2023, un nouvel IEP de Région à Fontainebleau

S’ajoutant à la liste des dix Instituts d’Études Politiques (IEP) déjà existants, ce nouveau institut pourrait accueillir soixante-quinze élèves. L’IEP, rattaché à l’université Paris-Est Créteil, ouvrira ses portes à la rentrée 2023 à Fontainebleau. C’est en effet lors d’un arrêté ministériel au 1er août 2022, peu médiatisé, que la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a signé la création de cet institut d’études politiques. L’enseigne prendra place dans l’actuelle École internationale d’études politiques de l’Université Paris-Est Créteil (UPEC), soit dans les bâtiments de l’ex-caserne Damesme à Fontainebleau.

 

Un IEP qui sort du lot par sa spécialité

Comme chaque IEP français, l’institut aura sa spécialité, ici allier sciences humaines et sciences dures. En effet, Fontainebleau exige une spécialité en sciences humaines et sociales et une spécialité scientifique pour candidater. L’enseignement prendra une forte coloration en biologie et en informatique.

L’orientation de ce nouvel IEP témoigne de l’importance de la filière scientifique dans le paysage académique français et de la demande que cela engendre dans l’enseignement supérieur.

Si le Bac 2021 entendait lutter contre le biais de sélection introduit par la série S, force est de constater que les spécialités scientifiques attirent encore davantage d’élèves au lycée : “Maths + Physique” (17%), “Physique + SVT” (13%), “Maths + SVT” (6%), “Maths + NSI” (3%), “Maths + SI” (1,5%). Plus de 40% des élèves de Terminale en France aurait un combo de spécialités entièrement scientifique en Terminale.

 

Quel est l’intérêt de la formule proposée par l’IEP de Fontainebleau ?

Intuitivement, on pourrait croire qu’un choix de spécialités de type “SVT + SES” ou “SVT + Langues” au lycée n’est pas très fréquent chez ceux qui souhaitent intégrer des filières sélectives. Pourtant, ce choix ne serait pas si rare. À la lecture des chiffres de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) de décembre 2021, le combo “SVT + SES” constituerait tout de même 3,4 % des élèves de Terminale en France, quand le combo “Maths + SES” atteint 6,7%.

Ces associations peuvent paraître surprenantes au premier abord. Pourtant, on constate également que le combo “SVT + Langues” (1,4%) est quasiment au même niveau que “Maths + HGGSP” et “SVT + Histoire”, 1,6%.

Au total, pas moins de 15% des élèves auraient une spécialité scientifique et une spécialité en sciences humaines en Terminale. L’IEP de Fontainebleau ne devrait pas avoir de mal à remplir sa première promotion de soixante-quinze sièges !

 

Comment intégrer ce nouvel IEP de Fontainebleau ?

L’IEP de Fontainebleau ne sera pas accessible par le concours commun regroupant déjà sept Instituts (Lyon, Lille, Strasbourg, Saint-Germain-en-Laye, Aix-en-Provence, Toulouse et Rennes). L’entrée se fera plutôt sur le modèle de l’IEP de Paris, Bordeaux ou Grenoble, et reposera sur l’étude du dossier dans Parcoursup et sur un oral d’admission. De plus, pour intégrer l’IEP de Fontainebleau, les candidats devront impérativement suivre une spécialité dite « humaniste » (HGGSP, HLP, une langue ou encore SES) et une spécialité scientifique en Terminale.

Plus généralement, intégrer un Institut d’Études Politiques relève d’une maîtrise de nombreuses compétences sur un terrain très compétitif. En effet, l’attractivité de la filière progresse chaque année.

En 2022, plus de dix mille jeunes se sont présentés au concours commun Sciences Po, pour seulement 1 140 places.

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Maé Baur



Conseils pour réussir ses années de Première et Terminale au Lycée

La réforme du Baccalauréat a renforcé le poids du dossier scolaire pour un lycéen désireux de poursuivre des études supérieures.

Non seulement le contrôle continu débute en Première mais certaines formations du supérieur vont considérer les bulletins scolaires de l’ensemble du lycée lors de l’examen des dossiers Parcoursup. Certaines formations vont, en complément, prendre en considération la personnalité et les qualités extra-scolaires acquises par le lycéen pendant ses années lycée.

C’est lors du « Cycle Terminal » (Première et Terminale) que les élèves vont progressivement affiner leurs choix d’orientation et approfondir les matières qui correspondent le plus à leur projet d’études.

Ces deux années sont donc décisives pour obtenir le premier grade de l’enseignement supérieur qu’est le BAC mais surtout pour se préparer aux études qui suivront.

 

Les enseignements du cycle terminal

Le nouveau lycée entend favoriser une personnalisation des parcours avec le choix d’enseignements de spécialité.

 

Enseignements communs

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L’enseignement scientifique est concentré autour de quatre thématiques (matière, soleil, terre, son et musique). Il s’agit d’analyser les différentes problématiques en confrontant les points de vue, en décloisonnant les matières, en faisant dialoguer des élèves qui ont choisi des parcours différents.

Les modalités d’enseignement du Français demeurent les mêmes dans la mesure où les épreuves anticipées de Français conservent la même architecture.

 

Enseignements de spécialité

Cette unité est au cœur de la réflexion des lycéens. A l’issue de la Seconde, ils doivent faire le choix de 3 enseignements de spécialité, parmi treize matières, pour la classe de Première (3 x 4 heures) puis ils doivent en conserver seulement 2 en Terminale (2 x 6 heures). Un des enseignements de spécialité est donc abandonné en fin de Première. Les deux autres enseignements sont poursuivis en Terminale.

Pour le choix des enseignements de spécialité, consultez notre guide des filières sélectives en France ou à l’étranger.

Il peut ensuite être utile de se rendre sur le site horizons21.fr qui propose les univers de formations et les métiers selon les enseignements de spécialité choisis.

 

Le Baccalauréat

Pour mémoire, la note du Baccalauréat est composée à :

  • 40% de contrôle continu ;
  • 10% des notes obtenues aux Épreuves Anticipées de Français (EAF) – 5% pour l’écrit et 5% pour l’oral ;
  • 32% des notes obtenues lors des épreuves des enseignements de spécialité de Terminale (16% par enseignement de spécialité) ;
  • 8% de la note obtenue à l’épreuve de Philosophie ;
  • 10% de la note du Grand Oral.

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Pour en savoir plus sur Parcoursup et son mode d’emploi, consultez notre article.

 

Les aptitudes à développer dès le lycée

Pour obtenir son Baccalauréat et se préparer aux filières du supérieur, il faut bien évidemment développer non seulement une solide base de connaissances théoriques mais aussi tester et jauger différentes méthodologies d’apprentissage et de révisions. Certains décident de « ficher », d’autres de réciter leurs cours ou encore de les recopier. Peu importe le choix de méthode tant qu’il mène à un bon résultat.

Il faut trouver dès la Seconde ou la Première une organisation méthodique qui permette à l’élève de répartir son effort lors de la semaine et le week-end et de pondérer les matières selon ses « facilités » afin d’insister sur ses potentiels « points faibles ». Notons d’ailleurs que ces « facilités » sont souvent en réalité des affinités pour des matières que les élèves cultivent aussi dans le cadre extrascolaire.

En outre, en plus de devoir organiser avec méthode leur travail écrit, les élèves doivent accorder une attention particulière à l’oral qui tient désormais un rôle clé dans le nouveau BAC.

Il est impératif que les étudiants développent de fortes capacités d’expression, même s’ils se destinent à des études purement scientifiques. Non seulement le nouveau BAC comporte un Grand Oral en sus de l’oral de Français, mais la plupart des Grandes Écoles et Écoles post-bac évaluent les élèves sur la base d’épreuves orales souvent décisives. Il est donc essentiel que les élèves puissent aborder tout type d’épreuve orale sans un trac paralysant et surtout avec une bonne capacité d’organisation de leurs idées.

Un tel apprentissage de l’oral se fait bien entendu dans le cadre scolaire mais peut être travaillé au travers de loisirs tels que le théâtre, les concours d’éloquence etc. Il s’agit de s’entraîner à prendre la parole en public avec confiance et de développer ses capacités à débattre et à convaincre.

Enfin, certaines filières sélectives attendent de la part du lycéen des qualités humaines voire des compétences interpersonnelles. Les élèves investis dans certains hobbys intellectuels ou sportifs présentent probablement un profil plus intéressant ou motivé. Les activités sportives démontrent en effet des aptitudes à travailler en équipe, à persévérer pour progresser ou encore à supporter la pression d’une compétition. Par exemple, un étudiant passionné de théâtre pourra mettre cette passion en avant pour une candidature en khâgne. Ou encore, un élève déjà engagé dans des associations pourra se distinguer parmi des candidats à un Institut d’Études Politiques.

Il est d’ailleurs essentiel de développer dès le lycée – car l’emploi du temps encore léger le permet – une importante culture générale (Lettres et Philosophie) d’autant plus que la Philosophie ne représente que 4 heures par semaine du tronc commun d’enseignement. Cela passe bien entendu par la lecture mais également d’autres activités culturelles telles que la fréquentation des musées, le théâtre ou les voyages. La curiosité, la maturité et l’ouverture d’esprit sont sans conteste des atouts pour la candidature dans une filière sélective mais aussi tout au long des études supérieures et de la carrière professionnelle.

Les clés de la réussite :

  • Connaitre son cours
  • S’entrainer à rédiger à l’écrit et à s’exprimer à l’oral
  • Faire preuve de régularité et de rigueur

Le + : s’engager dans des activités hors du cadre scolaire

 

Affiner son projet d’orientation : être acteur de son projet

La réflexion sur l’orientation s’articule autour de trois axes :

  • Découvrir le monde professionnel et s’y repérer ;
  • Connaître les formations du supérieur et leurs débouchés ;
  • Élaborer son projet d’orientation selon ses appétences et ses qualités.

Il s’agit donc de s’informer en utilisant toutes les ressources mises à sa disposition (rencontre avec un conseiller d’orientation, échanges avec des étudiants, des professeurs, participation à des portes-ouvertes, à des stages…).

Une étape consiste à identifier les matières que l’on a envie d’approfondir après le lycée selon ses centres d’intérêts mais aussi ses aptitudes. Il faut apprendre à se connaître et repérer dans quel environnement on aime travailler (en groupe, seul, en autonomie ou dans un environnement scolaire par exemple).

Il est important de garder à l’esprit qu’il ne faut pas s’autocensurer ou céder à la facilité.

 

Conseils pratiques pour s’organiser

Se fixer des objectifs personnels

Chacun doit prendre le temps de lister les objectifs généraux qui lui semblent prioritaires pour ces deux années mais aussi à plus long terme. Ce temps de réflexion permet également de considérer ses points forts et ses points perfectibles.

Quelques exemples d’objectifs possibles

  • Développer ses compétences à l’oral (expression, argumentation, échange, reformulation de sa pensée…)
  • Gérer son temps et son stress
  • Améliorer la structure de son expression écrite en langue française
  • Développer une culture générale personnelle
  • Suivre l’actualité, les grands sujets de société
  • Développer son sens critique, ses capacités d’analyse personnelle
  • Certifier son niveau en langue étrangère
  • Acquérir un niveau de codage
  • Créer une société…

 

Décliner les objectifs en petites actions et établir un planning

Chaque objectif peut ensuite être déclinée en actions. Certaines actions peuvent d’ailleurs concourir à plusieurs objectifs. Chaque action doit être spécifique, réaliste et temporellement définie. Selon ses envies et ses goûts, il faut établir une bibliographie, une liste de podcasts, de stages à envisager, de musées à visiter, de musiques à écouter, etc.

L’étape suivante consiste à établir un planning de l’année avec les différentes échéances du lycée mais aussi les examens envisagés personnellement (certification ou concours par exemple). A partir ce planning de l’année, il faut préparer un emploi du temps hebdomadaire comprenant l’emploi du temps du lycée avec des plages quotidiennes de travail (devoirs, apprentissage des cours systématique) mais aussi des créneaux réservés pour atteindre les objectifs fixés sans oublier les moments de détente (sport, amis et loisirs). Cet emploi du temps doit idéalement comprendre en plus quelques plages de travail dédiés aux devoirs de dernière minute ou aux urgences.

Par exemple, si l’objectif est de développer sa culture générale, quelques actions possibles seraient de réserver dans son emploi du temps au minimum 1h pour la lecture de la presse internationale (en spécifiant le nombre d’articles à lire par semaine par exemple) et 1 créneau de 2h par semaine pour un musée, une exposition, l’étude d’un courant artistique, l’approfondissement d’une période historique ou d’un phénomène géographique afin de rédiger une fiche par semaine sur un grand sujet (concept philosophique, artiste, œuvre, etc.).

Chacun doit individuellement déterminer les moyens et le temps qu’il peut consacrer à sa construction intellectuelle et personnelle.

Ces années lycée sont des années extraordinaires d’apprentissage, de découverte de soi, de l’adulte que l’on souhaite devenir. La charge de travail de cette période permet une ouverture sur d’autres domaines qui forgent la personnalité.

Plus prosaïquement, les élèves doivent donc « se questionner » à propos de leur avenir pendant cette phase, afin d’adapter leurs choix d’enseignements de spécialité et surtout s’organiser pour connaître leur méthode de travail et s’investir dans des activités extrascolaires.



Intégrer une Grande Ecole en AST en 2024

Les admissions parallèles permettent aux étudiants issus d’un parcours universitaire, d’intégrer les Programmes « Grande École » des Business Schools françaises après un diplôme de niveau Bac +2 ou Bac +3. Les Grandes Écoles de commerce les plus prestigieuses (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon, EDHEC, ainsi qu’AUDENCIA) ouvrent leurs portes à partir de la licence 3 – l’ESSEC étant la seule École à exiger un niveau Master I à l’entrée.

Que faut-il retenir de l’évolution des concours d’admissions parallèles ces dernières années ?

 

La suppression des épreuves écrites traditionnelles

Depuis 2013, les Écoles ont progressivement supprimé leurs épreuves écrites traditionnelles pour ce recrutement. HEC et l’ESCP Europe ont notamment abandonné leur ancien concours commun qui comportait des épreuves écrites techniques et difficiles (droit, macro ou micro-économie, mathématiques de haut niveau),et des épreuves orales non moins académiques (humanités, triptyque, mathématiques…). L’EM Lyon (en 2015) et AUDENCIA (en 2021) ont suivi le mouvement en supprimant leurs épreuves littéraires (dissertation sur document, analyse de situation…).

Jusqu’en 2019, les autres écoles de commerce, mutualisées dans les concours Passerelle et Tremplin, avaient conservé des épreuves écrites : QCM d’anglais, synthèse de textes/réflexion argumentée, analyse de textes comparés, test de culture générale « Arpège » et épreuves optionnelles). A la faveur du Covid, ces épreuves écrites, qui avaient le mérite de placer les candidats sur un même pied d’égalité quel que soit leur parcours antérieur et leurs résultats académiques, ont d’abord été suspendues. Elles ont été définitivement supprimées à partir de 2021.

 

La standardisation des modes de sélection

Qu’en est-il aujourd’hui ? La suppression des épreuves écrites dites « littéraires » était-elle la première étape d’un recrutement sur dossier, où de vagues éléments de motivation viendraient compléter l’étude des seuls bulletins universitaires ? Il n’en est rien. Car les épreuves écrites n’ont pas été supprimées, mais plutôt remplacées par des tests standardisés et l’analyse fine d’un dossier de candidature. Aujourd’hui, la sélection repose sur les 4 éléments suivants :

  • Un test d’aptitudes générales : le TAGE MAGE® (Bac + 3/4) ou le TAGE 2® (pour les Bac + 2)
  • Un test d’anglais reconnu à l’international : le TOEIC® (Test of English for International Communication), le TOEFL (Test of English as a Foreign Language), l’IELTS (International English Language Testing System) essentiellement
  • L’analyse du dossier universitaire (tous les bulletins de notes depuis le bac)
  • La rédaction d’un dossier dit de « motivation » comportant, généralement :
    • Une lettre de candidature exposant les motivations du candidat, son parcours antérieur et son projet professionnel
    • Un curriculum vitae selon les cas classique ou « projectif » (comment le candidat se voit-il dans 10 ans)
    • La réponse à des questions de réflexion, spécifiques à chaque École. Quelques exemples : « Qu’est-ce que le leadership pour vous ? Donner des exemples personnels » (HEC) ; « Illustrez, parmi les expériences que vous avez vécues, celles qui illustrent le mieux les valeurs qui vous caractérisent » (ESSEC) ou encore « Quelles expériences extra-scolaires vous ont marqué et pourquoi ? » (EDHEC).

 

Les tests TAGE MAGE® et TAGE 2®

D’inspiration américaine, cousin du GMAT®, le test TAGE MAGE® est devenu un passage obligé pour candidater dans les Business Schools françaises. Les meilleures écoles, dites du « top-5 » (HEC, ESSEC, ESCP, EDHEC et EM Lyon) l’exigent des candidats à Bac + 3/4 depuis plusieurs années. Mais les écoles classées juste en-dessous, comme SKEMA (Lille – Nice – Paris), AUDENCIA (à Nantes), Grenoble EM, ou encore TBS (Toulouse Business School) font également confiance à ce test.

Le TAGE MAGE® est un test d’aptitudes générales que passent les étudiants de Licence 3 ou de Master. Il évalue les capacités des candidats dans trois dimensions : aptitudes calculatoires, aptitudes logiques et aptitudes verbales. 90 questions de QCM sont présentées aux candidats, sous forme de 6 sous-tests de 15 questions : compréhension de texte, calcul, conditions minimales, raisonnement & argumentation, expression et logique. Dans tous les sous-tests, le candidat doit répondre en moins d’1 min 20 aux questions qui lui sont poses. Des points négatifs pénalisent les réponses fausses. Ce test, qui ne suppose aucun prérequis scientifique, économique ni littéraire particulier, est difficile par sa forme. Il se prépare en quelques centaines d’heures de travail, pendant 6 à 9 mois.

Le test TAGE 2® est une version simplifiée du TAGE MAGE®. Il s’adresse aux étudiants de niveau Bac + 2 (ou en passe de l’être), candidats aux concours d’admissions sur titres de niveau « 1 » (concours « AST 1 »), c’est-à-dire qui visent une intégration en 1ère année de Grande Ecole à l’issue d’un BTS (brevet de technicien supérieur), d’une licence 2 ou d’un DUT (diplôme universitaire de technologie). Les sous-tests les plus techniques du TAGE MAGE® (conditions minimales, raisonnement & argumentation) n’y sont pas présents. La partie verbale y est plus importante (43 % des questions) et le temps de résolution des questions ce calcul, elles-mêmes plus faciles, est porté à 3 minutes contre 1 minute 20 pour le TAGE MAGE®.

 

Les concours Passerelle et Tremplin en pleine mutation

Les concours ECRICOME Tremplin 1 (pour les Bac + 2) et ECRICOME Tremplin 2 (pour les Bac + 3/4) constituent le prolongement naturel, pour les candidats en admissions sur titres, des concours ECRICOME PREPA accessibles après une prépa ECG (école de commerce voie générale) et en prépa littéraire (Khâgne B/L). Ils donnent ainsi accès aux 5 mêmes écoles : NEOMA (issue de la fusion des ESC Reims et Rouen), KEDGE (Bordereaux Ecoles de Management + Euromed Marseille), Rennes School of Business, l’EM Strasbourg ou encore MBS (Montpellier Business School).

Depuis 2021, les épreuves écrites spécifiques des concours Tremplin 1 et Tremplin 2 (analyse de textes comparés et/ou synthèse/réflexion argumentée + QCM d’anglais de grammaire et vocabulaire à points négatifs) ont été supprimées. Les modalités de sélection des élèves aux concours Tremplin 1 et Tremplin 2 ont été alignées avec les écoles du « top-5 », déjà décrites ci-dessus.

La banque d’écoles Passerelle (car, peut-on encore parler d’un concours ?) fait exception car elle ne réclame le test d’anglais qu’à l’issue de l’admissibilité, et que l’analyse du dossier est strictement académique (pas de lettre de motivation ni CV). Pour cette première étape, les candidats devront produire un score à un test de sélection : TAGE MAGE® pour les Bac +3, TAGE 2® pour les Bac +2. Le concours Passerelle donne accès à des écoles de management moins bien classées que celles accessibles via le concours Tremplin.

 

L’évolution des épreuves orales vers les « soft skills »

Les Grandes Écoles de commerce ont toujours aimé recruter leurs élèves sur des entretiens de motivation. Mais, ces dernières années, la pratique et l’importance des « soft skills » dans le monde de l’entreprise ont conduit les écoles à en modifier largement les modalités.

C’est ainsi qu’à Grenoble EM, le candidat devra effectuer une « interview inversée » d’un membre de jury pendant 10 minutes. A l’EDHEC, le candidat devra intégrer à sa présentation un mot tiré au hasard au dernier moment. Une phase d’entretien collectif sera également proposée où le candidat devra, à l’occasion d’un travail de groupe, démontrer ses qualités interpersonnelles. A l’EM Lyon, le candidat tirera quatre questions : personnalité, expérience, créativité et personnalité. On peut tomber sur des questions un peu déroutantes : « si vous étiez un poisson, qui seriez-vous et pourquoi ? », « après l’EM Lyon, serez-vous un expert critique ? », ou encore « il y a une pandémie dans le monde, quel rôle jouez-vous ? ». Inutile de multiplier à l’infini les exemples et contre-exemples : on l’aura compris, chaque école cherche à exprimer, à travers le format de ses épreuves d’admission, la spécificité de son recrutement.

Les « Parisiennes » (HEC, l’ESSEC, l’ESCP) ont, elles, choisi de conserver des entretiens de motivation classiques. Notons toutefois que l’entretien d’admission d’HEC se déroule exclusivement en anglais y compris pour les francophones, illustration de l’internationalisation de la meilleure Business School d’Europe selon le classement du Financial Times.

Aux épreuves d’entretien viennent s’ajouter, selon les écoles, une épreuve orale d’anglais et, plus rarement, une épreuve orale de LV2.

 

Quel profil d’étudiant pour quelles Écoles ?

La sélectivité des meilleures écoles ne doit pas être sous-estimée. La possibilité d’intégrer des Grandes Écoles aussi prestigieuses qu’HEC, l’ESSEC ou encore l’ESCP Europe sans passer par la prépa, couplée à la suppression des épreuves écrites, a pu conduire certains candidats à penser qu’intégrer ces écoles était devenu plus aisé.

Or, s’il est vrai qu’une école comme AUDENCIA propose aujourd’hui 450 places en admissions sur titres, les trois « Parisiennes » n’ouvrent que 260 places en admissions sur titres, contre 1215 places via les concours prépa. A HEC, pour 16 candidats admis après une classe préparatoire, une seule place est ouverte pour les candidats universitaires par la voie des admissions sur titres françaises « classique » (c’est-à-dire hors « doubles diplômes » existant avec certaines institutions, comme par exemple Paris I en droit des affaires ou encore Sciences Po).

Places ouvertesConcours PrépaAdmissions sur titres
HEC40025
ESSEC420155
ESCP Europe39580
emlyon540365
EDHEC520210
Total Top-52275835

Il faut donc bien réfléchir à son orientation avant de renoncer à une classe préparatoire, car c’est encore celle-ci qui donne le plus de chances d’intégrer les toutes meilleures Écoles. Cela étant dit, un très bon candidat universitaire (autour de 14-15 de moyenne) se préparant sérieusement aux tests a des chances sérieuses d’admission. Si l’on opte pour cette voie, mieux vaut construire son dossier académique dès son entrée à l’université, pour viser une mention « Bien » voire « Très bien » dès l’année de L1.

A contrario, un élève visant des écoles de bon niveau « juste en-dessous » du top-5 comme SKEMA, Grenoble EM, NEOMA ou encore AUDENCIA ont un intérêt bien compris à opter pour les admissions parallèles. Pour ces écoles, il n’est pas rare qu’un dossier « moyen », voire faible, puisse être compensé par (i) de bonnes notes aux tests de sélection et (ii) un projet professionnel solidement construit et argumenté.

Places ouvertesConcours AST 1Concours AST 2
SKEMA150350
AUDENCIA80450
GRENOBLE EM175210
TBS80275
ICN100150
Tremplin9301540
Passerelle695895
Total21304525

 

Conclusion : quelle stratégie pour les lycéens ?

En conclusion, voici quelques conseils d’orientation que l’on pourrait donner à des lycéens qui envisagent d’intégrer une Grande École de Commerce par la voie des admissions parallèles :

  • Les élèves aux résultats inégaux, ou qui ont peu d’appétences pour les matières universitaires, pourront s’orienter vers les Écoles de Commerce Post- Bac ou le cas échéant vers un BTS ou un IUT, suivi d’une Admission parallèle à Bac +2 (concours Passerelle 1, Tremplin 1, SKEMA AST 1, TBS L3, GEM AST1).
  • Les élèves plutôt bons, qui expriment un intérêt pour les matières académiques (droit, économie/gestion, lettres, langues, sciences humaines…) et ne souhaitent pas s’imposer le rythme de la prépa pourront s’orienter vers l’Université, puis vers les Admissions sur titre à Bac +3/4 (concours HEC Admission parallèle, ESSEC AST, ESCP CAD, EM Lyon AST, AUDENCIA AST, EDHEC AST 2, GEM AST2, SKEMA AST 2 et Tremplin 2)

Malgré l’essor apparent des admissions parallèles, les bons à très bons élèves ont tout intérêt à envisager les classes préparatoires ECG, qui outre la qualité de la formation qui y est dispensée, demeurent encore aujourd’hui la voie la plus sûre pour intégrer les toutes meilleures Grandes Écoles.

 

Nos préparations aux admissions sur titres

Ipesup propose des formations complètes aux concours d’admissions sur titres. Nos préparations, qui peuvent s’effectuer au choix en présentiel ou à distance,  incluent :

  • la préparation du Dossier de candidature (conférence, documents, coaching dédié avec un professionnel, atelier CV, outil CV interactif)
  • la préparation du TAGE MAGE® ou du TAGE 2® (cycle annuel, stages intensifs ou cycles mixtes + intranet et site d’entraînement TageMaster)
  • la préparation du TOEIC® pour les étudiants en exprimant le besoin (cycle annuel, stages ou préparation online)
  • la préparation des Entretiens et des oraux de langue (intranet, outils numériques innovants et stage intensif de préparation avec les jurys Ipesup)


Atelier culture scientifique : la classe de Seconde en visite chez France Télévisions

Le Lycée Ipesup a choisi de proposer à ses élèves de Seconde des ateliers pour comprendre et décrypter les enjeux du monde technologique et numérique qui les entoure. Notre ambition est de leur apporter « le petit plus » qui leur permettra de s’ouvrir sur le monde qui évolue tout en développant à la fois leur curiosité, leur esprit critique et en consolidant leurs acquis pour la suite de leur parcours.

Dans ce contexte avait lieu le 30 septembre le premier atelier de culture scientifique, conçu pour découvrir le process de fabrication d’un programme de télévision, de son tournage jusqu’à son intégration dans les flux numériques destinés à alimenter plateformes et offres dématérialisées. Avec l’avènement du numérique, le secteur de l’audiovisuel se transforme et nous souhaitions immerger nos élèves le temps d’une visite pour qu’ils visualisent les moyens associés aux nouvelles technologies de l’information et de la fabrication des vidéos dont ils sont souvent les premiers consommateurs.

Nos élèves ont été dans ce cadre accueillis par France Télévisions, dont le responsable de la Media Factory les a guidés tout au long de leur parcours. A chacune des étapes de leur visite, les élèves ont été accueillis et guidés par un cadre technique qui leur a commenté, montré et expliqué l’activité, les outils et infrastructures mobilisés à chaque étape de la fabrication. Dans le cadre de ce dialogue, les élèves ont ainsi pu échanger avec des professionnels pour découvrir quelques métiers de la fabrication et du numérique de France Télévisions.

Un premier tour d’horizon leur a permis de comprendre l’écosystème de ce groupe de télévision public, dont l’offre accompagne 4 Français sur 5 chaque semaine via son offre de programmes et d’information, en direct, en replay, via les plateformes partenaires telles Netflix, les réseaux sociaux etc.

 

Sans reprendre en détail l’intégralité de la visite et des apprentissages de l’atelier, en voici quelques moments forts :

  • La visite des plateaux et de leur équipement, qui a permis de comprendre le rôle de la lumière, les différents types de caméras, les techniques de tournage et les prérequis de fabrication selon la nature des programmes. Passant du plateau du Journal télévisé de 20h de France 2 à celui des Maternelles ou celui des journaux de France 3 Paris-Île-de-France, ils ont pu constater en quoi les plateaux et leur équipement permettait de s’adapter aux contraintes du direct ou au contraire d’une émission enregistrée. Ils ont su trouver les bonnes questions pour découvrir les nouvelles technologies associées au plateau virtuel 100% fond vert. Passé le premier moment d’émerveillement, l’envie de comprendre a pris le dessus et les questions ont fusé : la vitesse de mise à disposition du signal selon le point géographique de réception, la composition d’une équipe sur les plateaux, le fonctionnement d’un prompteur, le tournage en décor virtuel …

 

 

  • La régie d’un studio, dont nos élèves ont appréhendé les rudiments grâce aux explications du chef de régie. Cette salle de contrôle mobilise une quinzaine de personnes lors d’un journal télévisé, elle est « l’envers du décor », comme l’a justement fait remarquer un des élèves. Ces derniers ont compris le rôle central du réalisateur, véritable chef d’orchestre d’une émission, qui pilote tous les outils et corps de métiers présents sur le plateau ou en régie : les cadreurs derrière les caméras, les opérateurs de la régie dédiée au pilotage du son, les tables de mixage et mélangeurs vidéo, le pupitre de contrôle des éclairages du plateau, le conducteur etc..

 

 

  • Le magasin de l’information, qui regroupe l’ensemble du matériel nécessaire aux journalistes qui partent en reportage. Les élèves ont découvert la gamme du matériel nécessaire à la fabrication de l’information : caméras de toutes tailles et technologies, équipement de prise de son, appareils photos, matériel de transmission des flux vidéo et audio. Visiteurs privilégiés, ils ont pu prendre en main les caméras, des plus légères aux plus lourdes. En fin de journée, ils ont assisté en direct au retour de tournage d’une équipe de journalistes, du process de restitution du matériel au transfert des fichiers de tournage dans le système numérique de la chaîne d’information. Ils ont ainsi compris les différentes étapes de numérisation et transformation de la matière brute issue d’un tournage : ingestion dans le système, derushage, montage, post-production pour mener à la diffusion du sujet le soir même lors du journal de 20 heures.

 

A l’issue de l’atelier, les commentaires des élèves parlent d’eux-mêmes : « je n’aurais jamais imaginé que fabriquer un programme soit si complexe, mais cela paraît simple une fois que l’on nous explique », « cette visite m’a donné envie d’en savoir plus sur les métiers de l’audiovisuel », « quand on voit des vidéos sur notre téléphone, on n’imagine pas qu’il y a tant d’actions et de métiers derrière », « j’avais envie de venir, mais je ne m’imaginais pas que ce serait si bien ».

Prochains ateliers de découverte de la culture scientifique et numérique en novembre, autour de l’Intelligence Artificielle



Annales DSCG

Les annales du DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion) vous permettront de vous entraîner sur des sujets tombés à l’examen.

 

Annales DSCG 2021

Retrouvez ci-dessous toutes les annales du DSCG pour l’édition 2021 pour les unités d’enseignement 1, 2, 3, 4, 5 et 8.

 

Annales DSCG 2020

Retrouvez ci-dessous toutes les annales du DSCG pour l’édition 2020 pour les unités d’enseignement 1, 2, 3, 4, 5 et 8.

 

Préparez le DSCC avec les experts d’Ipesup

Le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité générale) est un diplôme de niveau Bac +5 et plus, qui s’adressent aux auditeurs et comptables souhaitant upgrader leur expertise en comptabilité et en gestion, en vue, le cas échéant, de l’obtention ultérieure du DEC (diplôme d’expertise comptable).

Ipesup prépare les étudiants et les jeunes professionnels au DSCG avec plusieurs formules de préparation éprouvées : cycle annuel, stage d’été, stage « dernières révisions » et l’encadrement d’une équipe pédagogique chevronnée. Nouveau : nos formations sont accessibles en présentiel et à distance.



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  • Bonne copie 2021 : Économie, Sociologie, Histoire – HEC

    Économie, Sociologie, Histoire HEC – Toute destruction est-elle créatrice ?

    Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’Ipesup

    Ipesup partage avec vous les meilleures copies des élèves de la Prépa HEC de l’année 2021.

    Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.

    Retrouvez en téléchargement gratuit une dissertation de l’un de nos étudiants ayant obtenu la note de 19,5/20 à l’épreuve d’Économie, Sociologie, Histoire HEC en 2021 !

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    Les secrets d’une Prépa réussie : confidences de Thibault, étudiant à l’ESSEC

    En arrivant à Ipesup, je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. Je venais d’un lycée de la banlieue parisienne, mon baccalauréat mention Bien en poche et en ayant seulement à l’esprit que j’allais beaucoup travailler. Je ne m’attendais pas à vivre cette expérience hors du commun, une expérience enrichissante, humaine et surtout unique en son genre. Je vous dévoile ici mes deux années passées à Ipesup et les clés qui m’ont permis d’ouvrir les portes de l’ESSEC.

     

    Mon organisation en classe préparatoire

    Si la classe préparatoire m’a aidé à structurer mon esprit, elle m’a aussi appris à m’organiser. À la différence de l’université où les emplois du temps changent d’un semestre à l’autre, la classe préparatoire offre cette chance à ses élèves de se laisser bercer par un rythme, certes effréné, mais tout au moins régulier toute l’année. J’ai donc saisi cette chance pour optimiser mon temps au maximum.

    J’avais ainsi reproduit sur Excel l’emploi du temps de mes cours en ajoutant le matin, le midi et le soir des matières que je souhaitais travailler. La prépa a cela de triste qu’on ne peut pas consacrer le même temps de travail pour chaque matière. Je sais que j’aurais eu tendance à plus travailler les langues que l’économie si je n’avais pas entendu parler de cette technique.

    Pour connaître les durées de travail, il suffit de se poser la question du nombre d’heures durant lesquelles on est prêt à travailler et de les répartir en fonction des coefficients des épreuves du concours de l’école que vous souhaitez. Comme je visais une parisienne (HEC, l’ESSEC ou l’ESCP BS) et que j’étais en parcours maths appliquées et économie, sociologie et histoire du monde contemporain (un parcours où le poids des matières est plutôt équilibré), je travaillais autant les mathématiques, que l’économie et les lettres et philosophie (coefficients compris entre 7 et 9) et un peu moins les langues (coefficients compris entre 2 et 4). Ensuite, je remplissais ces créneaux par la remise au propre de mes cours, par de l’apprentissage, la rédaction de dissertations ou la résolution d’exercices.

    En première année, comme j’avais 30 minutes de trajet direct le matin entre Boulogne-Billancourt et Cardinal Lemoine pour rejoindre Prépasup, j’en profitais pour apprendre des listes de vocabulaire ou lire des articles de presse. C’était une bonne façon de me mettre en route pour affronter les 8 heures de cours quotidiennes mais aussi pour me documenter et me tenir au courant de l’actualité. Le midi, je travaillais d’une manière plus relâchée puisque digestion oblige. Je remettais mes cours au propre pour être opérationnel le soir. J’avais quelques khôlles aussi et je prévoyais ce que je devais travailler le soir.

    Ce fonctionnement a plusieurs intérêts. D’abord, il m’a fait suivre une routine à laquelle je pouvais toujours me raccrocher. En classe préparatoire, j’étais heureux, mais j’étais parfois aussi triste à cause d’une mauvaise note en khôlle ou à un devoir ou parce que j’en avais assez. La routine m’a ainsi aidé à ne pas baisser les bras. En effet, quand mon moral baissait, elle, continuait.

    La routine m’a aussi permis de lutter contre mon pire ennemi en classe préparatoire: le temps. En effet, les cours sont intenses et méritent d’être travaillés dès leur saisie. Au début, je suis néanmoins rentré dans le cercle vicieux du court terme, c’est-à-dire des devoirs et des khôlles hebdomadaires qui me poussaient à ne travailler que la matière sur laquelle j’allais être interrogé. J’ai compris l’utilité de la routine quand je me suis retrouvé avec des pages et des pages de cours que je n’avais pas révisées, ce qui, par conséquent, m’empêchait de comprendre le cours suivant et se ressentait dans mes notes.

     

    Le climat au sein de ma classe 

    Mes camarades en classe préparatoire sont ceux avec qui j’ai travaillé pendant deux ans. On était dans la même situation, on devait donc se serrer les coudes. Même si le partage apparaissait contradictoire avec le concept même de concours, il fallait réussir à s’entraider. À moins de 40 dans une classe, on était tous sûrs d’avoir une place dans l’une des trois parisiennes qui en offre un peu plus de 1200 chaque année. Dans ma classe, un document partagé alimenté par tous les élèves était disponible et regroupait toutes les corrections des khôlles. On partageait aussi nos copies, bonnes ou mauvaises d’ailleurs. Quand les reprises de khôlle me permettaient d’élargir mes connaissances sur un chapitre, de travailler ma méthodologie de dissertation, les meilleures copies, elles, m’ont permis de comprendre où les points qui me manquaient étaient à chercher.

    J’ai aussi trouvé un plaisir à discuter avec les autres. D’ailleurs, ce plaisir est essentiel. J’ai vite compris que la classe préparatoire n’était pas une expérience solitaire mais bien une expérience solidaire et plus qu’humaine. Au cours de discussions, j’ai pu débattre sur un tas de sujets avec mes ami(e)s. Ces discussions m’ont permis de prendre du recul, d’entendre plusieurs points de vue et d’enrichir mon esprit critique. Ces moments de réflexion (comme s’il n’y en avait pas déjà suffisamment en prépa!) m’ont beaucoup aidé; surtout pour les oraux de langues où les interrogateurs nous demandent fréquemment de prendre position sur des sujets d’actualité. Le simple fait d’avoir parlé avec l’une de mes amies des friperies dans lesquelles elle s’habillait m’a permis de décrocher un beau 18,25/20 à l’épreuve orale d’allemand à l’EDHEC  sur un sujet similaire. Ces moments à parler avec les autres m’ont aussi permis de savoir ce que quelqu’un d’autre aurait fait à ma place sur tel ou tel sujet, ce qui une fois de plus, est enrichissant. Je garde en mémoire des discussions plus animées les unes que les autres et surtout, très respectueuses.

    Enfin, sortir en classe préparatoire peut sembler chose impossible. Oui, c’est vrai. En réalité, c’est une impossible nécessité. Il faut réussir à trouver un moment de la semaine, encore une fois, un moment fixe où vous vous déconnectez totalement du monde stressant de la classe préparatoire. Pour ma part, je sortais le vendredi soir après les cours et on allait tous boire un verre près du Panthéon (le début des afterworks !) Ce moment était important car il me permettait de beaucoup rigoler et donc de décompresser. Quand certains de mes amis faisaient du sport, je préférais aller en soirée, du moins pendant la première année.

    Ces sorties sont importantes pour garantir un équilibre productif entre loisirs et travail. C’est un tout pour ne pas saturer au bout de 6 mois de travail ininterrompus !

     

    L’importance du sommeil

    Le besoin de dormir se fera sentir pendant vos deux années de classe préparatoire. Vos journées seront longues et chargées, il faut donc prévoir un temps de sommeil suffisant pour se régénérer et être actif en cours le lendemain. Je prévoyais entre 6 et 8 heures de sommeil par nuit, mais je sais que certains de mes camarades dormaient à 21:00 toute la semaine. Notre résistance face au sommeil est injuste mais il faut savoir faire avec.

    C’était la partie la plus dure pour moi, surtout à l’approche des concours où je voulais travailler toujours plus. Alors une règle très simple que je m’étais fixée : le jour où j’avais une khôlle, c’est-à-dire une à deux fois par semaine, je me couchais tout de suite après le dîner. Cette règle me permettait soit de me récompenser d’une bonne khôlle, soit d’échapper à la réalité si j’avais raté. Je ne pouvais pas me faire violence tout le temps en classe préparatoire. Il faut donc savoir faire une pause de temps en temps pour reprendre ses esprits.

    Dormir sera en grande partie ce que vous ferez quand vous ne travaillerez pas, il faut donc en profiter!

     

    Les vacances scolaires 

    En ce qui concerne les vacances, je les partageais toujours en deux. Une première partie où je m’amusais intelligemment. J’allais au musée, je lisais, j’allais voir des films, je me cultivais pour enrichir mes dissertations. J’en profitais également pour voir mes amis d’Ipesup et de mon lycée. Encore un moment utile pour parler, évoquer mes ressentis de la classe préparatoire et ainsi faire un point. Encore des discussions à ne pas négliger puisqu’elles sont constructives et m’ont aidé à avancer.

    Le reste des vacances, je me remettais sérieusement au travail avec les horaires que j’avais pendant l’année scolaire. Déjà pour me remettre dans le bain, mais aussi pour revoir mes cours, reprendre des exercices etc.

     

    Mon expérience au sein d’Ipesup

    À Ipesup, on a la chance de fréquenter des personnes qui ont l’expérience des concours. Les professeurs sont soit agrégés, soit normaliens (parfois les deux!). D’autres sont aussi passés par les meilleures écoles de commerce. Ils sont aujourd’hui professeurs, parfois examinateurs ou correcteurs à divers concours. Ils connaissent donc mieux que quiconque l’expérience totalement folle que l’on vit. Ils connaissent les attentes des concours et les exigences de ces derniers. Leur expérience leur permet d’organiser leur cours à la perfection.

    Ici, on apprend les bonnes choses. Le piège de la classe préparatoire est celui qui nous fait nous perdre dans des connaissances, certes intéressantes, mais inutiles au concours. Ainsi, je me souviens d’un professeur qui nous répétait sans cesse cette phrase: « je m’en fiche du cours moi, moi, je pense SU-JET! ».

    Ipesup, c’est aussi la disponibilité des professeurs. Au lycée, le professeur m’aidait uniquement durant ses heures de cours. Ici, le professeur se consacre à ses élèves quotidiennement. Je me souviens de ces soirées à tenter de résoudre des exercices impossibles avec mon professeur de mathématiques, en ligne, jusqu’à point d’heure.

    En somme, rien d’incroyable mais de la méthode et des astuces qui font la différence. En classe préparatoire, il faut se reposer sur des règles pour structurer ses journées et être efficace.

     

    Thibault. 



    Baccalauréat Français 2023 : Laure, enseignante et examinatrice explique la réforme du lycée

    Laure, vous qui êtes à la fois enseignante de Première et examinatrice des épreuves du Bac de français, quels changements pour les épreuves de français depuis la réforme du lycée de 2020 ?

    La réforme du Baccalauréat de 2020 a entraîné une refonte importante du programme de français en classe de 1ère générale ainsi que des modalités des épreuves anticipées de français en fin de Première. L’existence d’un programme national d’œuvres, couplé à des parcours thématiques associés et des objets d’étude, avec une marge de manœuvre laissée malgré tout à l’enseignant, change la donne.

    L’oral de français est doté du même poids que l’épreuve écrite dans l’évaluation globale du Baccalauréat (coefficient 5 pour chaque épreuve).

     

    Pourquoi les épreuves de français sont-elles devenues déterminantes en 2023 à l’heure de Parcoursup ?

    Avec l’instauration du contrôle continu (qui compte désormais pour 40% de l’évaluation globale) et la disparition d’une grande partie des épreuves finales du baccalauréat, les notes du bac français apparaissent capitales. Ce sont les seules notes faisant l’objet d’épreuves nationales en 1ère, avec des sujets communs, une correction anonymisée et des barèmes de notation standardisés. Tous les lycéens de France sont notés de manière homogène selon les mêmes critères. Et si ces notes ne pèsent que 10% du Baccalauréat, elles sont scrutées avec attention pour l’examen des dossiers Parcoursup en classe de Terminale.

     

    Quelles sont les principales difficultés des élèves de 1ère face au bac de français ?

    Une certaine confusion règne dans les esprits des élèves vis-à-vis de ces nouvelles épreuves et de leurs attendus.

     

    Quel type d’épreuve choisir à l’écrit, commentaire de textes ou dissertation ?

    Le commentaire est choisi par une majorité d’élèves, l’exercice de la dissertation effrayant manifestement les élèves.

    Le commentaire littéraire porte sur un texte en lien avec l’un des quatre objets d’étude du programme, mais ce ne sera pas un extrait d’une des œuvres au programme.

    La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle, organisée sur une question littéraire portant sur l’une des quatre œuvres étudiées en classe et son parcours thématique associé au programme.

     

    Qu’est-ce qu’une « lecture cursive » ?

    C’est ainsi que sont désignées les lectures à la maison demandées par l’enseignant qui ne font pas l’objet d’une étude approfondie en classe.

     

    A l’oral, comment se préparer à la lecture à haute voix ?

    La « lecture expressive » est un moment fort de l’oral, à ne pas négliger. Je conseille à mes élèves de s’entraîner en s’enregistrant et en écoutant ces textes lus par des comédiens pour poser sa voix, respecter la prosodie, gagner en expressivité. L’examinateur mesure d’emblée votre degré de maîtrise du texte à la façon dont vous lisez le texte.

     

    Qu’est-il attendu lors de l’entretien sur l’œuvre ?

    Pour l’épreuve orale, le nouvel esprit du programme attend de l’élève qu’il explique son point de vue personnel, pourquoi il a choisi cette œuvre. Qu’il exprime sa propre perception, son ressenti, au-delà de l’analyse qui aura été faite en classe. Le jury appréciera que les commentaires de l’élève ne soient pas du « copier-coller » du cours vu en classe.

     

    Quelles sont les principales préoccupations des parents d’élèves de Première pour le Baccalauréat de français ?

    Leur premier réflexe est de comprendre en quoi la nature des épreuves et leurs attendus ont changé par rapport au baccalauréat qu’ils ont connu.

    Ils doutent souvent des capacités de rédaction de leurs enfants, tant d’un point de vue de la qualité de la langue (orthographe, syntaxe, grammaire…) que de la structuration de leur pensée (logique, argumentation…).

    Les parents s’interrogent souvent sur la question du nombre de textes à présenter : a priori, les élèves présentent 20 textes. Mais si la liste des textes étudiés communiquée par le lycée de l’élève comporte moins de 20 textes, l’examinateur n’est pas censé lui en tenir rigueur dans son évaluation.

     

    Alors, faut-il choisir la dissertation ou le commentaire selon vous ?

    Si le commentaire de textes est choisi par une majorité des candidats, la dissertation présente pourtant moins de risques pour les élèves qui ont bien étudié les œuvres pendant l’année. Avec un sujet qui porte sur ces œuvres travaillées en classe, la dissertation permet de jouer en terrain connu, sur des problématiques familières.

    Alors que le commentaire de textes portera vraisemblablement sur un texte et un auteur inconnus, ouvrant la voie à de possibles contresens. Cet exercice nécessite une plus grande sensibilité littéraire, plus d’analyse personnelle.

    L’examinateur est a priori mieux disposé pour l’évaluation de la dissertation, si l’élève ne tombe pas dans les pièges de la récitation de son cours et des erreurs grossières de connaissances.

    Les bons élèves choisissent majoritairement la dissertation. Avec un travail personnel régulier à la maison sur l’acquisition de connaissances autour des œuvres, la maîtrise des extraits choisis, la progression en dissertation est assurée.

    Le commentaire littéraire, lui, se travaille mieux en classe, en analysant collectivement les intentions, les procédés littéraires suivis…

     

    Qu’est-ce qui a conduit l’équipe pédagogique du Lycée Ipesup à bâtir un parcours numérique de préparation au bac de français (« Libris solo ») ?

    Libris solo a été élaboré avec l’intention d’aider les élèves pour l’épreuve de dissertation.  Or, l’étude approfondie des quatre œuvres au programme, des extraits issus des œuvres, des auteurs, de leur contexte culturel, relève d’un travail personnel qui se prête particulièrement bien à un apprentissage numérique en autonomie.

    Avec une équipe de huit enseignants agrégés de français, docteurs ou experts dans leur domaine littéraire, nous avons élaboré un prototype autour de la Princesse de Clèves, puis décliné la proposition pour les autres œuvres sur la base d’une charte éditoriale affinée au fil de l’expérimentation avec nos élèves de 1ère.

    L’approche didactique se veut méthodique et progressive, l’élève est guidé pas-à-pas, dans une démarche explicite. Les dix séquences correspondent au cheminement logique du parcours d’apprentissage : dans un premier temps est abordé le contexte culturel, puis sont présentés les extraits choisis, avant que les notions exposées, les conseils méthodologiques ne fassent l’objet d’activités interactives (quiz de niveaux graduels de difficulté, flashcards…) pour guider l’apprentissage ou pour réviser ses connaissances. Enfin, l’élève est sollicité pour un exercice de rédaction qui valide une bonne appropriation des connaissances en les réinvestissant dans une dissertation.

    Le contenu du parcours numérique est ambitieux : il couvre les 12 oeuvres au programme avec leur contexte littéraire et culturel, s’attarde sur l’étude détaillée de 6 extraits par œuvre, propose une méthodologie pour la dissertation avec des exercices d’entraînement progressif.

    Ce programme d’apprentissage numérique complet conçu pour la préparation du bac français 2023 est unique en son genre, il complète bien l’enseignement du professeur en classe sur les œuvres au programme.



    Témoignage de Noémie – Diplômée du Bachelor de l’ESCP Business School en 2021

    Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

    Je m’appelle Noémie, j’ai 22 ans. Je suis française mais j’ai passé une grande partie de ma vie à l’étranger. En effet, de mes 3 à 9 ans j’ai vécu en Allemagne. J’ai ensuite emménagé en banlieue parisienne jusqu’à mes 13 ans avant de partir en Chine où j’ai habité 3 ans, scolarisée au Lycée Français de Shanghai. Puis je suis à nouveau rentrée en France, où j’ai étudié au Lycée Chaptal.

    Après avoir obtenu mon Baccalauréat Scientifique en Section Européenne Anglais, j’ai rejoint le programme Bachelor de l’ESCP Business School en 2018.

     

    Avez-vous passé des concours pour intégrer une école de commerce post-bac ? Si oui, dans quelle(s) école(s) étiez-vous admise ?

    À l’approche de la fin du lycée, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire plus tard. Mon principal critère était de pouvoir vivre des expériences à l’étranger. En visitant quelques salons étudiants, je me suis rendue compte que les écoles de commerce post-bac proposaient de nombreux séjours à l’étranger et qui me permettraient de continuer à étudier les mathématiques tout en découvrant de nombreuses nouvelles matières.

    J’ai donc décidé de préparer les concours ACCÈS et SESAME, et également de m’inscrire au Bachelor de l’ESCP afin d’augmenter mes chances d’avoir une bonne école.

    Au moment des résultats, j’ai été admise à toutes les écoles auxquelles j’avais postulé, notamment l’IÉSEG, le BBA de l’ESSEC et le Bachelor de l’ESCP.

     

    Et pourquoi avez-vous choisi d’intégrer le programme Bachelor de l’ESCP ?

    J’ai longuement hésité entre l’ESSEC et l’ESCP car toutes deux me permettaient de commencer mes études à l’étranger, ce qui n’était pas le cas de l’IÉSEG.

    Finalement, mon choix s’est porté sur l’ESCP qui me permettait de découvrir 3 capitales européennes en 3 ans, d’être entourée d’une multitude de nationalités différentes, de m’orienter vers un secteur plus précis dès ma 3e année, et un enseignement basé sur le système anglophone que je préfère (plus flexible, bienveillant et basé sur l’autonomie de travail des étudiants).

     

    Comment s’est déroulé le processus d’admission ?

    En 2018, le processus d’admission se faisait directement sur la plateforme de l’ESCP BS. Il fallait renseigner ses coordonnées, et ajouter un CV et une lettre de motivation en anglais, puis répondre à quelques questions.

    Désormais, la procédure d’admission dépend du campus choisi pour la première année.

    Si vous souhaitez intégrer le Bachelor de l’ESCP à Paris, la candidature se déroule sur Parcoursup, en formulant un vœu pour ce programme.

    Si vous souhaitez intégrer le Bachelor de l’ESCP à Londres ou Turin, la candidature se déroule directement sur le site de l’école. Vous pouvez alors candidater dès maintenant.

    Si votre profil est intéressant pour l’école, vous serez alors invités à venir passer un entretien. Selon la localisation, l’entretien se déroulait en présentiel ou à distance. Personnellement, je vivais à Paris et me suis donc déplacée sur le campus situé dans le quartier République.

    L’entretien est composé de questions de personnalité, de motivation et quelques questions d’actualité. Il dure entre 20 et 30 minutes et se fait au choix soit en anglais soit dans la langue du campus (dans mon cas, français), au choix.

     

    Comment avez-vous choisi vos 3 campus ?

    J’ai choisi la ville de Londres pour la première année. Nous avions à l’époque le choix entre Paris ou Londres et je savais que je voulais commencer mes études à l’étranger.

    J’ai ensuite opté pour passer ma deuxième année à Madrid car je parlais déjà espagnol, et j’avais envie de m’améliorer et de découvrir l’Espagne où je n’étais encore jamais allée.

    Finalement, pour ma troisième année, j’ai voulu aller à Berlin car j’avais déjà quelques connaissances de l’allemand et j’avais surtout très envie de retrouver habiter en Allemagne.

     

    Comment se sont déroulées vos 3 années à l’ESCP ?

    Au top ! Je suis très contente du choix que j’ai fait. La vraie valeur ajoutée du programme c’est son format : 3 ans, 3 langues, 3 pays.

    Étant donné qu’on change de ville tous les ans, on déménage avec certains de nos amis, tout en rencontrant de nouvelles personnes chaque année. C’est un super équilibre entre confort et nouveauté. Cependant, on n’a pas vraiment de vie associative car on bouge trop rapidement pour avoir le temps de monter des associations, faire des campagnes d’élections etc. Mais on compense en organisant pleins d’événements entre élèves directement.

    J’ai pu avoir des cours d’espagnol et d’allemand durant les trois années,  ce qui m’a permis d’acquérir un niveau C1/C2 en espagnol et un niveau B2 en allemand.

    Au niveau des expériences professionnelles, nous avons l’occasion de faire des stages chaque année. Cela nous permet de mettre réellement en pratique nos connaissances acquises tout au long du programme.

     

    Qu’allez-vous faire pour la suite de vos études ?

    Approchant la fin de mon Bachelor, je m’intéressais de plus en plus au monde des nouvelles technologies. Afin de confirmer mon intérêt, j’ai décidé de faire une année de césure après l’obtention de mon diplôme pour effectuer un stage dans ce secteur.

    J’ai donc fait 6 mois de stage en tant que Data Consultant, chez Artefact à Londres. Artefact est un cabinet de conseil leader dans le domaine du digital, de la data et des nouvelles technologies. Cela m’a aussi permis de mieux connaître ce milieu et d’assurément confirmer mon intérêt.

    Par la suite, j’ai postulé dans différents masters dans les domaines suivants : Data Science, Business Analytics, Digital Businesses, New Technologies…

    J’ai finalement obtenu mon premier choix, le MSc in Business Analytics de Imperial College Business School, à Londres.

     

    Un dernier mot ? Auriez-vous des conseils pour les futurs candidats ?

    Le Bachelor de l’ESCP est un programme que je conseille spécialement aux candidats qui recherchent avant tout une variété culturelle au sein du cursus, des camarades, des professeurs et des cours. Une alternative pourrait être le BBA International de l’EDHEC.

    Cependant, si le candidat recherche particulièrement une ambiance associative dans son école, ou s’il a du mal à se motiver à travailler en autonomie, une école de commerce française plus « classique » correspondrait mieux. Une alternative pourrait donc être l’IÉSEG.

    Pour mettre toutes les chances de leur côté dans leur candidature à l’ESCP, je conseillerais aux candidats de mettre un fort accent sur leur ouverture internationale, leur curiosité, leur envie de changement constant et leur besoin d’appliquer la théorie qu’on leur enseigne.



    Entretien avec Loup*, étudiante en première année à Sciences Po Paris dans le cadre du double-diplôme Sciences Sociales-Lettres avec La Sorbonne

    Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

    Je m’appelle Loup, j’ai 19 ans et je suis en Première année à Sciences Po Paris dans le cadre du double-diplôme Sciences Sociales-Lettres avec La Sorbonne.

     

    Comment avez-vous eu connaissance des doubles-diplômes ?

    J’ai découvert les double-diplômes grâce à Ipesup et aux professeurs qui avaient insisté sur le panel important de cursus proposés à Sciences Po, contrairement à Sciences Po lui-même qui ne met pas assez en avant sur son site Internet les SPIV (Humanités littéraires et Sciences Sociales), SCUBE (Sciences et Sciences Sociales), SMASS (Mathématiques Appliquées et Sciences Sociales) et autres doubles-cursus en France ou à l’étranger. Je pense sincèrement que sans Ipesup, je n’aurais jamais connu l’existence de ce parcours et je me serais finalement orientée vers une autre voie.

     

    Pourquoi avoir demandé un double-cursus avec La Sorbonne, et plus particulièrement « SPIV » ?

    Demander un parcours comprenant les Lettres était une évidence, en réalité. Au lycée, ayant toujours été très littéraire, je trouvais restreinte la place donnée à la littérature dans le programme scolaire. De fait, lors de mes choix Parcoursup, je me projetais véritablement dans l’étude sociale et les sciences humaines, tout en sachant au fond de moi que je ne voulais pas abandonner la littérature. Finalement, le seul cursus disponible et correspondant à cette recherche était celui qu’offrait Sciences Po. Il y avait également les prépas B/L (ndlr, classes préparatoires littéraires comprenant un nombre important d’heures de Mathématiques et de SES) parce qu’elles enseignent aussi de l’Économie, de la Sociologie, … mais mon intérêt pour le monde des prépas était moindre. Je m’étais donc dit « je veux d’abord Sciences Po, et le double-cursus SPIV serait la cerise sur le gâteau ».

     

    Quels étaient vos choix Parcoursup ? Aviez-vous inscrit des vœux pour les IEP de Région ?

    Sur Parcoursup, j’ai vraiment ciblé tous les parcours en Sciences Humaines et Sociales. J’avais donc demandé tous les IEP de Région du concours commun, que j’ai passé, ainsi que Bordeaux et Grenoble, mais également le mono-cursus de Sciences Po Paris, avant d’inscrire les prépas B/L, le Cycle Pluridisciplinaire (PSL) en Humanités et des doubles-licences à La Sorbonne.

     

    Qu’ont représenté pour vous les Sciences Humaines et Sociales (SHS) lorsque vous étiez encore au lycée ? Quand est née votre passion pour cette discipline ?

    Il est vrai qu’au lycée les Sciences Humaines et Sociales sont utilisées comme une expression « fourre-tout » appliquée à de nombreux domaines d’études. De manière rétrospective, et avec les connaissances que j’ai pu acquérir cette année, je pense que j’y ai toujours été sensible puisque j’ai toujours été intéressée par des matières ayant trait à l’humain, à l’économie, au droit… Et je trouve que l’ensemble de ces domaines se complètent merveilleusement bien ! Tous mes engagements jusqu’ici ont d’ailleurs fait écho aux Sciences Humaines et Sociales : dès le collège, j’étais engagée en tant que déléguée et conseillère départementale Jeunes. Cela constituait de premières expériences et mises en pratique de mon intérêt pour les SHS. De fil en aiguille, j’ai commencé à m’y intéresser de manière académique, à travers des lectures tout simplement, qu’elles soient personnelles ou dans le cadre de concours, à l’image de celui organisé par la Grande Librairie. C’est pour cela que je parle avec abondance de littérature, parce qu’au lycée je lisais déjà des romans ou des essais d’auteurs comme Edouard Louis, utilisant leur plume pour écrire au sujet de thématiques sociologiques profondes comme le déterminisme social.

     

    Quels étaient les engagements collégiens ou lycéens mentionnés dans vos Écrits Personnels ? Les avez-vous reproduits maintenant que vous avez intégré Sciences Po ?

    Comme expliqué précédemment, dès le collège je me suis engagée en tant que déléguée de classe et conseillère départementale Jeunes. Au lycée, j’ai intégré une association féministe nommée Nous Toutes. Ces engagements faisaient sens dans mes écrits, car c’est en m’intéressant aux autres et à l’organisation d’une communauté à l’échelle d’une classe ou d’un département, qu’académiquement, j’ai voulu me tourner vers l’étude des politiques régissant le fonctionnement des communautés.

    Concernant mes engagements purement associatifs, malgré le nombre pléthorique d’associations et initiatives étudiantes proposées par Sciences Po, j’ai fait le choix de ne pas m’engager lors de ma Première année, privilégiant mes engagements hors-Institut ; pour ma Deuxième année, je suis désireuse d’agir pour la communauté des double-diplômes, je me suis donc présentée au nouveau bureau de l’association des SPIV et ait été fraîchement nommée co-présidente. Le but est de souder la communauté des étudiants en Histoire, en Philosophie et en Lettres (ndlr, les trois filières proposées dans le parcours SPIV), de la promouvoir et d’intégrer au mieux les élèves de Première année.

    Mes engagements lycéens et collégiens ont tout de même pu se concrétiser lors de ma Première année, l’importance accordé au Parcours Civique m’ayant permis d’intervenir au sein du milieu carcéral et d’agir, avec mes moyens, auprès des détenus.

     

    De manière rétrospective, comment s’est déroulée votre « double-année », de la rentrée aux examens finaux ?

    Ce qui est particulièrement positif dès le début, c’est que la semaine de pré-rentrée de Sciences Po et de la Sorbonne sont décalées, ce qui nous permettait d’appréhender les deux écoles l’une après l’autre : d’abord Sciences Po, qui nous effraie souvent un peu plus, puis la Sorbonne. L’intégration n’a pas été simple pour tout le monde parce que de nombreux élèves ne vivaient pas à Paris au lycée, les classes sont plus grandes et le niveau d’exigence a sensiblement augmenté. Le premier semestre a donc été une longue période d’adaptation où j’ai eu des semaines de travail très dures, puis au deuxième semestre cela s’est beaucoup mieux déroulé car nous avons tous compris que ce n’était pas alarmant de ne pas avoir 18 de moyenne et que nous devions apprendre à travailler à notre rythme.

     

    A propos de méthodes de travail et de continuité pédagogique, qu’est-ce que vous avez appris à Ipesup qui vous est encore utile maintenant vous êtes à Sciences Po ?

    Parce que nous avons été intensément et méthodologiquement préparés à la prise de parole et aux oraux en conditions d’examens, cela m’a naturellement rendue bien plus à l’aise, notamment pour les exposés. Aussi, les cours de soft skills proposés à Ipesup entrent grandement en résonance avec l’exercice de l’oral, mais également avec des points bien plus personnels : les professeurs nous avaient appris à nous recentrer sur nous-mêmes, à mieux nous connaitre et à construire ce que nous voulions faire et/ou dire, ce qui représente des compétences fondamentales tout au long de la vie. Je me souviens même des exercices très efficaces qui nous avaient été donnés et que je reproduis encore maintenant, à l’image de ceux pour gérer le stress.

    Que vous ont concrètement apporté les oraux blancs d’Ipesup dans le cadre de la préparation à l’oral d’admission ? Quelles étaient les spécificités des oraux SPIV ?

    Il y a effectivement des spécificités-clés pour l’oral du double-diplôme. A l’instar de ceux qui demandent des cursus simples, nous avons la présentation de soi et l’analyse d’image. Néanmoins, pour le moment d’échange à la fin de l’entretien, un temps conséquent est réservé à notre connaissance de la littérature, ce qui peut être assez déroutant lorsque nous n’y avons pas été préparés. Je me souviens de questions très ciblées, je devais deviner des auteurs, leurs ouvrages… Il faut être calé sur la matière que nous demandons en parallèle de Sciences Po et, le jour de l’oral, les membres de jury comprennent très rapidement si nous le sommes ou non.

    En termes de préparation, j’ai pu effectuer 5 oraux blancs, à savoir 4 oraux proposés dans le cadre du cycle continu ou du cycle de stages, et 1 oral facultatif que j’avais choisi. J’ai été particulièrement marquée par le fait d’avoir 5 jurys différents, certains étaient très bavards, d’autres beaucoup moins, certains s’intéressaient grandement à tel ou tel sujet de ma personnalité quand d’autres appuyaient sur des points de mon parcours ou ma connaissance de Sciences Po… J’avais eu tous les cas de figure possibles, si bien que j’étais préparée à toute éventualité. Je savais comment réagir, mais aussi comment m’adapter en temps réel à mon jury, ce qui constitue pour moi la clé de la réussite de l’oral d’admission. Il n’y en a qu’un, et le jour J, soit nous comprenons comment le jury « fonctionne », comment répondre aux attentes et mener l’entretien, soit nous restons passifs, sans avoir la possibilité de démontrer l’étendue de nos connaissances et la force de notre motivation. En plus d’être une expérience formidable pour préparer Sciences Po Paris, les oraux m’ont énormément aidée pour l’oral de Sciences Po Bordeaux et le Grand Oral du Baccalauréat.

    Pour clore sur le sujet des oraux, j’aimerais ajouter quelques mots spécifiques à l’analyse d’image : c’est un exercice particulièrement exigeant, auquel nous ne sommes pas préparés au lycée, et le fait d’en avoir fait 5 différentes grâce à Ipesup sur des thématiques très larges m’a concrètement formée ; j’ai pu développer une méthodologie mécanique et efficace, qui a très bien marché lors de mon oral.

     

    Comment s’est déployée votre préparation aux Écrits Personnels ? Quelles étaient les spécificités des écrits SPIV ?

    Il y a également des spécificités pour les écrits lorsque nous demandons un double-diplôme SPIV. L’écrit personnel n°3 sur l’essai est commun avec les mono-cursus, simplement nous avons un nombre de sujets restreint. En revanche, nous ne retrouvons pas de questions sur les choix de campus, car nous sommes obligatoirement à Paris, et nous avons une question mêlant notre attrait pour les Sciences Humaines et Sociales et les Humanités.

    De manière globale, Ipesup m’a énormément apportée pour la rédaction des écrits : pour rédiger les écrits personnels, il faut se connaitre, se comprendre, effectuer une introspection, à savoir « qu’est-ce que j’ai fait dans ma vie et pourquoi cela a un sens aujourd’hui ? », ce que moi-même, chez moi, je n’aurais jamais pris le temps de faire ni même su la valeur de ce cheminement pour candidater à Sciences Po. Le fait d’avoir effectué un stage à chaque période de vacances scolaires m’a permis très tôt dans l’année de réfléchir et de suivre des cours de brainstorming durant une semaine intensive. De cette manière, j’ai pu repérer 3 thèmes qui me façonnaient, que j’ai mis en avant dans mes écrits, et qui justifiaient amplement le double-diplôme comme le cursus simple. Cela a donc apporté une profondeur à ma candidature et a créé une résonance avec ce que proposait Sciences Po, ce qui, selon moi, a fait la différence.

     

    Qu’est-ce que vous redoutiez avec la fin du concours ?

    Il y a peu de choses que je redoutais, cependant j’ai le souvenir de m’être dit « j’ai de bonnes notes, comme au moins la moitié des personnes qui vont présenter Sciences Po, désormais ce qui va faire la différence, c’est mon engagement, ma motivation et ma personnalité ». Partant de ce constat, j’ai véritablement fait en sorte de mettre en avant ces différents aspects, de justifier mes choix et de montrer pourquoi ces derniers faisaient écho à l’environnement proposé à Sciences Po ; et injecter du sens dans mes actes et dans mes choix, c’est Ipesup qui me l’a appris.

     

    Pourquoi avoir choisi le cycle de stages d’Ipesup et qu’est-ce que vous avez aimé dans la préparation ?

    Lorsque j’ai commencé à exprimer mon attrait pour Sciences Po, je me suis demandée s’il était véritablement nécessaire d’effectuer une préparation, quelle qu’elle soit. Après réflexion, je me suis dit que je n’avais qu’un essai pour intégrer le Collège Universitaire de Sciences Po Paris et qu’il me fallait mettre toutes les chances de mon côté. L’été précédent ma Terminale, j’ai donc fait le choix avec mes parents de me tourner vers Ipesup pour trois raisons : c’est la formation ayant les meilleurs résultats aux différentes voies d’accès à Sciences Po et aux IEP, mes parents et moi connaissons des personnes qui sont passées par Ipesup et qui en sont ravies, et enfin Ipesup est une institution historique qui forme depuis des décennies des étudiants préparant Sciences Po, l’ENA, HEC… ce qui est forcément rassurant. Concernant la formule du cycle de stages, le fait d’avoir une préparation intensive ponctuée de nombreuses conférences de grande qualité m’avait entièrement convaincue ! En tant que préparationnaires, nous avons véritablement été introduits à la vie de « sciencespiste », par ces mêmes conférences ou le large panel d’étudiants de Sciences Po venus présenter leurs parcours, qu’ils soient en Première et Deuxième année de double-diplôme ou du mono-cursus, actuellement en Troisième année, ou même en Master. Ils nous ont donnés un grand nombre d’informations sur les associations, la vie sur les campus etc… Mes écrits personnels et mon oral ont d’ailleurs été particulièrement étoffés par les interventions d’étudiants et de conférenciers, au travers d’auteurs cités ou directement de personnalités que nous avions rencontrées.

     

    Quel a été votre meilleur cours, professeur ou intervenant à Ipesup ?

    Beaucoup d’intervenants et de professeurs m’ont marquée ! Je me souviens plus particulièrement d’une conférence sur Albert Camus et La Peste, intitulée « La crise sanitaire à la lumière de l’œuvre de Camus », durant laquelle l’intervenant avait effectué un parallèle entre la Covid et les sujets abordés dans l’ouvrage, tout en répondant à l’ensemble de nos questions. Il avait apporté une réflexion très pointue sur une thématique précise. C’était super intéressant ! D’autant plus qu’à l’oral de Sciences Po ou même dans un essai, on ne nous demande pas simplement de parler de l’actualité, mais bien d’être capable de dresser des parallèles originaux et de donner de la profondeur à notre argumentaire.

     

    Et à Sciences Po ? La Sorbonne ?

    Il faut savoir qu’au départ, je me destinais plutôt à une carrière centrée sur le droit, notamment le droit international public humanitaire. En entrant à Sciences Po, j’ai été fascinée par la prestance de Guillaume Tusseau, notre professeur de droit constitutionnel en Première année, à tel point que je me dirige désormais vers la spécialisation Politique et Gouvernement l’année prochaine ! C’est un professeur formidable, avec une maitrise impressionnante, qui « respire » le savoir (rires).

    Du côté de la Sorbonne, notre professeure de Littérature au premier semestre, Madame Vanden Abeele, faisait des parallèles directement en adéquation avec notre programme à Sciences Po : étant donné que le programme d’Histoire de Première année à Sciences Po se focalise sur le XIXème siècle, nous apprenons du côté de la Sorbonne la littérature de cette même époque ; parfois même, les cours de Madame Vanden Abeele étaient encore plus approfondis que ce que nous pouvions voir en conférence de méthode à Sciences Po. C’était donc très intéressant de pouvoir faire des liens et nourrir une réflexion à la fois littéraire et politico-historique.

     

    Si vous aviez la possibilité de vous adresser à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po, quel conseil lui donneriez-vous ?

    Je lui conseillerais de ne pas hésiter à se renseigner auprès d’un étudiant ou d’une étudiante de Sciences Po. Ce sont souvent des personnes à l’écoute, prêtes à aider. A Ipesup, par exemple ! (Lol).

     

    * Le prénom a été modifié.