Les « soft skills », ou comment mettre l’éducation au service de l’épanouissement des élèves

En l’espace de trois ou quatre ans, la notion de « talent » s’est progressivement imposée pour définir le profil des élèves recherchés dans les filières les plus sélectives : de manière emblématique, à l’occasion de la création de l’INSP (l’instance de formation qui a succédé à l’ENA), Sciences Po a ouvert une « Prépa Talents » pour ses étudiants souhaitant rejoindre la fonction publique.

Mais qu’est-ce que le « talent » ? On sait que le mot vient d’une métaphore. Dans la fameuse « parabole des talents » (Évangile selon Matthieu, 25, 14-30), Jésus compare implicitement les capacités que chacun a reçues à des pièces de monnaie (des « talents »), qu’il doit faire fructifier. Le « talent », c’est donc la personne même, quand elle parvient à s’exprimer. Mais ce potentiel, il va falloir le révéler. Et cela s’apprend et se cultive.

C’est en ce sens que la recherche des « talents de demain » consacre la montée en puissance des soft-skills (savoir-être, faire-savoir), à côté des épreuves écrites académiques (savoir, voire savoir-faire). Cette tendance nette, déjà plébiscitée par les écoles de commerce, s’inspire du modèle des grandes universités internationales. Aujourd’hui, la sélection des « talents » ne se limite plus aux seules connaissances, mais doit intégrer des compétences émotionnelles, relationnelles et sociales, parmi lesquelles (sans ordre, ni exhaustivité) : l’aptitude au travail en équipe, la capacité d’écoute des autres, la confiance en soi, la prise de risque ou l’aisance à s’exprimer devant un public…

 

Les « soft skills », une notion « douce »…

Les soft-skills évaluent nos compétences personnelles, comportementales et relationnelles.

On ne donne pas de traduction très significative en parlant de manière littérale de compétences « douces » ou « molles », même par rapport à des compétences « dures » que seraient les connaissances. On pourra reformuler le terme avec plus d’exactitude en lui préférant la paraphrase de « qualités et compétences comportementales ». On rejoint par-là la double dimension, évoquée dans la « parabole des talents », de capacités à la fois innées et acquises. Les « qualités » sont le plus souvent des traits de personnalité innés, qui nous caractérisent. Les « compétences comportementales » font davantage référence à ce que nous avons acquis, par expérience et par formation.

Ces compétences humaines sont trop nombreuses pour qu’on puisse en faire l’inventaire ou consacrer à chacune une monographie, mais la roue ci-dessous permet d’en donner une cartographie assez complète :

 

 

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… pour des enjeux forts

Le Monde, daté du 11 avril 2016, présente une étude menée auprès de 309 recruteurs français qui prouve qu’à formation égale, ce sont les candidats « les mieux dotés en qualités humaines » qui auront le plus de chances d’être sélectionnés, et non ceux ayant effectué les meilleurs stages. Les soft skills les plus demandées sont l’adaptabilité (61 %), la positivité (48 %), la créativité (47 %) et l’esprit d’équipe (42 %). Une étude du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) publiée en juin 2021 analyse l’impact de ces compétences transversales sur la trajectoire professionnelle des diplômés du supérieur. Les soft skills ont un effet réel sur l’insertion de ces derniers. Elles influencent également le niveau de rémunération, la qualité de l’emploi, et la satisfaction au travail.

D’autre part, les attentes en termes de soft skills arrivent depuis quelques années en deuxième position des formations les plus demandées, et même devant les formations en langues étrangères (climat-social.com).

Elles connaissent en outre une forte progression (15 % des demandes totales de formation en 2016, contre 9 % en 2015).

 

Favoriser le bien-être des élèves, condition de la réussite éducative

À l’image de l’évolution du marché du travail et du secteur de la formation professionnelle, permettre aux étudiants de développer et de revendiquer ces soft skills est devenu un enjeu majeur pour les établissements d’enseignement supérieur. Au-delà des modalités d’admission, elles mettent de plus en plus l’accent sur les qualités humaines et les compétences émotionnelles au sein de leurs propres programmes et cursus.

En ce sens, on a vu apparaître dans Parcoursup (l’algorithme de classement des candidatures par lequel l’élève de Terminale reçoit des propositions d’affectation dans l’enseignement supérieur), dans la liste des « prérequis » des formations (qui précisent les conditions à réunir pour entreprendre de telles études), une liste assez variée de ces qualités humaines : « persévérance », « curiosité », « ouverture aux autres », « sens de l’intérêt général », « esprit d’entreprendre » …

C’est pourquoi le groupe IPESUP met en œuvre depuis 2019 un programme de soft skills, dès ses classes de lycée. A côté du programme académique de l’Education nationale, la pratique des soft skills, tutorée par des coachs certifiés issus de Grandes Ecoles comme l’ESCP Business School ou l’ESSEC, permet indéniablement de développer le goût d’apprendre chez nos élèves.

A ce sujet, les recherches d’un psychologue américain, Mihály Csíkszentmihályi, l’ont conduit à émettre une hypothèse connue sous le nom de « théorie du flux » (flow, voir le tableau ci-dessous), qui décrit une expérience optimale d’apprentissage au cours de laquelle un élève serait complètement immergé dans son activité. Les mises en situation de flow permettraient d’améliorer la motivation des élèves à étudier et à apprendre, en cherchant à accroître leur autonomie.

 

tableau soft skills

 

Ce que nous constatons de la pratique des soft skills, c’est que le cours magistral n’est pas le mode de transmission idéal, en ce qu’il ne laisse pas de place à la vie de classe dans le cursus.

Inversement, l’enseignement des soft skills en ateliers, ou « workshops », est une bien meilleure organisation pour atteindre cet état d’immersion totale dans le présent et d’intensification de la capacité d’apprentissage, en ce que l’atelier permet de privilégier les exercices interactifs, individuels (mise en situation, pitch) ou collectifs (jeux de rôles, joutes oratoires, validation des pairs), et d’améliorer la solidarité entre élèves tout en donnant à chacun l’occasion de développer son potentiel. C’est peu de dire que cette forme d’enseignement est plébiscitée par les élèves, comme on pourra le voir ici :

 

A IPESUP, nos parcours d’apprentissage s’accompagnent désormais d’ateliers dédiés aux exercices extra-académiques, évaluant compétences personnelles, comportementales et relationnelles de nos élèves :

  1. Organisation du travail
  2. Mémorisation, concentration
  3. Motivation
  4. Confiance en soi
  5. Gestion du stress
  6. Prise de parole en public
  7. Communication non verbale
  8. Communication d’influence

Ils contribuent au développement personnel et à l’épanouissement de l’élève selon deux axes :

  • le bien-être : organisation du travail, planification et gestion du temps, gestion du stress, concentration, mémorisation
  • la manifestation d’un potentiel : confiance en soi – préparation au succès, visualisation, intelligence émotionnelle et communication positive

 

Conclusion

L’importance des soft skills pour la qualité individuelle et collective fait depuis longtemps l’objet d’un consensus évident au sein des organisations, mais celui-ci tend à s’imposer avec de plus en plus de force dans le monde académique d’aujourd’hui.

Les soft skills sont donc à prendre en compte comme un facteur à part entière de l’épanouissement et de la réussite personnelle des élèves. Cette approche globale, les anglophones la formalisent dans une équation limpide :

« hard skills » + « soft skills » = « good skills ».

 

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Bonne copie 2021 : Culture Générale HEC

Culture Générale : Dire l’animal

Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’Ipesup

Ipesup partage avec vous les meilleures copies des élèves de la Prépa HEC de l’année 2021.

Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.

Retrouvez en téléchargement gratuit une dissertation de l’un de nos étudiants ayant obtenu la note de 18/20 à l’épreuve de Culture Générale HEC en 2021 !

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Entretien avec Sixte*, étudiante en première année à Sciences Po sur le campus de Paris, programme Général 

Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Sixte, j’ai 18 ans et je suis en Première année à Sciences Po sur le campus de Paris après m’être préparée deux ans à Ipesup et avoir obtenu ma Certification Cambridge C1.

 

Pourquoi avoir préparé la Certification C1 en parallèle de votre dossier d’admissibilité pour entrer à Sciences Po ?

Que ce soit avec ma famille ou grâce à mon lycée, j’ai eu la chance de beaucoup voyager. J’ai donc toujours eu un profil tourné vers l’international ; par exemple, entre ma Troisième et ma Seconde j’ai séjourné deux semaines dans une ferme du Wisconsin, puis, dans le cadre d’un échange scolaire, j’ai vécu six semaines chez ma correspondante en Nouvelle-Zélande.

Préparer la certification C1 marquait donc une continuité dans mon parcours. Au-delà de mon attrait pour l’international, j’avais envie de progresser en anglais tout en ayant la possibilité de le démontrer par un diplôme, aussi bien pour Sciences Po que dans la vie professionnelle. Cela a aussi été très utile lors de la constitution de mon dossier Parcoursup, puisque j’avais demandé un double-cursus entre Paris-Dauphine et un établissement londonien pour lequel je devais fournir une certification.

 

Avez-vous mis en avant la dimension internationale de votre profil au sein de vos écrits personnels ou lors de votre oral d’admission ?

Les deux. Cela a été un atout, à la fois pour les écrits et pour l’oral. Le premier écrit avait quatre sous-parties dont l’une dédiée aux langues, aux voyages, etc. et je me souviens l’avoir mentionnée dans cette « carte d’identité de l’étudiant ». Dans le deuxième écrit personnel, je me souviens avoir mobilisé cet argument autant dans la justification de mon projet professionnel, qui est de travailler dans une institution internationale, que dans la motivation de mes choix de campus, car j’avais également demandé le campus de Reims en programme EURAM (Europe-Amérique du Nord).

 

En évoquant les écrits personnels, quels sont les engagements que vous aviez mentionnés et que vous mettez en œuvre maintenant que vous avez intégré Sciences Po ?

J’ai découvert l’association Melting Potes grâce à une étudiante qui était intervenue au « Carrefour des associations » à Ipesup. Elle était venue nous présenter cette association tournée vers les échanges entre étudiants internationaux. J’avais fait quelques recherches, et après avoir contacté leur groupe sur Facebook, j’ai eu la confirmation qu’elle existait bel et bien à Paris, mais qu’aucune antenne n’avait été montée à Reims.

L’un de mes arguments principaux concernant la vie associative était le suivant : soit de m’y engager sur le campus de Paris, ce que j’ai fait, soit de monter une nouvelle antenne sur le campus de Reims. Au-delà de Melting Potes, beaucoup d’autres associations dont j’avais eu connaissance grâce à Ipesup m’intéressaient.

En intégrant Sciences Po, j’ai eu envie de toutes les rejoindre, comme tous les nouveaux élèves, et j’ai eu du mal à faire un choix (rires). Cependant, avec la charge de travail de la première année, j’ai préféré m’engager pleinement dans une seule association plutôt que d’avoir de nombreux engagements que je ne pourrais assumer par manque de temps.

 

Les associations sont par ailleurs très présentes lors de la rentrée à Sciences Po, comment s’est déroulée la vôtre ? 

La semaine de pré-rentrée s’est très bien passée. Nous sommes effectivement encadrés par les associations qui nous orientent, nous guident, organisent de multiples Afterworks facilitant le processus d’intégration et les rencontres. Personnellement, je me suis fait beaucoup d’amis durant cette semaine.

Les associations ont également mis en place toute une visite de campus durant laquelle nous avions pu faire des ateliers avec Sciences Polémiques ou Sciences Po Environnent. Nous avons aussi assisté à une présentation du BDA et suivi des ateliers d’art oratoire qui ont été très utiles et qui m’ont rappelée les cours de soft skills enseignés à Ipesup.

 

Sur la continuité pédagogique évoquée, qu’est-ce que vous avez appris à Ipesup qui vous est encore utile maintenant vous êtes à Sciences Po ?

D’un point de vue académique, je dirais qu’il y a une grande différence entre Sciences Po et le lycée, que nous avons tous ressentie, mais à laquelle j’ai eu le sentiment d’avoir été préparée.

A Ipesup, nous avions des examens blancs dès la Première, par exemple, ce qui m’a poussée à acquérir de nouvelles méthodes de travail et d’organisation. Nous avions aussi acquis une bonne connaissance de Sciences Po qui, je pense, m’a permis de ne pas me sentir totalement perdue. J’ai eu l’impression de « baigner » dans Sciences Po dès la Première, comme si Ipesup était devenu une « antichambre de Sciences Po ».

Sur la préparation des écrits et de l’oral, Ipesup nous poussait à aller plus loin, à être toujours en recherche de l’élément, l’information qui allait changer la donne. Aujourd’hui, lors d’une dissertation ou d’un exposé, ces méthodes et outils sont fondamentaux. Je me souviens du premier exposé que j’ai passé, en Institutions politiques, ma professeure m’avait dit « j’ai beaucoup apprécié le fait d’aller toujours plus loin dans votre raisonnement ». La recherche de l’esprit critique et le fait d’aller toujours plus loin dans l’analyse du sujet étaient des choses que j’avais travaillées à Ipesup, notamment durant les oraux blancs. Les soft skills citées précédemment apportent d’ailleurs des compétences utiles bien au-delà de Sciences Po. La capacité d’effectuer une réflexion sur soi-même, de gérer son stress, de maitriser l’art du story telling sont des apprentissages qui me serviront toute ma vie, ce dont j’avais fait le constat avant même de savoir que j’étais prise à Sciences Po.

 

Que vous ont concrètement apporté les oraux blancs d’Ipesup dans le cadre de la préparation à l’oral d’admission ?

Ils m’ont permis dans un premier temps de mieux connaître et appréhender le format de l’examen. Une de mes très bonnes amies avait également demandé Sciences Po, seulement elle avait choisi de se préparer seule : elle s’est vite rendu compte qu’elle n’en connaissait pas du tout les modalités, lorsque nous avons commencé à nous entraîner ensemble.

Si je n’avais pas fait Ipesup, je ne sais pas si j’aurais accordé autant de temps à la préparation de ma courte présentation orale du début par exemple, alors que dans la nouvelle épreuve, c’est primordial. Aussi, le fait d’avoir quatre oraux blancs a été un entrainement non-négligeable : j’ai eu le sentiment d’avoir véritablement progressé entre mon premier oral blanc et mon oral d’admission, à la fois sur le contenu, la forme et la gestion du stress.

 

Comment s’est déployée votre préparation aux écrits personnels ?

Comme l’oral, les écrits sont préparés sur le long terme, nous permettant de les réécrire plusieurs fois et de bien comprendre les différents attendus. Lors du début de la rédaction de mes écrits, je n’avais pas de projet professionnel spécifique en tête. C’est donc quelque chose que j’ai réussi à construire de manière progressive, grâce aux conférences et aux ateliers que j’ai pu suivre à Ipesup, tout en obtenant une masse d’informations sur Sciences Po, ce qui a rendu beaucoup plus simples les liens à établir entre mon parcours et l’Institut.

Puis, nous avons eu deux relectures par des professeurs … Même plus que deux ! Nous en avons eu deux en ligne et deux sous forme d’ateliers durant lesquelles des alumni de Sciences Po sont aussi venus nous aider. J’ai pu me rendre compte concrètement de ce qui n’allait pas, de ce que je pouvais modifier et améliorer…

Enfin, de manière très pratique, le fait d’avoir des dates de rendus claires m’a poussée à me préparer très tôt, en commençant dès janvier pour aboutir à la version finale en avril, ce qui m’a donnée confiance. Le suivi a donc été individuel, personnalisé et surtout, sur le long terme, ce qui est absolument nécessaire quand préparer Sciences Po est un projet qui se mûrit, se réfléchit et qu’il ne s’agit pas de se réveiller un beau matin en se disant soudain : « Bon, je vais préparer Sciences Po ».

 

Ces écrits font partie des grandes nouveautés de la nouvelle procédure d’entrée, qu’est-ce que vous redoutiez avec la fin du concours ? 

Le fait que ce soit une toute nouvelle procédure, cela fait peur. Nous ne savions pas comment procéder, nous ne pouvions avoir le retour d’autres élèves, parce que même si les élèves de Sciences Po que nous avons côtoyés connaissaient évidemment l’établissement, aucun n’avait expérimenté la nouvelle procédure d’entrée. C’était ma principale peur.

A Ipesup, on nous avait donné de nombreuses brochures pour nous expliquer les écrits et nous avions constaté qu’il y avait de multiples méthodes et attendus implicites que nous ne pouvions saisir par nous-mêmes avec le seul descriptif sur la page de Sciences Po. Concernant l’oral, j’avais finalement moins de craintes, même s’il y a désormais l’exercice obligatoire de la description d’image, qui est spécial.

 

Pourquoi avoir choisi Ipesup et qu’est-ce que vous avez aimé dans la préparation ?

J’avais dans mon entourage des connaissances actuellement à Sciences Po qui avaient suivi une préparation à Ipesup. C’était pour moi un gage de qualité. J’ai alors décidé de préparer Sciences Po durant deux années, dès la Première, par le format « Cycle continu ».

La formation m’a fait comprendre en Première que Sciences Po était véritablement l’école dans laquelle je voulais évoluer, et en Terminale elle m’a permis d’acquérir les différentes méthodes propres à la nouvelle procédure d’entrée grâce à un suivi individualisé, encadré par des experts et des personnes dont c’est le métier de préparer à l’entrée de Sciences Po ou d’enseigner au sein même de l’Institut.

Parallèlement, avec toute une consolidation des acquis des spécialités, j’avais parcouru certaines notions du programme scolaire à Ipesup avant même de les voir en cours. J’ai donc beaucoup mieux suivi au lycée et j’avais une vraie longueur d’avance. J’ai pu également mieux me préparer au baccalauréat de français et à ma certification d’anglais.

 

Quelles sont les spécificités du « Cycle continu » d’Ipesup ? 

Le Cycle Continu permet surtout, pour ceux qui le souhaitent, de préparer sur le long terme. J’ai eu envie de faire Sciences Po dès la Seconde à peu près, et ce cycle a permis de confirmer ce choix et de concrétiser ma préparation sur la durée. J’ai donc pu obtenir un suivi régulier et progresser chaque samedi. Je tenais vraiment à retenir toutes les informations données en les intégrant de manière progressive et à faire un point toutes les semaines.

Le programme est le même que celui des stages, la différence majeure étant la densité des informations fournies sur un temps plus ou moins long, et le Cycle continu correspondait totalement à mon rythme.

 

Quel a été votre meilleur cours, professeur ou intervenant à Ipesup ?

De manière générale, j’ai été frappée par le niveau de spécialisation des intervenants que nous avons eus, que ce soit dans le cadre des cours, comme ceux de soft skills, ou lors des conférences, avec notamment un sénateur qui est intervenu ou même la plume de la Banque de France ; et plus spécifiquement, j’ai le souvenir d’avoir été marquée par leur professeur d’économie, sachant que c’est aujourd’hui un domaine qui m’intéresse beaucoup et vers lequel j’aimerais davantage orienter mes études.

 

Et à Sciences Po ?

La première année est une formation assez généraliste, qui nous apporte les fondamentaux de matières telles que la science politique, l’économie, l’histoire, la sociologie et les humanités. Le niveau des professeurs est aussi impressionnant. J’ai le souvenir du premier cours magistral de Monsieur Tusseau. Lorsque nous arrivons à Sciences Po et que nous l’avons dans nos premiers cours, cela fait de l’effet (rires).

Je me souviens aussi très bien de ma professeure de conférence de méthodes en Institutions Politiques, qui était… géniale ! Elle nous a énormément appris concernant la méthode propre à l’école, elle nous a poussés à aller toujours plus loin et nous a bien préparés à l’examen final qui diffère des autres car il est exclusivement oral.

 

Quel conseil donneriez-vous à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po ?

Pour préparer Sciences Po, je donnerais les conseils suivants : soyez curieux, ouverts, et si vous sentez une envie d’intégrer Sciences Po germer en vous, préparez-vous sérieusement, donnez-vous à fond, mettez-y tous les moyens nécessaires ! Et pensez également à bien travailler votre dossier académique dès le lycée !

 

* Le prénom a été modifié.

 

NOS PRÉPARATIONS NOS RÉUNIONS D’INFORMATION



Stages certifiants d’initiation à l’Intelligence Artificielle

Découvrir l’intelligence artificielle, obtenir une certification valorisable (Parcoursup, CV) et apprendre à coder une IA pendant l’été avec les stages Ipesup / IBM !

En partenariat avec l’entreprise IBM, et sous la direction de Pierre-Cyril AUBIN (X-Ponts, normalien Cachan, docteur en mathématiques spécialisé en IA) et de Florentin GUTH (normalien Cachan, doctorant en intelligence artificielle travaillant sur les réseaux de neurones), IPESUP propose aux lycéens et aux étudiants qui s’intéressent à l’IA :

  1. des stages certifiants d’initiation à l’intelligence artificielle pendant les vacances scolaires – Toussaint 2022, Noël 2022 ou Février 2023
  2. NOUVEAU : un stage d’été d’approfondissement pratique d’intelligence artificielle (codage) – été 2023

 

Qu’est-ce que l’Intelligence Artificielle ?

Dans les années 1950, le mathématicien anglais Alan Turing introduit le Turing Test. Il s’agit d’une méthode censée déterminer si un ordinateur est capable de “penser” comme le fait un être humain. C’est avec ses travaux qu’est née l’Intelligence Artificielle. Quelques années plus tard, en 1956, Andrew W. définit l’IA de la manière suivante : « la science et l’ingénierie permettant aux ordinateurs d’accomplir des tâches qui nécessitaient encore récemment une intelligence humaine ». Aujourd’hui l’IA peut être définie comme un “ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine” (Larousse, 2021). C’est un vaste sujet où interviennent mathématiques, informatique et neurosciences.

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Lors d’une conférence de 2018 ayant pour objet de dessiner la stratégie du pays en matière d’intelligence artificielle, le président de la République mettait en garde contre les risques inhérents à cette révolution : « Faisons en sorte que cette utopie prométhéenne ne devienne pas une dystopie ».

Innovation, donc « création destructrice », l’intelligence artificielle est tout autant porteuse de l’idéal de Thomas More qu’elle est vecteur de risques. Elle peut s’avérer une arme : arme nécessaire au service de la protection des Français comme l’a souligné la ministre des Armées dans son discours du 20 mai 2021 sur l’intelligence artificielle de défense ; mais aussi arme au service d’une contre-utopie, comme l’illustre la série à succès Black Mirror ou, plus proche de la réalité que de la fiction, le système de « crédit social » expérimenté en Chine depuis 2018.

Et pourtant, comme nous y invite le président de la République dans la suite de son intervention au Collège de France, « la conscience aiguë de ces risques ne doit pas nous conduire à refuser cette innovation ». Comment résoudre cette apparente contradiction ? Si nous voulons demeurer « les gardiens d’une conscience » (questions éthiques, protection des données, complémentarité avec l’humain), « les gardiens d’un idéal » (promesses de l’IA dans la réduction des inégalités, la transition écologique, l’indépendance stratégique) alors il ne suffit pas d’identifier les enjeux technologiques de l’IA tels que la blockchain, le langage naturel ou l’apprentissage non supervisé. Il faut en premier lieu, comme le préconise le rapport Villani de 2017 « donner un sens, expliquer ces technologies à l’opinion pour les démystifier ». La formation de talents en France à l’intelligence artificielle est un enjeu d’autant plus majeur que l’on connaît l’attraction et la fascination que les GAFAM et autres géants du numérique peuvent provoquer auprès des jeunes ingénieurs et data scientists.

Expliquer et démystifier l’intelligence artificielle auprès des lycéens et des étudiants, voilà justement la mission à laquelle Ipesup se propose de contribuer.

 

Une formation valorisable sur Parcoursup et sur son CV

Le nombre d’écoles d’ingénieurs post-bac, de concours, d’universités qui sélectionnent dorénavant sur dossier augmente chaque année. Soucieux d’offrir les meilleures chances à ses étudiants, le stage d’initiation à l’IA proposé par Ipesup donne accès à un badge (certification) délivré par IBM et contre-garanti par la plateforme de certificats online Credly.

  • Pour les lycéens, la production d’un certificat dans leurs dossiers Parcoursup, démontrant l’intérêt prouvé des jeunes pour cette dimension incontournable du monde de demain, pourra constituer un élément clé apprécié des recruteurs à l’entrée des formations sélectives
  • Pour les étudiants, disposer sur son CV d’une certification reconnue à l’IA peut aussi être un plus pour postuler dans un environnement technologique innovant.

 

Les stages Ipesup : de l’initiation (culturelle, théorique, certifiante)… à l’approfondissement pratique (codage & recherche)

Les formations en ligne ne sont pas adaptées à un public jeune et non spécialiste. Or, chez Ipesup nous sommes convaincus qu’il faut initier et préparer les nouvelles générations à ces technologies révolutionnaires. Les stages d’initiation et d’approfondissement Ipesup ont été élaborés par des experts qui ont pris le soin de rendre accessibles des notions souvent complexes. La formation d’IPESUP est conçue autour de deux stages :

 

1 – Le stage certifiant d’initiation à l’intelligence artificielle (Toussaint 2022, Noël 2022, Février 2023)

En partenariat avec l’entreprise IBM, le stage certifiant d’initiation à l’intelligence artificielle peut être suivi au choix à la Toussaint 2022, à Noël 2022 ou en Février 2023. Ce stage vous permet (programme détaillé sur la page de la formation)

  • de vous initier à l’intelligence artificielle dans ses aspects culturels (définition, histoire et évolution de l’IA depuis les années 1950, enjeux éthiques et défis, métiers, formation, enjeux socio-économiques…)
  • de vous familiariser avec les aspects théoriques scientifiques de l’IA (apprentissage automatique supervisé ou non, réseaux de neurones, étapes pour passer des données aux modèles…)
  • de vous initier au code (codage d’un algorithme d’IA pour reconnaître différents types d’objets)
  • et de passer une certification IBM « AI Foundation » en lien avec nos professeurs, que vous pourrez téléverser dans votre dossier Parcoursup.

       

      2 – NOUVEAU : le stage d’approfondissement pratique d’intelligence artificielle (été 2023)

      Le stage d’approfondissement pratique d’intelligence artificielle, organisé lors de la seconde quinzaine d’août, vous permet (programme détaillé sur la page de la formation)

      • de bénéficier d’un « résumé d’intelligence artificielle appliquée » 
      • de coder effectivement plusieurs programmes d’intelligence artificielle dans des domaines variés
      • de vous initier à la recherche scientifique à travers la lecture critique et pratique d’un article scientifique lié à l’intelligence artificielle (+ codage lié)

      On peut aussi suivre un Cycle de stages 2022-2023 complet comprenant un stage d’initiation au choix + le stage d’approfondissement pratique durant l’été.

      Ipesup met à disposition des élèves un espace numérique de travail dédié (vidéos introductives, documents, slides des présentations, accès aux plateformes IBM Skillsbuild, Credly, accès aux codes et algorithmes utiles pour les séances pratiques, quiz interactifs) qui complète utilement la formation en amont et en aval de celle-ci.

       

      Pourquoi une formation en intelligence artificielle dès le Lycée ?

      Les algorithmes d’IA font partie du quotidien : les chatbots répondent à nos questions sur des sites de e-commerce, les réseaux sociaux et plateformes de vidéos en ligne nous recommandent du contenu susceptible de nous intéresser, des assistants vocaux nous accompagnent au quotidien… Mais savons-nous vraiment comment fonctionnent ces algorithmes ? Et comment crée-t-on ces algorithmes “intelligents” ? À travers ses stages d’initiation et d’approfondissement pratique de l’IA, Ipesup répond à ces questions de manière simple et pédagogique, sans qu’aucun pré-requis scientifique ou technique ne soit nécessaire. Pourtant, vous le constaterez, on peut atteindre des objectifs significatifs avec un bagage initial réduit, sous réserve de bénéficier de l’accompagnement de véritables professionnels, professeurs pédagogues et expérimentés.

      Avec plus de 35 masters spécialisés (en IA, en science des données,…), la France est un des pays européens dont l’offre de formation est la plus riche. Toutefois, en France la formation en IA reste trop tardive car celle-ci est proposée presque exclusivement dans l’enseignement supérieur. Or, le secondaire est une période clé au cours de laquelle de nombreux élèves vont commencer à s’intéresser au monde professionnel et prendre d’importantes décisions concernant leur orientation. Ainsi, Ipesup est désireux d’offrir à ces élèves une introduction aux enjeux socio-économiques, environnementaux de l’IA ainsi qu’à ses différents métiers. Les stages d’initiation à l’IA et d’approfondissement pratique de l’IA sensibilisent aux expertises de demain et préparent aux formations spécialisées de l’enseignement supérieur.

      Nos préparations >



    1. Apprenez à coder une IA cet été !
    2. Entretien avec Nejma, en première année à Sciences Po, Campus de Menton

      Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

      Je m’appelle Nejma*, j’ai 18 ans et je viens de région parisienne. J’ai intégré en Première année Sciences Po sur le campus de Menton et je souhaite orienter mes études vers le domaine juridique, avec pour ambition de devenir avocate privatiste.

       

      Qu’est-ce qui a motivé le choix du programme Moyen-Orient Méditerranée de Menton ?

      J’ai toujours su que je voulais devenir avocate. Au départ, je pensais me tourner vers le droit pénal puis certaines réalités du monde du travail rencontrées durant mes stages m’ont poussée vers le droit des affaires, axé justement sur la région MENA où les litiges relatifs aux enjeux du pétrole et du gaz sont particulièrement forts. C’est assez fou, mais toute ma motivation s’est basée sur un séminaire donné lors de la deuxième année du Collège Universitaire à propos des modes alternatifs de résolutions de conflits en région MENA, qui vaut 3 crédits sur l’ensemble de mon Bachelor (rires). En intégrant Sciences Po après mon baccalauréat, je savais que j’aurais tout le temps par la suite de me spécialiser dans le droit et je voulais me laisser la possibilité d’étudier des thématiques que je n’aurais pas forcément pu voir en licence de droit classique.

       

      Quelles sont les particularités du campus mentonnais ?

      En ce moment même, j’ai le soleil qui éclaire mon appartement (rires). Au-delà du cadre idyllique, c’est un campus qui se concentre sur la région Méditerranée-Moyen Orient ; quand on parle de « Méditerranée », cela concerne au maximum l’Italie sur le continent européen. Sinon, l’attention se porte sur la partie sud de la mer, comptant notamment l’Afrique du Nord. Je dirais qu’au premier semestre nous n’étudions pas énormément cette région, hormis lors d’une conférence de méthode à propos des « printemps arabes ». Il y a quelque chose de fondamental, que je n’avais pas compris avant d’arriver sur le campus, c’est que mon parcours ne serait pas uniquement spécialisé sur la région MENA, mais bien que ces connaissances viendraient en complément de cours sur le continent européen. À aucun moment les cours du premier semestre de Sociologie, ou ceux d’Économie (ce dernier étant sur Zoom car le professeur Philippe Martin est également enseignant sur le campus de Paris), n’ont mentionné les pays de cette région. Nous suivons donc le même programme que celui donné aux étudiants de Paris, à l’exception des quelques cours axés sur les rapports entre l’Empire Ottoman et l’Europe. La spécialisation MENA vient comme un bonus et non comme un enseignement qui se ferait au détriment du bagage de culture générale relatif au continent qui est le nôtre et qui reste nécessaire. Néanmoins, nous avons davantage de choix et de liberté au fur et à mesure que nous avançons dans notre scolarité, à l’image des cours de Sciences Politiques qui s’orientent progressivement sur la région MENA dès le second semestre.

      Au-delà des enseignements, cette culture méditerranéenne et moyen-orientale se transmet grâce à nombre d’associations tel que Sciences Po Med Liban aidant des réfugiés aussi bien que la population locale, comme lors des explosions du port de Beyrouth le 4 août 2020, évènement pour lequel l’association s’est directement rendue sur le terrain. Ils organisent également de nombreuses initiatives comme un voyage en Tunisie. Il y a aussi l’association Med MUN qui organise des débats au mois d’avril et dont tous les comités sont orientés vers la région MENA. Moi-même je me suis engagée dans la Junior Consulting, qui a une antenne mentonnaise, car elle me permettra à terme de lancer mes propres projets autour de cette région. J’avais aussi adhéré à une initiative étudiante qui visait à faire de l’orientation auprès de lycéens habitant au Maghreb, mais, malheureusement, celle-ci n’a pas vu le jour en raison de la fermeture des frontières avec la Tunisie. Au niveau des langues, avec un niveau C1 en anglais et B1 en arabe, il est possible de prendre de manière optionnelle le perse, l’hébreu ou même le turc. Enfin, la bibliothèque est très riche et il me semble que c’est la seule parmi tous les campus à avoir des écrits originaux en langue arabe, telles que des exégèses. De fait, il y a de multiples clins d’œil à cette région tout au long de la vie étudiante.

       

      Ayant déjà une idée de carrière claire et précise, souhaitez-vous vous réorienter et demander d’autres écoles et formations pour votre Master ?

      Sans faire une analogie totale avec les Grandes Écoles de commerce, Sciences Po reste une école diplômante à partir du niveau Bac+5. On est considéré comme réellement diplômé de l’Institut d’Études Politiques à partir du Master 2. Mon principal dilemme a été de trouver la manière de combler mes lacunes en droit naturellement impliquées par la formation pluridisciplinaire prodiguée à Sciences Po. Je pense justement pouvoir le résoudre en effectuant un Master Droit économique pour travailler, dans l’idéal, au sein des nouvelles technologies, leur rapport avec la finance, leur structuration juridique… Je constate d’ailleurs que nous avons de plus en plus de contenus de ce type au sein de l’École de Droit.

       

      Selon vous, qu’est-ce qui dans votre profil atypique a été décisif pour votre admissibilité puis votre admission à Sciences Po ? 

      Deux choses : ma détermination et la précision de mon projet professionnel. Dès le lycée, lorsque la conseillère d’orientation m’a demandé ce que je désirais faire plus tard, j’ai répondu « du droit de l’arbitrage commercial international ». J’ai par la suite sollicité de nombreux professionnels dans le but de me renseigner, d’en savoir plus tant sur la partie strictement scolaire du métier que sur ses aspects pratiques. J’ai donc alimenté cet intérêt par des éléments concrets, me créant un certain bagage de stages auprès d’avocates, de séminaires sur la géopolitique des ressources naturelles… ce qui a renforcé la cohérence de mon profil. Je ne dis pas qu’il faut absolument faire du droit de l’arbitrage (rires), mais qu’il peut être avantageux d’avoir une idée de carrière précise, y compris lorsque cette dernière n’entre pas totalement dans la formation Sciences Po. Mais aussi, et surtout, malgré la précision de mon profil, j’ai montré aux examinateurs et membres de jury une ouverture d’esprit sur d’autres disciplines et champs d’études qui a automatiquement répondu à la question « Pourquoi ne faites-vous pas une licence de droit ? ».

       

      Comment s’est passée votre rentrée sur le campus ?

      J’ai raté ma semaine d’intégration à cause de problèmes de logement ! Malgré tout, dès mon arrivée j’ai ressenti l’esprit familial propre au campus. Il n’y a aucun clivage entre étudiants de Première et Deuxième année, tout le monde semble ouvert, tout le monde… y trouve son compte, même au regard des divergences politiques. Il y a vraiment cet esprit de cohésion et une bonne ambiance. Et puis le BDE a beaucoup contribué à cette intégration : des évènements ont notamment été organisés avec les étudiants de section English Track effectuant des doubles diplômes internationaux avec Columbia, Berkeley et pleins d’autres universités prestigieuses. Le seul bémol est que nous n’avons pas d’espace cafétaria (rires).

       

      De manière rétrospective, quel regard adoptez-vous sur la réforme de la procédure d’admission à Sciences Po Paris et aux campus délocalisés ? 

      Selon moi, cette nouvelle procédure d’entrée met l’accent sur le profil de chacun en complément des notes fournies. Je pense que cette réforme m’a donné espoir parce que j’ai su que je voulais faire Sciences Po à la fin de la Première, alors que mon dossier était marqué par une entrée au lycée avec 12 de moyenne, sans encore pouvoir inscrire que j’avais terminé ma Terminale à près de 18 de moyenne. Je me suis alors rendu compte que c’était faisable, parce que j’avais des choses à raconter et un objectif précis, en plus d’être extrêmement déterminée.

       

      Qu’est-ce que vous redoutiez en préparant ce « nouveau concours » ?

      Lorsque je me suis rendue au stage de préparation d’Ipesup,  je me suis dit « je suis dans la cour des grands ». J’ai pris conscience qu’il fallait que je m’investisse encore davantage pour faire la différence et exploiter au maximum les ressources autour de moi. Mais ce qui m’a surtout fait peur, c’est le processus Parcoursup. Je craignais qu’on ne me laisse pas dire ce que j’avais à dire entre la limite de caractères et la masse importante de dossiers par examinateurs. Je m’étais véritablement investie dans ces écrits, je les avais faits et repris allant toujours plus loin à partir des conseils données par les correcteurs d’Ipesup. Ma phobie était donc que mon dossier soit noyé parmi tant d’autres que je ne puisse me démarquer.

       

      Sur la continuité pédagogique, diriez-vous que ce que vous avez appris à IPESUP vous est encore utile maintenant que vous êtes à Sciences Po ? 

      Tout à fait ! Les cours de soft skills me servent encore aujourd’hui. Des choses qui paraissent anodines comme le contact visuel, ou les temps de silence, ou le fait de capter l’attention d’un jury qui voit passer des candidats toute la journée, … sont des enseignements essentiels. En plus des softs skills, le contenu des cours m’a apporté un capital culturel encore exploitable, comme c’est le cas au niveau de l’analyse d’image. Tous ces mécanismes disons… subtiles, l’ensemble de ces codes m’ont été vraiment d’une aide précieuse dans le cadre de présentations orales et m’auraient été utiles même en cas d’échec à Sciences Po.

       

      Pourquoi avoir choisi IPESUP et qu’y avez-vous appris ?

      Un membre de ma famille a vu qu’Ipesup donnait des cours intensifs durant les vacances scolaires et a donc réservé ma place en décembre sachant qu’il en restait très peu. J’avais moi-même assisté aux réunions d’informations et la communication ainsi que l’accompagnement personnalisé mis en avant par le directeur de la préparation étaient réels lors de la formation. Sur la forme, Ipesup m’a aidée à structurer mes idées autour de ma passion pour la région MENA et l’influence des enjeux économiques, juridiques et environnementaux du pétrole sur l’évolution des sociétés contemporaines. J’ai ensuite compris comment cet intérêt faisait écho à mes engagements personnels et enfin de quelle manière mettre en avant la singularité de cette mosaïque qui m’est propre. Aussi, pour l’oral, j’ai vraiment bien été préparée parce que j’ai pu avoir des retours objectifs provenant de membres de jury qui ne me connaissaient pas. J’ai alors pu être mise en condition durant les oraux blancs. Sur le fond, Ipesup a vraiment réussi à établir un lien de confiance en répondant rapidement et efficacement à mes questions, en mettant en place différentes formats très proches des conférences et cours magistraux propres aux études supérieures et en faisant intervenir des étudiants de Sciences Po nous aidant à retravailler nos écrits et mieux nous connaitre. J’en savais considérablement plus sur moi lorsque je suis sortie d’Ipesup. Nous avons donc été aidés à la fois sur le fond et sur la forme, et c’est pour toutes ces raisons que je recommande la prépa aujourd’hui.

       

      Quel a été votre meilleur cours, professeur ou intervenant à IPESUP ?

      Concernant les intervenants, j’avais été très marquée par la plume du gouverneur de la Banque de France, qui m’avait d’ailleurs donnée son contact ! C’était tellement passionnant de l’entendre parler de l’impact de la Covid sur l’économie réelle qu’elle a déclenché chez moi un très fort intérêt pour la finance.

      J’avais aussi choisi de suivre à la fois la préparation à la procédure d’entrée de Sciences Po Paris et des campus délocalisés mais également celle du Concours commun des IEP de Région, même si je n’étais pas dans l’optique de passer les épreuves. C’est en suivant cette double préparation que j’ai pu avoir de nombreuses heures avec mon professeur l’histoire à Ipesup : il était génial !! Que ce soit avec ce professeur ou le reste du corps pédagogique, il y avait un vrai lien humain entre préparationnaires et enseignants, eux-mêmes me considérant non pas comme un dossier mais bien comme une étudiante qui avait toutes ses chances d’intégrer Sciences Po, et je leur en suis très reconnaissante.

       

      Quel conseil donneriez-vous à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po ?

      D’être lui ou elle-même, sans complexe. Sciences Po nous donne l’occasion de valoriser l’ensemble de notre profil, notre personnalité et de transformer positivement certains leviers d’autocensure. Le but est de faire un travail d’introspection nous permettant d’en apprendre plus sur nous-mêmes et donc de mieux en parler. En parallèle, n’hésitez pas, dès la Seconde, à apprendre pour apprendre !! Ne vous limitez jamais au strict minimum, mais allez toujours chercher au-delà des connaissances qu’on pourrait vous offrir. C’est la meilleure façon d’en savoir davantage et c’est ce savoir que nous gagnons en complément de notre parcours scolaire qui nous sert le plus pour intégrer toute filière sélective.

       

       

      * Le prénom a été modifié.

      NOS PRÉPARATIONS > NOS RÉUNIONS D’INFORMATION >



      Le Lycée Ipesup par Bertrand LEONARD

      Président du Groupe Ipesup, ancien président de la fondation HEC, Bertrand Léonard livre sa vision éducative à l’occasion du développement du Lycée Ipesup.

       

      Educ’France : Ipesup ouvre en septembre 2022 un lycée, alors que votre groupe est connu surtout pour ses classes préparatoires aux grandes écoles. Qu’est-ce qui motive une telle ouverture?

      Deux constats simples :

      1) Les modes de sélection à l’entrée des filières sélectives du supérieur évoluent : essentiellement par examen, il y a 20 ans (en dehors des universités), le poids du dossier scolaire issu du lycée est désormais déterminant (Sciences Po Paris, Bachelors français ou internationaux…). Il représente souvent la condition unique d’admissibilité. Dès lors, le rôle joué par le lycée, le niveau réel atteint pendant les trois années est encore plus central. Une tendance renforcée par le poids inédit du contrôle continu qui compte désormais pour 40% de la note du baccalauréat et devient évidemment clé dans l’appréciation du dossier Parcoursup.

      2) Nous sommes convaincus qu’il y a une place naturelle pour un lycée d’un très bon niveau académique, veillant à l’épanouissement personnel de l’élève et le projetant activement dans le monde de demain. Cette conviction s’est forgée, au fil des années et des très nombreux échanges avec les parents, les élèves et les professeurs. Nous formons, au sein de nos divers cycles de formation environ 6 000 lycéens chaque année.

       

      Notre programme pédagogique, « Se construire et s’épanouir dans l’excellence », s’articule autour de trois piliers :

      • Pédagogie : une excellence académique avec une équipe de très bons professeurs et des classes d’un effectif maximal de 20 élèves, dimension raisonnée qui renforce les interactions entre le professeur et ses élèves. L’intégralité du programme officiel est évidemment traité, et il l’est ainsi en profondeur.
      • Ouverture : Quatre ateliers thématiques, très collaboratifs sont encouragés au sein de l’établissement : dimension internationale (théâtre, pitchs en anglais , certification, accompagnement des candidats aux études à l’étranger…), initiation aux nouvelles technologies, pratique active des soft skills avec une équipe de coachs certifiés, éveil intellectuel au sein d’une capitale mondiale de la culture, avec des projets développés en dehors de la classe : musées, philharmonie, cinémathèque, … de façon à former des esprits ouverts dans un monde ouvert.
      • Parcours : immersion au sein d’une institution experte des filières sélectives et internationales.

       

      Educ’France : certains observateurs ont noté que votre ouverture de lycée intervenait précisément au moment où vos prestigieux voisins du 5ème, Louis le Grand et Henri IV, pour ne pas le citer, se voyaient intégrés dans AFFELNET et perdaient donc leur possibilité de recruter les meilleurs. N’est-ce qu’un hasard?

      C’est clairement un hasard !

      Notre volonté de développer le Lycée Ipesup s’appuie sur une réflexion de fond bien plus construite qu’une pure approche tactique liée à Affelnet…

      Ce projet est né à la faveur du Bac 2021, à partir de l’analyse que nous faisions des changements que ce nouveau Bac induisait sur le parcours des élèves dans le continuum Bac-3 / Bac+3, en commençant par la place du dossier du lycéen dans la sélection.

       

      Educ’France : en quoi étudier dans votre lycée est-il un atout pour les études supérieures sélectives en France? et à l’étranger?

      Depuis plus de 40 ans, Ipesup est reconnu comme une des toutes premières institutions en matière de préparation aux examens et concours de l’enseignement supérieur (classes préparatoires commerciales et scientifiques, prépa IEP Paris – Régions – ENA, écoles post bac, médecine…). Cette longue expérience nous a conduit à développer une offre de formation très large, de la Seconde à Bac + 5. Le lycéen d’Ipesup est plongé dans un environnement très fertile. Il n’y a pas de silo. Bien au contraire, il peut échanger avec les élèves, les professeurs de nombreuses filières, pour mûrir ses choix, construire sa motivation et évidemment se préparer efficacement en participant aux conférences, stages, cycles qui correspondent à ses choix d’orientation.

      Nous préparons chaque année de nombreux lycéens à rejoindre les meilleures universités britanniques, américaines, italiennes, espagnoles…nous connaissons très bien les modalités de sélection de chaque type d’établissement et préparons nos élèves dès la seconde à constituer leurs dossiers et notamment à obtenir les certifications indispensables

       

      Educ’France : Votre statut hors contrat vous donne un certain nombre de libertés. Lesquelles sont les plus précieuses pour atteindre l’excellence dans la bienveillance?

      Notre statut nous permet une souplesse d’organisation incomparable pour préparer au mieux les élèves à réaliser leurs projets. Nous pouvons ajuster librement notre pédagogie de façon à élever l’élève à la hauteur de ses ambitions et à l’aider à s’épanouir autant qu’à réussir.

      Il autorise également une grande réactivité au changement, qui est l’une des clés du succès de notre modèle. Cette agilité nous permet de toujours garder l’initiative.

       

      Educ’France : comment voyez-vous l’avenir du lycée en France ? Si vous étiez ministre et ne pouviez faire qu’une seule réforme concernant le lycée, que feriez-vous?

      L’avenir du lycée doit rester du côté du savoir et de sa transmission. C’est la mission historique de l’école. Mais le lycée devrait se préoccuper autant de la nécessité de s’épanouir par le savoir que de le rendre accessible à tous. Le lycée ne peut avoir un avenir qu’à la condition de tout mettre en œuvre pour que les élèves soient motivés à donner le meilleur d’eux-mêmes.

      Et cela passe par l’excellence des professeurs qui auront la responsabilité de former les élèves. Les professeurs doivent rester de très bon niveau, y compris comme figures d’inspiration. Et cela n’est possible que si le métier d’enseignant reste suffisamment attractif pour faire venir à lui les meilleurs. C’est pourquoi, s’il y a aujourd’hui une réforme à faire, c’est fondamentalement de revaloriser le métier d’enseignant.

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      Interview EducFrance



      Bonne copie 2021 : HGGSP ESCP

      Histoire-Géographie et Géopolitique du Monde Contemporain

      Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’Ipesup

      Ipesup partage avec vous les meilleures copies des élèves de la Prépa HEC de l’année 2021.

      Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.

      Retrouvez en téléchargement gratuit une dissertation de l’un de nos étudiants ayant obtenu la note de 18/20 à l’épreuve d’Histoire-Géographie et Géopolitique du Monde Contemporain en 2021 !

       

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      Entretien avec Marc, détenteur de la Certification Cambridge C1

      Peux-tu te présenter ?

      Je m’appelle Marc, j’ai 17 ans et je suis en Terminale Scientifique avec options Mathématiques et Physique. L’an passé, j’ai suivi une formation de préparation à la Certification Cambridge C1 avec la School of English.

       

      Quel stage as-tu suivi au sein de la School of English d’Ipesup ?

      J’ai tout d’abord commencé pendant l’été 2020 par la Summer Session avec Fabrice Picon, directeur de la School of English, pendant 2 semaines. J’ai ensuite suivi une deuxième Summer Session l’été suivant avec Nicolas Carel, cette fois-ci pour axer davantage sur les classes préparatoires. Cela faisait partie d’un Cycle annuel pour la préparation à la Certification Cambridge niveau C1 à distance, puisque je n’habitais pas à Paris. De fait, toute l’année j’ai eu des cours en visio de manière hebdomadaire pour finir par passer l’examen il y a 2 mois.

       

      Pourquoi avoir choisi de rejoindre la School of English ? 

      Quand je suis arrivé en Seconde, j’avais un niveau d’anglais très faible alors même que c’était déjà une matière importante au lycée. Par la suite, j’ai décidé de m’orienter vers les classes préparatoires et il me fallait arriver avec un certain niveau d’anglais pour avoir un bon dossier. J’ai donc entrepris de m’améliorer et de passer une certification. J’avais conscience que de passer le niveau C1 pouvait être un bon indicateur de mon niveau actuel.

       

      Qu’est-ce qui différencie la School of English d’une prépa classique ?

      L’avantage principal est la proximité avec les professeurs. Ils m’ont beaucoup suivi, peut-être plus que dans d’autres écoles. Le deuxième point très avantageux pour moi a été le fait que les stages soient très intensifs et finalement très efficaces : en une à deux semaines, on acquiert beaucoup de connaissances, beaucoup plus que durant l’année en cours de langues.

       

      Recommanderais-tu les stages de la School of English ?

      Bien sûr ! Pour la simple et bonne raison que j’ai moi-même réussi à obtenir la Certification Cambridge de niveau C1 grâce à la School of English. Donc je ne vois pas pourquoi cela ne marcherait pas pour d’autres élèves.

       

      Un dernier mot ?

      Je tiens à insister sur le fait que j’ai été très satisfait du contact avec tous les professeurs d’anglais. Ils étaient tous super ! Cela motive d’avoir des professeurs qui nous suivent tout au long de notre progression et qui sont derrière nous pour nous pousser à donner le meilleur de nous-mêmes.

      En savoir plus > ACTUALITÉS SCHOOL OF ENGLISH >



      Bonne copie 2021 : Anglais ESSEC / HEC

      LV1 Anglais

      Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’Ipesup

      Ipesup partage avec vous les meilleures copies des élèves de la Prépa HEC de l’année 2021.

      Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.

      Retrouvez en téléchargement gratuit une dissertation de l’un de nos étudiants ayant obtenu la note de 19/20 à l’épreuve d’Anglais en 2021 !

       

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      Entretien avec Dominique*, élève en première année au Collège universitaire de Sciences Po sur le campus de Dijon

      Pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?

      Je m’appelle Dominique*, je suis en première année au Collège universitaire de Sciences Po sur le campus européen de Dijon, focalisé sur l’Europe centrale et orientale. Parallèlement, je suis une licence de droit à distance au sein de l’université Panthéon-Assas, également en première année.

      En ce qui concerne mon parcours, je viens d’une famille multiculturelle, à savoir française, russe et grecque et j’ai effectué mon cursus scolaire dans une école internationale à côté de Paris. Cet aspect a forgé en moi une réelle appétence pour les langues : je parle couramment mes trois langues maternelles auxquelles s’ajoutent l’anglais et l’espagnol, et j’ai aussi essayé d’apprendre le néerlandais (Rires). Concernant mes centres d’intérêt autres que les langues, il y a la diplomatie, un domaine qui m’intéresse beaucoup. J’ai notamment pu faire un certain nombre de stages dans des ambassades, au Parlement européen et je pense que c’est vraiment la conjugaison entre l’appétence pour la diplomatie et pour les langues, tout en ayant un profil international, qui m’a donné l’envie de postuler à Sciences Po, école qui propose une ouverture sur un grand nombre de matières et de zones géographiques.

       

      Cette dimension internationale a-t-elle motivé le choix du programme européen Europe centrale et orientale de Dijon ?

      J’ai choisi le campus de Dijon parce que les stages que j’avais effectués étaient à l’ambassade de France à Moscou et parce que je parle russe et que je viens d’une famille en partie russe. J’avais donc plus de facilité à justifier ce choix-là et peut-être à me démarquer des autres candidats. J’avais aussi demandé Paris.

       

      Selon vous, votre quadrilinguisme a-t-il été un facteur décisif pour votre admissibilité puis admission à Sciences Po ?

      Honnêtement, je pense que oui, mais peut-être parce que j’ai mis l’accent dessus. J’ai vraiment axé ma candidature autour du dénominateur commun des langues. A chaque oral, j’ai commencé par évoquer les langues et l’aspect international, ce qui fait que, que ce soit durant les oraux blancs ou à l’oral d’admission, on m’a beaucoup questionné sur le sujet, jusqu’à me poser des questions étymologiques pour vérifier l’authenticité de mes propos et pour essayer de tisser des liens entre les langues et l’actualité, particulièrement avec la Russie. Aussi, peut-être qu’en orientant les oraux sur des zones comme celle-ci, cela a fait pencher le jury en faveur du campus de Dijon.

       

      Quelles sont les particularités du campus dijonnais ?

      Ce qu’il est important de mentionner c’est que le campus de Dijon est particulièrement petit. Il y a environ 70 élèves par promo ce qui fait que chaque promo est très soudée, tout le monde se connait ; d’autant plus que c’est un campus délocalisé dans une petite ville, de fait tout le monde habite aux alentours du campus et, à chaque fois que nous sortons dans la rue, nous rencontrons des personnes de notre promo ou de l’unique autre promo que forment les Deuxième année, les Troisième année étant à l’étranger. Les cours de langues, divisés par niveaux et réservés sur des créneaux spécifiques, sont aussi mélangés avec les Deuxième année. Cela crée donc un vrai esprit de campus, une sorte de deuxième famille.

       

      Comment s’est passée votre rentrée sur le campus ?

      Elle a eu lieu assez tôt… le 23 août, si je ne me trompe pas. Il y avait toute la semaine d’intégration qui était à la fois organisée par les professeurs, à raison de deux heures de cours par jour, une heure le matin une heure l’après-midi, avec des questions méthodologiques pour mettre les étudiants dans le bain de la « méthode Sciences Po ». Il fallait faire des exposés, une dissertation, passer un oral devant un jury… en définitive, se préparer aux exercices typiques du semestre sans être noté. Et puis, après, il y avait aussi tout l’aspect de la vie étudiante, c’est-à-dire des événements nous permettant de rencontrer les autres élèves de la promo, continuer un peu l’été ; mais également la rentrée des associations organisées lors d’un forum au cours duquel elles présentaient ce qu’elles faisaient et démarchaient les étudiants. Personnellement, je souhaitais m’engager chez les Jeunes Européens en entrant à Sciences Po mais cela ne s’est pas fait. J’ai alors intégré la Junior Entreprise avec laquelle nous n’avons pas encore eu le temps de faire beaucoup de projets mais par laquelle nous essayons tout de même de créer des initiatives avec la ville de Dijon et les communes alentours.

       

      Comment avez-vous vécu la réforme et l’impact qu’elle a eu sur votre préparation ?

      Le concours écrit a disparu entre mon année de Première et celle de Terminale. En termes de préparation, pour être honnête, j’ai beaucoup aimé les deux formats proposés par Ipesup. La prépa de Première parce qu’on allait beaucoup plus loin sur les cours de spécialités … En Terminale, ce qui a vraiment été déterminant, c’était l’aide personnelle d’Ipesup et le travail sur les écrits personnels, à la fois sur la forme, à savoir comment rédiger des écrits qui vont faire la différence à Sciences Po, et sur la mise en contact avec des professionnels qui sont passés par Sciences Po. Il y a eu la plume du gouverneur de la Banque de France, un diplomate, mais également des étudiants de Sciences Po. Je pense que ce qui m’a vraiment permis d’intégrer, c’est d’avoir des personnes qui ont regardé mes écrits, qui m’ont fait passer des oraux blancs et avec qui j’ai pu parler de Sciences Po. Ce contact avec des personnes qui sont passées par là, que ce soit des professionnels de la question ou des étudiants de la rue Saint-Guillaume, a été fondamental.

       

      De manière rétrospective, quel regard adoptez-vous sur cette réforme de la procédure d’admission à Sciences Po Paris et aux campus délocalisés ?

      Sachant que le nouveau processus est très jeune, moi-même je fais partie de la première promo ayant passé la nouvelle procédure, c’est peut-être encore difficile d’être péremptoire. Je crois que le nouveau concours peut permettre de recruter un corps étudiant plus diversifié, même si cela se fait de manière un peu moins méritocratique qu’avec le concours écrit.

       

      Qu’est-ce que vous redoutiez en préparant ce « nouveau concours » ?

      Ce qui m’a vraiment inquiété au départ ce n’est pas forcément le changement du concours en tant que tel pour une procédure sur dossier et écrits personnels ; pour me préparer aux universités américaines, j’avais déjà essayé de « cultiver » mon profil et de mettre en avant différentes activités « extrascolaires » qui pouvaient favoriser mon dossier. Par contre, ce qui m’a inquiété c’était vraiment d’être… la première promotion, la « génération test » de la réforme. D’autant que cela s’additionnait avec le nouveau Bac…

       

      Comment avez-vous vécu la préparation de votre oral d’admission ?

      Je dirais que le premier oral blanc n’était pas forcément très satisfaisant. A force d’en faire (je crois que j’en ai fait quatre ou cinq au total !), j’ai finalement vu pas mal de questions qu’on pouvait me poser et les derniers oraux blancs se sont vraiment bien passés. Mes jurys partaient de l’image analysée en partie 2 afin d’établir une sorte de conversation. En revanche, le jour de l’oral d’admission, les questions posées n’avaient pas forcément de liens explicites, par exemple : j’ai eu une photo d’autoroute avec une voiture électrique et les membres du jury m’ont demandé ce qu’était la vulgarité et si les élites pouvaient se permettre d’être vulgaires.

       

      Qu’est-ce que vous en retirez en tant qu’expérience ?

      Je pense que l’important c’est de garder son sang-froid, de prendre un peu de recul, de prendre le temps de réfléchir et de répondre du mieux qu’on peut et de manière structurée à des questions inattendues.

       

      Sur la continuité pédagogique, diriez-vous que ce que vous avez appris à Ipesup vous est encore utile maintenant que vous êtes à Sciences Po ?

      En Terminale, les enseignements d’Ipesup apprenaient bien à « parler de son parcours de manière cohérente et structurée ». Je trouve que chercher toujours la cohérence dans ce qu’on dit et ce qu’on écrit est quelque chose d’indispensable, indépendamment du concours de l’IEP de Paris. Et ces enseignements sont tous très utiles au sein même de Sciences Po, notamment à l’oral, pour les exposés.

       

      Avez-vous beaucoup de présentations à faire en public au sein de Sciences Po ?

      Dans l’absolu, il faut faire une présentation par cours et par semestre a minima. L’exposé, c’est vraiment un aspect central du cursus de Sciences Po.

       

      Comment décririez-vous la « méthode Sciences Po » ?

      C’est la méthode du « deux parties, deux sous-parties » ! (rires) Mais je pense que qu’en creusant un peu plus, c’est une méthode qui… pousse les étudiants à raisonner de manière analytique et pas simplement à se contenter de restituer des connaissances qui nous été enseignées, parce que le Collège universitaire n’est pas forcément un cursus de… « hard skills », comme on dit, mais c’est vraiment une formation qui repose grandement sur l’analyse et l’esprit critique.

       

      Pourquoi avoir choisi IPESUP pour vous préparer au concours de Sciences Po Paris ?

      J’ai choisi Ipesup parce qu’on me l’a conseillé ! Je connais plusieurs personnes qui sont allées à Ipesup avant moi et qui avaient trouvé que c’était une préparation de qualité pour rentrer à Sciences Po. Et d’ailleurs, toutes les personnes que je connais qui sont passées par Ipesup ont réussi le concours !! Le choix s’est fait assez naturellement : elle était la seule prépa sur laquelle j’avais des retours directs et exclusivement positifs.

       

      Qu’est-ce qui vous a marqué dans la préparation IPESUP ? Qu’y avez-vous appris ?

      L’approfondissement des spécialités en Première a vraiment été quelque chose qui m’a fait grandir parce que nous avions des professeurs passionnants et des contenus additionnels sur des cours déjà choisis et donc qui nous plaisaient.

      En Terminale, l’approche a complètement changé, parce que c’était une préparation axée sur les « soft skills » et les conférences d’actualité. C’était une toute nouvelle approche, étonnante au départ, et que j’ai vraiment appréciée par la suite : avec cette réflexion sur soi, on réalise qu’avant ce travail-là nous ne savions pas grand-chose de nous-mêmes et encore moins comment parler de soi. Ce travail d’introspection a été très formateur.

       

      Quel a été votre meilleur cours, professeur ou intervenant à IPESUP ?

      C’était le professeur d’ HGGSP lors de mon année de Première. C’était un des cours les plus passionnants que j’ai eu de toute ma scolarité, car il partait d’une base d’acquis que nous étions censés avoir grâce au programme scolaire, puis le professeur apportait une sorte de vision complémentaire et analytique sur les sujets donnés. Il considérait que les connaissances pures et dures relevaient de l’enseignement du lycée et que son rôle à lui en tant que professeur de la prépa Sciences Po était vraiment de nous faire réfléchir, soit sur des cas très particuliers notamment liés, je me rappelle, au domaine militaire, soit sur des aspects plus panoramiques. Ses cours ont été une véritable initiation à cette fameuse méthode « Sciences Po », à savoir une analyse du sujet dans sa totalité et une réflexion sur ses enjeux.

       

      De la même manière, avez-vous eu des professeurs marquants lors de ces premiers mois à Sciences Po ?

      La professeure que j’avais au premier semestre pour la conférence de méthode en Histoire. Nous étions censés lire un corpus de textes chaque semaine. Mais, à chaque séance, dès que nous commencions un texte, cela créait une vraie discussion entre la professeure et nous-mêmes. Nous allions dans le détail de chaque texte, et le fait d’avoir toutes ces discussions permettaient aussi de faciliter nos révisions pour les partiels : nous avions très rapidement en mémoire les références d’auteurs ou d’idées vues en cours.

       

      Quel conseil donneriez-vous à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po ?

      Le principal conseil que je pourrais donner c’est … de ne pas faire semblant de s’engager. Il faut poursuivre ses passions, et se donner les moyens de prouver qu’on est passionné. C’est, selon moi, la clef pour faire la différence.

       

      Un mot de la fin à adresser aux lycéens et lycéennes qui vont découvrir votre portrait ?

      Aux Terminale qui sont en train de se préparer : il faut garder confiance en vous ! IPESUP donne tout qu’il faut pour se préparer au mieux. Ce qui fait la différence, c’est de parler de façon authentique de ce qui vous tient à cœur !

       

      * Le prénom a été modifié.

       

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