Prépa Journalisme : biographie de Vincent Bolloré

Né en 1952.

C’est l’héritier d’une famille d’industriels bretons qui se sont enrichis dans l’industrie du papier dès le XIXème siècle.

Il reprend l’entreprise familiale dès 1981 et il la sauve d’une faillite certaine en lui imposant un plan de redressement drastique.

A partir des années 90, il construit méthodiquement, par un système de prise de contrôle d’une minorité de blocage dans des sociétés en difficulté, un premier groupe économique dans les transports avec le groupe Delmas-Vieljeux et la banque avec la Banque Rivaud.

Il se lance ensuite, dans les années 2000, dans le secteur de la communication avec la main mise sur le groupe Havas. Il lance le journal gratuit Direct-Matin et la chaîne D8.

Dans les années 2010, son grand fait d’armes est la prise de contrôle de Vivendi, la maison-mère de Canal +, ce qui le renforce dans le secteur des médias. Il reprend en main Canal +, en modifie la ligne éditoriale et transforme la chaîne d’information du groupe Canal Itélé en Cnews, provoquant un départ massif de journalistes.

Dans le même temps, il prend le contrôle de sociétés de transport en Afrique de l’Ouest et devient un des grands de la logistique et du transport maritime. On parle d’Un empire Bolloré en Afrique.

Dans les années 2020, il continue de poursuivre ses ambitions de domination dans le secteur des médias et de l’édition. Il devient ainsi l’actionnaire principal du groupe Lagardère, ce qui lui donne la main sur des magazines comme Paris Match, sur le Journal du Dimanche, sur la radio Europe1, sur les éditions Hachette

Désormais septuagénaire, il se dégage progressivement de la direction exécutive de ses sociétés pour les confier à ses enfants. Il est en train de démanteler son empire africain dans les transports tout en conservant de puissants intérêts africains dans les plantations et le commerce.

Sa grande préoccupation est aujourd’hui de constituer un pôle majeur des médias autour des chaînes du groupe Canal et des vestiges de l’empire Lagardère. Cela englobe aussi le secteur de l’édition, même si la Commission de Bruxelles l’a contraint à se débarrasser de la société Editis-filiale de Vivendi– pour éviter une situation de monopole avec la prise de contrôle d’Hachette.

 

Ses trois points forts d’influence

Vincent Bolloré est l’homme puissant par excellence. Il est un homme d’influence et il entend exercer un pouvoir croissant d’influence. Une ambition pour jouer un rôle essentiel dans la société française.

Sa puissance est d’abord économique. La famille Bolloré représente un patrimoine évalué à plus de 8 milliards d’euros en 2021 par le magazine Challenges. Ce qui la place au quatorzième rang français et au 538ème rang mondial. Longtemps les Bolloré ont été dans le top 10 français. Bolloré, c’est aussi 73000 emplois dans le monde et pour l’économie française et ses emplois, Bolloré est fondamental dans les secteurs de la logistique, de la batterie électrique, de l’édition, des médias…Dans le secteur du divertissement, Vivendi est considéré comme le deuxième groupe mondial derrière Disney. Et en France, de par le poids énorme de Canal + dans la création audiovisuelle en France, Bolloré dispose d’un pouvoir d’influence économique démesuré.

Sa puissance dans les médias fait qu’il est en train de modifier les lignes éditoriales de nombreux médias que l’on pourrait qualifier d’historiques. Chaque prise de contrôle d’un nouveau média important par Bolloré s’accompagne d’une crise au sein des rédactions concernées. On a pu le voir pour Itélé, pour Paris Match, pour Europe1 et pour le Journal du Dimanche. Et Bolloré se sort de ces crises en indemnisant les journalistes qui veulent partir en faisant jouer leur clause de conscience. L’on sort des crises parce que l’actionnaire est puissant et qu’il a de l’argent. Bolloré prétendait, en 2022, devant la Commission des Affaires culturelles du Sénat, qu’il visait en premier lieu le profit dans la prise de contrôle des médias, on voit bien que son objectif est avant tout de transformer les médias, d’en faire le support d’une ligne idéologique et politique. Les médias ne sont pas seulement au service des intérêts économiques de Bolloré, ils ne sont pas là uniquement pour célébrer ses mérites, ils sont là aussi pour mettre en œuvre ses idées, sa conception de la France. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir s’exercer une forme d’autocensure au sein des rédactions de groupe ou de voir Cyril Hanouna éructer contre Louis Boyard se met à critiquer sévèrement Bolloré à l’antenne.

Et cet appétit de pouvoir dans les médias et l’édition est en réalité le corollaire d’une vision politique de la France. Après avoir été longtemps perçu comme centriste et peu vertébré en matière politique au point d’avoir soutenu Anne Hidalgo en 2014, après avoir surtout mis en avant le passé gaulliste engagé de la famille Bolloré, y compris dans le cadre de la Résistance, Vincent Bolloré est aujourd’hui animé de l’idée que la France, dans ses racines chrétiennes, dans ses traditions, dans son mode de vie, est menacée par l’immigration, par l’affaissement de son identité, par la menace d’une disparition. Bolloré veut mettre en action tous les moyens médiatiques dont il dispose pour infléchir la tendance et conduire à un redressement par une prise de conscience collective. D’aucuns diront qu’il nourrit, en plus, une forme de haine contre Emmanuel Macron alors que l’on prétendait naguère que C8 penchait plutôt pour le président. En tout cas, l’on voit bien qu’aujourd’hui, Cnews est devenu un foyer très anti-Macron, très anti-Europe et, même ouvertement pro Zemmour pendant la campagne présidentielle. Et le groupe Bolloré et ses médias ont contribué à donner une large place au RN et à ses dirigeants, comme s’il s’agissait de banaliser l’idée d’une arrivée au pouvoir de Marine Le Pen.

 

Synthèse et perspectives

Même s’il semble préparer son départ des affaires, même s’il renonce à son empire de la logistique en Afrique, Vincent Bolloré n’en finit pas de jouer un rôle croissant dans la société française. Il est original de voir l’infléchissement d’un homme puissant du secteur de l’économie et du business financier vers la puissance médiatique et politique. Il est intéressant de voir comment, en toute transparence, Bolloré annonce ses ambitions et d’abord son ambition de mettre ses médias au service de ses idées. C’est la concentration du pouvoir médiatique avec l’idée de réduire le plus possible la place des points de vue de gauche ou centristes au sein des rédactions Il y a bien encore des débats contradictoires sur le plateau de Cnews mais les journalistes perçus à gauche sont toujours minoritaires et les sujets sont souvent liés aux  préoccupations majeures de la droite la plus conservatrice.

Il est peu fréquent en France que la concentration des médias soit animée en priorité par des préoccupations politiques. Il y a 50 ans, Robert Hersant bâtissait un empire de la presse mais, hormis le Figaro, les autres journaux pratiquaient une forme de neutralité politique. Avec Bolloré, la concentration ne tolère pas la tiédeur, ni l’impertinence. La profession de journaliste s’apparente à un service commandé. Et les pouvoirs publics s’en inquiètent de plus en plus, en particulier depuis l’affaire du Journal du Dimanche en grève depuis la nomination comme directeur de la rédaction de Geoffroy Lejeune, un ancien de Valeurs actuelles qui a fait campagne pour Zemmour en 2022. Le pourvoir a même décidé de convoquer les Etats généraux de la presse. Mais que peut-on faire contre la puissance de Vincent Bolloré ?



De l’ESTACA à Dassault, Maxime raconte son expérience

Question 1 : En quelques mots, peux-tu te présenter ? 

Maxime Larcher, je suis ingénieur diplômé de l’ESTACA et je travaille actuellement chez Dassault Aviation en tant qu’ingénieur en conception dans le département aérodynamique.

 

Question 2 : Peux-tu décrire ton métier ?

L’activité principale de Dassault est de concevoir, produire et entretenir des jets d’affaire et des avions de combat. Mon activité s’inscrit dans le cycle de conception des avions civils comme militaires, et consiste à conduire les essais en soufflerie pour les différents besoins du bureau d’étude. Ces essais sont réalisés dans des souffleries indépendantes de Dassault Aviation. Mon travail consiste à superviser la fabrication de la maquette à échelle réduite qui va être « soufflée », puis d’accompagner le personnel de la soufflerie dans la réalisation de l’essai et enfin de traiter, synthétiser et présenter les données mesurées au chef de programme.
Ce poste me plaît beaucoup car il associe travail au bureau et déplacements chez les sous-traitants et dans les différentes souffleries. Le côté concret est également important pour moi : on touche la maquette lors de l’essai et on voit les données mesurées en direct.

Maquette RAFALE en soufflerie

 

Question 3 : Est-ce que tu avais fait des stages dans d’autres entreprises avant ?

J’ai pu accéder à ce poste suite à mon stage de fin d’étude, effectué chez Dassault Aviation dans le même service. Au préalable, j’ai réalisé deux stages ouvriers chez SAFRAN Aircraft Engines, puis un stage dans un institut de recherche en aérodynamique belge, le Von Karman Institute.
Les stages permettent de découvrir des métiers, des secteurs d’activité. Si l’étudiant sait ce qu’il veut faire, réaliser plusieurs stages dans le domaine choisi permet de se spécialiser et va renforcer l’attrait de son profil. S’il ne sait pas trop vers quel secteur se diriger, les stages permettent de découvrir plusieurs aspects des métiers de l’ingénierie. Par ailleurs, réaliser une année de césure permet de faire des stages supplémentaires, de parfaire ses connaissances et compétences. Généralement, ce sont souvent les stages longs qui sont les plus intéressants.

 

Question 4 : Le domaine de l’aéronautique t’a-t-il toujours passionné ou l’as-tu découvert au cours de tes études ?

J’ai toujours été attiré par l’aéronautique, en particulier les avions militaires, c’est pourquoi je me suis dirigé vers une école d’ingénieurs spécialisée dans ce domaine. Intéressé depuis toujours par les sciences, j’ai voulu participer à l’aventure qu’est la conception d’un avion. L’ESTACA est une école de passionnés, et rencontrer les autres étudiants a renforcé ma passion pour ce secteur. Les défis techniques associés semblaient, et se confirment être, une source inépuisable d’études à réaliser, de compromis à faire et d’anecdotes aussi nombreuses qu’improbables à raconter. C’est finalement la volonté de vouloir comprendre les choix de conception qui m’a poussé dans ce métier, car la forme de chaque pièce n’est pas choisie au hasard.

 

Question 5 : Quelle école d’ingénieurs as-tu intégré ?

Je savais que je voulais me diriger vers une école spécialisée en aéronautique, et elles ne sont pas légion dans les banques de concours post-prépa. Je me suis donc renseigné sur les écoles post-bac, et l’ESTACA, de par la formation proposée et l’intérêt porté à cette école par les entreprises du secteur aéronautique, m’a séduite. J’ai passé le concours Avenir et intégré l’ESTACA en tant que « grand classé » du concours, j’ai donc été dispensé d’épreuves écrites.

 

Question 6 : Pourquoi avoir choisi de faire l’ESTACA, une école d’ingénieurs post-bac, et non pas une Prépa Scientifique ?

L’ESTACA a beaucoup de qualités pour moi : en l’intégrant post-bac, je suis tout d’abord certain d’avoir une formation spécialisée qui colle avec mon projet professionnel. Ensuite, j’ai été très attiré par le contenu pédagogique, qui propose une formation appliquée dès la première année. Aussi, cette école n’enseigne que les connaissances théoriques nécessaires aux cours de spécialité des années supérieures, au contraire d’une Classe Préparatoire qui enseigne un très grand volume de connaissances, en partie inutilisées une fois le concours passé. En résumé, on ne perd pas notre temps. Enfin, le volume de travail demandé par l’école post-bac m’a permis de continuer le sport en compétition, ce qui pour moi est très important pour mon équilibre.

 

Question 7 : Au sein de l’ESTACA, comment as-tu vécu ta prépa intégrée ? Quel a été ton parcours et tes choix de spécialité suite à cette prépa intégrée ?

La prépa intégrée s’est très bien passée pour moi, j’ai beaucoup aimé l’équilibre proposé entre la découverte des matières techniques spécifiques à l’ingénierie (lecture de plan, compréhension des mécanismes, travaux pratiques de mécanique) et la nette augmentation du volume de matières scientifiques par rapport au lycée (Mathématiques – Physique). La formation était pleine de défis, tout en laissant du temps pour les activités personnelles. L’implication de nombreux employés d’entreprises du secteur, tout au long du cursus, est aussi un atout : ils nous enseignent ce qui est vraiment utile en entreprise.

 

Question 8 : Pour terminer, quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à des élèves de Terminale intéressés par le secteur de l’aéronautique ?

N’importe quelle formation d’ingénierie (généraliste ou spécialisée) permet de travailler par la suite dans le secteur de l’aéronautique. Ce qui va donner de la valeur à un profil, ce sont en particulier les stages et les expériences en supplément du diplôme (échange académique, master spécialisé, césure). Une école spécialisée aura la plus-value d’apporter une formation plus spécifique, mais surtout d’apporter un réseau beaucoup plus fourni, que ce soit par les alumni ou les intervenants, qui sont souvent des industriels. Cela peut aider notamment dans la recherche des stages, essentiels dans le développement des compétences en entreprise et du réseau.
Si je dois donner un conseil, c’est de passer beaucoup de temps dans la recherche de stage (niveau ingénieur, c’est-à-dire les stages à Bac+3/4/5, minimum 3 mois). C’est un exercice fastidieux, difficile, qui peut être très frustrant, mais un bon stage est un élément extrêmement positif dans un profil, car c’est en entreprise que l’apprentissage du métier se fait.



Prépa Journalisme : biographie de Léa Salamé

Née en 1979.

Journaliste et animatrice audiovisuelle, en dix ans, elle s’est imposée comme une des têtes d’affiche du PAF.

Elle est issue d’une famille aisée et cultivée du Liban. Elle a fait ses études en France, à Franklin, Assas et à l’IEP Paris avant de suivre les cours de l’Université de New York, où elle est présente le 11 septembre 2001.

Elle commence dans le journalisme à Public Sénat, aux côtés de Jean-Pierre Elkabbach. A partir de 2006, elle présente la tranche d’information du soir. On la retrouve ensuite à I-Télé où elle officie de 2010 à 2014. Elle présente d’abord les informations du soir et elle anime ensuite plusieurs émissions de débat, notamment le fameux « ça se dispute » où elle arbitre entre Nicolas Domenach et Eric Zemmour.

En 2014, elle intègre le service public et il convient ici de distinguer entre radio et télé, même s’il peut y avoir des synergies entre les deux.

France Inter est devenue sa maison. De 2014 à 2017, elle mène l’interview de 7 heures 50 dans le cadre de la matinale de Patrick Cohen. A la démission de ce dernier, elle prend l’animation du 7/9 avec Nicolas Demorand tout en gardant l’interview de 7.50. A la rentrée 2023, elle cédera sa place à Sonia Devillers pour l’interview-vedette de France Inter mais elle continuera d’assurer la coanimation du 7/9.30 avec son acolyte Demorand. Rappelons que Léa Salamé a également animé une émission dédiée aux « Femmes puissantes » sur France Inter.

La télévision lui a sans doute offert une plus grande ouverture encore et c’est l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » qui lui apporte une grande notoriété.  De 2014 à 2016, elle assure les interviews aux côtés d’Aymeric Caron puis de Yann Moix. Elle rejoint ensuite David Pujadas  sur France 2, dans une série d’émissions politiques qui passent le jeudi soir, en particulier « L’Emission politique ». En 2019, elle coprésente « Vous avez la parole » avec Thomas Sotto, toujours le jeudi soir. En 2022, elle quitte la présentation des émissions politiques de France 2 pour se consacrer à son nouveau talk-show « Quelle époque » qu’elle anime, en réalité, avec Christophe Dechavanne. Cette nouvelle émission du samedi soir succède à l’éphémère « On est en direct » qu’elle a coanimé avec Laurent Ruquier le temps d’une saison en 2021-2022.

 

Ses trois points forts d’influence

En moins d’une décennie, Léa Salamé est devenue une référence en matière journalistique. Elle est fait partie de ces rares journalistes en mesure d’interviewer les personnalités politiques de premier plan et les autres aussi. Tout cela a commencé en avril 2016 quand il s’est agi d’interviewer le président de la République François Hollande et qu’elle lui a rétorqué « C’est une plaisanterie ? » dans le cade d’une de ses réponses à une question sur les réfugiés. Sur France 2, elle a eu l’occasion d’animer, le jeudi soir, des débats entre les candidats des primaires des différents bords. Le 20 avril 2022, elle a animé avec Gilles Bouleau de TF1, le débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle. Pugnace et rigoureuse, Léa Salamé en impose. Elle fait partie des journalistes dont les questions et les réparties sont reprises et commentées. N’oublions pas que Léa Salamé s’appuie sur une solide formation politique et générale qui n’est pas forcément le fait de tous ses contemporains dans le journalisme.

Elle est aussi à la tête de la première matinale de France. France Inter écrase aujourd’hui la concurrence et elle a une part importante dans cette réussite. La matinale, coanimée avec Nicolas Demorand, est une synthèse et un reflet des qualités propres et spécifiques de la chaîne publique. Les auditeurs trouvent ce qu’ils recherchent, une information non racoleuse, non démagogique, avec une tendance plutôt humaniste, qu’ils ne trouvent pas ou plus chez les concurrents. France Inter est devenu la radio des CSP+ et des professions dites intellectuelles, tout en gardant une part de public populaire. Bref, les dérives et les errements d’Europe 1 ont conduit de très nombreux nouveaux auditeurs vers France Inter. Et l’absence de publicité ravit aussi les citoyens qui veulent en finir avec les « réclames ». Léa Salamé a su trouver le ton juste et le bon niveau de précision et de complexité pour une radio « grand public » de qualité, un tantinet élitiste.

Elle anime maintenant un talk-show qui fait de l’audience, comme une grande, seule, même si l’apport de Christophe Dechavanne ne doit pas être négligé dans le succès de l’émission. Elle est l’héritière de Philippe Bouvard, de Michel Polac, de Thierry Ardisson et de Laurent Ruquier qui ont tous animé des talk-shows très regardés le samedi soir à la télé. Il s’agit en fait d’interviewer les personnalités qui font l’actualité, quel que soit le domaine envisagé. L’idée est de captiver l’auditeur par la qualité et le punch des interviews, voire de créer le buzz et pourquoi pas, de provoquer quelques clashes entre les invités. Le tout pouvant être agrémenté d’humour et de fantaisie. C’est de l’infotainment dans le cadre du weekend, si l’on veut utiliser de termes bien français ! Saluons le talent singulier de Léa Salamé qui combine le sérieux et la rigueur du journalisme politique à l’esprit du divertissement d’un show de fin de semaine. Même s’il s’agit toujours d’information, les deux métiers ne relèvent pas de la même sphère.

 

Synthèse et perspectives

Léa Salamé est devenue une grande dame du monde de la télé et de la radio. Elle n’est pas, pour autant, incontestable. On lui reproche d’être parfois de parti pris, de ne pas respecter suffisamment les hommes politiques qu’elle interroge, comme on l’a vu avec Jean-Luc Mélenchon en octobre 2021. L’attitude agressive qu’elle a eue avec Mélenchon a été assimilée à une dérive partisane. Bref, elle a de l’autorité mais elle n’est pas encore une autorité puisqu’elle est souvent contestée et critiquée par, notamment, les chroniqueurs de droite. Et je laisse volontairement de côté les remarques quelque peu déplacées sur le fait qu’elle partage la vie de Raphaël Glucksmann

Léa Salamé a de l’influence et elle est fait partie de la dizaine de journalistes dont les commentaires et les réactions comptent dans la sphère médiatique et politique. Peut-être qu’elle n’a pas encore trouvé un public populaire, moins huppé, moins bobo que celui qu’il l’écoute à France Inter. Ce n’est pas encore la même reconnaissance populaire que pour Jean-Jacques Bourdin ou Jean-Michel Aphatie.

« Quelle époque ! »  a trouvé son public mais Léa Salamé n’a pas encore marqué son temps par sa créativité comme l’avait fait Thierry Ardisson ou par sa faconde et son humour que dispensait Laurent Ruquier naguère. C’est une animatrice en devenir. Ajoutons à cela qu’elle apparaît comme une cheffe d’équipe flanquée de trois spécimens qui assurent, eux, le show : Christophe Dechavanne, Paul de Saint-Sernin et Philippe Caverivière. Après tout, il faut savoir s’entourer et le casting est fort réussi.

L’influence consiste aussi à choisir les bonnes personnes au bon endroit, les bons alliés et les bons relais.



Quels sont les enjeux du Bac de français pour les élèves ?

Le Baccalauréat de français occupe une place centrale dans le parcours des lycéens en 2024, et ses implications sont significatives, tant sur le plan académique que personnel. Explorons de plus près les enjeux de cet examen crucial.

Du point de vue académique, le Baccalauréat de français est un véritable révélateur des compétences linguistiques et analytiques des élèves. L’épreuve écrite exige d’eux qu’ils analysent et rédigent un commentaire de texte littéraire, une tâche complexe qui évalue leur capacité à comprendre en profondeur des œuvres littéraires. L’épreuve orale, quant à elle, les amène à parcourir un itinéraire littéraire et à élaborer un projet personnel d’orientation. Une note satisfaisante à cet examen est une pierre angulaire pour leur admission dans l’enseignement supérieur. Elle joue également un rôle déterminant dans leur future carrière, car la maîtrise du Français est une compétence essentielle dans de nombreux domaines professionnels. Par exemple, imaginez un étudiant qui souhaite devenir avocat : son aptitude à rédiger des plaidoiries convaincantes dépend largement de sa réussite au Bac de français.

D’un point de vue personnel, le Baccalauréat de français offre une tribune aux élèves pour s’exprimer et élargir leur champ de réflexion. Les épreuves écrites et orales les exposent à une diversité de textes littéraires riches et variés, les incitant à explorer des questions fondamentales touchant à l’humanité, à la société et au monde qui les entoure. Une préparation méticuleuse à cet examen permet aux élèves de développer leur culture générale et d’aiguiser leur esprit critique, compétences qui s’avèrent essentielles tout au long de leur vie. Par exemple, l’étude approfondie d’un roman comme « La Peau de Chagrin » peut les inciter à réfléchir sur des thèmes tels que le destin, le désir et les limites de l’individu dans la société, des questions qui ont une pertinence bien au-delà des murs de l’école.


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Prépa Journalisme : biographie de Franz-Olivier Giesbert

Né en 1949.
Journaliste, écrivain, patron de presse.

Formé au CFJ, il intègre la rédaction du Nouvel Observateur en 1971. Il en devient un des piliers du service Politique où il réalise les interviews des grands leaders de la gauche des années 70. Il est ainsi un des proches de François Mitterrand. Il est nommé à la tête de la rédaction en 1985 et il parvient à redresser le magazine, alors en grande difficulté.

En 1988, à la surprise générale, il rejoint Le Figaro, où il prend la tête de la rédaction en renouvelant le quotidien et le Figaro Magazine. Le succès est là et se poursuit jusqu’en 2000, date à laquelle il rejoint le Point dont il est longtemps le rédacteur en chef et l’éditorialiste. Nouveau succès car le lectorat du Point augmente de 50% sous sa férule. Et son patron, François Pinault, le défend face à un Nicolas Sarkozy, agacé par son insolence et qui exige sa destitution.

En 2017, il prend la direction éditoriale du quotidien La Provence pour répondre à une sollicitation de son ami Bernard Tapie. La pression hostile des journalistes le contraint à quitter ses fonctions en 2021. Franz-Olivier Giesbert continue de rédiger chaque semaine un éditorial pour le Point.

FOG a fait également une belle carrière à la télévision, notamment sur le service public avec « Du côté de chez FOG » et « Le Gai Savoir ». On le voit encore dans les émissions littéraires et politiques.

C’est aussi un écrivain qui a raté de peu l’élection à l’Académie française en 2022. Romancier, primé par l’Académie en 1992 pour son roman « L’Affreux ». Auteur du best-seller « Un si grand amour » en 2010. Il est un des piliers de la maison Gallimard.
Biographe de talent, il a écrit notamment sur François Mitterrand et Jacques Chirac. La biographie de ce dernier « La Tragédie du Président » a été controversée car d’aucuns lui ont reproché d’avoir profité de la confiance du président Chirac et d’avoir révélé des informations et des situations qui auraient dû rester « off ».

En 2022-2023, son « Histoire intime de la Vème République » obtient un grand succès et lui donne l’occasion d’apparaître souvent dans les médias. Il en profite pour déclarer son admiration au Général de Gaulle.

 

Ses trois points forts d’influence

Franz-Olivier Giesbert occupe une place éminente dans le monde des médias depuis plus de 50 ans. C’est une plume acérée, c’est un homme talentueux et, en plus, il a une espèce de vista qui lui a permis de réussir à la tête des médias qu’il a dirigés. Au Nouvel Obs, il a su dépoussiérer les thématiques, en accordant plus de place aux sujets sociétaux et en élargissant le lectorat traditionnel du magazine. Cet homme sait « angler » en fonction des tendances profondes du moment tout en maintenant une indéniable qualité dans le traitement des sujets et dans le pur rédactionnel. C’est aussi un excellent client des émissions de plateau où son verbe juste et ses bonheurs d’expression séduisent les téléspectateurs. Certes, le temps passant et l’âge venant, FOG est moins influent et son pouvoir direct dans le monde des médias s’estompe. Mais il reste une référence, un modèle car sa carrière est une success story.

FOG est avant tout un journaliste politique et sa particularité professionnelle réside dans le fait qu’il a côtoyé les présidents de la Vème République et connu de très près deux d’entre eux, François Mitterrand et Jacques Chirac. Il apparaît aujourd’hui comme une espèce de chroniqueur de l’histoire du régime et son angle préférentiel en matière d’histoire de la Cinquième est celui des présidents qui se sont succédé à l’Elysée. Il est donc celui qui replace en perspective l’action des hommes politiques d’aujourd’hui et établit une forme d’analyse comparative des présidents.

En ces années 2020, en ces années de crise, les livres et les articles de FOG sont très prisés car il apporte une vision à la fois journalistique et historique qui n’appartient qu’à lui. La tendance actuelle du « giesbertisme » est d’encenser le Général de Gaulle et de se montrer très critique par rapport à ses successeurs, y compris le président Macron que FOG ne veut pas adouber et placer au rang des grands présidents. Tout au plus lui reconnaît-il une « vista », un instinct politique mais il lui reproche un manque de continuité dans l’effort et un courage fluctuant. On peut parler d’une influence spécifique de FOG. Il ne fait pas l’opinion à lui tout seul…qui pourrait prétendre le faire ?….mais il a un public, une bourgeoisie centriste qui le suit depuis le Nouvel Obs et qui continue de le lire au Point.

FOG exerce aussi une influence dans le monde intellectuel et littéraire. Par exemple, il est proche de Michel Onfray, bien que le philosophe normand soit loin de ses positions politiques. Donc, Michel Onfray est invité par la rédaction du Point à la parution de chacun de ses livres. Parfois, Onfray fait même la couverture du magazine. D’une manière générale, la ligne culturelle du news mag Le Point est celle de FOG, marquée par une forme de classicisme et de nostalgie d’une France en voie de disparition. Cette ligne n’est pas une ligne aussi réactionnaire que celle de Valeurs actuelles mais elle s’appuie sur la dénonciation d’un déclin profond du pays. Il n’est pas étonnant que Nicolas Baverez, l’auteur de « La France qui tombe » en 2003, soit une des principales plumes du journal Le Point. La ligne FOG décrit et dénonce le déclin mais elle met aussi en évidence le sursaut. En somme, la ligne FOG est la ligne d’un gaullisme du XXIème siècle.

 

Synthèse et perspectives

Franz-Olivier Giesbert est à la fois un témoin et un acteur de cinquante ans d’histoire de France. De journaliste-écrivain, il est en train de devenir historien et chroniqueur de la République. Dans le même temps, sa conception de la France est éminemment politique et actuelle et il donne une description précise des maux français, tout en dénonçant les lâchetés et les légèretés des dirigeants français, quels qu’ils soient. Et il pourfend les extrêmes, qu’ils soient de droite et de gauche, et il attaque surtout Jean-Luc Mélenchon et les errements de la Nupes.

Son aura journalistique est sans doute moins forte qu’il y a 25 ans mais il se pose encore comme un « faiseur » d’opinion, une personnalité qui se positionne pour une prise en compte du réel et un refus des faux-semblants. Il incarne une ligne réaliste, pas complètement pessimiste puisqu’elle ouvre une ouverture possible vers le redressement.

La vie professionnelle de FOG est cependant jalonnée de quelques affaires qui ont émaillé sa carrière et ont un peu terni son image et affecté son influence.

On l’a accusé d’être toujours du côté du pouvoir, qu’il soit économique et politique. De retourner sa veste en fonction de ses intérêts personnels. Bref, le mot « arriviste » est souvent prononcé à son sujet.

Son passage à La Provence a été marqué par de nombreux incidents et conflits avec ses confrères, ce qui a montré les failles de son management.

FOG ne fait pas l’unanimité mais il reste une figure du journalisme et du monde littéraire français. Il incarne encorne un courant au confluent de la culture et de la politique.



Prépa Journalisme : quelques conseils de lecture

Il est rare que les écoles imposent la lecture d’ouvrages comme élément de sélection dans le cadre de leur concours d’entrée. Naguère, l’IFP Panthéon-Assas incitait ses candidats à lire deux ouvrages en rapport avec le journalisme en leur disant que ces deux ouvrages seraient indispensables à la réussite de l’épreuve de l’essai.

En revanche, quelques écoles, comme le CELSA, donnent des listes d’ouvrages qui présentent un intérêt mais sont parfois éloignés des nécessités directes de l’intégration.

Mais lire est indispensable à la réussite des candidats pour maîtriser l’actualité, pour mieux connaître l’univers des médias, pour combler des lacunes spécifiques, pour renforcer une culture générale.

 

Lire pour connaître l’actualité

Nous avons déjà abordé ce point dans la partie consacrée à l‘actualité.

Un rappel : lire un quotidien national : Le Monde, Le Figaro ou Libération. Ne pas négliger Le Parisien-Aujourd’hui en France qui est devenu le journal-repère pour l’actualité grand public. Et Les Echos si vous voulez bien maîtriser l’actualité économique.

Les newsmags fournissent de nombreux dossiers, des articles de décryptage, des rappels sur les événements de la semaine, des critiques littéraires et cinématographiques. Pensez à lire régulièrement L’Obs, LePoint ou L’Express.

Bien évidemment, vous devez approfondir ce travail au quotidien par des lectures d’ouvrages, totales ou partielles, en fonction de vos lacunes et de vos besoins ponctuels.

 

Lire pour connaître les médias

Vous pouvez vous faire un tableau sur les grands groupes de médias en France à partir de la lecture régulière des médias et des articles ou productions audiovisuelles du Monde diplomatique.

Quelques ouvrages permettent d’approfondir votre connaissance des médias et votre réflexion.

  • Anne Sophie Novel / Les Médias, le Monde et Vous / Actes Sud 2019
  • Jean-Marie Charon / Les Médias en France / La Découverte 2014
  • Serge Halimi / Les nouveaux chiens de garde / Raisons d’agir 2005
  • Bruno Patino / La civilisation du poisson rouge / Grasset 2019

 

Lire pour connaître le journalisme et ses techniques

Ces ouvrages peuvent vous permettre de réfléchir au métier et de vous initier aux techniques du journalisme. Cela peut vous aider notamment à concevoir vos synopsis et vos articles dans le cadre des dossiers.

  • Françoise Giroud et Martine de Rabaudy / Profession Journaliste / Hachette Littérature 2001
  • Yves Agnès / Manuel de journalisme / ASJ (ESJ LILLE) 2015
  • Benoît Grévisse / Ecritures journalistiques / De Broeck 2020
  • François Dufour / Les 100 mots du journalisme / PUF 2018
  • Valérie Devillard et alii / Manuel de journalisme / Ellipses 2022

 

Lire pour progresser en géopolitique

Il s’agit de combler des lacunes et de pouvoir aussi envisager d’avoir recours à des ouvrages accessibles pour procéder à des vérifications et obtenir des informations pour comprendre l’actualité.

  • Emilie Aubry, Franck Tétart / Le Dessous des cartes / Taillandier 2020
  • Le Bilan du Monde 2022 / Edition Le Monde 2022
  • Pascal Boniface / Comprendre le monde : les relations internationales expliquées à tous / Armand Colin 2021

 

Lire pour être plus à l’aise en économie

Le meilleur conseil que l’on puisse donner est de vérifier systématiquement la définition et le sens des mots ou des notions que vous ne connaissez pas quand vous lisez un article qui traite d’économie.

Si vous voulez vous familiariser davantage avec l’économie et progresser dans la compréhension des faits et des théories, deux ouvrages peuvent vous aider.

  • Michel Musolino / Les grandes théories économiques pour les Nuls en 50 notions clés / First Editions 2021
  • Jacques Généreux / Jacques Généreux explique l’économie à tout le monde / Seuil 2013

 

Lire pour mieux maîtriser la politique

En général, les étudiants suivent bien l’actualité politique et ils sont bien informés et, parfois, ont des convictions bien affirmées.

Deux ouvrages peuvent aider à mieux maîtriser les fondamentaux historiques et les aspects constitutionnels.

  • Hubert Néant / La politique en France / Hachette Supérieur 2020
  • Eric Duquesnoy, Guillaume Bernard / Les Forces politiques françaises / PUF 2010

 

Lire pour renforcer sa culture artistique

On ne vous demande pas d’être un spécialiste ou un historien de l’Art. Cependant, si vous envisagez de devenir journaliste culturel, il peut être opportun de renforcer vos connaissances de base dans le domaine artistique au sens large.

  • Nadeije Laneyrie-Dagen / Histoire de l’Art pour tous / Hazan 2011
  • Rose-Marie et Rainer Hagen / Les Dessous des chefs-d’œuvre / Taschen 2016
  • Danny Leigh et alii / Le Cinéma / Dorling  Kindersley 2016
  • Sight and Sound / Les cent meilleurs films de tous les temps / Télérama Vodkaster 2022

 

Lire pour explorer l’histoire du sport

Le sport se vit au présent, surtout quand on est un futur journaliste. Une solide culture du sport en général permet de mieux appréhender les enjeux du sport, au-delà des résultats et des exploits.

  • Thierry Terret / Histoire du sport / PUF  2018
  • Philippe Tétart et alii / Histoire du Sport en France depuis la Libération / Vuibert 2015
  • Michaël Attali et alii / Dictionnaire culturel du sport / Armand Colin 2010

 

Lire pour progresser en français

Rien de tel que le recours à quelques ouvrages pour revenir aux fondamentaux de la langue française et pour s’entraîner avec quelques exercices d’application. Un conseil : ne sous-estimez pas la difficulté des épreuves et questions imposées par les différents jurys.

  • Collection Bescherelle / Le Coffret de la langue française / Hatier 2021
  • Collection Studybac / Orthographe Zéro Faute / Studyrama 2021
  • Jean Girodet / Savoir les règles de l’orthographe / Bordas1989
  • Hélène Drouard / 200 mots savants pour paraître intelligent et cultivé / First Editions.

 

Cycle de conférences sur les Grands Enjeux du monde contemporain

En complément de vos lectures, vous pouvez trouver un intérêt à suivre des conférences animées par des professionnels des questions politiques économiques et des professionnels des médias sur les grands sujets de l’actualité. Dans le cadre de sa prépa Journalisme, Ipesup propose depuis deux ans un cycle de 6 conférences sur les Grands Enjeux du monde contemporain. Une série de conférences pour approfondir et mieux comprendre le monde d’aujourd’hui, et acquérir des clefs du décryptage et de la compréhension de ses grands enjeux.

Six thèmes ont été sélectionnés pour 2023-2024 :

  • Comprendre le fonctionnement des institutions françaises
  • Médias et pouvoirs en France
  • La crise de la démocratie
  • A quoi sert l’Union européenne ?
  • Géopolitique du Proche-Orient
  • Quelle politique économique face au risque de stagflation ?


Guide pratique des facultés de Médecine d’Île-de-France

Découvrez notre tout nouveau guide pratique des facultés de médecine d’Île-de-France, proposant des informations essentielles sur les choix en PASS, les L.AS, les numerus apertus, les modalités d’enseignement, ainsi que des conseils pratiques.
Ce guide complet est un outil indispensable pour les futurs étudiants en médecine. Il vous fournira des informations cruciales pour prendre des décisions éclairées et vous aider dans votre choix d’orientation.

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Une certification en Anglais, pourquoi et laquelle choisir ?

Dans le monde d’aujourd’hui, la maîtrise de l’Anglais est devenue essentielle ; que ce soit pour poursuivre des études supérieures, accéder à des opportunités professionnelles ou s’ouvrir à de nouvelles expériences internationales, avoir un bon niveau d’anglais est un atout majeur. Malheureusement, le système du Baccalauréat français ne parvient pas toujours à définir clairement le niveau réel d’anglais des élèves, avec des résultats généralement situés en terminale autour du niveau B1/B1+ du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), alors que le niveau cible du Baccalauréat est le B2, ce qui est déjà peu ambitieux.

 

Pourquoi une certification ?

C’est là qu’intervient l’importance d’obtenir une certification en Anglais. Une certification est une preuve officielle et reconnue de votre niveau de compétence en Anglais. Elle offre une évaluation objective de vos compétences linguistiques et atteste de votre capacité à comprendre, communiquer et interagir en Anglais. Pour les lycéens, une certification d’Anglais peut avoir de nombreux avantages.

Tout d’abord, une certification d’Anglais permet de mettre en valeur vos compétences auprès des établissements d’enseignement supérieur. De nombreuses universités et écoles supérieures, tant en France qu’à l’étranger, exigent des preuves de compétence en Anglais lors des processus de sélection. Une certification vous donne un avantage concurrentiel en démontrant votre capacité à étudier dans un environnement anglophone et à suivre des cours dispensés en Anglais.

Ensuite, une certification d’Anglais est un atout précieux sur le marché du travail. Dans un monde de plus en plus connecté et globalisé, la maîtrise de l’Anglais est recherchée par de nombreux employeurs. Que vous envisagiez une carrière dans le commerce international, le tourisme, les relations internationales ou toute autre profession, une certification d’Anglais renforce votre CV et démontre votre aptitude à travailler dans un contexte international.
Il est également important de noter que toutes les certifications d’Anglais ne sont pas équivalentes. Différentes certifications sont adaptées à différents besoins et objectifs. Par exemple, les diplômes de Cambridge, tels que l’Advanced (niveau C1) et le First Certificate (niveau B2), sont largement reconnus à l’échelle internationale et sont particulièrement pertinents pour les études supérieures et professionnelles. Ce sont des certifications diplômantes (valables à vie) contrairement aux autres tests.

D’autres certifications, telles que l’IELTS, le TOEFL et le TOEIC, sont souvent exigées par les universités étrangères ou les entreprises internationales pour évaluer le niveau d’Anglais des candidats. Ces tests sont conçus pour mesurer différentes compétences linguistiques, telles que la compréhension orale, la compréhension écrite, la production écrite et l’expression orale, et offrent une évaluation complète de votre niveau d’Anglais.

 

 

Quelle certification pour quelles études ?

En effet, lorsqu’il s’agit de postuler dans des pays spécifiques, il est essentiel de connaître les certifications d’Anglais préférées par les institutions renommées. Chaque pays et surtout chaque établissement a ses propres préférences et exigences en matière de certifications, et choisir la bonne certification peut faire la différence dans votre candidature.

Au Royaume-Uni, les institutions prestigieuses telles qu’Oxford et Cambridge, collectivement connues sous le nom d’Oxbridge, accordent une grande importance aux certifications de l’Université de Cambridge. Le Cambridge English Advanced (CAE) et le Cambridge English Proficiency (CPE) sont particulièrement appréciés et hautement reconnus au Royaume-Uni.

Aux États-Unis, les institutions renommées comme Harvard ont des critères d’admission spécifiques en ce qui concerne les certifications d’Anglais. L’IELTS (International English Language Testing System), le TOEFL (Test of English as a Foreign Language) et le Cambridge English Advanced (CAE) sont généralement acceptés mais la certification la plus reconnue est SAT/ACT qui prépare aux épreuves d’Anglais et de mathématiques. La certification requise peut varier en fonction du programme et de l’institution.

Au Canada, les certifications d’Anglais couramment acceptées comprennent l’IELTS, le TOEFL, le Cambridge English Advanced (CAE) et le Cambridge English Proficiency (CPE). Ces certifications sont largement reconnues dans les universités et institutions canadiennes renommées. Parfois, elles ne sont pas toutes affichées sur les sites des universités. Il faut alors les contacter si vous êtes titulaires d’une autre certification.

En Irlande, les certifications les plus appropriées pour les études supérieures sont souvent l’IELTS, le TOEFL et les certifications de Cambridge (CAE et CPE). Ces certifications sont bien acceptées dans les universités irlandaises renommées.

En France, les institutions d’enseignement supérieur et les grandes écoles demandent généralement l’IELTS, le TOEFL, le Cambridge English Advanced (CAE) et le Cambridge English Proficiency (CPE). Ces certifications sont largement reconnues et utilisées pour évaluer le niveau d’Anglais des candidats.

Aux Pays-Bas, les certifications d’Anglais les plus acceptées sont l’IELTS, le TOEFL et les certifications de Cambridge (CAE et CPE). Elles sont couramment utilisées pour évaluer le niveau d’Anglais des candidats qui postulent dans des universités néerlandaises.

Il est important de noter que ces recommandations sont générales et que les exigences spécifiques peuvent varier d’une institution à une autre. Il est donc essentiel de vérifier les exigences des programmes d’études et des institutions auxquelles vous postulez pour obtenir les informations les plus précises.

 

Comment connaître mon vrai niveau ?

Avant toute inscription avant une préparation à une certification en Anglais, il est essentiel de passer un test de positionnement objectif et lié au cadre européen de références des langues afin de déterminer son niveau d’Anglais par compétence et d’identifier les domaines nécessitant des améliorations, que ce soit en compréhension orale, écrite ou en production écrite. En effet, la plupart des examens de certifications coûtent 230 à 260 euros, ce qui est un investissement important. Il faut donc passer une certification au moment où l’on a été bien préparé grâce à un stage efficace et où l’on se sent prêt à se confronter à cette épreuve.

En conclusion, une certification d’Anglais est un outil essentiel pour les lycéens qui souhaitent se démarquer sur le plan académique et professionnel. Elle offre une validation officielle de leurs compétences en Anglais, renforce les perspectives d’études supérieures et élargit les opportunités de carrière.

Être suivi par une institution qui vous offre un test de positionnement, des programmes de formation adaptés à vos besoins spécifiques et des informations sur les dossiers scolaires, les études supérieures et les études à l’étranger est vraiment capital. N’attendez pas pour investir dans votre avenir linguistique et vous ouvrir le monde grâce à une certification en Anglais.



Corrigés des concours SESAME – ACCÈS 2021 & 2022 – Épreuves de Mathématiques

Pour vous aider dans votre préparation aux concours d’entrée dans les écoles de commerce post-bac SESAME et ACCÈS, Ipesup met à votre disposition les corrections des épreuves de Mathématiques de 2021 et 2022.

Ce livret constitue un élément essentiel pour votre préparation individuelle, vous permettant ainsi de vous entraîner en toute autonomie. Une préparation rigoureuse permet aux candidats de se démarquer et d’acquérir les compétences nécessaires pour réussir ces concours sélectifs.

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Tout savoir sur la filière pharmacie

Comment accède-t-on à ces études ?

En études de santé, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin d’année de PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou de L.AS (Licence Accès Santé) ; pour connaître la différence, lire l’article « Études de médecine : quelle voie choisir entre PASS et L.AS ? »). Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Cela peut être un choix difficile pour certains, comme inné pour d’autres. Cet article a pour objectif de vous aider à découvrir la filière Pharmacie.

La filière pharmacie se différencie des autres filières de santé par son orientation spécifique vers les médicaments et les produits pharmaceutiques. Cette branche est dédiée à l’étude des médicaments, de leur utilisation, de leur fabrication, de leur distribution et de leurs effets sur le corps humain. Son rôle essentiel dans le domaine de la santé réside dans sa responsabilité de garantir que les médicaments délivrés aux patients sont à la fois performants, sûrs et conformes aux normes de qualité.

Les études de pharmacie sont structurées en six années d’études pour les options Officine et Industrie-Recherche, et en neuf années pour les orientations Pharmacie Hospitalière, Biologie Médicale et Recherche (PHBMR). Elles conduisent à l’obtention du diplôme d’État de docteur en pharmacie, obligatoire pour exercer.

Le programme d’études spécifiques à la filière Pharmacie est schématisé ci-après, il se divise en 3 cycles.

 

 

  • 1er cycle :

Le premier cycle donne accès au Diplôme de Formation Générale en Sciences Pharmaceutiques (DFGSP). Il permet à la fois de valider un niveau licence et d’accéder au second cycle. Ce cycle dure 3 ans de la première année de PASS ou de L.AS jusqu’à l’année de DFGSP3.

Pour connaître les modalités d’enseignement dans différentes facultés d’Ile-de-France en première année de PASS ou de LAS se référer à nos articles : « Le PASS et les LAS à l’Université Paris-Saclay » ; « Le PASS et les LAS à Sorbonne Université ».

Les études de pharmacie débutent donc après la réussite de la première année d’études de santé. Les deuxième et troisième années sont principalement consacrées aux enseignements théoriques et appliquées à la santé telles que la physiologie animale et végétale, la biochimie ou encore l’infectiologie. Un stage en pharmacie d’officine est obligatoire lors de ce premier cycle. Au cours de la 3ème année les étudiants peuvent explorer de manière plus approfondie la profession grâce à des enseignements centrés sur la formulation des médicaments et la pharmacologie.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement délivrées en DFGSP2 et DFGSP3 :

  • Neurophysiologie
  • Cycle de vie produits de santé et circuit Pharmaceutique
  • Sciences Biologiques
  • Sciences Analytiques
  • Biodiversité/Bioévolution des règnes végétal, fongique & animal
  • Qualité et produits de santé
  • Formulation, Fabrication et aspects biopharmaceutiques
  • Biotechnologie
  • Anglais

Des enseignements supplémentaires optionnels sont proposés tel que : Statistique et Outil informatique option Epidémiologie, Statistique et Outils informatique option Chimiométrie, …

 

  • 2ème cycle :

La 4ème année du cursus pharmaceutique est une année déterminante, divisée en deux phases distinctes. Le premier semestre est dédié aux matières fondamentales communes à toutes les orientations et d’un stage d’application de 2 semaines avant le début du second semestre. Cependant, dès le début du second semestre, les étudiants amorcent leur spécialisation en choisissant l’une des trois orientations proposées : officine, industrie-recherche ou PHBMR (Pharmacie Hospitalière, Biologie Médicale et Recherche).

La 5ème année, également appelée « hospitalo-universitaire », se déroule en partie au sein d’établissements hospitaliers où les étudiants acquièrent une expérience pratique directe dans des environnements de soins. L’autre partie de l’année est consacrée à l’université, où ils se concentrent exclusivement sur des cours spécialisés en fonction de leur orientation choisie.

L’obtention du Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Pharmaceutiques (DFASP), qui équivaut au grade de master, marque la réussite de la 5ème année. Ce diplôme témoigne de la maîtrise des connaissances et des compétences spécifiques à la pratique pharmaceutique dans leur orientation respective.

 

  • 3ème cycle : cycle court ou internat (6ème jusqu’à 10ème année) :

Après l’obtention du diplôme de Docteur en pharmacie, les étudiants ont la possibilité de suivre le cycle court ou d’opter pour le cycle long, également connu sous le nom d’internat.

Le cycle court, d’une durée d’un an après la cinquième année, est divisée en deux phases équilibrées : six mois de cours et six mois de stage, pouvant être effectués en officine, en industrie pharmaceutique ou en laboratoire de recherche permettant aux étudiants d’acquérir une expérience concrète.

À la fin du cycle court, pour les deux orientations, les étudiants doivent valider les enseignements et les stages et soutenir une thèse d’exercice pour obtenir le Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie.

Le cycle long, également appelé internat de pharmacie, dure quatre ans après la cinquième année et est accessible sur concours. Il est particulièrement adapté à ceux qui souhaitent exercer en tant que pharmacien biologiste ou pharmacien hospitalier. Le cycle long propose trois spécialités d’internat :

  • Biologie Médicale
  • Pharmacie Hospitalière
  • Innovation Pharmaceutique et Recherche

Les internes effectuent des stages pratiques tout en suivant quelques enseignements théoriques. En plus du diplôme d’État de Docteur en Pharmacie, le cycle long permet d’obtenir un diplôme d’études spécialisées (DES) correspondant à la spécialité suivie. Ce diplôme est obtenu à la suite de la validation du mémoire de fin d’études soutenu devant un jury.

 

Les principaux débouchés et types d’exercices en tant que Pharmacien :

La filière pharmacie se distingue par sa variété de débouchés professionnels allant de la pratique clinique à la recherche et à l’industrie pharmaceutique. Voici les principales sections dans lesquelles les pharmaciens peuvent être regroupés :

  • Pharmaciens titulaires d’officine : Délivrent des médicaments sur ordonnance et en vente libre, offrent des conseils aux patients et participent à la gestion de la pharmacie.
  • Pharmaciens de l’industrie : Travaillent dans l’industrie pharmaceutique, la recherche et le développement de médicaments. Ils peuvent être impliqués dans la formulation, la production, la réglementation et la recherche scientifique.
  • Pharmaciens de la distribution en gros : Exercent dans les entreprises ou les établissements pharmaceutiques de la distribution en gros : dépositaires, grossistes-répartiteurs, exportateurs, gaz médicaux… de médicaments ou produits mentionnés aux articles L. 5124-1 et L. 5142-1 du code de la santé publique.
  • Pharmaciens hospitaliers : Travaillent dans un établissement de santé pour gérer les stocks de médicaments, préparer des doses personnalisées et collaborer avec les médecins pour assurer une utilisation sûre et efficace des médicaments.
  • Pharmaciens biologistes médicaux : Travaillent dans les laboratoires d’analyses médicales. Ils jouent un rôle essentiel dans le diagnostic, le suivi des maladies et la surveillance de la santé.

 

Quelques chiffres clés (2022) de la filière pharmacie en France (Sources : Démographie des pharmaciens au 1er janvier 2023 – Brochure de l’Ordre de Pharmaciens)

  • 73 795 pharmaciens inscrits à l’Ordre des pharmaciens en France.
  • La population des pharmaciens est très majoritairement féminine (68%).
  • Les moyennes d’âge les plus élevées sont celles des pharmaciens titulaires d’officines (49,6 ans) et des biologistes médicaux (49,5 ans).
  • Effectif en hausse de 0,2% pour les pharmaciens inscris en section B à savoir : pharmaciens de l’industrie.
  • Le nombre d’officines pour 100 000 habitants est passé de 34 en 2012 à 30 en 2022, soit une diminution de 12%.