Réforme, universités, spécialisation : tout savoir sur les études de santé

Le concours d’accès aux études de santé a été modifié par une réforme instaurée en 2020, dans le cadre du plan Ma Santé 2022 (émis en 2018). Ce plan de santé vise à diversifier les profils des soignants et à augmenter progressivement leur nombre afin d’offrir un accès facilité aux soins. À long terme, la hausse du nombre de médecins spécialisés doit en outre permettre de réduire le nombre de passages aux urgences.

 

Mais en quoi consiste la réforme ?

Adieu la PACES, on découvre depuis 2020 le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et les L.AS (Licences à Accès Santé), deux filières d’accès aux études de santé différentes. La première est composée d’une Majeure en médecine (anatomie, chimie, santé publique…) et d’une Mineure au choix (économie, santé des populations, psychologie…). Le deuxième moyen pour accéder aux études de santé propose une Majeure au choix, qui peut ne pas être liée aux études médicales (STAPS, mathématiques, droit/économie…), à laquelle vient s’ajouter une Mineure Santé.

 

Témoignage : « J’ai choisi PASS car je souhaitais aller droit au but. »

–  Lou Claeyssen, étudiante en 2ème année de pharmacie

 

En effet, le PASS est un chemin dédié aux étudiants qui ont vocation à faire des études de médecine depuis un certain temps. Les L.AS permettent une ouverture aux étudiants encore indécis quant à leur choix d’études mais ayant un attrait pour la médecine.

 

Toutes les universités proposent-elles les mêmes programmes ?

Attention ! Toutes les facultés de médecine ne proposent pas les mêmes Majeures ou Mineures, et encore moins le même nombre de places dans chaque option ou licence.

Pour la filière PASS, toutes les universités ne proposent pas les mêmes Mineures. Il est donc recommandé d’intégrer une université proposant une Mineure ou une Majeure qui vous conviendra au mieux ! Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de Mineures que vous pouvez retrouver dans trois facultés différentes : Nancy, Sorbonne Université (ex-Paris VI) et Montpellier.

 

PASS NANCY  

  PASS SORBONNE UNIVERSITE

  PASS MONTPELLIER

Mineures Places Mineures  PlacesMineures Places
Maths Info18Santé des populations600Chimie225
Économie50Rééducation65SVT128
Sciences humaines et sociales40Sciences psychologiques40Physique chimie56
Physique/Chimie36Droit160Humanité15
Sciences pour la santé18Recherche en santé80Mécanique56
Droit50Maths & Physique70Énergie électrique113
STAPS40Métiers soin & social100Économie90
Science de l’ingénieur18Économie gestion80Mathématiques38

 

Témoignage : « Étant à l’Université de Lorraine, à Nancy, j’ai choisi la Mineure Sciences pour la santé car c’étaient les cours qui se rapprochaient le plus de la médecine et permettaient de rester ancrée à cette filière »

– Kléa Ost, étudiante en 2ème année de Médecine

 

Il en va de même pour la filière L.AS et ses différentes Majeures dans diverses universités.

Ci-dessous vous trouverez l’exemple de trois universités proposant des Licences à Mineure Santé : Nantes, Paris Sorbonne et l’Université de Bourgogne (à Dijon).

 

L.AS NANTES 

L.AS PARIS 

L.AS DIJON

Majeure Places  Majeure Places  Majeure Places  
STAPS120Histoire40STAPS15
SVT18Civilisation étrangère & langues65SVT45
Chimie36Philosophie15Philosophie30
Éco gestion18Sciences de la nature100Droit30
Maths18Média audiovisuels15Langues15
Science sde l’ingénieur18Science de l’ingénieur10Chimie/Maths/Physique55
Physique18Psychologie15

 

Comment se passe le concours de fin de première année ?

Après avoir validé sa Majeure et sa Mineure (validation de 60 ECTS, dont 48 ECTS de la Majeure et 12 ECTS de la Mineure), les étudiants bien classés mais ne faisant pas partie des tout meilleurs candidats directement admis en deuxième année -les Grands Admis (le nombre de Grands Admis diffère d’une université à une autre)- devront passer des épreuves orales. Les étudiants non admis à l’issue des oraux seront réorientés dans la deuxième année de la Licence correspondant à leur Mineure, ceux n’ayant pas validé leur année devant intégrer une autre première année de Licence.

Toutes les universités ne présentent pas nécessairement de PASS et le nombre de places est très variable, d’autant que l’année 2020-2021 accueillait encore les redoublants de PACES.

 

Que devient le Numerus Clausus ?

Le Numerus Clausus correspondait jusqu’en 2020 au nombre de places, décidé chaque année par le Ministère de la Santé, ouvertes pour chaque filière de santé dans chacune des universités. Ce Numerus Clausus a été remplacé au sein de la réforme par un Numerus Apertus (nombre de places minimal dans chaque filière) directement décidé par les universités elles-mêmes. Dans les faits, le nombre de places proposé en 2021 était très similaire à celui de 2020 (ci-dessous l’exemple de l’université de Tours).

Capacité étudiants SantéNumerus clausus 2021Numerus apertus 2021
PASS, L.AS, PACESRedoublantsPASSL.ASAUTRE
Médecine300140106468
Maïeutique3221632
Odontologie2921620
Pharmacie1206731175
Kinésithérapie953132275

 

Et après ?

Premier choix à faire après la réussite au concours, et pas des moindres ! Rappelons d’abord qu’un étudiant qui a validé son année de PASS sans avoir les notes suffisantes pour intégrer les études de santé de son choix est réorienté vers la 2ème année de L.AS correspondant à sa Mineure en première année. Il peut alors retenter d’intégrer une des filières de santé à la fin de cette 2ème année de Licence, ou en fin de 3ème année (dans la limite de deux tentatives).

Les étudiants qui ont réussi à passer l’étape de l’intégration aux études de santé ont le choix parmi l’une des cinq spécialités « MMOPK » : Médecine, Maïeutique (Sage-Femme), Odontologie (Chirurgie dentaire), Pharmacie ou Kinésithérapie.

 

Médecine : tu veux faire des diagnostics, traiter des maladies, être proche des patients ? Après six premières années d’études généralistes, un nouveau concours (ECN) te permettra de choisir ton métier et la localisation de tes années d’internat (quatre ans au minimum). La médecine est un monde très large qui comprend des disciplines aussi variées que la médecine générale, la médecine de spécialité (gynécologie, gastro-entérologie, oncologie etc.) ou la chirurgie (cardiaques, d’urgence, neurologique…). Certains diront que c’est l’art de maintenir un être vivant en bonne santé !

« Médecin, c’est un métier reconnu socialement qui est dans l’intérêt général. Je me sentirais utile d’aider les autres. »

– Corentin Nommé, étudiant en 2ème année de Médecine

 

Maïeutique : tu veux accompagner des couples dans leur projet parental et les femmes dans leur suivi gynécologique afin de mettre au monde un être humain ? Profession médicale en 5 ans, engagée dans un large champ de compétences varié allant de la contraception, la sexualité, l’IVG, l’échographie, le suivi de grossesse, l’accouchement, la pédiatrie au suivi en post partum, le métier de sage-femmes est fait pour toi !

« Sage-femme est un métier qui permet d’accompagner toutes les étapes de la vie d’une femme et d’un couple, que ce soit dans la maternité ou dans le suivi gynécologique »

– Laura Rayssac, étudiante en Maïeutique

 

Odontologie : tu pourrais faire sourire à pleines dents tes patients ! Tu étudieras les dents et leur environnement (gencives, mandibules…) puis tu sera amené à voir  en consultationdes enfants comme des adultes et être au contact direct de tes patients. Ces études, d’une durée de 6 ans, peuvent être suivie d’une spécialisation, notamment en orthodontie.

« J’aurai un contact direct avec les gens et je gagnerai ma vie plus rapidement ! »

– Victoire Mautin, étudiante en Odontologie

 

Pharmacie : l’interface entre le patient et le médecin, c’est toi. Que ce soit en officine, dans des établissements de santé ou dans des laboratoires de recherche, ton rôle de conseiller est primordial et ta curiosité ta force ! Tu peux participer au développement et à la création de nouveaux médicaments, mais également intégrer une entreprise de l’industrie pharmaceutique ou des cosmétiques.

« À 9 ans je souhaitais déjà trouver un remède contre le cancer »

– Lou Claeyssen, étudiante en 2ème année de Pharmacie

 

Kinésithérapie : vrai spécialiste du mouvement et de la biomécanique, tu te plieras en quatre pour tes patients. Tu maintiendras leurs capacités fonctionnelles, parfois après un accident ou une perte de sensation d’un de leur membre. La peau, les muscles et les mouvements n’auront plus de secret pour toi. Tu veux te spécialiser ? Kinésithérapeute du sport, pédiatrique, des fonctions respiratoires sont autant de possibilités qui s’ouvrent à toi.

« J’ai voulu être kiné car j’adore le contact avec d’autres personnes et socialiser avec des patients de tous les âges, d’autant plus que l’anatomie m’intriguait beaucoup ! »

– Maud Lecullee, étudiante en Kinésithérapie

 



Tout savoir sur la préparation « Trajectoire Médecine » du Groupe Ipesup :

Trajectoire Médecine >



Comment intégrer les formations post-bac sur dossier ?

Dans notre article précédent, nous vous présentions une première voie d’accès aux formations post-bac en école de commerce, les banques d’épreuves ACCES et SESAME.

Cependant, plusieurs formations, notamment des BBA et des Bachelors, ne nécessitent pas le passage d’épreuves écrites. On vous explique !

Ces formations sont accessibles après une analyse de dossier et un entretien de motivation. Afin de simplifier les procédures d’admission, quelques-unes d’entre elles, comme le BBA EDHEC ou encore le Bachelor proposé par KEDGE Business School, sont regroupées en « concours ».

D’autres comme le Bachelor de l’ESCP ou bien le Bachelor International Business de Grenoble Ecole de Management (EM), recrutent leurs candidats directement.

Dans cet article, vous découvrirez les spécificités des concours PASS et Ecricome Bachelor ainsi que celles des recrutements indépendants de l’ESCP, l’ICN et Grenoble Ecole de Management.

 

Les formations regroupées en « concours » 

Le concours PASS

Le concours PASS, intégré à Parcoursup, permet aux étudiants de Terminale (ou en première année d’études supérieures) d’intégrer l’une des huit formations BBA (Bachelor in Business Administration) proposées par les deux écoles INSEEC et EDHEC. Au total, ce sont 1080 places qui sont proposées par ce concours.

Le tableau ci-dessous présente les écoles, les campus et le nombre de places associés à chacune de ces formations.

 

Formation

École

Campus

Nombre de places

International BBA – Business Management – French trackEDHECLille400
International BBA – Business Management – English trackEDHECLille50
International BBA – Business Management – French trackEDHECNice280
International BBA – Global BusinessEDHECNice / USA / Singapour50
BBA – Parcours ClassiqueINSEECLyon125
BBA – English TrackINSEECLyon25
BBA – Parcours ClassiqueINSEECBordeaux125
BBA – English TrackINSEECBordeaux25

 

⇒ Les épreuves du concours PASS

L’analyse du dossier : C’est l’ensemble du dossier Parcoursup qui sera analysé. Ainsi, au-delà des notes de Première et des deux premiers semestres de Terminale, le concours prend en compte les notes anticipées du bac, le projet motivé, la rubrique activités / centres d’intérêts et la fiche Avenir. 

L’entretien de motivation (20-25 minutes) : Quelques semaines après, vous êtes convoqué pour les épreuves d’entretien oral dans les écoles. Félicitations ! Mais attention, rien n’est encore gagné…

Les épreuves orales sont, contrairement à l’analyse du dossier, propres à chaque école. A l’aide de votre profil et de vos motivations saisies préalablement sur Emage-me*, le jury engagera l’échange. L’objectif de cet entretien est de mieux vous connaître, de comprendre vos motivations à rentrer dans une école de commerce et de vérifier l’adéquation entre votre personnalité et les valeurs de l’école. Le meilleur moyen de réussir ? Soyez vous-même, mais préparez vos réponses ! Sachez orienter les membres du jury vers des sujets qui vous sont familiers.

Attention, si parmi vos vœux remplis sur Parcoursup, vous avez choisi une formation, tout ou partie, en anglais, alors une partie de l’entretien de motivation se déroulera en anglais.

*Emage-me : Afin de faciliter l’évaluation du potentiel des candidats, l’INSEEC et l’EDHEC ont, grâce à un cabinet spécialisé, développé une solution digitale innovante permettant d’obtenir des informations sur « le retour d’image ».

Après avoir téléchargé l’application, vous répondrez à un ensemble de questions et ferez face à différentes mises en situation qui vous fourniront un premier bilan sur vos traits de personnalité et de savoir « être ». Dans un deuxième temps, vous serez invité à recueillir des commentaires de vos proches sur vos forces/atouts mais aussi sur vos axes d’amélioration.

Avant toute épreuve orale, votre profil Emage-me est confidentiel. Une fois l’admissibilité reçue et le paiement des frais d’épreuves réalisé, votre profil est transmis à l’école et vous devrez remplir la dernière rubrique renseignant vos motivations et valeurs, en préparation de l’épreuve orale.

 

Morgane Joly (BBA EDHEC)

Après 4 ans d’étude au BBA je peux dire que j’ai développé beaucoup d’agilité et d’adaptation. Avec ce parcours nous sommes amenés à collaborer avec de nombreuses personnes, toutes différentes dans leur organisation et avec des caractères très différents. S’adapter est donc primordial pour atteindre l’objectif en bonne cohésion.

J’ai également développé mon sens de l’innovation et ma créativité avec des projets toujours plus élaborés au fil des semestres.

Enfin, j’ai acquis une fibre commerciale que ce soit en qualité de négociatrice, d’écoute, d’oratrice ou même simplement d’empathie et de persévérance

 

Le concours Ecricome Bachelor

Le concours Ecricome Bachelor s’adresse aux élèves de Terminale souhaitant intégrer une formation de niveau Bac+3 (Bachelor) en école de commerce directement après l’obtention de leur baccalauréat.

Ce concours, intégré à Parcoursup, permet d’accéder aux formations de 3 écoles de commerce différentes (voir le tableau ci-dessous), toutes reconnues à l’international grâce à leurs différentes accréditations : EQUIS, AACSB et AMBA.

En 2021, le concours Ecricome Bachelor proposait 970 places pour 2 185 candidats (soit deux fois plus qu’en 2019).

Le tableau ci-dessous présente les écoles, les campus et le nombre de places associés à chacune de ces formations.

 

Formation

Ecole

Campus

Nombre de places

Bachelor Affaires InternationalesEM StrasbourgStrasbourg175
International Bachelor ProgrammeESC Rennes School of BusinessLe Rennes245
BachelorKEDGE Business SchoolTotal KEDGE550
Avignon45
Bastia25
Bayonne90
Bordeaux (Talence)240
Marseille120
Toulon30

 

⇒ Les épreuves du concours Ecricome Bachelor

La spécificité de ce concours est qu’il ne présente qu’une seule phase d’admission. Les éléments sur lesquels les candidats sont évalués sont :

  • Le dossier scolaire : les notes du bac français (les épreuves écrites et orales) et celles des deux premiers trimestres de Terminale ainsi qu’une analyse de la fiche Avenir, du projet individuel et professionnel du candidat.
  • Le score au test TAGE Post-bac : pour ce test organisé par la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises), vous devrez répondre en seulement 1h20 à une série de 40 QCM (questions à choix multiples) réparties en 4 catégories différentes. Vos aptitudes de résolution de problèmes/ raisonnement logique et aptitudes verbales seront testées.
  • Les épreuves orales : Tous les candidats devront passer ces épreuves qui consistent en un oral d’anglais et en un « entretien de découverte » (ou de motivation).

L’oral d’anglais (20 minutes de préparation et 20 minutes d’entretien) est un échange avec un professeur autour de plusieurs questions vous concernant.

e.g: Why are you interested in business studies? Is this your only choice or do you have other options?

 

Remarque : Même si vous candidatez à plusieurs écoles et formations, vous ne passerez qu’un seul oral (dans un seul des campus choisis). L’objectif de cette épreuve est de tester vos connaissances grammaticales, votre compréhension et votre aisance en anglais ainsi que la diversité de votre vocabulaire.

 

L’entretien de découverte (entre 20 et 30 minutes) est une discussion entre le jury et vous. Vous devrez vous présenter, exposer votre projet professionnel, expliquer vos ambitions et votre motivation à intégrer la formation pour laquelle vous candidatez.

Contrairement à l’oral d’anglais, l’entretien de découverte est propre à chaque école. Autrement dit, si vous présentez plusieurs écoles, vous devrez passer un entretien par école demandée.

Ce tableau présente les coefficients des épreuves attribués par les écoles du concours Ecricome Bachelor.

 

Coefficients

Dossier Parcoursup et TAGE Post Bac

Epreuves orales

EcoleNotes de dossierTAGE Post Bac Oral d’anglaisEntretien de découverte
EM Strasbourg7337
 ESC Rennes School of Business6335
KEDGE Business School8426

 

Les recrutements propres à chaque école

L’ESCP

Depuis 2015, l’ESCP, l’une des trois meilleures écoles de commerce françaises, propose la formation Bachelor in Management, visée par l’Etat.

Ce programme en trois ans, permet aux élèves, tout juste sortis du lycée, d’acquérir les fondamentaux du management (finance, marketing, droit, comptabilité, etc) d’apprendre à traiter et à diriger une équipe tout en étudiant les sciences humaines (sociologie, psychologie, relations internationales, etc).

Le mot d’ordre de l’ESCP est l’ouverture à l’international. C’est d’ailleurs dans cette logique que l’école propose aux étudiants de changer de campus chaque année. (Voir tableau ci-dessous). Ainsi, ils découvrent et apprennent à collaborer avec des personnes d’horizons divers et se préparent à une carrière internationale.

Année 1
Année 2Année 3
LondresMadridBerlin
ParisParisParis
BeijingTurin

Vous souhaitez en apprendre davantage sur le Bachelor in Management de l’ESCP ? Cliquez-sur ce lien : https://www.escp.eu/programmes/bachelor-in-management-BSc

 

Comment intégrer le Bachelor de l’ESCP ?

Le Bachelor de l’ESCP est intégré à la plateforme Parcoursup et la candidature se fait en plusieurs étapes.

Tout d’abord, les candidats doivent constituer un dossier regroupant plusieurs documents : leurs relevés de notes (sur Parcoursup), un CV ainsi qu’une lettre de motivation. Ce dossier devra être complété par un document attestant du niveau d’anglais du candidat. L’ESCP demande un score supérieur à 90 au TOEFL ou supérieur à 6,5 pour l’IELTS.

Une fois votre admissibilité validée, vous devrez passer un entretien de motivation. L’entretien permet à l’école de mieux vous connaître et de commencer à comprendre votre profil tout en validant les critères de sélection comme la curiosité, l’ouverture multiculturelle, votre motivation pour intégrer le programme ou encore vos engagements personnels et centres d’intérêts.

Entre 2020 et 2021, le nombre de places proposées pour la formation Bachelor de l’ESCP est resté constant, 200. Cependant, le nombre de candidats a plus que doublé en passant de 628 à 1329 en 2021.

Le Bachelor de l’ESCP est une formation très sélective, l’école souhaitant attirer les talents de demain, les candidats présentant des profils internationaux et à fort potentiel académique.

Charles Zeitoun (Bachelor ESCP)

En trois mots, l’ESCP c’est : Multiculturelle, multidisciplinaire et humaniste

Le choix de l’ESCP était évident pour ma part car il était le seul Bachelor proposant une ouverture aussi importante à l’international notamment avec la possibilité de voyager dans 3 pays différents durant nos 3 années de Bachelor. La dimension internationale était d’autant plus importante avec le fait que seulement 30% des étudiants sont de nationalité française.

 

L’ICN

Créé en 1905, l’Institut Commercial de Nancy (ICN) s’est donné pour mission de fournir une formation innovante et transdisciplinaire pour permettre à ses étudiants de devenir des « professionnels responsables ».

Triplement accréditée (EQUIS, AMBA et AACSB), cette école de commerce propose différentes formations dont un Bachelor en Management, visé par l’Etat, accessible directement après le Bac.

Ce programme en trois ans, disponible sur les campus de Nancy et de Paris, permet aux étudiants de découvrir et d’acquérir les fondamentaux de la gestion et du commerce ainsi que ceux du management.

Bien que de courte durée, cette formation se veut très professionnalisante grâce aux projets associatifs et aux stages qu’elle propose. En dernière année, vous aurez l’opportunité de vous internationaliser et/ou d’approfondir vos connaissances du management en vous spécialisant.

Retrouvez les différents programmes en cliquant sur ce lien : https://admissionbachelor.icn-artem.com/wp-content/uploads/2020/03/parcours-bachelor-3a.jpg

Entre 2020 et 2021, le nombre de candidats a augmenté pour atteindre 583 alors que le nombre de places proposées par le Bachelor de l’ICN diminuait de 50 places.

 

Comment intégrer le Bachelor en Management de l’ICN ?

Le Bachelor en Management de l’ICN est intégré à la plateforme Parcoursup. L’admission se fait en deux étapes, d’abord une analyse de dossier puis deux entretiens oraux (entretien de motivation et anglais).

Pour l’analyse de dossier, sont pris en compte :

  • Moyenne des notes du Bac français (écrit et oral)
  • Moyenne des notes des 3 trimestres de Première
  • Moyenne des notes des deux premiers trimestres de Terminale
  • La fiche Avenir décrivant les motivations et centres d’intérêt du candidat

Les épreuves orales se déroulent en ligne et à distance et comprennent :

  • Un entretien de motivation (Coefficient 11) : Lors de cet entretien, vous devrez vous présenter, expliquer votre parcours académique grâce à un CV pré-rempli. Vous exprimerez votre projet professionnel et vos motivations à intégrer la formation Bachelor en Management.
  • Un entretien d’anglais (Coefficient 4) : Le Bachelor proposant en dernière année un parcours international avec le Track anglais mais aussi des échanges universitaires dans les universités partenaires à l’étranger, les candidats doivent maîtriser l’anglais. Lors de cet oral, le jury validera vos aptitudes et compétences en langue anglaise.

 

Grenoble Ecole de Management

Découvrez les explications de Madame Nancy Locatelli, directrice de Programme, Bachelor in International Business.


En synthèse, les formations présentées dans cet article ont des modalités d’admission diverses et ne nécessitent pas le passage d’épreuves écrites. Pour autant la sélectivité perdure. Les écoles veulent être certaines de recruter les meilleurs profils, à vous de savoir valoriser le vôtre ! Comment ? En vous préparant !

Vous souhaitez maximiser vos chances de réussite ? PREPASUP est là pour vous aider !  

  • Apprenez à soigner votre dossier. On vous explique, vous guide et vous conseille sur la manière de procéder.
  • Entrainez-vous aux tests demandés par les écoles grâce à nos stages
  • Préparez-vous aux épreuves orales avec nos professeurs !


Bac 2021 et Parcoursup : un bilan

Même s’il est passé la dernière année du lycée, le Baccalauréat est bien le premier grade universitaire et le premier diplôme du Supérieur. 2021 devait marquer l’avènement d’un nouveau baccalauréat. La crise sanitaire en a contrarié le déploiement. Mais la situation a surtout enrayé la procédure « Parcoursup », l’algorithme de classement des candidatures par lequel l’élève de Terminale reçoit des propositions d’affectation dans l’enseignement supérieur. Au-delà du bilan, quelles leçons peut-on en tirer pour l’avenir ?

 

*

 

Le Bac 2021 est un bac d’un type nouveau, dont la capacité à changer la donne dans Parcoursup a sans doute été jusqu’ici insuffisamment prise en compte. On peut résumer ainsi les déplacements opérés par ce nouveau modèle de baccalauréat :

  1. Fin des séries : c’est un bac à la carte, censé permettre à l’élève d’améliorer ses résultats par un choix libre de ses spécialités
  2. 40% de contrôle continu : à la rentrée, un  « contrôle continu plein et entier » conduira à la suppression des « épreuves communes » en 2022
  3. Une nouvelle chronologie des épreuves, adaptée au calendrier de Parcoursup : 82% du Bac sera joué avant juin, là où, dans l’ancien baccalauréat, 75% restaient à passer
  4. « Grand oral » : obligatoire pour tous les candidats et comptant pour 10% du Bac, soit autant que le « Bac de Français » (ou EAF)

Avec 40% de l’examen en contrôle continu et 82% des résultats finaux obtenus avant les épreuves de juin, ce nouveau bac donne au dossier scolaire de l’élève une importance accrue, notamment dans Parcoursup. De nombreuses filières post-bac à admission directe ont d’ailleurs fait évoluer leurs modalités de sélection pour mieux tenir compte du dossier scolaire : les Sciences Po, typiquement, mais aussi médecine ou les doubles licences. Le dossier était déjà très regardé pour entrer en prépas (CPGE).

 

1ÈRE ÉDITION DU BAC 21 : QUEL RÉSULTAT ?

Il faut bien le reconnaître : les premiers effets du Bac 2021 dans Parcoursup ont suscité l’incompréhension, tant au niveau des familles et élèves, surpris par les réponses de l’algorithme, qu’à celui des prépas et universités sans boussole face aux candidatures.

L’IEP de Bordeaux et Sciences Po Paris ont ainsi servi de révélateurs du dysfonctionnement à venir de Parcoursup, parce qu’ils ont donné leurs résultats d’admissibilité en amont, 3 semaines avant le 27 mai. Mais là où l’on s’est interrogé sur les nouveaux critères d’admission des IEP, on aurait dû comprendre que le vrai problème était l’algorithme de Parcoursup : ce qui, pour le coup, concernait tous les élèves. La question de la notation des élèves, qui apparaît comme le talon d’Achille de Parcoursup depuis ses débuts en 2018, a pesé plus lourdement encore en 2021, au point d’enrayer le processus. L’algorithme a été dans l’incapacité de détecter les meilleurs profils quand les moyennes, toutes excellentes, n’ont plus varié que de quelques dixièmes de points … Ce qui a provoqué des injustices : beaucoup d’élèves cette année n’ont pas compris pourquoi ils n’ont pas eu l’établissement qu’ils convoitaient.

 

EXPLICATION CONJONCTURELLE

La première explication à ce dysfonctionnement est un facteur conjoncturel : c’est le cumul de l’effet d’inauguration du Bac en 2021 et de 15 mois de crise sanitaire.

  • Contrôle continu intégral et suspension des épreuves ponctuelles depuis deux années scolaires consécutives

Avec le Covid, les épreuves de spécialité ont été annulées puis remplacées par les moyennes des bulletins scolaires. Finalement, c’est 82% de la note finale qui ont été évalués en contrôle continu (au lieu des 40% prévus initialement) !

 

  • Cours et évaluation en distanciel, multiplication des devoirs à la maison, notation bienveillante, arbitrage du système par les élèves

Une des conséquences de la crise sanitaire a été d’imposer l’école à la maison. La suppression des devoirs sur table n’est pas anodine : « Les élèves mis en demi-jauge ont été évalués avec des devoirs maison, forcément notés plus larges », témoigne une enseignante d’histoire-géographie au Figaro étudiant. « J’observe aussi beaucoup de stratégie d’évitement. Les élèves ne viennent pas le jour du DST (devoir sur table) pour ne pas faire chuter leur moyenne et réclament ensuite un devoir maison pour la remonter. »

 

  • Responsabilité des établissements

Cette stratégie de nivellement par le haut des dossiers a pu aussi être mise en œuvre par les établissements pour compenser l’absence de continuité pédagogique (absentéisme des enseignants) et la diminution du volume des cours annuels qu’ont entraînées les mesures prises dans la crise sanitaire : demi-jauge en classe, cours synchrones/asynchrones, présence une semaine sur deux dans l’établissement, etc.

 

  • Exacerbation des clivages traditionnels (public/privé, Paris/province, « grands lycées » de centre-ville/établissements des villes moyennes et des banlieues)

En 2020, on avait déjà assisté à une hausse historique des taux de réussite (98,4% !) et des taux de mention (69,5 % contre 58,5 % l’année précédente) au bac général. Or, la plupart des lycées à prépas de centre-ville et de nombreux établissements privés avaient conservé une politique d’évaluation plus exigeante et comptaient sur les commissions du bac pour redresser les moyennes de leurs élèves. Cela n’a pas été le cas dans des proportions suffisantes pour rattraper la rigueur de leur notation. S’en est suivi un effondrement des taux de mention dans ces établissements et une très mauvaise publicité. Dès que le gouvernement a annoncé que le bac 2021 serait à nouveau passé essentiellement au contrôle continu, beaucoup d’établissements ont donc eu le réflexe de lâcher la bride.

 

Au bilan :

  • Une augmentation des notes de 30 à 40 % en 15 mois et des appréciations dithyrambiques

Les notes des bulletins ont été particulièrement élevées cette année dans toutes les disciplines, de même que les moyennes de classe (ceci découlant de cela). La hausse moyenne des notes de 30 à 40 % conjuguée à des appréciations dithyrambiques, tant l’accent a été mis sur les « appréciations positives », ont provoqué un resserrement des notes vers la note maximum.

 

  • Un bac 2021 record pour sa 1ère édition

Selon les résultats communiqués par le MEN, le taux de réussite au Baccalauréat a bondi de 88,1% en 2019 à 95,7% en 2020. Il culmine désormais à 97,6% pour le Bac voie générale (vs séries technologiques et vs Bac pro) en 2021.

 

 

  • Une évaluation démonétisée

Comment connaître le niveau réel d’un élève, quand les notes lui sont de moins en moins corrélées ? Surnoter revient toujours à pénaliser un élève. Cela laisse craindre des atterrissages douloureux en prépas, ou des échecs à l’entrée du supérieur sélectif (Sciences Po, par exemple), qui ne feront qu’accroître la défiance à l’égard des modes de sélection de ces formations d’excellence.

 

EXPLICATION STRUCTURELLE

La crise du Covid a surtout accentué une tendance déjà ancienne à l’inflation des notes dans le secondaire, qui a vu notamment la proportion de mentions « très bien » être multipliée par 12 entre 1997 et 2020, en passant de 1,4 % à 16,8 %.

En réalité, l’organisation du nouveau bac étrenné en 2021 ne peut que renforcer cette dynamique et donner des résultats spectaculairement hauts de manière pérenne, du niveau de ceux constatés dès sa 1ère édition.

  • Un Bac obtenu à 40% en contrôle continu

Les 40% du contrôle continu seront obtenus dès 2022 sans évaluations communes (fin des EC, ex-E3C), mais « en contrôle continu plein et entier ». Cette décision prise à l’été ne fera qu’inscrire durablement dans le paysage l’inflation des notes, au détriment d’un retour post-crise sanitaire à une politique de notation plus rigoureuse et plus conforme au niveau réel des élèves.

 

  • Un choix libre des enseignements de spécialité

Le choix des spécialités n’est plus commandé par la nature des séries du Bac (S, ES, notamment, qui n’existent plus), mais par l’appétence des élèves eux-mêmes. Or, les élèves tendent à prendre comme spécialités les matières dans lesquelles ils ont les meilleures notes, ce qui est naturel et caractéristique finalement de l’esprit de la réforme 2021 du Bac.

Certes, ce choix sera plus contraint pour les élèves qui souhaitent entrer en classes préparatoires, les CPGE se comportant en prescripteurs des spécialités (hors de question de ne pas avoir suivi les spécialités Maths et Physique-Chimie tout au long du lycée pour qui veut candidater en Maths Sup ou la Spé Maths pour qui veut faire une bonne prépa ECG).

Au bilan :

  • Il ne faut pas s’attendre à un retour au monde d’avant (moins tant le monde d’avant le Covid que celui de l’ancien Bac « Lang-Bayrou »)

 

  • La guerre des notes ne fait que commencer…

Si les notes de l’établissement remplacent les épreuves communes, la pression sur les notes risque d’être encore plus forte.

 

  • Cela compliquera aussi les admissions sur Parcoursup, car l’excellence risque de devenir plus difficile à identifier

 

LA CANDIDATURE VUE DU SUPÉRIEUR

A l’issue de la campagne 2021, qui s’est déroulée entre le 8 avril et le 6 mai, classes préparatoires et universités ont largement communiqué dans la presse sur leurs difficultés à évaluer les dossiers et sur leurs inquiétudes pour l’entrée dans le supérieur, en raison d’une double interrogation sur le niveau réel des candidats :

  • Aucune évaluation n’a été proposée de l’effectivité de la continuité pédagogique dans les établissements, alors que la probabilité était forte d’une couverture lacunaire des programmes

Comment évaluer le niveau des élèves à l’entrée dans l’enseignement supérieur, quand la majorité d’entre eux n’ont pas suivi l’ensemble de leurs cours, souvent donnés à distance, ou n’ont pas restitué tous leurs devoirs ? Dans les lycées, on admet avoir manqué de notes pour évaluer la progression des élèves. La continuité avec la première, notamment, ne s’est pas faite. Et beaucoup d’enseignants du supérieur s’inquiètent d’une probable baisse de niveau des étudiants.

 

  • L’inflation des notes au lycée a rendu les dossiers peu lisibles

 

NOS RECOMMANDATIONS

  1. Pour apprécier la valeur du dossier de son enfant, lorsque les notes convergent vers la note maximum, il faudra désormais raisonner en termes de rang dans la classe plus qu’en termes de moyenne obtenue par matière. Même un 15/20 n’est plus forcément une bonne moyenne en soi. C’est le sens de la formule de François Beckrich, proviseur du lycée Fermat, à Toulouse, lorsqu’il déclare qu’« Il faut dépasser le critère des notes », et regarder aussi « la manière dont une bonne moyenne a été atteinte. » Il faut désormais considérer toute moyenne, non absolument, mais relativement à la moyenne du meilleur, au rang dans la classe, voire aux écarts à la moyenne de classe, et même regarder l’homogénéité du dossier.

 

  1. Il faut rappeler l’importance capitale du dossier scolaire de l’élève dans le processus Parcoursup. Le dossier sera désormais regardé à la loupe, non seulement pour les résultats de l’élève (ses performances), mais aussi pour la qualité de son évolution depuis la classe de Seconde (sa trajectoire). Il faut donc commencer tôt à s’en soucier et travailler à le renforcer pour sortir du lot.

 

  1. Il ne faut pas hésiter, dans ce contexte, à se donner les moyens d’un accompagnement très complet, permettant de progresser, et préservé des effets de la crise sanitaire (accessible aussi bien en présentiel qu’à distance).

 

Ce sont ces recommandations qui guident nos stages et nos cycles.

  • Le premier objectif doit être d’accompagner l’élève pour renforcer le dossier, ce qui signifie lui permettre de couvrir l’intégralité des chapitres de l’année, en prenant en compte hétérogénéité des niveaux et déphasage des programmes entre les lycées, et l’aider à obtenir les meilleurs résultats possibles dans un contexte d’inflation des notes. Participent de cet objectif les stages ou cycles par matières :
    • Le stage « refaire son année de Spé maths Première » durant les vacances d’été
    • Les stages de pré-rentrée dans la plupart des disciplines
    • Les cycles de stages et/ou les cycles continus en Français et en Maths, Physique-Chimie, HGGSP, SES, Philosophie, Grand Oral

 

    • Le deuxième objectif doit être de lui permettre de reconstituer une évaluation objective du niveau acquis et des compétences validées, alors même que le resserrement des notes vers le haut désarme l’évaluation. Participent de cette ambition les certifications ou les formations comportant des indicateurs de performance (bulletins, grilles d’évaluation, bilan des compétences) :
      • nos stages de certification Cambridge ou en IA (intelligence artificielle),
      • nos « Summer sessions »,
      • nos stages trajectoires scientifiques, HEC ou médecine,
      • nos préparations aux IEP de région
      • notre plateforme numérique en Français 1ère.

     

    • Il ne faut pas négliger la composante extra-académique du dossier : c’est notre troisième objectif. Dans un contexte où le critère des notes n’est plus l’unique vecteur de l’appréciation d’une candidature, nous invitons à opter pour des formations qui donnent du sens au travail de l’élève et représentent des leviers de motivation et de maturité pour lui. Participent de ce projet toutes nos « prépas Sciences Po Paris », qui intègrent notamment la pratique des « soft skills », la découverte des activités associatives ou la prise de parole en public.

     

    • Enfin, c’est l’analyse que nous partageons aujourd’hui avec vous qui a guidé la transformation de notre classe annuelle de Terminale en une « classe pilote » ayant vocation à servir de tremplin pour entrer dans nos prépas (Maths Sup, HEC, IEP), parmi les meilleures en France. Notre « Terminale intégrée » est LA solution pour limiter les aléas de Parcoursup. Et c’est, en 2021, 100% de mentions B à TB et 70% de mentions TB.

     

    *

     

    Comme on dit de l’arbre qu’il cache la forêt, il ne faut pas croire que les désordres constatés cette année disparaîtront à mesure que la crise sanitaire s’évacuera. Beaucoup des évolutions constatées ces 15 derniers mois témoignent d’un changement profond de paradigme induit par le nouveau Bac 2021, manifestement plus favorable aux élèves, mais dont les effets, à ce stade, perturbent l’algorithme de Parcoursup.


    Fort d’une expertise de plus de 40 ans, le Groupe IPESUP s’attachera, comme il le fait déjà depuis quelques trimestres, à comprendre précisément les incidences de cette réforme. Animé par le souci de l’excellence, il reste attentif et mobilisé à vos côtés pour continuer à vous offrir accompagnement et réussite.



    DSCG Concurrence déloyale : commentaire d’arrêt

    Cass. com., 3 mars 2021, n° 18-22.804 (Concurrence déloyale)

    Dans le cadre de ses préparations au DSCG, Ipesup propose un commentaire des principaux arrêts en relation avec le programme de Droit en UE 1, par Stephen ALMASEANUvice-procureur chargé des affaires commerciales au tribunal de commerce de Paris, professeur à l’Ipesup.

     

     www.legifrance.gouv.fr
    (Contrats, concurrence, consommation, mai 2021, comm. 78, obs. M. Malaurie-Vignal)

     

    L’arrêt rendu par la Cour de cassation le 3 mars 2021 permet de revenir sur les notions de contrefaçon de marques, d’imitation et surtout de parasitisme.

    En l’espèce, une société extrêmement connue dans la fabrication et la commercialisation de chocolat s’était rendue compte, lors d’un salon international, qu’une autre société, bien moins connue, commercialisait des produits dont certains ressemblant fortement aux siens. Le chocolatier renommé attaqua donc son concurrent tant sur la contrefaçon de marques et l’imitation que sur le parasitisme.

    Sur la contrefaçon et l’imitation, il y a peu à dire : les éléments factuels ont été jugés comme n’étant pas de nature à entraîner une quelconque confusion dans l’esprit du public.

    La Cour d’appel n’avait pas non plus retenu la qualification de parasitisme, considérant qu’aucune captation de clientèle ou d’investissement n’avait été démontrée, faute d’ailleurs de démonstration d’une quelconque commercialisation ou offre de commercialisation. Au fond, seule la lecture du catalogue de la société moins connue démontrait cette « inspiration », sans qu’on sache si cela avait été suivi de ventes.

    Sur ce dernier point, l’arrêt de la cour d’appel fait, à juste titre, l’objet d’une cassation : « la présentation, lors d’un salon international, de marchandises et la distribution d’un catalogue présentant ces marchandises sont, malgré l’absence de commercialisation ou d’offre de commercialisation, susceptibles de constituer des actes de parasitisme si ces marchandises reprennent les éléments de présentation caractéristiques de produits notoires ».

    La décision permet de rappeler la spécificité de la notion de parasitisme, laquelle n’exige pas, rappelons-le, qu’il existe une situation de concurrence entre les sociétés concernées.

    Selon une jurisprudence désormais bien établie, le parasitisme consiste à sa placer dans le sillage d’un agent économique pour profiter de ses investissements, même, donc, si on ne lui porte nullement concurrence. L’utilisation d’une présentation, d’un nom, etc. peut ainsi être susceptible d’être qualifiée de parasitisme, peu importe que cela entraîne une confusion dans l’esprit du public. Ainsi, dans le fameux arrêt condamnant pour parasitisme Yves Saint-Laurent pour avoir lancé son parfum « Champagne » – « pour femmes heureuses, légères et qui pétillent » affirmait le slogan -, la Cour d’appel de Paris avait reproché à celui-ci d’avoir détourné une notoriété qui découlait de décennies d’investissements effectués par les grands producteurs de Champagne (CA Paris, 5 décembre 1993).

    C’est bien cette notion qui est ici appliquée par la Cour de cassation : peu importe qu’il y ait eu commercialisation, captation de chiffre d’affaires ou désorganisation des réseaux de distribution : s’il y a présentation des chocolats litigieux faite en s’inspirant tellement de la marque connue – notamment en reprenant ses éléments évocateurs – qu’on peut considérer que le but est de se placer dans le sillage de cette marque et de bénéficier de ses investissements passés, il y aura bien parasitisme.

    C’est donc ce que devra prouver la société exploitant la marque devant la cour d’appel de renvoi.



    Terminale intégrée : 100% de mentions « Bien » et « Très Bien »

    A la rentrée 2020, le Groupe Ipesup-Prépasup vous proposait de découvrir un nouveau concept de Terminale : la « Terminale intégrée ».

    Le 6 juillet dernier, ses résultats étaient dévoilés :

    Résultats Bac 2021 Ipesup Terminale Intégrée
    Résultats Baccalauréat 2021 pour les élèves de la Terminale Intégrée du Groupe Ipesup

     

    Classe d’excellence et fer de lance du recrutement dans nos prépas, la « Terminale intégrée » de Prépasup offrira à ses élèves :

    1. l’opportunité d’entrer directement dans les classes préparatoires d’un groupe leader en prépa HEC et Sciences Po, et qui ouvre à la rentrée 2021 ses classes de Maths Sup ;
    2. de bénéficier du catalogue complet de ses préparations aux concours et aux filières sélectives (« Trajectoires » Médecine, Prépa scientifique et Prépa HEC, commerce et ingénieurs post-bac), dès la Terminale ;
    3. de recevoir un accompagnement personnalisé afin d’intégrer la meilleure université anglophone à laquelle ils pourraient prétendre (UCAS, SAT).

     

    L’arrivée du nouveau Baccalauréat en Terminale s’est accompagnée de modifications profondes :

    • fin des séries (S, ES, L) ;
    • choix d’enseignements à la carte dès la fin de Seconde : Enseignements de spécialité (dont un ES arrêté en fin de Première) et Options (parmi lesquelles les « Maths expertes » en Terminale) ;
    • introduction du contrôle continu pour 40% de la moyenne finale ;
    • « Grand oral » obligatoire pour tous les candidats.

    Pour le résumer en deux chiffres, 82% du Bac sera joué avant juin, là où, dans l’ancien Baccalauréat, 75% restait à passer. Cette nouvelle chronologie du Baccalauréat est adaptée au calendrier de Parcoursup, portail d’entrée vers les études supérieures.

     

    Des difficultés nouvelles ont accompagné ces changements profonds :

    • interrogations sur le choix des enseignements de spécialité ouvrant au plus grand nombre de filières sélectives,
    • gap de la spé Mathématiques en Première,
    • abandon prématuré de celle-ci,
    • gap de la spé Physique-Chimie en Terminale,
    • poids du contrôle continu (40%), qui induit un nivellement par le haut des dossiers et déboussole Parcoursup.

    Pour les élèves entrés en Seconde en 2018, la réforme du Baccalauréat a contribué à entretenir un climat d’incertitude sur l’orientation. Parents et élèves s’en ouvrent régulièrement à nous tout au long des réunions d’information que nous organisons.

     

    La sélection dans Parcoursup, depuis deux ans, a aussi réservé quelques déceptions : comment comparer un dossier et un autre dont les notes, toutes excellentes, varient de quelques dixièmes de points ? L’inflation des notes des élèves était un phénomène notable bien avant 2021. Le cumul crise Covid-réforme du Bac lui a fait prendre une ampleur inédite : la notation a purement et simplement convergé vers la note maximum, pendant que l’accent était mis sur les « appréciations positives ». Mais il devient très difficile de détecter les meilleurs profils, quand tous les bons dossiers ont plus de 16 de moyenne dans toutes les matières et des appréciations dithyrambiques depuis la fin de la Première.

    A côté d’un Secondaire chamboulé, les filières sélectives après le baccalauréat demeurent un pôle de stabilité, gage d’une formation d’excellence et d’une employabilité future rémunératrice. Plus que jamais, elles requièrent un très bon dossier à l’issue de la Terminale. En deux ans, le dossier a pris de plus en plus d’importance dans la sélection.

    Pour limiter ces aléas et garantir à nos élèves et à leurs familles une année de Terminale réussie, sereine et déjà alignée sur les attentes du Supérieur, le Groupe Ipesup-Prépasup a élaboré depuis 2020 un nouveau format de classe Terminale : la « Terminale intégrée », classe qui fonctionne sur le modèle d’une « prépa intégrée » (la Terminale sert de tremplin pour entrer dans nos classes préparatoires, parmi les meilleures en France) et joue aussi le rôle d’une classe de propédeutique aux études supérieures dans toute leur étendue (médecine, commerce, ingénieur, IEP, études à l’étranger).

     

    Intégration des élèves de Terminale intégrée Ipesup

    Pour le dire d’une phrase : la Terminale Intégrée Ipesup vous accompagne vers la réussite et favorise votre accès aux filières sélectives dès la Terminale.

    Ses atouts :

    • Effectif restreint : 10 à 15 élèves
    • Objectif 100% de mentions « Bien » ou « Très Bien » au Bac
    • Sélectivité des dossiers, pour une admission à 100% dans nos propres classes préparatoires

    Tout savoir sur la Terminale Intégrée Ipesup en cliquant ici.



    DSCG Droit pénal des affaires : commentaire d’arrêt

    Cass. crim., 17 février 2021, n° 20-82.068 (Droit pénal des affaires)

    Dans le cadre de ses préparations au DSCG, Ipesup propose un commentaire des principaux arrêts en relation avec le programme de Droit en UE 1, par Stephen ALMASEANUvice-procureur chargé des affaires commerciales au tribunal de commerce de Paris, professeur à l’Ipesup.


    www.courdecassation.fr

    (Revue fiduciaire, Feuillet Hebdo n° 3883 du 18 mars 2021)
    (Droit des sociétés, avril 2021, com. 55, note R. Salomon)

    (JCP éd. E., 8 juillet 2021, 1346, note J.-L. Navarro)


    Cet arrêt de la Chambre criminelle mérite d’être étudié car il illustre parfaitement le raisonnement suivi en droit pénal, à l’occasion d’une affaire où étaient en cause des comptes sociaux infidèles.

    A la suite d’une expertise réalisée après la défaillance de plusieurs sociétés, il est découvert que les comptes sociaux consolidés établis par l’ancienne direction n’étaient ni sincères ni ne donnaient une image fidèle de la situation des sociétés concernées, notamment en raison d’une surévaluation des actifs (effectuée pour dissimuler les conséquences de certaines fautes de gestion).

    La nouvelle direction se constitue alors partie civile devant le doyen des juges d’instruction du chef de présentation de comptes annuels inexacts. Le magistrat instructeur ayant conclu à un non-lieu, un appel est formé par la nouvelle direction.

    Il est incontestable qu’à la lecture des faits on pense immédiatement, dans cette histoire, au délit de présentation de comptes infidèles de l’article L. 242-6, 2° du code de commerce, punissant d’un emprisonnement maximum de 5 ans et de 375 000 euros d’amende les dirigeants d’une société anonyme ayant publié ou présenté aux actionnaires, « même en l’absence de toute distribution de dividendes, des comptes annuels ne donnant pas, pour chaque exercice, une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice, de la situation financière et du patrimoine, à l’expiration de cette période, en vue de dissimuler la véritable situation de la société ».

    Et oui, mais, justement, il faut remarquer que ce délit est prévu pour les sociétés anonymes par l’article L. 242-6, 2° que nous venons de citer, texte qui s’applique aux SAS en vertu de l’article L. 241-1 du même code, et que des dispositions identiques sont prévues pour les SARL par l’article L. 241-3, 3° du même code.

    On retrouve là l’exigence essentielle de l’élément textuel : en droit pénal, il n’y a d’infraction que si elle est prévue par un texte, et l’incrimination (c’est-à-dire le texte de l’infraction) doit toujours être interprétée de façon stricte : dans le délit de présentation de comptes infidèles, ce sont les comptes de SARL, de sociétés anonymes et de SAS qui sont concernés, pas ceux d’autres sociétés, ni les comptes consolidés, c’est-à-dire ceux établis au niveau du groupe de sociétés en application des articles L. 233-16 et s. du code de commerce).

    En droit français, il n’existe pas de délit de présentation de comptes annuels consolidés inexacts. Il est donc impossible de poursuivre, et a fortiori de condamner, des dirigeants pour cela. Cela explique le non-lieu prononcé.

     

    Est-ce à dire qu’aucun délit n’a été constitué ?

    La Chambre criminelle répond par la négative : il est tout à fait possible, dans un tel cas, de poursuivre et de condamner les anciens dirigeants pour faux et usage de faux, un délit puni par principe d’un maximum de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. En effet, le faux est défini par l’article 441-1 du code pénal comme « toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques ». Ici, les comptes consolidés comportant des actifs surévalués, utilisés pour vendre les sociétés concernées, peuvent sans problème constituer des faux et un usage de ces faux. Ce n’était pas le cas ici pour des raisons de fait, mais cela aurait pu l’être.

    Au passage, même si la Cour de cassation ne le mentionne pas, les faits ici reprochés auraient également pu être constitutifs d’une escroquerie de l’article 313-1 du code pénal, les comptes consolidés aux actifs surévalués étant utilisés comme manœuvre déterminante pour tromper l’acheteur des sociétés concernées…

    On voit bien ici que le choix de la qualification pénale est riche de conséquences… Et n’en disons pas plus : ici, n’y avait-il pas, de toute façon, et au civil cette fois, un dol de nature à entraîner la nullité de la cession des sociétés concernées pour vice du consentement (article 1137 du code civil) et la responsabilité, toujours civile, du vendeur ?

    Bandeau actu DSCG



    Bonne copie 2020 : Géopolitique ESCP

    Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’IPESUP 

    Bonne copie : HGG ESCP

    « Les matières premières dans les stratégies de puissance des États »  

    Retrouvez en téléchargement gratuit une dissertation d’un de nos étudiants notée 18/20 à l’épreuve d’Histoire, Géographie, Géopolitique de l’ESCP en 2020 ! Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie. Retenez toutefois que cette copie ne doit pas être comprise comme un modèle universel, mais comme un exemple de propos extrêmement convaincant. Cela n’implique pas qu’une approche quelque peu différente soit fausse. Bonne lecture !

    TÉLÉCHARGER >



    Le point sur la nouvelle procédure d’admission 2021 au Collège universitaire de Sciences Po Paris

    Sciences Po Paris : une nouvelle procédure d’admission en 2021

    Découvrez comment intégrer Sciences Po Paris après le Bac avec Ipesup en cliquant ici

    DÉCOUVRIR >

     

    Sciences Po réforme sa procédure d’admission en 2021. Il s’agit désormais d’une procédure unique, constituée de 4 épreuves communes à tous les candidats français, qu’ils résident en France ou à l’étranger. L’ambition portée par le nouveau concours est d’obtenir un vivier d’étudiants le plus diversifié possible.

     

    SCHÉMA_RéformeSPO_2021

     

    Premier bloc d’épreuves

    Une première note sur 20 sera obtenue à partir de la moyenne des notes du Baccalauréat.

    La prise en compte de la moyenne des épreuves anticipées du bac participe par ailleurs de la volonté de situer chaque candidat sur des épreuves supposées harmonisées au niveau national.

    Sciences Po doit communiquer prochainement au sujet des notes aux épreuves de bac qui seront prises en compte, car la crise sanitaire bouleverse depuis la Première 2020 la configuration des épreuves anticipées du bac.

     

    Deuxième bloc d’épreuves

    La performance académique et la trajectoire du candidat. Une double évaluation est pratiquée :

    • « quantitative », qui s’appuie sur les notes obtenues depuis la classe de Seconde, de sorte à bien mesurer la progression de l’élève au cours de la scolarité.
    • « qualitative », qui détecte les qualités de sérieux, l’engagement, la régularité (ou non), la progression, l’assiduité.

    Ces informations émanent des professeurs mais aussi du proviseur via la Fiche Avenir, document rempli par le chef d’établissement dans le cadre de Parcoursup.

    Deux évaluateurs indépendants notent séparément sur 10, pour une note totale sur 20. Il n’y aura pas d’algorithme de traitement pour garantir une étude fine du dossier.

    Ce qui sera valorisé, c’est un très bon niveau académique.

    Aucune spécialité (ni combinaison de spécialités) n’est privilégiée : ce qui importe, aux yeux de Sciences Po, c’est de réussir dans les matières choisies. A noter que, dans le cadre des doubles diplômes « Bachelors of Arts and Sciences » (BASC), il est quand même recommandé d’avoir opté pour des spécialités scientifiques.

     

    Troisième bloc d’épreuves : les écrits personnels (EP)

    Dans l’ancienne procédure d’admission, des épreuves sur table avaient lieu en février, qui ont été supprimées. Sciences Po tient à maintenir un exercice d’écrit. Cette épreuve se décline en trois sous-parties :

     

    Schéma_écrits_perso

     

    EP1 : les activités et centres d’intérêt. Il s’agit d’une rubrique déjà existante de Parcoursup, dont l’objectif est de cerner le profil du candidat au-delà de la trajectoire académique

    EP2 : la motivation pour entrer à Sciences Po. L’objectif ici est à la fois de saisir pourquoi le candidat se présente à Sciences Po et demande les campus qu’il a choisis, mais aussi, quel est son intérêt pour le projet pédagogique et intellectuel de Sciences Po.

    EP3 : l’essai personnel. Il s’agit d’une nouveauté et d’une spécificité de Sciences Po. Cinq thèmes au choix. Le candidat devra en choisir un et rédiger un texte personnalisé qui va permettre d’évaluer capacités rédactionnelles et capacités d’analyse et d’argumentation.

    Ces trois écrits personnels seront lus par deux évaluateurs qui attribueront respectivement une note sur 10, pour parvenir à une note sur 20.

    Ces trois « blocs d’épreuves » détermineront l’admissibilité.

    Seul un candidat déclaré « admissible » sera invité à la quatrième et dernière épreuve : l’oral.

     

    Schema_oral1

     

    Nouveauté de l’oral en 2021, il sera exclusivement en ligne et à distance. Cet oral durera 30 minutes, face à deux membres du jury issus des communautés de Sciences Po : enseignants, représentants de la direction, membres de l’administration, etc.

    Autre évolution : il comportera 3 parties.

     

    Schéma_oral

     

    1) Présentation en 2 minutes chrono. Bien noter que le candidat repartira de zéro, car les membres du jury n’auront pas accès à son dossier. L’oral est une nouvelle chance de convaincre des personnes différentes de celles qui vous auront évalué.

    2) Les membres de la commission soumettront ensuite au candidat deux images d’actualité aussi bien que de la culture populaire ou du champ artistique. Il aura quelques instants pour les observer et en choisir une. Il pourra alors expliquer son choix, décrire l’image, la mettre en contexte, l’interpréter … lors d’un échange d’une dizaine de minutes avec le jury Le commentaire d’images vise à vérifier compétences de synthèse et d’analyse, capacités d’interprétation et d’argumentation.

    3) La fin de l’oral est plus libre. Ce sera l’occasion pour le jury de s’assurer que le candidat connaît bien Sciences Po, son projet académique, ses cours, sa structure, s’il a un projet de 3ème année à l’étranger et de Master, voire (ce n’est pas forcément une obligation) un projet professionnel ou un secteur qui l’attire. Il pourra également y avoir des questions de culture générale, d’actualité – tout cela étant le cœur de ce qui fait le projet de Sciences Po.

    Cet oral, noté sur 20, s’ajoutera à la note précédente sur 60. La note finale sur un total de 80 décidera de « l’admission » à Sciences Po. Le résultat sera donné par Parcoursup. Il y aura une liste principale et une liste d’attente, les candidats admis figurant sur la première, avec un campus d’affectation, tandis que les seconds, sur liste d’attente, pourront être admis en cas de désistement.

     

    Ce qu’il faut retenir de cette réforme en 3 ou 4 idées-clefs

    1. Y aura-t-il encore un concours à l’entrée de Sciences Po Paris après 2021 ?

    Oui. Il y a toujours bel et bien un concours. Il devrait même être plus sélectif que sa version précédente, car l’inscription se fera désormais directement dans Parcoursup et selon le même calendrier.

     

    blank

    Cette simplification des démarches d’inscription conjuguée à la suppression des épreuves sur table au profit des « écrits personnels » dans le dossier devrait inciter plus fortement les élèves à cocher Sciences Po parmi leurs 20 vœux possibles. C’est ainsi 30 à 40% de candidatures supplémentaires qui sont attendues, selon une estimation avancée par la direction des études et de la scolarité à Sciences Po.

     

    2. Les « Ecrits personnels » : un nouvel écrit logé dans le dossier

    Sciences Po a dévoilé le contenu de la réforme de son concours entre octobre et novembre 2020. L’annonce qui a fait la plus forte impression est celle d’un bloc de trois écrits portant sur les activités et centres d’intérêt du candidat, sa motivation à faire Sciences Po et sa capacité à s’exprimer à travers l’écriture créative. Si les deux premiers exercices sont ceux d’une lettre de personnalité et de motivation, le troisième relève de la catégorie anglosaxonne de l’« essay ». A travers cinq questions aussi diverses que :

    • « Choisissez une œuvre musicale ou cinématographique (film, série, animation) du 21ème siècle qui mériterait selon vous de traverser les époques. Expliquez et justifiez votre choix. »
    • « Lorsque vous réfléchissez au monde d’aujourd’hui et à ses évolutions, qu’est-ce qui vous donne de l’espoir pour l’avenir et pourquoi ? »
    • « A quel événement de la seconde moitié du 20ème siècle auriez-vous souhaité participer, dans quel rôle et pourquoi ? »
    • « 5% du budget de votre commune sont désormais alloués à un projet porté par les 15-20 ans: quelle initiative proposez-vous et quels arguments mobilisez-vous pour emporter l’adhésion ? »
    • « Quelle statue voudriez-vous faire ériger dans l’espace public de votre pays? Rédigez le discours qu’une personnalité politique pourrait prononcer lors de l’inauguration de la statue. »

    L’élève de lycée devra se livrer à une forme de portrait chinois afin d’accoucher du « talent » dont il est porteur, à commencer par son talent d’écriture. Car telle est l’ambition de ce nouveau concours : « distinguer les talents de demain » ( https://newsroom.sciencespo.fr/sciences-po-reforme-sa-procedure-dadmission-en-premiere-annee-une-ambition-renouvelee-de-conjuguer-excellence-et-ouverture/ ).

     

    3. Un Oral d’admission nouvelle formule

    L’autre grande nouveauté est celle d’un Oral qui aura lieu désormais à distance, via une plateforme interactive. Finie l’attente interminable dans le couloir du 13, rue de l’Université, pour être invité à pénétrer dans la salle où attend le jury, avant que ne commence un mano à mano d’une grosse vingtaine de minutes à l’issue incertaine. L’Oral n’est même plus « couperet » : il ne décide plus à lui seul du succès ou de l’échec du candidat. Il obéit à une nouvelle ritualisation au sein de laquelle est remis en selle le « commentaire d’image » déjà utilisé par le passé au concours de Sciences Po. Images de l’actualité aussi bien que de la culture populaire ou du champ artistique. Exercice assez risqué, en réalité, qui, du point de vue des compétences, n’est pas moins discriminant que l’écrit.

     

    4. Un concours qui repose à 50% sur des compétences extra-académiques

    Finalement, seuls deux des quatre critères d’admission relèvent des « hard skills », des notes obtenues en lycée (moyenne des écrits du Bac, bulletins sur 3 ans). Ce qui signifie que 50% des critères de sélection supposent désormais d’autres compétences que celles d’être un bon élève. Certes, il s’agit pour Sciences Po de diversifier le plus possible son vivier d’étudiants en cherchant tous les talents là où ils sont. Mais les épreuves 3 et 4, le bloc des trois écrits et l’oral d’admission, demandent une grande maturité dans le domaine des « soft skills », des compétences personnelles et interpersonnelles qui permettent de dévoiler un potentiel. Ces capacités aussi s’apprennent et se cultivent. Le « talent », c’est la personne même, quand elle parvient à s’exprimer. Et ce potentiel, il va falloir le révéler.

     

    La réponse du Groupe Ipesup à cette nouvelle donne

    Le Groupe Ipesup s’est déjà adapté en s’appropriant l’esprit du nouveau concours de Sciences Po et développe des programmes originaux de formation qui incluent les « soft skills ». Des coachs certifiés enseignent dans nos programmes aussi bien la confiance en soi ou la gestion du stress que la prise de parole en public ou la communication d’influence, et cela, dès la classe de Seconde ! A côté des matières les plus académiques, qu’enseignent toujours chez nous des professeurs normaliens, des agrégés, des universitaires, nous accordons de plus en plus de place à ces « compétences douces ». Parallèlement, nos élèves participent à des conférences qui suivent l’actualité, où des acteurs économiques et publics de premier plan viennent partager leurs expériences et délivrer leurs analyses des grands enjeux contemporains. Des conséquences économiques de la crise sanitaire aux élections américaines, en passant par l’analyse des images de l’actualité, nos élèvent repartent avec une compréhension plus fine du monde et de sa diversité pour nourrir leurs performances académiques, gagner en maturité et mieux révéler leur potentiel.

    Le Groupe Ipesup organise des réunions d’information consacrées à l’analyse de la réforme du concours d’entrée au Collège universitaire de Sciences Po Paris et la présentation de nos formations en Seconde, Première et Terminale. Les dates disponibles ainsi que le formulaire d’inscription sont accessibles sur ce lien : https://www.ipesup.fr/formulaire-ri-spo-paris/

    Au plaisir de vous y accueillir.



    Comment intégrer les formations post-bac sur concours?

    Dans notre article précédent, nous vous présentions les différentes formations en écoles de commerce post-bac : le Bachelor, le BBA (Bachelor in Business Administration) et le Grade Master.

    Désormais renseignés sur ces formations, leurs durées, leurs spécificités, une question reste sans réponse : comment y accéder ?

    Bien que les étudiants n’aient pas à passer par une classe préparatoire, la sélectivité demeure. La plupart des formations en 4 ans (BBA) et 5 ans (Grade Master) nécessitent le passage de concours comprenant des épreuves écrites et orales.

    Les deux principaux concours, ACCES et SESAME, récemment intégrés à Parcoursup, seront présentés dans cet article. Les modalités d’inscription et les épreuves des concours ACCES et SESAME sont encore mystérieuses ? Rassurez-vous, on vous explique tout !

     

    Le concours ACCES : 1 concours pour 3 écoles

    Depuis 1998, trois écoles de commerce, membres du même réseau et proposant des formations Grade Master, l’IESEG, l’ESSCA et l’ESDES, sont réunies autour d’une seule et même banque d’épreuves, le concours ACCES.

    Pour l’année 2021, ce sont 2 370 places qui étaient proposées dans les trois écoles.

    Concours acces_carte1
    Voici la CARTE des écoles et formations proposées dans le concours ACCES.

     

    Que vous candidatiez à une ou plusieurs de ces trois écoles, vous passerez les mêmes épreuves écrites. C’est ce qu’on appelle une banque d’épreuves. Les oraux, quant à eux, sont propres à chaque école.

     

    Les épreuves écrites :

     

    Coefficients
    ÉPREUVES : DURÉES et COEFFICIENTSDuréesESDESESSCAIESEG
    Synthèse3h466
    Raisonnement logique et mathématiques2h688
    Ouverture culturelle45 min633
    Anglais45 min433

     

    La Synthèse

    Pour l’épreuve de la synthèse, ce sont les capacités de compréhension et d’expression écrites du candidat qui seront évaluées.

    Le candidat devra s’imprégner d’un corpus de 12 documents, principalement des textes auxquels peuvent s’ajouter des documents iconographiques (images, photos, dessins, etc.) et en faire la synthèse en seulement 350 mots (une marge de 10% en plus ou en moins est acceptée).

    La synthèse est l’épreuve phare du concours ACCES. Elle nécessite de l’entraînement et de la préparation car les compétences auxquelles elle fait appel ne sont pas familières aux élèves.

     

    Raisonnement logique et mathématique

    Pour cette épreuve, le candidat sera évalué sur sa capacité à utiliser différents outils mathématiques complexes.

    Elle prend la forme, inédite pour des élèves de lycée, d’un QCM (questionnaire à choix multiples).

    Les 15 questions (15 blocs de 4 propositions), auxquelles le candidat doit répondre Vrai ou Faux, s’articulent autour de trois parties :

      • Partie 1 : Le raisonnement logique

    Le candidat doit être capable de répondre rapidement aux problèmes posés, en utilisant des techniques de logique. Les questions appartenant à cette partie sont indépendantes.

      • Partie 2 : Le raisonnement mathématique

    Le candidat utilise sa maîtrise des mathématiques pour répondre aux questions posées.

    Les principales notions couvertes dans cette partie sont :

    • L’étude des fonctions (exponentielle et logarithme népérien)
    • Les limites et dérivées
    • Les statistiques et probabilités
    • Les suites arithmétiques et géométriques
    • L’intégration

    Les questions appartenant à cette partie sont indépendantes.

      • Partie 3 : Le problème mathématique

    Le candidat est face à un problème mathématique, appliqué au monde de l’entreprise, présentant des questions dépendantes les unes des autres.

    Cette épreuve est la plus redoutée des élèves peu à l’aise en mathématiques car elle nécessite la maîtrise parfaite d’outils vus en Terminale, au minimum en option maths complémentaires.

     

    L’ouverture culturelle

    Pour cette épreuve, le candidat doit mobiliser l’ensemble de ses connaissances de culture générale et d’actualités nationales et internationales. Elle se décline en 65 QCM.

    Les questions de cette épreuve sont imprévisibles et le candidat doit répondre à 260 questions en 45 minutes. Chaque seconde compte, entraînez-vous !

     

    L’Anglais

    Cette épreuve de 50 QCM s’organise en deux parties :

    • Partie 1 : Questions de grammaire et de vocabulaire
    • Partie 2 : Compréhension écrite (QCM portant sur deux textes)

    C’est l’épreuve la plus abordable pour un élève qui a travaillé sérieusement ses cours d’anglais au lycée. Cependant, le format en QCM privilégie les pièges en particulier concernant les faux amis qui sont nombreux entre l’anglais et le français.

     

    Les épreuves orales

     

    ÉPREUVES ORALESESDESESSCAIESEG
    Entretien individuel (de motivation)30 min30 min45 min
    Coefficients7107.5
    Anglais15 min15 min20-30 min
    Coefficients332.5

     

    L’entretien individuel aussi appelé entretien de motivation permet de vérifier l’adéquation entre la personnalité, les ambitions du candidat et l’enseignement délivré, les valeurs portées par l’école.

    Rassurez-vous ! Pour les écoles, l’objectif de cet entretien n’est pas de vous piéger mais plutôt de vous connaître ! Toutefois, il est nécessaire de préparer cet entretien afin de savoir comment vous valoriser.

    L’entretien d’Anglais consiste en un échange avec le jury autour d’un thème de société. Pour l’oral de l’ESSCA, vous aurez, à l’avance, une liste des questions à préparer pour cette entrevue.

    E.g: Our society is too obsessed with sport? Do you agree?

    Pour l’IESEG et l’ESDES en revanche, le thème n’est pas prévisible … A vous de savoir comment orienter les questions du jury vers un terrain qui vous est familier !

     

    L’essentiel du concours ACCES

    Vous l’aurez compris, les épreuves du concours ACCES sont particulièrement denses. D’autre part, il attire chaque année de plus en plus d’étudiants intéressés par les formations post-bac en écoles de commerce : en 2021, le nombre de candidats au concours était supérieur à 6000.

    Tout cela va dans le sens d’un renforcement de la sélectivité.

    Ainsi, pour réussir à intégrer la formation de vos rêves, vous devrez savoir vous démarquer des autres candidats. La réussite du concours ACCES passe par une préparation aussi bien sur les épreuves écrites qu’orales.

    Vous êtes convaincu de vouloir passer le concours ACCES ? Retrouvez toutes les étapes d’inscription, ainsi que les dates des épreuves et les formations que nous vous proposons en cliquant ici.

     

    Le concours SESAME : 1 concours pour 14 écoles

    Le concours SESAME est, tout comme le concours ACCES, une banque d’épreuves.

    Créé en 1998, il mutualise aujourd’hui l’organisation des épreuves écrites de 14 écoles de commerce post-bac proposant 5 907 places dans des formations BBA (Bac+4) et Grade Master (Bac+5).

    Les candidats passent donc un seul et unique concours quelle que soit la formation et l’école qu’ils visent (seuls les coefficients attribués par les programmes des écoles varient).

    Carte_sesame_GE
    Voici la CARTE des écoles et formations proposées dans le concours SESAME.
    Carte_Sesame_BBA
    Voici la CARTE des écoles et formations proposées dans le concours SESAME.

     

    Le concours SESAME comporte une sélection à deux niveaux : les épreuves écrites d’admissibilité (avec une prise en compte du dossier scolaire) et les épreuves orales d’admission.

     

    Les épreuves écrites

    ÉPREUVES : DURÉES Durée
    Analyse documentaire2h
    Raisonnement & Compétences1h
    Épreuve de langues (dont anglais obligatoire)2 x 1h
    Enjeux Contemporains1h

     

    L’analyse documentaire

    Pour cette épreuve, on vous propose un corpus de textes et de documents iconographiques dont vous devrez prendre connaissance avant de répondre à 20 questions (QCM) réparties de la façon suivante :

    • Des questions de repérage : vous devrez retrouver les réponses aux questions dans l’ensemble du corpus.
    • Des questions d’analyse : vous devrez faire appel à votre esprit d’analyse et de mise en relation d’informations dispersés dans différents textes.
    • Des questions de synthèse : vous devrez faire appel à vos compétences de reformulation.

    Cette épreuve requiert de l’organisation, une excellente gestion du temps ainsi qu’une méthode sans faille pour repérer, analyser et synthétiser efficacement l’ensemble des documents qui vous seront proposés.

     

    Raisonnement & Compétences

    En une heure, vous devrez compléter cette épreuve qui se présente sous forme de QCM (45 questions réparties équitablement en 3 parties) :

    • Logique générale : cette partie fait appel à vos compétences de raisonnement
    • Aptitudes Numériques : vous devrez résoudre des questions mathématiques
    • Aptitudes Verbales : vous devrez montrez votre connaissance de la langue française (conjugaison, grammaire, orthographe et compréhension).

    Cette épreuve est la plus déstabilisante du concours pour les candidats car vous devez répondre à 45 questions qui abordent des notions très diverses en seulement 1 heure. Les techniques de logique et l’entraînement sont les clés de réussite de cette épreuve.

     

    Les langues

    Le concours SESAME vous propose deux épreuves de langue vivantes.

    L’anglais étant obligatoire, vous devrez choisir une deuxième langue parmi celles-ci :  allemand, arabe, chinois, espagnol, hébreu, italien, japonais, néerlandais, portugais et russe.

    Les épreuves se présentent sous la forme de QCM (40 questions à remplir en seulement une heure), portant aussi bien sur la grammaire, la conjugaison, le vocabulaire, la compréhension de la langue et la culture.

    Les épreuves de langues sont, tout comme pour le concours ACCES, les plus abordables. Cependant, elles nécessitent une bonne maitrise des conjugaisons, de la grammaire et du vocabulaire, tout comme des connaissances culturelles approfondies.

      

    Enjeux contemporains

    Cette épreuve permettra de tester vos connaissances des 12 derniers mois sur différents sujets (politique, culture, sport, art, environnement, etc) aux échelles nationales mais aussi internationales. Vous devrez répondre à 40 QCM.

    Cette épreuve impressionne par le large spectre de connaissances qu’elle requiert. Il est évident que vous ne pourrez pas être certains de toutes vos réponses. Cependant, maximisez vos chances de réussite en vous tenant informés de l’actualité via différents moyens (journaux, applications, télévision, radio, réseaux sociaux).

     

    L’examen du dossier

    En complément des épreuves écrites, le concours SESAME analyse les dossiers des candidats (moyennes, positionnement par rapport à la classe, appréciations etc.). Suivant les écoles, les notes du dossier peuvent être prises en compte pour votre admissibilité.

     

    Les épreuves orales

    Une fois les écrits passés et vos admissibilités reçues, vous vous sentez libérés ? Ne lâchez rien ! Il reste encore la rencontre avec les écoles lors des épreuves orales.

    Celles-ci sont très semblables à celles du concours ACCES. En effet, on y retrouve un entretien de motivation et une épreuve de langue étrangère.

    La première, l’entretien de motivation, est l’occasion pour vous de montrer aux écoles que vous êtes LE meilleur candidat ! L’objectif pour les écoles est de vérifier la bonne adéquation entre votre personnalité et l’enseignement que vous vous apprêtez à recevoir.

     

     Notre conseil : Attention ! Réussir un entretien de motivation ne signifie pas savoir se vendre. Vous devez pouvoir montrer au jury que votre profil est particulièrement intéressant pour eux. Préparez vos arguments, entraînez-vous, votre discours doit être construit, clair et efficace.

     

    Les épreuves de langue étrangères ne sont pas systématiques et le niveau requis peut varier selon les écoles. Cependant, savoir et pouvoir converser dans une autre langue que la sienne n’est pas une compétence innée. Là encore, vous devez vous entraîner, perfectionner votre présentation, votre vocabulaire ainsi que votre grammaire.

    Comme indiqué plus haut dans cet article, les coefficients des épreuves (écrites, analyse du dossier et orales) varient selon les écoles et les formations proposées par le concours SESAME.

    Pour connaître les coefficients attribués à chaque épreuve en fonction des écoles et formations visées, cliquez ici.

     

    L’essentiel du concours SESAME

    Tout comme le concours ACCES, le concours SESAME est dense. Pour le réussir, il faut s’y préparer, connaître les techniques pour gagner en méthode et en rapidité et, bien évidemment, s’entraîner !

    Vous souhaitez vous entraîner au concours SESAME avec PREPASUP ? Cliquez ici

     

    Réussir les concours ACCES et SESAME

    Malgré l’originalité des épreuves et la sélectivité des écoles, les concours ACCES et SESAME restent accessibles aux candidats qui se seront donné les moyens de leurs ambitions en se préparant spécifiquement.

    Notre prochain article traitera des formations post-bac accessibles sur dossier.


    EDITION 2021

    Cette année, du fait de la crise sanitaire due au COVID 19, les concours ACCES et SESAME ont décidé de faire passer les épreuves entièrement en ligne et à distance.

    De plus, à la suite d’un problème technique, le concours SESAME a décidé de remplacer les épreuves orales par une analyse approfondie du dossier Parcoursup.

     

    Pour découvrir les étapes et modalités d’inscription SÉSAME, ACCÈS et Parcousup. 

    DÉCOUVRIR >



    DSCG Droit des contrats : commentaire d’arrêt

    Cass. civ. 3e, 23 juin 2021, n° 20-17.554 (Droit des contrats)

    Dans le cadre de ses préparations au DSCG, Ipesup propose un commentaire des principaux arrêts en relation avec le programme de Droit en UE 1, par Stephen ALMASEANUvice-procureur chargé des affaires commerciales au tribunal de commerce de Paris, professeur à Ipesup.


    www.courdecassation.fr
    (Blog de Clément François du 24 juin 2021 : clementfrancois.fr)


     

    Quelle sanction le juge saisi doit-il appliquer en cas de non-respect d’une promesse unilatérale de vente ?

    On sait que par une telle promesse le propriétaire d’un bien s’engage à vendre ce bien à un prix déterminé et dans un délai déterminé. Le bénéficiaire de la promesse, lui, ne s’engage pas à acheter (sinon, il s’agit de ce que l’on appelle une promesse synallagmatique de vente). Dans la promesse unilatérale, le bénéficiaire s’engage au maximum à verser une indemnité au promettant s’il décide finalement de ne pas profiter de la clause, l’idée étant alors de rémunérer l’immobilisation du bien pendant le moment où le bénéficiaire pouvait opter.

     

    Mais que doit-il se passer si le promettant, au lieu d’attendre la décision du bénéficiaire, décide de vendre le bien à un tiers, en ne respectant donc pas son engagement ?

    La solution la plus forte, et la plus respectueuse de la promesse, est certainement l’exécution forcée en nature : le promettant s’est engagé à vendre, le juge doit pouvoir le forcer à le faire…

    Depuis un fameux arrêt quasiment unanimement critiqué par la doctrine (Cass. civ. 3e, 15 décembre 1993, Consorts Cruz), la Cour de cassation, par un revirement, avait mis fin à cette possibilité, en ne permettant comme sanction au profit du bénéficiaire que l’attribution de dommages-intérêts : « Tant que les bénéficiaires n’avaient pas déclaré acquérir, l’obligation de la promettante ne constituait qu’une obligation de faire et (…) la levée d’option, postérieure à la rétractation de la promettante, excluait toute rencontre des volontés réciproques de vendre et d’acquérir ». La Cour de cassation abandonna ensuite le fondement de l’obligation de faire (ancien article 1142 du code civil), mais elle maintint sa solution : au fond, le promettant pouvait donc violer sa promesse en vendant valablement à un tiers, mais il devait indemniser le bénéficiaire. Si le tiers lui versai un complément de prix supérieur à sa future condamnation, le promettant avait alors bien eu raison de ne pas respecter son engagement…

    Cette solution étant, nous l’avons dit, quasiment unanimement critiquée, le législateur a profité de l’ordonnance du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats pour inscrire dans le code civil une solution contraire. C’est désormais l’article 1124 du code civil, applicable, comme tous les nouveaux textes, aux contrats conclus ou renouvelés après le 1er octobre 2016, qui régit la matière :

     

    Article 1124

    « La promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le promettant, accorde à l’autre, le bénéficiaire, le droit d’opter pour la conclusion d’un contrat dont les éléments essentiels sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le consentement du bénéficiaire. 

    La révocation de la promesse pendant le temps laissé au bénéficiaire pour opter n’empêche pas la formation du contrat promis. 

    Le contrat conclu en violation de la promesse unilatérale avec un tiers qui en connaissait l’existence est nul. »

     

    Cela signifiait que, sauf si la Cour de cassation changeait d’avis, sa jurisprudence Consorts Cruz ne jouait plus que pour les vieilles promesses, car pour celles signées après le 1er octobre 2016 la solution est désormais claire : malgré la vente effectuée en violation de la promesse, le bénéficiaire peut lever l’option et ainsi entraîner la formation du contrat…

    C’est tout l’intérêt de l’arrêt du 23 juin 2021 ici commenté : la Cour de cassation, en sa troisième chambre civile (celle qui avait rendu l’arrêt Consorts Cruz en 1993), abandonne sa vieille jurisprudence et s’aligne, jusqu’à un certain point (cela restera à démontrer pour la règle posée par l’article 3 de l’article 1124) sur le nouveau texte.

    Les paragraphes 7 et s. de l’arrêt ne laissent guère de doute : le promettant s’engage bien, dans la promesse, à vendre, et cet engagement empêche toute rétractation valable, ce qui signifie que le bénéficiaire, même après la vente au tiers, peut lever valablement l’option et entraîner ainsi la formation du contrat.

    « 7. En application des articles 1101 et 1134 du code civil, dans leur rédaction antérieure à celle issue de l’ordonnance du 10 février 2016, et 1583 du même code, la Cour de cassation jugeait jusqu’à présent, que, tant que les bénéficiaires n’avaient pas déclaré acquérir, l’obligation du promettant ne constituait qu’une obligation de faire.

      1. Il en résultait que la levée de l’option, postérieure à la rétractation du promettant, excluait toute rencontre des volontés réciproques de vendre et d’acquérir, de sorte que la réalisation forcée de la vente ne pouvait être ordonnée (3e Civ., 15 décembre 1993, pourvoi n° 91-10.199, Bull. 1993, III, n° 174), la violation, par le promettant, de son obligation de faire ne pouvant ouvrir droit qu’à des dommages-intérêts (3e Civ., 28 octobre 2003, pourvoi n° 02-14.459).
      2. Cependant, à la différence de la simple offre de vente, la promesse unilatérale de vente est un avant-contrat qui contient, outre le consentement du vendeur, les éléments essentiels du contrat définitif qui serviront à l’exercice de la faculté d’option du bénéficiaire et à la date duquel s’apprécient les conditions de validité de la vente, notamment s’agissant de la capacité du promettant à contracter et du pouvoir de disposer de son bien.
      3. Par ailleurs, en application de l’article 1142 du code civil, dans sa rédaction antérieure à celle issue de l’ordonnance du 10 février 2016, la jurisprudence retient la faculté pour toute partie contractante, quelle que soit la nature de son obligation, de poursuivre l’exécution forcée de la convention lorsque celle-ci est possible (1re Civ., 16 janvier 2007, pourvoi n° 06-13.983, Bull. 2007, I, n° 19).
      4. Il convient dès lors d’apprécier différemment la portée juridique de l’engagement du promettant signataire d’une promesse unilatérale de vente et de retenir qu’il s’oblige définitivement à vendre dès la conclusion de l’avant-contrat, sans possibilité de rétractation, sauf stipulation contraire ». 

    Un revirement après presque 30 ans de résistance : tout est toujours possible en droit !