il y avait également les prépas B/L (ndlr, classes préparatoires littéraires comprenant un nombre important d’heures de Mathématiques et de SES) parce qu’elles enseignent aussi de l’Économie, de la Sociologie, … mais mon intérêt pour le monde des prépas était moindre. Je m’étais donc dit « je veux d’abord Sciences Po, et le double-cursus SPIV serait la cerise sur le gâteau ».

 

Quels étaient vos choix Parcoursup ? Aviez-vous inscrit des vœux pour les IEP de Région ?

Sur Parcoursup, j’ai vraiment ciblé tous les parcours en Sciences Humaines et Sociales. J’avais donc demandé tous les IEP de Région du concours commun, que j’ai passé, ainsi que Bordeaux et Grenoble, mais également le mono-cursus de Sciences Po Paris, avant d’inscrire les prépas B/L, le Cycle Pluridisciplinaire (PSL) en Humanités et des doubles-licences à La Sorbonne.

 

Qu’ont représenté pour vous les Sciences Humaines et Sociales (SHS) lorsque vous étiez encore au lycée ? Quand est née votre passion pour cette discipline ?

Il est vrai qu’au lycée les Sciences Humaines et Sociales sont utilisées comme une expression « fourre-tout » appliquée à de nombreux domaines d’études. De manière rétrospective, et avec les connaissances que j’ai pu acquérir cette année, je pense que j’y ai toujours été sensible puisque j’ai toujours été intéressée par des matières ayant trait à l’humain, à l’économie, au droit… Et je trouve que l’ensemble de ces domaines se complètent merveilleusement bien ! Tous mes engagements jusqu’ici ont d’ailleurs fait écho aux Sciences Humaines et Sociales : dès le collège, j’étais engagée en tant que déléguée et conseillère départementale Jeunes. Cela constituait de premières expériences et mises en pratique de mon intérêt pour les SHS. De fil en aiguille, j’ai commencé à m’y intéresser de manière académique, à travers des lectures tout simplement, qu’elles soient personnelles ou dans le cadre de concours, à l’image de celui organisé par la Grande Librairie. C’est pour cela que je parle avec abondance de littérature, parce qu’au lycée je lisais déjà des romans ou des essais d’auteurs comme Edouard Louis, utilisant leur plume pour écrire au sujet de thématiques sociologiques profondes comme le déterminisme social.

 

Quels étaient les engagements collégiens ou lycéens mentionnés dans vos Écrits Personnels ? Les avez-vous reproduits maintenant que vous avez intégré Sciences Po ?

Comme expliqué précédemment, dès le collège je me suis engagée en tant que déléguée de classe et conseillère départementale Jeunes. Au lycée, j’ai intégré une association féministe nommée Nous Toutes. Ces engagements faisaient sens dans mes écrits, car c’est en m’intéressant aux autres et à l’organisation d’une communauté à l’échelle d’une classe ou d’un département, qu’académiquement, j’ai voulu me tourner vers l’étude des politiques régissant le fonctionnement des communautés.

Concernant mes engagements purement associatifs, malgré le nombre pléthorique d’associations et initiatives étudiantes proposées par Sciences Po, j’ai fait le choix de ne pas m’engager lors de ma Première année, privilégiant mes engagements hors-Institut ; pour ma Deuxième année, je suis désireuse d’agir pour la communauté des double-diplômes, je me suis donc présentée au nouveau bureau de l’association des SPIV et ait été fraîchement nommée co-présidente. Le but est de souder la communauté des étudiants en Histoire, en Philosophie et en Lettres (ndlr, les trois filières proposées dans le parcours SPIV), de la promouvoir et d’intégrer au mieux les élèves de Première année.

Mes engagements lycéens et collégiens ont tout de même pu se concrétiser lors de ma Première année, l’importance accordé au Parcours Civique m’ayant permis d’intervenir au sein du milieu carcéral et d’agir, avec mes moyens, auprès des détenus.

 

De manière rétrospective, comment s’est déroulée votre « double-année », de la rentrée aux examens finaux ?

Ce qui est particulièrement positif dès le début, c’est que la semaine de pré-rentrée de Sciences Po et de la Sorbonne sont décalées, ce qui nous permettait d’appréhender les deux écoles l’une après l’autre : d’abord Sciences Po, qui nous effraie souvent un peu plus, puis la Sorbonne. L’intégration n’a pas été simple pour tout le monde parce que de nombreux élèves ne vivaient pas à Paris au lycée, les classes sont plus grandes et le niveau d’exigence a sensiblement augmenté. Le premier semestre a donc été une longue période d’adaptation où j’ai eu des semaines de travail très dures, puis au deuxième semestre cela s’est beaucoup mieux déroulé car nous avons tous compris que ce n’était pas alarmant de ne pas avoir 18 de moyenne et que nous devions apprendre à travailler à notre rythme.

 

A propos de méthodes de travail et de continuité pédagogique, qu’est-ce que vous avez appris à Ipesup qui vous est encore utile maintenant vous êtes à Sciences Po ?

Parce que nous avons été intensément et méthodologiquement préparés à la prise de parole et aux oraux en conditions d’examens, cela m’a naturellement rendue bien plus à l’aise, notamment pour les exposés. Aussi, les cours de soft skills proposés à Ipesup entrent grandement en résonance avec l’exercice de l’oral, mais également avec des points bien plus personnels : les professeurs nous avaient appris à nous recentrer sur nous-mêmes, à mieux nous connaitre et à construire ce que nous voulions faire et/ou dire, ce qui représente des compétences fondamentales tout au long de la vie. Je me souviens même des exercices très efficaces qui nous avaient été donnés et que je reproduis encore maintenant, à l’image de ceux pour gérer le stress.

Que vous ont concrètement apporté les oraux blancs d’Ipesup dans le cadre de la préparation à l’oral d’admission ? Quelles étaient les spécificités des oraux SPIV ?

Il y a effectivement des spécificités-clés pour l’oral du double-diplôme. A l’instar de ceux qui demandent des cursus simples, nous avons la présentation de soi et l’analyse d’image. Néanmoins, pour le moment d’échange à la fin de l’entretien, un temps conséquent est réservé à notre connaissance de la littérature, ce qui peut être assez déroutant lorsque nous n’y avons pas été préparés. Je me souviens de questions très ciblées, je devais deviner des auteurs, leurs ouvrages… Il faut être calé sur la matière que nous demandons en parallèle de Sciences Po et, le jour de l’oral, les membres de jury comprennent très rapidement si nous le sommes ou non.

En termes de préparation, j’ai pu effectuer 5 oraux blancs, à savoir 4 oraux proposés dans le cadre du cycle continu ou du cycle de stages, et 1 oral facultatif que j’avais choisi. J’ai été particulièrement marquée par le fait d’avoir 5 jurys différents, certains étaient très bavards, d’autres beaucoup moins, certains s’intéressaient grandement à tel ou tel sujet de ma personnalité quand d’autres appuyaient sur des points de mon parcours ou ma connaissance de Sciences Po… J’avais eu tous les cas de figure possibles, si bien que j’étais préparée à toute éventualité. Je savais comment réagir, mais aussi comment m’adapter en temps réel à mon jury, ce qui constitue pour moi la clé de la réussite de l’oral d’admission. Il n’y en a qu’un, et le jour J, soit nous comprenons comment le jury « fonctionne », comment répondre aux attentes et mener l’entretien, soit nous restons passifs, sans avoir la possibilité de démontrer l’étendue de nos connaissances et la force de notre motivation. En plus d’être une expérience formidable pour préparer Sciences Po Paris, les oraux m’ont énormément aidée pour l’oral de Sciences Po Bordeaux et le Grand Oral du Baccalauréat.

Pour clore sur le sujet des oraux, j’aimerais ajouter quelques mots spécifiques à l’analyse d’image : c’est un exercice particulièrement exigeant, auquel nous ne sommes pas préparés au lycée, et le fait d’en avoir fait 5 différentes grâce à Ipesup sur des thématiques très larges m’a concrètement formée ; j’ai pu développer une méthodologie mécanique et efficace, qui a très bien marché lors de mon oral.

 

Comment s’est déployée votre préparation aux Écrits Personnels ? Quelles étaient les spécificités des écrits SPIV ?

Il y a également des spécificités pour les écrits lorsque nous demandons un double-diplôme SPIV. L’écrit personnel n°3 sur l’essai est commun avec les mono-cursus, simplement nous avons un nombre de sujets restreint. En revanche, nous ne retrouvons pas de questions sur les choix de campus, car nous sommes obligatoirement à Paris, et nous avons une question mêlant notre attrait pour les Sciences Humaines et Sociales et les Humanités.

De manière globale, Ipesup m’a énormément apportée pour la rédaction des écrits : pour rédiger les écrits personnels, il faut se connaitre, se comprendre, effectuer une introspection, à savoir « qu’est-ce que j’ai fait dans ma vie et pourquoi cela a un sens aujourd’hui ? », ce que moi-même, chez moi, je n’aurais jamais pris le temps de faire ni même su la valeur de ce cheminement pour candidater à Sciences Po. Le fait d’avoir effectué un stage à chaque période de vacances scolaires m’a permis très tôt dans l’année de réfléchir et de suivre des cours de brainstorming durant une semaine intensive. De cette manière, j’ai pu repérer 3 thèmes qui me façonnaient, que j’ai mis en avant dans mes écrits, et qui justifiaient amplement le double-diplôme comme le cursus simple. Cela a donc apporté une profondeur à ma candidature et a créé une résonance avec ce que proposait Sciences Po, ce qui, selon moi, a fait la différence.

 

Qu’est-ce que vous redoutiez avec la fin du concours ?

Il y a peu de choses que je redoutais, cependant j’ai le souvenir de m’être dit « j’ai de bonnes notes, comme au moins la moitié des personnes qui vont présenter Sciences Po, désormais ce qui va faire la différence, c’est mon engagement, ma motivation et ma personnalité ». Partant de ce constat, j’ai véritablement fait en sorte de mettre en avant ces différents aspects, de justifier mes choix et de montrer pourquoi ces derniers faisaient écho à l’environnement proposé à Sciences Po ; et injecter du sens dans mes actes et dans mes choix, c’est Ipesup qui me l’a appris.

 

Pourquoi avoir choisi le cycle de stages d’Ipesup et qu’est-ce que vous avez aimé dans la préparation ?

Lorsque j’ai commencé à exprimer mon attrait pour Sciences Po, je me suis demandée s’il était véritablement nécessaire d’effectuer une préparation, quelle qu’elle soit. Après réflexion, je me suis dit que je n’avais qu’un essai pour intégrer le Collège Universitaire de Sciences Po Paris et qu’il me fallait mettre toutes les chances de mon côté. L’été précédent ma Terminale, j’ai donc fait le choix avec mes parents de me tourner vers Ipesup pour trois raisons : c’est la formation ayant les meilleurs résultats aux différentes voies d’accès à Sciences Po et aux IEP, mes parents et moi connaissons des personnes qui sont passées par Ipesup et qui en sont ravies, et enfin Ipesup est une institution historique qui forme depuis des décennies des étudiants préparant Sciences Po, l’ENA, HEC… ce qui est forcément rassurant. Concernant la formule du cycle de stages, le fait d’avoir une préparation intensive ponctuée de nombreuses conférences de grande qualité m’avait entièrement convaincue ! En tant que préparationnaires, nous avons véritablement été introduits à la vie de « sciencespiste », par ces mêmes conférences ou le large panel d’étudiants de Sciences Po venus présenter leurs parcours, qu’ils soient en Première et Deuxième année de double-diplôme ou du mono-cursus, actuellement en Troisième année, ou même en Master. Ils nous ont donnés un grand nombre d’informations sur les associations, la vie sur les campus etc… Mes écrits personnels et mon oral ont d’ailleurs été particulièrement étoffés par les interventions d’étudiants et de conférenciers, au travers d’auteurs cités ou directement de personnalités que nous avions rencontrées.

 

Quel a été votre meilleur cours, professeur ou intervenant à Ipesup ?

Beaucoup d’intervenants et de professeurs m’ont marquée ! Je me souviens plus particulièrement d’une conférence sur Albert Camus et La Peste, intitulée « La crise sanitaire à la lumière de l’œuvre de Camus », durant laquelle l’intervenant avait effectué un parallèle entre la Covid et les sujets abordés dans l’ouvrage, tout en répondant à l’ensemble de nos questions. Il avait apporté une réflexion très pointue sur une thématique précise. C’était super intéressant ! D’autant plus qu’à l’oral de Sciences Po ou même dans un essai, on ne nous demande pas simplement de parler de l’actualité, mais bien d’être capable de dresser des parallèles originaux et de donner de la profondeur à notre argumentaire.

 

Et à Sciences Po ? La Sorbonne ?

Il faut savoir qu’au départ, je me destinais plutôt à une carrière centrée sur le droit, notamment le droit international public humanitaire. En entrant à Sciences Po, j’ai été fascinée par la prestance de Guillaume Tusseau, notre professeur de droit constitutionnel en Première année, à tel point que je me dirige désormais vers la spécialisation Politique et Gouvernement l’année prochaine ! C’est un professeur formidable, avec une maitrise impressionnante, qui « respire » le savoir (rires).

Du côté de la Sorbonne, notre professeure de Littérature au premier semestre, Madame Vanden Abeele, faisait des parallèles directement en adéquation avec notre programme à Sciences Po : étant donné que le programme d’Histoire de Première année à Sciences Po se focalise sur le XIXème siècle, nous apprenons du côté de la Sorbonne la littérature de cette même époque ; parfois même, les cours de Madame Vanden Abeele étaient encore plus approfondis que ce que nous pouvions voir en conférence de méthode à Sciences Po. C’était donc très intéressant de pouvoir faire des liens et nourrir une réflexion à la fois littéraire et politico-historique.

 

Si vous aviez la possibilité de vous adresser à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po, quel conseil lui donneriez-vous ?

Je lui conseillerais de ne pas hésiter à se renseigner auprès d’un étudiant ou d’une étudiante de Sciences Po. Ce sont souvent des personnes à l’écoute, prêtes à aider. A Ipesup, par exemple ! (Lol).

 

* Le prénom a été modifié.