Prépa ECG : analyse du nouveau programme d’HGGMC

Olivier Gomez, professeur en classe préparatoire économique et commerciale à l’IPESUP, analyse le nouveau programme d’HGGMC de la prépa ECG. 

Publié au Bulletin officiel spécial du 11 février 2021 du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le nouveau programme d’Histoire, Géographie et Géopolitique du Monde Contemporain (HGGMC) s’appliquera aux étudiants de la classe préparatoire économique et commerciale générale (ECG) à compter de septembre 2021. Fixant des objectifs en termes de compétences, de notions et de connaissances, les programmes scolaires et universitaires, révèlent, souvent en creux, des choix pédagogiques et épistémologiques plus ou moins en rupture avec ceux des programmes passés. La lecture de ces textes institutionnels est donc toujours instructive, tant pour les enseignants chargés de les mettre en œuvre que pour les étudiants ou les simples citoyens.

Censé tenir compte des conséquences de la réforme du Lycée Général et Technologique mise en œuvre par le Ministère de l’Education Nationale, le nouveau programme d’HGGMC de la prépa ECG s’inscrit cependant davantage en continuité qu’en rupture avec le précédent programme de 2013, tant sur la forme que sur le fond.

Les objectifs de cet enseignement sont précisés et plus explicitement formulés qu’en 2013 et la géopolitique est davantage mise en avant que l’histoire et la géographie. L’architecture et les thèmes des quatre modules semestriels sont conservés, leur structure interne étant toutefois fortement réorganisée. L’impact de la création d’une spécialité Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques au Lycée sur le programme de classe préparatoire apparait relativement limité. Enfin, le nouveau programme rend compte des principales transformations géopolitiques intervenues depuis 2013.

 

La géopolitique, un « fil directeur » au service de compétences explicitement formulées dans le nouveau programme d’HGGMC

En 2021, le programme d’HGGMC s’adresse aux « futurs entrepreneurs » et non plus aux « futurs acteurs de l’économie », formulation plus large adoptée en 2013. Il s’agit d’utiliser les mots de l’époque. En 2021, on ne parle donc plus des « écoles de commerce et de gestion » mais des « écoles de management ».

De façon moins anecdotique, il a semblé nécessaire aux concepteurs du nouveau programme d’HGGMC de justifier l’existence de cet enseignement en allant au-delà des objectifs « d’acquisition de repères essentiels pour la culture » qui figuraient dans le programme de 2013. Un nouveau paragraphe est spécifiquement consacré aux « compétences essentielles » qui sont travaillées en HGGMC depuis des années, mais qui sont désormais explicitement formulées : capacité à raisonner « à des échelles d’espace et de temps différentes », à « savoir poser une problématique et y répondre par une démonstration appropriée », à « comprendre les points de vue et les enjeux d’acteurs différents », à « pouvoir s’exprimer de manière efficace et rigoureuse à l’écrit et à l’oral » ou à « être un acteur critique du monde contemporain »… Ces différentes compétences sont toutefois posées sans hiérarchie, « l’initiation à la prospective » étant ainsi insérée sans raison entre la capacité à construire une démonstration et la capacité à s’exprimer de façon rigoureuse.

Le nouveau programme d’HGGMC, s’il promeut de manière louable les sciences humaines, n’élude cependant par les « guerres de tranchée » opposant des disciplines faisant partie des humanités. En 2013, le programme proposait de « combiner », c’est-à-dire, au sens premier, « d’unir ensemble », les approches géographiques, historiques et géopolitiques. Désormais, il s’agit « d’articuler » ces disciplines qui doivent donc rester séparées. « L’hybridation », autre mot à la mode, des savoirs ne saurait en effet aboutir à « confondre leurs démarches respectives ».  A mots couverts, le nouveau programme d’HGGMC rend ici compte de débats épistémologiques mais aussi de la « lutte des places » entre des disciplines complémentaires mais aussi concurrentes.

En 2021, c’est à l’évidence la géopolitique, promue en tant que « fil directeur » du programme qui l’emporte sur les matières vénérables que sont l’histoire et la géographie. Le nombre d’occurrences de ces dernières est quasiment identique dans le programme de 2013 et dans celui de 2021 (cinq à sept occurrences). Au contraire, deux autres termes connaissent une utilisation renforcée en 2021 : la géoéconomie, qui traduit la montée en puissance de l’arme économique dans la politique de puissance des Etats, est mentionnée cinq fois en 2013 et dix fois en 2021. Quant à la géopolitique, elle est citée vingt-cinq fois dans le programme de 2013… et trente-six fois dans le programme de 2021.

Pour télécharger la figure 1, cliquer sur l’image ci-dessous :

 

Article HGGMC

 

Les nouveaux programmes du secondaire ont eu un impact limité sur l’HGGMC

Depuis la rentrée 2019, les lycéens peuvent suivre en classe de Première et de Terminale une spécialité « Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques » (HGGSP) où sont abordés plusieurs sujets du programme d’HGGMC de la classe préparatoire : la puissance, les frontières, les mers et les océans… Probablement pour ne pas désavantager les lycéens qui n’auraient pas suivi cette spécialité, le programme d’HGGMC reprend tous ces thèmes comme s’ils étaient nouveaux pour tous les préparationnaires.

En dehors de quelques références sur la « capacité à s’exprimer à l’oral » ou sur le rôle des « opinions publiques » (un thème de spécialité en HGGSP), le programme d’HGGMC de la classe préparatoire semble d’ailleurs peu impacté par la réforme du lycée.

L’un des points aveugles de cette réforme du lycée, qui n’a d’ailleurs suscité que très peu de débats, est le caractère encyclopédique tout autant qu’expéditif du programme d’histoire de tronc commun, notamment en Terminale. On peut rappeler à titre d’exemple que la période qui court de 1929 à 1945, dans le monde et en France, est désormais traitée en « 13 à 15 heures ». Durant ce laps de temps, les lycéens devront à la fois s’intéresser à la dépression des années 1930, à l’Estado Novo mis en place au Brésil par Getulio Vargas, au fonctionnement des régimes totalitaires en Europe, sans s’appesantir sur leur mode d’accession au pouvoir et à la Seconde guerre mondiale dans le monde et en France ! Ce temps contraint induit un très faible approfondissement des notions, des explications et des connaissances et un faible ancrage des connaissances par les lycéens. La réforme du lycée est donc peu susceptible de remédier au déficit chronique de maîtrise de l’histoire du XXe siècle des étudiants de première année de classe préparatoire.

 

L’architecture générale du nouveau programme d’HGGMC est conservée mais sa structure est réorganisée

La continuité du programme d’HGGMC de la classe préparatoire entre 2013 et 2021 concerne d’abord l’architecture générale des quatre modules semestriels qui reste identique. En première année, les étudiants travailleront à partir de 2021 comme depuis 2013 sur les mutations du monde « au XXe siècle » et non plus « depuis 1913 », puis sur la mondialisation contemporaine. La principale modification concerne la borne chronologique des « années 1990 », désormais supprimée, ce qui permet d’élargir les approches jusqu’à « nos jours ». La suppression de cette limitation temporelle était devenue indispensable au fil des années et n’appelle pas de commentaires.  De même, la deuxième année reste consacrée à l’étude géopolitique des grands ensembles régionaux du monde (Afrique, Asie, Amériques, Europe, Proche et Moyen-Orient). Par rapport au programme de 2013, l’Afrique est promue au rang de « continent » alors que l’Asie passe du statut de « continent multipolaire » à celui de « région multipolaire ».

Au-delà des débats sémantiques, les concepteurs du programme en ont modifié de manière significative la structure interne (voir Figure 1 lien à télécharger). Les développements consacrés à la France ont ainsi été déplacés et regroupés à la fin du deuxième module de première année. Cela n’interdit bien évidemment pas de faire appel à des exemples relatifs à la France dans le premier module. Dans la même logique, le sous-module consacré aux transformations du monde après 1990 passe du second au premier module. Enfin, les séquences consacrées aux transformations de l’économie mondiale sont regroupées à la fin du premier module. Cette nouvelle organisation renforce la cohérence et la progressivité du programme de première année.

Une autre innovation du programme de 2021 est de proposer des séquences introductives permettant de clarifier les concepts et les enjeux de chaque grande question abordée. C’est par exemple le cas pour la géopolitique et les relations internationales ou pour les relations entre croissance et développement, deux séquences judicieusement placées avant d’entamer l’approche historique du XXe siècle. Le programme de deuxième année porte la marque de cette volonté de clarifier les enjeux généraux avant d’aborder les questions particulières :  dans le quatrième module, la géopolitique des Amériques de la région asiatique est désormais abordée avant d’examiner les dynamiques des sous-ensembles régionaux (Amérique du nord, Amérique latine ; Chine et Inde). Cette approche n’est toutefois pas retenue pour le continent africain, ou pour le Proche et le Moyen-Orient dont l’étude géopolitique n’intervient qu’après avoir étudié les « cultures et les sociétés ». De manière quelque peu paradoxale, cette approche par les « cultures et les sociétés » a quasiment disparu pour les Amériques et l’Asie, où elle n’est mentionnée que dans le commentaire du programme. Son maintien dans le libellé de la séquence pour l’Afrique et le Proche et le Moyen Orient laisse entendre, en creux, que les dynamiques géopolitiques, y seraient davantage sous-tendues par les différences culturelles et sociales que dans les autres sous-ensembles régionaux.

 

Le nouveau programme d’HGGMC de la prépa ECG prend en compte des évolutions géopolitiques récentes

Les libellés des chapitres et séquences du programme montrent la volonté des concepteurs du programme de tenir compte des nouveaux thèmes étudiés par la recherche universitaire, mais également des transformations du monde intervenues depuis 2013.

Le changement des perspectives de la recherche scientifique ou la volonté de relier les aspects historiques du programme aux problématiques du temps présent est perceptible à plusieurs reprises. Dans le premier module, par exemple, il ne s’agit plus seulement d’étudier « la montée des totalitarismes » dans les années 1930, mais plus précisément d’étudier « l’arrivée au pouvoir de régimes autoritaires et totalitaires ». Cette modification, qui peut probablement être reliée à l’attention renouvelée des sciences sociales pour l’analyse des « populismes », est bienvenue. Elle permettra d’approfondir et de clarifier des notions à peine survolées dans le tronc commun de l’enseignement secondaire (voir supra). Dans la partie consacrée à la croissance et au développement, la période de 1913 à 1945 fait désormais l’objet d’un examen spécifique, qui permet d’étudier de façon plus approfondie les rapports entre croissance et crises, entre croissance et guerres, ou les « replis protectionnistes ». Dans le même ordre d’idées, le premier module consacre plusieurs développements aux conflits du « second » XXe siècle et du début du XXIe siècle. Si le caractère « nouveau » des guerres irrégulières, des conflits asymétriques, des « guerres hybrides » et des « guerres sans limites » peut faire débat, leur examen en première année, désormais prévue par le programme, s’avère indispensable.

A l’inverse, la disparition de certaines expressions ou séquences traduit le déclassement – ou le dépassement – de certaines questions. Le « tiers-monde », cité à deux reprises dans le programme de 2013 a disparu en 2021. Dans la même perspective, « la construction européenne et ses enjeux » disparaît du premier module. Le troisième module est certes entièrement consacré à l’Europe, mais celle-ci est désormais considérée comme « une tentative toujours renouvelée d’intégrations multiples visant à dépasser les fragmentations héritées et contemporaines au risque d’en susciter de nouvelles ». On mesure ici brutalement le changement de perspective relatif au projet européen entre deux programmes pourtant distants de moins d’une décennie…

Le « reclassement des puissances » intervenu depuis la fin de la guerre froide est également perceptible dans l’évolution des libellés du programme : en deuxième année, le Japon, qui figurait encore dans le libellé d’une des séquences en 2013, est relégué dans le commentaire du programme de 2021 comme un « pays non cité », dont il faut cependant « souligner le rôle ». A l’inverse, l’Inde « puissance régionale et mondiale » en 2013, est promue dans le programme de 2021 au rang de « possible géant de demain ». Alors qu’en 2013, le rôle du Brésil devait être étudié dans ses « ambitions régionales et mondiales », il apparaît en 2021 davantage relégué aux initiatives d’intégration régionale. Le traitement des émergences en Amérique latine doit désormais mettre en évidence des « processus souvent éphémères, incomplets et émaillés de crises ». Quant à la Russie, reléguée en 2013 dans les commentaires du programme comme un Etat à traiter avec les « Etats non-membres de l’UE », elle fait désormais l’objet, avec « l’espace méditerranéen » d’une séquence spécifique dans le troisième module de deuxième année.

Dans ses attendus, le programme d’HGGMC invite à « s’initier à la prospective et à ses limites ». La lecture des programmes de 2013 et de 2021 souligne à l’encan les difficultés de cet exercice. Quasi absent du programme de 2013 (en dehors d’une mention relative à « l’environnement »), le changement climatique fait son entrée dans le programme en 2021, trente-trois ans après la création du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat (GIEC). Quant aux défis du développement durable, qui doivent être traités « sous l’angle géopolitique et géoéconomique », ils ne font plus l’objet d’aucune énumération là où le programme de 2013 invitait à s’intéresser explicitement à « l’alimentation », à « l’eau » ou… à la « santé », sujet devenu subitement d’intérêt mondial en 2020. Dernière surprise, la question des « inégalités », mentionnée explicitement à deux reprises dans le programme de 2013, a quasiment disparu du programme de 2021, que ce soit dans les libellés de chapitres ou dans les commentaires.

La critique apparaîtra facile pour ceux qui sont chargés, dans des délais souvent contraints, d’élaborer des programmes scolaires ou universitaires, qui doivent être à la fois consensuels, synthétiques et exhaustifs. A l’impossible, nul n’est tenu et les limites de cet exercice de programmation sont connues. La lecture comparative et critique de ces documents institutionnels n’en reste pas moins un exercice salutaire, tant pour repérer les angles morts d’une formation, que pour construire un enseignement répondant pleinement à ses exigences.

Pour télécharger l’ANNEXE – Comparaison des programmes 2013 et 2021cliquer sur l’image ci-dessous :

 

Article HGGMC_Comparaison

 



Bonne copie 2020 : ESH ESSEC

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Bonne copie : ESH ESSEC

« Le modèle social français est-il à bout de souffle ? » 

L’économie est une épreuve importante en prépa HEC, pour les ECE comme pour ceux qui auront choisi cet électif en classe préparatoire ECG. Chaque école parisienne conçoit son propre sujet, chacune avec une approche différente : tandis qu’HEC et l’ESSEC ont tendance à proposer des intitulés plus historiques et transversaux, les sujets de l’ESCP sont souvent plus techniques.

De même que pour la Culture générale (Lettres et Philosophie pour les élèves en ECG) et la Géopolitique, le contenu compte autant que le choix du plan et de l’articulation des arguments mise en place par le candidat. Il n’existe bien entendu pas de plan idéal ou de réponse parfaite au sujet, comme le rappelle ci-dessous le rapport de jury HEC 2018, néanmoins l’étudiant est évalué sur sa capacité à mettre en valeur des idées appuyées par des arguments étayés et correctement mis en forme.

« Il n’y a jamais de plan type attendu par le jury, qui peut se satisfaire aussi bien d’un plan thématique que d’un plan historique pourvu qu’il soit cohérent et équilibré. » Jury Ecrit HEC, 2018. 

Il est donc tout à fait possible d’illustrer ses idées aussi bien à l’écrit qu’à l’oral par des graphiques simples démontrant une compréhension des mécanismes économiques fondamentaux explicitement attendue par des correcteurs.

Le travail au brouillon est généralement le moment le plus crucial des épreuves. Le travail de l’étudiant doit commencer par une définition méticuleuse du sujet grâce à des bornes temporelles et théoriques, un tri rapide des connaissances ainsi qu’un questionnement profond sur les acteurs économiques concernés par le problème posé.

Il est recommandé de construire un plan en trois parties muni de transitions logiques, déjà préparées au brouillon afin de ne pas négliger un pan du sujet et d’insuffler une certaine dialectique à la copie.

Il faut bien entendu éviter à tout prix de dresser un catalogue de connaissances plus ou moins vagues. Il vaut mieux réduire le nombre  de références mais citer correctement (auteur, nom et date de l’ouvrage) et développer autour d’elles des raisonnements plus longs et argumentés.

Retrouvez en téléchargement gratuit une dissertation d’un de nos étudiants notée 19/20 à l’épreuve d’Économie, Sociologie et Histoire du monde contemporain en 2020. Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie. Retenez toutefois que cette copie ne doit pas être comprise comme un modèle universel, mais comme un exemple de propos extrêmement convaincant. Cela n’implique pas qu’une approche quelque peu différente soit fausse. Bonne lecture !

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Surmonter les exigences du Bac de français

Deux ans après le Brevet des collèges et un an avant le Baccalauréat, les Épreuves Anticipées de Français (communément appelées Bac de français) n’incarnent pas seulement le point d’orgue de la classe de Première : destinées à évaluer à la fois la culture littéraire du candidat, sa capacité de réflexion, et son niveau de langue, elles constituent la consécration de toute une scolarité antérieure, et un tremplin vers les études supérieures.

Il faut donc les prendre très au sérieux, et ce d’autant plus que leur coefficient n’est pas négligeable : cinq pour l’épreuve écrite, cinq pour l’épreuve orale – et donc coefficient 10 au total. Les notes qu’y obtiendront les candidats seront de surcroît déterminantes dans leurs possibilités d’orientation post-bac.

Constitué d’une épreuve écrite et d’une épreuve orale, le Baccalauréat de français ne s’improvise pas, d’autant que l’épreuve écrite portera obligatoirement sur l’un des « objets d’étude » qui auront été étudiés en classe, et que l’oral, lui aussi, portera sur des textes qui auront fait l’objet d’une étude approfondie (ce qu’on appelle les « lecture analytiques »). Au Bac de français, la « faute à pas de chance » n’a pas droit de cité, et la clef du succès réside dans le travail.

 

Rappel de la nature des épreuves du Bac de français :

L’épreuve écrite 

Ayant lieu à la mi-juin (le 17 cette année), et affectée d’un coefficient cinq, l’épreuve écrite portera sur l’un des quatre « objets d’étude » étudiés au cours de l’année scolaire, soit :

–  la Poésie du XIXe siècle au XXIè siècle

–  le Théâtre du XVIIe siècle au XXIè siècle

–  l’Argumentation/La Littérature d’idées du XVIè siècle au XVIIIè siècle

–  le Roman et le Récit du Moyen-Age au XXIè siècle

 

NB : le plus souvent, le choix de cet objet d’étude fait l’objet – officieusement – d’une sorte de « roulement » d’une année sur l’autre. Si l’on « enjambe » donc l’année 2019/20 (marquée par la suppression des épreuves en raison du Covid), l’on constate qu’en 2018/2019, ce sont la Poésie (pour les séries S et ES) et le Théâtre (pour la série L) qui sont « tombées » : on peut donc a priori augurer d’un sujet qui porterait, en juin prochain, sur l’Argumentation ou sur le Roman, objets d’étude auxquels seront d’ailleurs consacrés nos stages de Printemps.

 

Epreuve écrite_bac de français

 

En quoi consistera donc cette épreuve écrite ?

Les candidats, qui disposeront de quatre heures pour composer, auront le choix entre deux sujets, correspondant aux deux types de travaux d’écriture académiques : une Dissertation ou un Commentaire composé.

    • La Dissertation portera sur l’une des œuvres intégrales (et son « parcours associé ») étudiées en classe (par exemple, pour l’Argumentation : Jean de La Fontaine, Fables (livres VII à XI) et pour le parcours associé : « Imagination et pensée au XVIIe siècle »)
    • Le Commentaire composé, lui, portera sur un texte « hors programme », mais en lien avec l’objet d’étude choisi par le Ministère (par exemple, pour l’argumentation : Voltaire, Article « Guerre » du Dictionnaire philosophique)

 

L’épreuve orale

Ayant lieu fin juin (entre le 21 juin et le 2 juillet) et affectée elle aussi d’un coefficient cinq, l’épreuve orale se déroule en deux phases :

a) une phase « Exposé » (de 12 minutes, et sur 12 points), elle-même constituée de trois étapes :

      • une explication linéaire (qui portera sur l’un des 14 textes étudiés en classe par chacun des candidats) (sur 8 points)
      • une lecture expressive du texte (sur 2 points)
      • une question de grammaire (sur 2 points), qui portera préférentiellement sur l’un des trois chapitres de grammaire au programme de Première : l’Interrogation, la Négation, ou les Propositions subordonnées

b) une phase « Présentation d’une œuvre de son choix » suivie d’un entretien avec l’examinateur (8 minutes, sur 8 points) :

Cette œuvre sera choisie par les candidats parmi les œuvres intégrales étudiées en classe ou parmi les lectures cursives proposées par leur professeur. Il s’agira pour le candidat de présenter rapidement l’œuvre choisie avant d’expliquer les motifs de son intérêt pour cette même œuvre, puis de répondre précisément aux questions du jury.

 

Les compétences à acquérir pour réussir le Bac de français :

Pour les épreuves écrites :

  • il s’agira d’abord d’assimiler les cours théoriques prodigués en classe et lors des Stages Prépasup sur chacun des objets d’étude, sur les œuvres intégrales, et sur les parcours associés. Ce n’est qu’après avoir assimilé ces contenus que les élèves seront à même de traiter le sujet de dissertation, qui exige à la fois un certain recul historique pour pouvoir mettre une question en perspective, et de maîtriser les concepts et les outils spécifiques à chaque genre.

 

  • étant donné qu’aucun document n’est autorisé lors de l’épreuve écrite, il faudra avoir acquis une très bonne connaissance de l’œuvre intégrale et de son parcours associé pour la dissertation, ainsi qu’une solide culture littéraire pour pouvoir affronter sans en être dérouté le texte qui servira de support au commentaire composé hors-programme.

 

  • dans la mesure où l’épreuve écrite constitue aussi bien une épreuve de langue qu’une épreuve de littérature, il s’agira également, tout au long de l’année, d’améliorer ses compétences linguistiques, c’est-à-dire à la fois d’étoffer progressivement son lexique, d’acquérir une orthographe, une grammaire et une syntaxe irréprochables, d’apprendre à formuler une problématique ou une annonce de plan (sans confondre interrogation directe et interrogation indirecte par exemple), ou encore à intégrer des citations dans son propos.

 

Pour les épreuves orales :

  • en vue de l’exposé sur l’un des quatorze textes au programme, il ne faudra pas seulement connaître lesdits textes sur le bout des doigts (leurs thèmes, leurs enjeux, leur structure, etc..) : il faudra également avoir appris à s’exprimer en public, à gérer son stress, à travailler sa diction pour bien articuler son propos, à calibrer son exposé pour ne pas être en-deçà ou au-delà de la durée impartie à l’épreuve.

 

  • pour la présentation de l’œuvre préférée, il faudra avoir appris à bâtir un argumentaire convaincant, à agencer ses arguments, à les illustrer par des exemples, et à anticiper les questions qui pourront être posées par le jury.

 

Comment se préparer au mieux aux épreuves du Bac de français ?

Comment se préparer à l’écrit ?

Préparer la dissertation sur programme, c’est à la fois maîtriser la méthodologie de l’épreuve et s’assurer de bien connaître les œuvres au programme.

    • s’agissant de la méthodologie, il faut d’abord savoir analyser les mots-clefs du sujet pour en circonscrire le « champ » et en discerner les enjeux. Il faut également savoir distinguer les trois types de plans auxquels peut correspondre l’exercice (le plan dialectique, le plan analytique et le plan thématique). Il faut enfin apprendre à construire un développement, et comprendre quels sont les ressorts d’une bonne introduction et d’une belle conclusion (lieux particulièrement stratégiques du devoir). A cet effet, lors de chaque stage Prépasup, nous donnons à nos élèves une fiche méthodologique dédiée et nous les confrontons à des sujets-type pour qu’ils apprennent à construire une problématique et à agencer leurs arguments.

 

    • s’agissant de la connaissance approfondie des œuvres intégrales, l’on ne saurait trop recommander aux candidats une étude précise de cinq ou six extraits de chacune d’entre elles, c’est-à-dire, concrètement, une mise en fiche des extraits étudiés en classe et/ou en stage afin qu’ils puissent s’assurer d’avoir à leur disposition un matériau suffisamment riche pour illustrer leurs arguments. Le critère distinctif de la réussite de cet exercice consiste en effet moins dans la compréhension du sujet (qui ne pose en général pas de problème majeur) que dans la précision des exemples convoqués pour étayer ses arguments et la finesse des analyses et des développements qui les accompagnent.

 

Pour le commentaire composé, là encore, un double travail de préparation s’impose en amont de l’examen :

  •  côté méthodologie,
    • il faut s’être plusieurs fois confronté, en classe et/ou en stage, à des types de textes variés pour savoir quel faisceau de questions il faut leur poser : ce questionnement des divers paramètres du texte constitue le levier même du commentaire. Si certaines questions sont communes à tous les textes (« quels sont les grands thèmes de l’extrait ? », « comment est-il construit ? », « qu’a cherché à faire l’auteur ? », « comment s’y est-il pris pour parvenir à ses fins ? »), d’autres dépendent en effet du genre et/ou du type de texte à étudier (par exemple, un incipit romanesque ou une scène d’exposition de tragédie ne comportent pas les mêmes enjeux qu’un poème). Lors de chaque stage à Prépasup, nous tenons à confronter nos élèves à des textes hors-programme et à construire, de concert avec eux, des plans détaillés de commentaire, pour nous assurer qu’ils sauront, à la fin de l’année, affronter n’importe quel texte avec lucidité et pertinence.

 

    • il faut également maîtriser les outils d’analyse textuelle : les outils propres à l’analyse grammaticale (c’est-à-dire les natures et les fonctions des mots et des propositions) ; mais aussi les outils relatifs à l’analyse littéraire (la terminologie propre à chaque genre – savoir distinguer par exemple un monologue d’une tirade, une focalisation externe d’une focalisation interne…- ainsi que les fameuses « figures de style »). Là encore, nous tenons à « armer » nos élèves en la matière en leur donnant, à chaque stage, des fiches ou des fascicules de grammaire et de stylistique, de manière à ce qu’ils se familiarisent, tout au long de l’année, avec ces notions.

 

  • côté culture littéraire,
    • dans la mesure où les élèves de Première ont déjà un programme et des semaines très chargés, la difficulté consiste, au cours de l’année, à « couvrir » un maximum d’œuvres en un minimum de temps, afin de ne pas être désarçonné(s) par le texte « hors-programme » qui tombera le jour du Bac de français, et de ne pas commettre de contresens fatal à son endroit. Il ne s’agit donc pas de tout lire, de tout savoir des grandes œuvres de notre patrimoine littéraire, mais d’en savoir assez pour ne pas se fourvoyer. Dans cette perspective, on ne saurait trop recommander – et nous le faisons à chaque stage – la fréquentation assidue et la mise en fiche régulières de manuels comme le fameux « Lagarde et Michard », manuel d’histoire littéraire qui présente le double avantage d’adopter un ordre chronologique et d’obéir à un principe anthologique : offrant une belle sélection d’extraits des grands classiques de la littérature française, il permet aux candidats d’en faire le tour assez rapidement, d’en comprendre les enjeux sans avoir à en faire une lecture exhaustive, et donc d’arriver parfaitement « armés » pour le commentaire le jour de l’épreuve.

 

    • Quant au développement des compétences linguistiques nécessaires aux deux épreuves écrites (la précision du vocabulaire constituant un critère d’évaluation majeur des copies), il requiert, lui aussi, un travail de longue haleine tout au long de l’année : à chaque stage, nous incitons d’ailleurs fortement nos élèves à s’acheter un « répertoire », et à y consigner, jour après jour, pendant leurs cours ou durant leurs lectures personnelles, tous les mots qu’ils seraient susceptibles d’apprendre et de s’approprier en vue de donner une plus grande précision à leurs travaux.

 

Comment se préparer aux oraux ?

« Terreur » de la plupart des élèves, qui n’ont guère l’habitude de prendre la parole en public, et qui n’y sont pour la plupart, à l’évidence, pas assez préparés dans leurs lycées respectifs, l’épreuve orale constitue pourtant une aubaine pour ceux qui l’ont bien travaillée en amont : à condition de s’être renseigné sur les modalités de cet exercice très codifié ET de s’y être suffisamment entraîné, l’on peut assez facilement décrocher une excellente note à l’oral.

 

Article bac de français_oral

 

Comment faire, donc, pour gagner un maximum de points à l’oral ?

Pour la première partie de l’exercice (explication linéaire des textes présentés à l’oral du Bac de français), nous conseillons aux élèves, lorsqu’ils révisent chez eux :

    • de reprendre un par un chacun des textes du classeur, de les imprimer, et de les défricher méthodiquement les uns après les autres de manière à ce que lesdits textes n’aient plus aucun secret pour eux (tant du point de vue de leur contenu, de leurs grands thèmes, que du point de vue de leur forme et de leur structure). Plutôt que d’apprendre bêtement par cœur les développements de leurs professeurs tout en restant étranger aux textes, il faut privilégier la connaissance intime des extraits pour se donner les moyens d’en parler avec aisance et de les commenter avec pertinence.
    • d’apprendre par cœur, en revanche, les introductions et les conclusions des explications linéaires, de manière à ne pas bafouiller à ces moments stratégiques de l’épreuve.
    • de se constituer, à cet effet, une fiche par texte, fiche comportant, pour chaque extrait, une introduction et une conclusion rédigées ou semi-rédigées et des remarques importantes sur le texte que l’on craindrait d’oublier.

NB : pour élaborer ces fiches, les élèves ne doivent pas hésiter à faire flèche de tout bois et à s’aider des nombreux outils de travail qui sont à leur disposition : leurs cours, bien sûr, mais aussi : les manuels de littérature, les préfaces et dossiers qui encadrent les textes à étudier dans toutes les éditions de poche et, enfin, les « profils d’une œuvre », souvent très bien faits.

 

Pour la 2e partie de l’épreuve (présentation de l’œuvre de son choix et entretien avec l’examinateur), il ne faut surtout pas se faire trop confiance et se dire que, connaissant à peu près l’œuvre, l’on improvisera sans difficulté un bon développement le « jour J ». Il faut au contraire préparer cet exposé très sérieusement et l’apprendre quasiment par cœur. Comment le préparer donc ? En lisant très attentivement l’œuvre en question, en se faisant des fiches avec des résumés de chaque chapitre, en y sélectionnant les passages-clefs, en y picorant des citations, puis en agençant, de manière très structurée, un argumentaire qui déroulera l’une après l’autre les raisons pour lesquelles vous trouvez cette œuvre particulièrement intéressante. Il faudra également veiller à ce que chacun de ces arguments soit assorti d’exemples précis choisis dans l’œuvre. Il ne s’agit en effet ni de faire un cours sur l’œuvre, ni de réciter une page Wikipédia, ni de se complaire dans des généralités fumeuses sur l’œuvre et/ou l’auteur : il faut au contraire que l’examinateur sente que l’œuvre a fait l’objet, de la part du candidat, d’une réelle appropriation personnelle.

 

Pour l’un et l’autre de ces exposés, l’on ne peut pas se contenter de travailler seul, chez soi, fût-ce très sérieusement. Il faut également s’entraîner, se mettre en situation, bref se « jeter à l’eau ». A l’oral, il n’y a pas que les contenus qui comptent : tout ce qui concerne la « performance orale » joue un rôle clef dans l’impression que l’on va donner à l’examinateur et donc dans la note que l’on va obtenir. La manière dont on se tient, la façon dont on articule son propos et dont on fait circuler son regard, le tempo que l’on adopte, la capacité à gérer son temps (et son stress), la manière dont on réagit au questions… : tous ces paramètres sont partie prenante de l’évaluation de la prestation des candidats. Or, ces aspects ne peuvent être travaillés et améliorés qu’en pratiquant des « oraux blancs ». D’où les trois sessions que Prepasup propose aux candidats (le 18 avril, 29 mai et le 6 juin), sessions qui permettront aux élèves de Première de se tester en temps réel, d’avoir un autre regard que celui de leurs professeurs de lycée sur leur prestation, et au terme desquelles ils se verront prodiguer de nombreux conseils pour améliorer leur performance.

 

L’importance cruciale de la préparation de ces épreuves pour la suite de la scolarité :

  • La préparation intensive des élèves aux épreuves écrites du Bac de français leur permettra d’abord, bien entendu, d’améliorer leur niveau de langue, d’expression et de rédaction – compétence qui constitue la clef de voûte de leur réussite dans toutes les autres disciplines du Baccalauréat
  • Leur préparation à l’épreuve orale, quant à elle, constituera la meilleure propédeutique possible au Grand Oral qu’ils passeront en Terminale (et à tous leurs oraux ultérieurs, aussi bien ceux des concours Post-Bac que les entretiens de motivation qui jalonneront leurs études supérieures…et jusqu’à leurs futurs entretiens d’embauche)
  • l’une et l’autre de ces préparations leur permettront aussi et surtout de se constituer une solide culture littéraire, indispensable à leur réussite en Philosophie et dans les épreuves de culture générale que proposent la plupart des concours
  • enfin, et comme nous l’avons déjà signalé en préambule, les notes que les élèves de Première obtiendront au Bac de français pèseront lourd dans leur fameux « dossier », lequel est devenu, au gré des réformes récentes, la pièce maîtresse de leur parcours.

 

Pour en savoir plus, retrouvez notre Guide 2021 des épreuves anticipées de Français en cliquant sur le bouton ci-dessous.

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Culture générale : Descartes et les limites de l’amour

Le thème de Culture générale pour 2022 en prépa HEC est Aimer. Christophe Cervellon, ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé de Philosophie et professeur de Culture générale à Ipesup, propose une analyse du thème à travers l’œuvre de Descartes.
Téléchargez gratuitement ce cours en cliquant sur l’image ci-dessous :

 

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Extraits :

La passion

Qu’est-ce qu’une passion ? Dans la passion, il y a, comme on vient de le relever, un rapport à la nouveauté : soudain quelque chose arrive qui pouvait ne pas arriver et, en l’espèce, quelque chose est causée dans l’âme, qu’elle ne cause pas : ce qui est causé dans l’âme est causé par le corps, ou avec le corps, et il n’y aurait pas nouveauté dans l’âme, s’il n’y avait pas d’abord rapport de l’âme au corps. Le corps est ce qui agit l’âme, non pas en ce sens qu’il agit immédiatement sur l’âme, comme une boule de billard en pousse une autre, mais en ce sens que, dans la passion, l’âme et le corps “agissent l’un contre l’autre”, pour reprendre les propres mots de Descartes, et qu’ils se ressentent tous deux de cette interaction. Il n’est pas besoin d’entrer ici dans le problème de cette “union”, qu’affronte le paragraphe 34 du Traité des Passions. Comment penser l’ajustement des mouvements du corps aux mouvements de l’esprit, lors même que pour Descartes corps et esprit sont à ce point différents, qu’il ne saurait y avoir entre eux rien de commun : comment ce qui est divisible et composé le corps – pourrait-il agir sur ce qui est indivisible et simple – l’âme ? Que serait une réalité à la fois étendue et inétendue, pour mettre en rapport deux réalités inassignables ? Mais ce qu’il est important de voir, c’est que les troubles du corps ne lais- sent pas d’avoir des effets sur l’âme, et qu’en un sens les troubles du corps troublent l’âme. Le mouve- ment qui part dans la nature du corps poursuit son cours (mais aussi n’est-ce plus le même mouvement) dans l’esprit.

L’amour

Pour Descartes, l’amour, qui est l’une des six passions primitives, est :“une émotion de l’âme causée par le mouvement des esprits qui l’in- citent à se joindre de volonté aux objets qui paraissent lui être convenables”.

La générosité, la clef de toutes les vertus

La générosité est chez Descartes “la clef de toutes les vertus” (§161).  
Dans sa forme, la générosité est une passion, et comme passion, elle est une affection qui nous rapporte à nous-mêmes, et qui suppose un mouvement des esprits animaux. Plus encore, de même que la passion supposait un redoublement du rapport à soi, puisque dans la passion l’âme sent comme en elle-même, la générosité est de surcroît une passion de soi, ou une manière qu’a le sujet d’être passionné par lui-même, et plus précisément, par sa propre valeur.

 

Générosité et amour

Mais si la générosité n’est pas structurellement liée à l’amour de soi, ni même à l’amour de la générosité, cela ne veut pas dire que le généreux n’aime pas. Au contraire, le généreux aime : il s’aime, il aime la généro- sité, et il aime les autres.Et force est de demander quelle forme prendra dès lors l’amour du généreux.

Affection, amitié, dévotion

L’amitié est ainsi à la fois chez Descartes une forme concrète de l’amour (qui, en tant que tel, ne me décentre pas), et une forme idéale de relation où la générosité s’exprime (ce qui m’amène à reconnaître l’égale dignité d’autrui, et à ne pas me préférer à lui). Aussi Descartes peut-il écrire : “Quand deux hommes s’entr’ aiment, la charité veut que chacun d’eux estime son ami plus que lui- même”.  Car dans l’amitié, il ne s’agit pas simplement d’aimer l’autre, mais aussi bien de l’estimer égal à soi (et en ce sens de le reconnaître). Alors que sous le rapport de l’amour, l’amitié de l’homme d’honneur était comparable à la volonté du brutal de violer la femme aimée, et à ce point comparable que Descartes juxtaposait immédiatement ces deux exemples, dans l’amitié, l’homme généreux ne se contente pas de voir en l’autre

Christophe Cervellon Ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé de Philosophie et professeur de Culture générale à Ipesup

Retrouvez bientôt le livre de référence sur le thème de l’année, rédigé par Christophe Cervellon et publié chez major.



Classes préparatoires aux Grandes Écoles de Commerce – La nouvelle Prépa ECG

La classe préparatoire économique et commerciale, plus communément appelée « Prépa HEC », est une formation pluridisciplinaire et exigeante de deux ans menant aux concours d’entrée des Grandes Écoles de Commerce et de Management. Ces dernières, offrant un nombre de places croissant, recherchent des profils d’étudiants de haut niveau à l’aise dans des matières variées (mathématiques, sciences économiques et sociales ou histoire, géographie et géopolitique, humanités et langues), capables de comprendre et d’appréhender les évolutions du monde contemporain.

 

La réforme des classes préparatoires économiques et commerciales (EC)

Pour s’adapter à la récente réforme du lycée, les deux voies économique (ECE) et scientifique (ECS) qui s’offraient jusqu’en 2020 aux lycéens issus de la voie générale (filières ES et S) ont fusionné en une seule voie dite générale (ECG), proposant un socle commun de formation associé à deux enseignements électifs à partir de la rentrée 2021. Pour les élèves issus d’un baccalauréat technologique, la voie ECT demeure identique.

Les matières communes aux élèves rejoignant une classe préparatoire ECG sont les Lettres et Philosophie (anciennement appelées « Culture générale ») et deux langues vivantes. 

En complément de ce socle commun de formation, le futur préparationnaire pourra choisir entre deux niveaux de mathématiques : « Mathématiques approfondies » et « Mathématiques appliquées », et entre deux disciplines en sciences humaines et sociales : « Économie, Sociologie et Histoire » et « Histoire, Géographie et Géopolitique ».

Il sera donc possible de choisir entre quatre combinaisons possibles d’enseignements, contre deux avant la réforme.

 

Quatre combinaisons possibles d’enseignements

 

Le volume horaire est réparti par le ministère l’Education nationale de la manière suivante :

Quatre combinaisons possibles d’enseignements

Les spécialités de la classe préparatoire ECG

Pour parfaire la formation de leurs élèves, les classes préparatoires, privées notamment, sont libres d’ajouter des heures supplémentaires de cours à ces horaires indicatifs. C’est le cas de l’IPESUP, pour la plupart des matières.

Toutes les classes préparatoires proposent-elles les quatre parcours possibles ?

Non. C’est pourquoi il est indispensable, lors de la formulation des choix de classes préparatoires ECG dans Parcoursup (ou hors Parcoursup pour les prépas privées hors contrat), de bien se renseigner sur les options proposées par chaque établissement.

Certaines classes préparatoires ne proposeront qu’un parcours, comme le lycée parisien Louis Le Grand (HGG + mathématiques approfondies) ou le Centre Madeleine Daniélou (ESH + mathématiques appliquées), d’autres en proposeront deux, comme Saint Louis de Gonzague (ESH + mathématiques approfondies et ESH + mathématiques appliquées).

Enfin, certains établissements choisissent de proposer l’ensemble des combinaisons possibles, à l’instar d’Ipesup, Notre-Dame de Grandchamp à Versailles, ou les lycées lyonnais Ampère et les Chartreux. 

 

Quels enseignements de spécialité choisir pour une classe préparatoire ECG ?

Les mathématiques sont la matière qu’il est indispensable de conserver en classe de Première comme en Terminale. Que l’étudiant choisisse mathématiques appliquées (8 heures hebdomadaires) ou mathématiques approfondies (9 heures hebdomadaires), le temps consacré aux mathématiques et le niveau exigé au cours des deux années de classe préparatoire demeureront conséquents. Comme le rappelle Alain Joyeux, les étudiants sont appelés à devenir « des généralistes avec un haut niveau en maths. »

En classe de Première, l’élève devra donc choisir l’enseignement de spécialité (ES) mathématiques ainsi que deux autres enseignements de spécialité de son choix.

En classe de Terminale, l’élève pourra soit :

  • Conserver l’ES mathématiques (avec éventuellement l’option maths expert) ;
  • Abandonner l’ES mathématiques et choisir l’option mathématiques complémentaires.

En dehors de cet impératif de conserver les mathématiques pendant les deux années de Première et de Terminale, les choix de spécialité sont libresLa conférence des Grandes Écoles insiste : les étudiants intéressés par les enseignements « Sciences économiques et sociales » ou « Histoire, Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques » sont naturellement encouragés à les choisir. « Toutefois, cela n’est nullement une condition pour un parcours en classes préparatoires économique et commerciale dans l’avenir, car le programme de la Classe préparatoire n’exigera pas de prérequis liés à ces deux spécialités. Cela signifie concrètement que les étudiants peuvent (et doivent !) choisir en fonction de leurs goûts. »

Toutefois, certaines classes préparatoires ont exigé cette année dans Parcoursup que les candidats aient opté en classe de Terminale pour l’enseignement de SES ou de HGGSP. D’autres ont « très fortement conseillé » ces enseignements. Là encore, il est primordial de sonder les différentes classes préparatoires sur leurs exigences. Ipesup a décidé d’examiner tous les dossiers de candidature pourvu que les candidats aient suivi un enseignement de mathématiques (en spécialité ou en option) en Première et en Terminale.

En effet, l’expérience montre que les élèves issus d’une filière scientifique n’ont pas souffert de leurs lacunes – finalement minimes – dans les matières littéraires et en sciences humaines en entrant en classe préparatoire économique et commerciale, lorsqu’ils ont fourni les efforts adéquats. Il est donc tout à fait possible de poursuivre en Terminale un enseignement de spécialité distinct des matières étudiées en classe préparatoire. Les CPGE recherchent d’abord des profils intellectuels remarquables et peuvent faire fi d’une orientation scientifique au Lycée lorsque le dossier académique de l’élève est de bon niveau.

A titre d’exemple, un élève hésitant entre la filière scientifique et la Prépa HEC pourrait, par précaution, sélectionner les spécialités Mathématiques et Physique-Chimie sans se voir forcément fermer les portes de la Prépa HEC.

Enfin, le troisième enseignement de spécialité de Première ne fait pas l’objet de directive particulière. Il pourrait donc être recommandé de (i) choisir cet enseignement en fonction d’une affinité personnelle afin d’y maximiser sa note, ou (ii) choisir l’enseignement Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) afin de se préparer aux cours de Lettres et Philosophie dispensés en Prépa HEC.

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ENA : Les meilleures copies d’IPESUP au concours 2021

Les meilleures copies d’IPESUP au concours externe de l’ENA sont de retour ! Pour avoir accès au livret des copies de 2021 gratuitement, veuillez compléter le formulaire ci-dessous :


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Entretien avec Katia Heinzelmeier, ancienne préparationnaire en BCPST, étudiante en 1ère année aux Ponts, passée par Optimal Sup Spé

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Après un bac S spécialité mathématiques, tu t’orientes vers une classe préparatoire BCPST à Pierre de Fermat à Toulouse. Pourquoi avoir choisi cette voie ?  

J’ai décidé de faire une prépa très tôt dans mon parcours (au collège probablement). En effet, la prépa est un moyen de se laisser le choix encore quelques années (à 18 ans je ne me sentais pas prête à choisir un métier) et je me suis donc plutôt concentrée sur ce que je voulais étudier.  De plus, la prépa permet d’être reconnu très rapidement (et je pense que toute jeune personne éprouve le besoin, au cours de son adolescence, d’être considérée comme un adulte) et de se donner à fond dans quelque chose. Faire une prépa était donc un choix de départ.

En revanche, choisir la prépa dans laquelle je voulais aller était une autre paire de manches. J’ai longuement hésité entre plusieurs possibilités (prépa scientifique ou littéraire ? HEC, MP, BCPST, PC,… ?). J’ai choisi une prépa BCPST car je ne voulais pas abandonner de matière. J’aime le caractère très complet de la BCPST. On y étudie les mathématiques, la physique-chimie, la biologie, la géologie, le français-philosophie-littérature, la géographie et l’informatique. C’est ce qui rend cette prépa intéressante mais aussi très difficile car il faut être bon en tout.

 

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Photo de classe prise en première année à Fermat, « nous avions capturé le Poireau » explique Katia.

 

Comment se sont passées tes deux premières années de prépa à Pierre de Fermat ?

Mes deux premières années se sont passées très différemment l’une de l’autre.

Je suis arrivée en première année avec « la boule au ventre » et l’excitation de la découverte. Je me suis beaucoup donnée pour avoir de bons résultats et c’est ce qui s’est produit (j’étais classée dans les 10 premiers). La première année est également une année pleine de traditions à Fermat. Nous avions des chants, des salles aux murs dessinés entièrement par les élèves, des festivités toutes plus farfelues l’une que l’autre. J’ai donc passé une très bonne première année (globalement, car la prépa reste une épreuve en soi).

Ma deuxième année est probablement l’année qui m’aura le plus endurcie. Malgré une préparation pendant les vacances d’été je n’ai pas réussi à me hisser au même niveau que l’année précédente (mon classement général se situait probablement autour de 20 sur 47). Même si cela était dû à la présence des 5/2, j’avais l’impression de commencer à la traîne. Mon acharnement sur le classement n’a probablement pas beaucoup amélioré la situation et je me suis vite retrouvée découragée.

Cette deuxième année a également été l’une des plus longues de ma vie. Il faut savoir qu’en avril débute une période de 3 semaines de révisions aboutissant aux épreuves écrites des concours (durant 3 semaines environ si on passe les 3 concours). Après les écrits, on enchaîne avec une période de préparation des oraux, période difficile car on attend nos résultats d’admissibilité tout en supposant être admissible. Si l’on est déclaré admissible, on se déplace à Paris pour passer nos oraux autour de juin-juillet.

Je dirais donc que globalement j’ai beaucoup grandi dans cette prépa et que j’en garde un très bon souvenir.

 

Après des résultats aux concours qui ne sont pas à la hauteur de tes attentes, tu décides de faire une troisième année de prépa à Janson de Sailly à Paris. Comment s’est fait ton choix de repasser les concours et pourquoi avoir décidé de changer d’établissement et de ville ?

Le classement de mes deux années de prépa à Fermat me laissait espérer d’intégrer AgroParisTech (et donc toutes les autres agro) ou l’école vétérinaire de mon choix. Cependant, je ne voulais pas choisir par défaut et je travaillais donc pour réussir tous les concours et faire mon choix plus tard.

A l’issue de ma deuxième année, j’ai été déclarée admissible à AgroParisTech, aux écoles vétérinaires et aux écoles proposées par le concours G2E. Après les oraux, une place m’a été offerte dans toutes les écoles d’agronomie sauf AgroParisTech et je n’ai pas été prise aux écoles vétérinaires. J’ai en revanche très bien réussi le concours G2E me classant dans les 30 premiers du concours.

Quand j’y pense aujourd’hui, cet « échec » a été une grande opportunité pour moi. Je n’ai pas eu besoin de beaucoup réfléchir pour décider de faire une 5/2 .

Mon unique critère était mon état physique et mental. Physiquement, je me sentais assez forte (après 2 mois de vacances bien méritées) pour repartir en prépa (sachant pertinemment qu’une troisième année est toujours plus facile physiquement). Mon état mental en revanche était beaucoup plus difficile à jauger. Après cette deuxième année laborieuse j’avais peur de la place du redoublant. Mes amies partaient en école et moi je devais retourner dans l’incertitude de la prépa. De plus ma confiance en moi avait été mise à rude épreuve.

J’ai donc pris le risque de partir loin de Toulouse et ainsi de prendre un nouveau départ. Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout ce choix mais j’ai conscience que celui-ci n’est pas adapté à tout le monde.

 

C’est pendant ta troisième année que tu rejoins Optimal Sup Spé. Quels cours as-tu suivi et que t’ont-ils apporté ?

J’ai suivi les cours de pré-rentrée (deux semaines de maths et de physique intensives) et les semaines de préparation en philosophie (à la rentrée et à Noël). Ces cours m’ont permis de me préparer à la rentrée en remettant mes réflexes en place. Ils m’ont également permis de reprendre confiance en moi en me confrontant à des annales et aux autres élèves. Enfin, ils m’ont permis de poser de nombreuses questions et d’approfondir mon cours.

J’ai également pris des cours de mathématiques en petite classe (environ 5 élèves) tous les samedis de 14h à 16h. Ces cours étaient particulièrement intéressants pour moi qui visais le concours ENS et les oraux de l’X. Ils permettaient en effet d’avoir un nouveau point de vue sur le cours. Ils sont probablement à l’origine de ma réussite en mathématiques à l’ENS (15,5/20 à l’épreuve de maths).

Enfin, je suivais des cours de physique-chimie (environ 4h) presque tous les dimanches. Ces cours ont été les meilleurs cours de physique-chimie de ma vie et ils m’ont permis d’obtenir la première place en physique au cours de ma 5/2. Les exercices étaient très intéressants et permettaient à chacun de se challenger à son niveau.

 

Qu’as-tu pensé du cadre de travail et des professeurs d’Optimal ?

Le cadre de travail est très bon à Optimal Sup-Spé car les locaux sont situés en plein centre de Paris ce qui est facile d’accès. De plus les locaux sont bien isolés ce qui rend la concentration aisée (je restais souvent les samedis jusqu’à fermeture des locaux pour profiter au maximum de ces atouts). Bien entendu il reste des choses à améliorer comme l’isolation thermique des locaux !

L’administration est également un atout d’Optimal car toujours à l’écoute des besoins de ses élèves tout en gardant une bonne humeur à toute épreuve.

 

Tu indiques avoir eu du mal à trouver une bonne méthode de travail pendant le mois de révision qui a précédé les concours en fin de deuxième année. Comment as-tu organisé cette période en cinq demi ? 

Il faut savoir que mon année de 5/2 a été très particulière pour les révisions puisque ces dernières n’ont pas duré trois semaines mais plusieurs mois à cause de la situation sanitaire. Mon organisation était donc très particulière.

Cependant, si je devais donner des conseils aux futurs prépas : il faut se connaître pour adapter au mieux ses révisions à soi. Certains pourront travailler de 8h à 22h quasiment sans arrêt, d’autres auront besoin de plus de repos (de faire du sport par exemple) pour être efficaces. Personnellement, j’aime travailler longtemps mais rester dans le cadre d’une vie saine (se faire plaisir de temps en temps dans la journée, aller faire du sport 1h par jour si possible et manger ce qui me fait plaisir). J’ai respecté cela pendant mes révisions. J’ai également pris le jour de repos avant le début des écrits pour m’aérer la tête. Cependant, (et il s’agit là de MON expérience) je considère qu’il faut prendre le jour précédant les écrits pour se remettre dans le bain. Bien entendu le risque est de se stresser et d’avoir du mal à dormir mais il vaut mieux être prêt à partir avec le coche (quitte à le prendre de travers) que de le rater complètement par manque de concentration sur la ligne de départ. Si je devais citer une erreur que j’ai faite en deuxième année et qui m’a probablement amenée à redoubler c’est bien cela.

Mon conseil pour les révisions : faites-vous confiance. Vous avez déjà fait 2 (ou 3) ans de préparation intensive pour cette épreuve. Ne vous remettez pas en cause et n’ayez pas de regrets.

 

Est ensuite arrivée l’heure des concours, où tu as pris une belle revanche sur l’année précédente. Raconte-nous ton expérience et les principaux résultats que tu as obtenus.

Le matin de l’épreuve de 6h de biologie pour l’École normale supérieure je me suis réveillée à 5h du matin après une insomnie insupportable. J’avais des crampes d’estomac dues au stress. J’ai fait 1h de yoga avec une vidéo sur internet pour essayer de me dénouer et je n’ai pas pu avaler de petit déjeuner. Une fois devant ma feuille d’examen tout allait mieux j’ai enfin pu manger quelque chose et mon cerveau fonctionnait. Je suis sortie de mon épreuve de 6h en ayant donné mon maximum. Une fois cette première épreuve passée, le reste de la semaine a filé très rapidement.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette épreuve s’est finalement bien passée. Ceci m’a appris que l’impression que donne une épreuve (de réussite ou d’échec) est rarement vérifiée. Il ne faut surtout pas s’effondrer après une épreuve que l’on croit avoir ratée.

Entre les concours ENS, Agrovéto et G2E, j’ai entrepris de réviser entièrement mais en accéléré mes cours.    

Encore une fois il s’agit là de ma façon de travailler : je révisais le soir, le matin et même quelques instants avant les épreuves que j’allais avoir. Ceci me permettait de laisser derrière moi l’épreuve que je venais de passer et de me concentrer sur l’épreuve suivante.

J’ai eu une moyenne d’environ 14,6 avec les coefficients de l’X mais je n’ai pas été admissible à cause des points négatifs de 5/2. Je n’ai pas non plus été admise à l’ENS de la rue d’Ulm.

J’ai en revanche été classée à toutes les autres écoles proposées par les trois concours.

 

De nombreuses portes d’écoles se sont ouvertes à toi à l’issue des concours, et tu as choisi les Ponts. Pourquoi ? D’autant que ce parcours est singulier, les Ponts ne réservant que quatre places aux BCPST.

Comme je l’ai expliqué au début de cet entretien, j’aime avant tout comprendre la biologie à partir des mathématiques, de la physique et de la chimie. En analysant les offres qui m’étaient faites, les cursus proposés par les écoles d’ingénieurs généralistes (Ponts Paristech, X et Centrale) sont ceux qui me permettaient de réaliser le mieux mon objectif. Ayant mieux réussi le concours ENS (Lyon et Paris-Saclay), l’école des Ponts Paristech était mon meilleur choix.

 

Quelles sont les particularités de cette école ?

C’est une très bonne question d’autant plus que je pense qu’il faut choisir son école non pas seulement en fonction de sa renommée mais également selon ce qu’elle propose comme parcours et son éthique.

L’école des Ponts Paristech, contrairement à ce que laisse entendre son nom, est une école très généraliste. Elle propose plusieurs cursus en deuxième année (Génie industriel, Génie mécanique, Génie ville environnement transport, etc.) Elle est également connue pour son département finance qui est à la pointe de l’innovation. Enfin, cette école est sous la tutelle du ministère de l’écologie.

 

Raconte-nous tes premiers mois en école (la vie du campus, hélas bien vite interrompue, les cours…)

Mes premiers mois à l’école sont marqués par une vie associative certes compliquée et ralentie mais jamais totalement interrompue. J’ai ainsi eu le plaisir de rencontrer de merveilleuses personnes à l’ENPC.

Cependant, en tant que BCPST, ces premiers mois constituent surtout une nouvelle difficulté pour moi. En effet, n’ayant pas eu le même parcours que la majorité des étudiants les cours ne sont pas du tout adaptés à mes notions et je me retrouve très vite perdue. D’autant plus qu’il faut parfois travailler beaucoup plus que les autres pour rattraper les notions manquantes. Heureusement, les amis que je me suis faits m’ont permis de rester toujours à flot.

 

Comment ta vie étudiante s’est-elle réorganisée après la fermeture du campus ? Arrives-tu à suivre quelques TP en présentiel ?

Au moment du confinement en octobre, je décide de rentrer chez mes parents. Cette décision me permet en particulier de me concentrer sur mes études et d’avoir de meilleures notes donc je ne la regrette pas.

Il n’y a pas de TP ni de cours en présentiel durant cette période. Cependant, bien que la fermeture du campus et le confinement soient un coup dur pour la vie étudiante, l’être humain ne peut pas vivre sans une dimension sociale. La vie étudiante trouve toujours un moyen d’exister d’autant plus que nous avons la chance d’avoir une résidence étudiante pour les première et deuxième années.

 

Quels sont tes projets pour l’avenir ? As-tu une idée de ce que tu souhaiterais faire une fois ton diplôme en poche ?

S’il y a une chose que j’ai découverte au cours de mes quelques années de vie c’est qu’il n’y a pas de « projet pour l’avenir ». Petite je rêvais d’être vétérinaire, aujourd’hui je suis un futur ingénieur.

Je n’ai pas de projets définis pour l’avenir. Je pense avancer en faisant mes choix au fur et à mesure en essayant de prendre ce qui m’intéresse le plus.

Aujourd’hui j’hésite entre intégrer le département Génie mécanique et le département finance. Demain peut-être me découvrirai-je un goût pour la ville et les transports.

Je vise un double diplôme Ponts-HEC donc j’obtiendrai mon diplôme dans encore au moins quatre ans. D’ici là je pense que ma vie aura encore fait mille tours.

Mais en attendant, je m’intéresse de plus en plus au milieu du luxe. Je pense faire des stages dans cet environnement qui attise ma curiosité et peut-être que dans quatre ans je serai en mesure de répondre à cette question.

Si j’avais un conseil à donner à tous ceux qui se demandent comment choisir son avenir : donnez-vous toujours les moyens de faire ce qui vous plaît. Testez un maximum de choses, restez ouverts, personne ne sait réellement où la vie le mènera. Surtout ne limitez pas l’univers de vos possibilités. Le travail et la volonté sont la clef de tout.

 

Merci Katia d’avoir accepté cet entretien !



Entretien avec Pauline Négrin, cadre de direction à la Banque de France, passée par nos classes préparatoires aux IEP de Province et notre prépa Banque de France d’été

 

Entretien Pauline Négrin_BDF

 

Tu es passée deux fois par nos bancs, mais tu as aussi étudié à Sciences Po Aix et au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Peux-tu retracer pour nous ton parcours estudiantin, du baccalauréat à la Banque ?

Bien sûr ! J’ai obtenu un bac ES en 2011, dans les Alpes Maritimes, avant de déménager à Paris pour préparer les concours de Sciences Po. En effet, à mon époque – qui n’est pas si ancienne ! –, chaque IEP avait son concours dédié. Ce fut une année éprouvante mais riche en enseignements. Et, à l’issue de cette année, j’ai réussi à être admise à plusieurs IEP : certains m’intéressaient beaucoup, comme l’IEP de Lille pour sa filière franco-britannique, l’IEP de Bordeaux, et, bien sûr, l’IEP d’Aix. J’ai fait le choix d’Aix, non pas tant parce que cet IEP est le plus proche de ma région natale mais à cause de la spécialisation Affaires publiques qui y était proposée, à cause des bons résultats que l’IEP d’Aix avait aux concours administratifs, et enfin en raison des nombreux partenariats intéressants en 3A. Et je ne l’ai pas regretté, car j’ai passé de très belles années à Aix, j’ai pu passer ma troisième année aux Etats-Unis en partenariat avec le MIT, et j’ai obtenu le concours de cadre de direction en 2017 après mon Master Carrières publiques !

 

Que t’a apporté IPESUP pendant tes années d’études ?  

IPESUP a marqué mon parcours car j’ai intégré une maison où l’excellence et la rigueur sont les maîtres mots juste après le lycée. En un an, j’ai goûté à l’exigence intellectuelle qui m’a marquée tout au long de mon parcours académique. La qualité des enseignements quels qu’ils soient (anglais, histoire, culture générale – grande découverte ! –) nous a donné le goût de la lecture de l’actualité, de la presse, à être plus au fait des grands enjeux contemporains. Le niveau d’exigence à IPESUP est élevé, mais la taille des classes permet une proximité avec les étudiants, les professeurs sont accessibles, et dès lors qu’on veut comprendre et progresser, ils sont toujours prêts à nous aider. L’institut a réussi son pari : avoir des intervenants très divers mais toujours d’une grande qualité. Quand on m’a sollicitée pour préparer le concours de la Banque de France, j’ai essayé de m’inscrire au mieux dans cette démarche en donnant aux étudiants les meilleurs conseils possibles. Ce goût pour le travail et la curiosité a largement contribué au fait que je sois bien classée aux concours, notamment à l’IEP d’Aix.

 

Te souviens-tu d’un cours ou d’un professeur particulièrement marquant ?

Je me souviens avec émotion de Michel Prigent, disparu il y a quelques années maintenant, qui fut mon professeur d’histoire en classe annuelle Sciences Po. Je me souviens de ses cravates colorées et sa moustache en « guidon de vélo » comme il se plaisait à le dire souvent.

 

Que deviennent tes camarades de promo ?

J’ai encore quelques nouvelles, fort heureusement ! Nous sommes partis dans des directions différentes.  Je pense, de prime abord, à deux camarades de promotion qui ont intégré l’ENA, une camarade qui est devenue journaliste reporter internationale, plusieurs camarades qui travaillent dans l’humanitaire, ou encore à une camarade devenue inspectrice des douanes.

 

Après ton année de classe préparatoire aux IEP de Province à IPESUP, tu intègres Sciences Po Aix. Comment as-tu vécu ce changement d’univers ?

Le changement est net, c’est certain ! L’année de préparation aux IEP a duré un an, et a été un marathon, très intense en termes de travail, mais fort heureusement dans un environnement de travail très personnalisé et avec une stimulation intellectuelle permanente. Les premiers mois en IEP sont très différents, on découvre les cours à 200 ou 250 étudiants dans des amphis qui peuvent être impressionnants, avec une distance entre étudiants et professeurs davantage marquée. Le blues de la prépa est une réalité les premiers mois ! Plus sérieusement, Aix est un IEP à taille humaine et à l’atmosphère très agréable, qu’il s’agisse des cours comme de cette ville provençale que j’adore. Aujourd’hui, je prends part aux enseignements en économie en tant que chargée de TD ; cela m’a semblé très naturel.

A Sciences Po Aix, j’ai aussi découvert une vie étudiante et associative caractéristique de la vie en IEP. Je me suis investie en tant que vice-présidente d’une association, et en tant qu’élue étudiante au Conseil d’administration de l’IEP d’Aix. C’est très concret : aller déposer des dossiers en préfecture, découvrir les liens entre associations et administrations locales ou nationales, s’exprimer à l’oral, travailler en équipe ou encore préparer ses interventions pour gérer son stress. Cela me sert tous les jours aujourd’hui dans mon métier à la Banque. C’est pour cela que je conseille aux étudiants de compléter leur parcours académique avec des expériences associatives qui leur importent ! Et les IEP sont particulièrement riches pour cela, et préparent de fait à de nombreuses carrières !

 

Pourquoi as-tu souhaité t’orienter vers le service de l’Etat ?

J’ai su très tôt que je voulais travailler dans le secteur public. Il faut dire que mon père est médecin hospitalier et ma mère pharmacienne à l’hôpital, et que depuis petite j’entends parler du service public, de l’aide à nos concitoyens. Au collège puis au lycée, j’avais naturellement des facilités pour l’histoire, les langues, la philosophie et l’économie. J’ai toujours été fascinée par ce que l’Etat représentait, par les missions qu’il exerce, par une certaine idée de l’administration au service d’un pays. Être partie prenante du service public a toujours représenté quelque chose de noble à mes yeux.

Et j’ai eu raison de suivre cette envie originelle ! Car, aujourd’hui, même après une journée fatigante ou frustrante je prends du recul et me dis que j’essaye d’améliorer les choses à mon niveau – ici, en vérifiant que les banques respectent leurs obligations et que l’argent des épargnants est bien protégé. Cela a du sens, je me sens utile, et je suis fière d’avoir rejoint une institution française.

 

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Pauline Négrin, de passage dans la nouvelle tour de la BCE inaugurée récemment, à quelques pas du bureau de Christine Lagarde…

 

Comment s’est passé le retour à IPESUP en prépa Banque de France ?

Grâce à la prep’ENA de l’IEP d’Aix, je me suis sentie plus mature, plus opérationnelle en économie. En parallèle, je savais qu’IPESUP venait de mettre en place des modules spécifiques de préparation à la Banque de France avec des intervenants issus de cette institution. Cela m’a donc tout naturellement intéressée ! J’ai suivi la formation estivale proposée par IPESUP, qui comporte beaucoup d’entraînements ; j’avais déjà un bon niveau, et j’y ai trouvé un « effet coaching » important, avec des petits conseils en plus sur la personnalité du jury, ou encore les modalités des oraux.

 

Comment s’est déroulé le concours ?

Le concours de la Banque de France, pour sa partie écrite, arrivait assez tardivement par rapport aux autres concours, en septembre. Les attentes en termes de connaissances techniques en économie sont, je le crois, différentes des autres concours, sans doute plus spécialisées. Le concours en lui-même passe en un rien de temps, et cette impression est accentuée par les documents en anglais, par les automatismes acquis grâce à la préparation à Aix et à IPESUP, par l’alignement des candidats dans un hangar à Rungis. J’ai eu l’impression de faire un entrainement de plus le jour du concours, et d’ailleurs, j’étais tellement dans ma bulle que pendant l’écrit je ne me suis pas rendu compte que j’étais assise sur une chaise de jardin terriblement inconfortable avec un pied bancal !

Quant à l’oral, le concours de la Banque est probablement celui qui s’est le mieux passé. J’ai eu des discussions, économiques notamment, très intéressantes avec le jury. Je crois avoir pu utiliser les bons mots au bon moment grâce au coaching d’IPESUP et aux connaissances économiques et juridiques acquises en prépa pour montrer que je n’étais pas là par hasard. Avec un peu de recul, il s’agit d’un véritable entretien d’embauche : ce que peu de personnes perçoivent, c’est que la Banque recherche un jeune professionnel qui sera aussi un collègue sympa à la pause-café ! Cela, on le sous-estime quand on est étudiant. Et le coaching a toute sa place sur ce genre d’aspect, car il permet de faire éclore des personnalités !

 

J’imagine que tu as dû éprouver un sentiment d’aboutissement lorsque tu as commencé à toi-même enseigner à IPESUP auprès de préparationnaires visant la Banque. Qu’est-ce que cet enseignement t’apporte aujourd’hui ?

Ces missions d’enseignement – à IPESUP comme à Aix – sont très importantes pour moi, car d’une certaine manière elles me permettent de rendre ce qu’on m’a donné. Elles sont aussi une très bonne opportunité de répéter aux étudiants de ne pas se censurer, de ne pas penser que les places sont réservées à Sciences Po Paris. Rien n’est écrit d’avance, et les IEP peuvent tous permettre d’accéder aux meilleurs concours !

 

Raconte-nous tes débuts à la Banque

J’ai connu le blues des études ! Ma première année a été exigeante et difficile, j’ai été immergée dans un monde professionnel que je ne connaissais pas bien car je n’avais eu que des stages relativement courts auparavant. J’ai notamment appris à rendre des comptes à un chef de service, à ne plus être maîtresse de mon temps et à devoir m’organiser dans mon travail au sein d’une équipe. Je faisais partie des plus jeunes de ma promotion de cadre de direction et j’ai dû apprendre tout simplement à travailler.

Ma deuxième année a été différente : cela a avant tout été l’année de la montée en compétence, la découverte de sujets qui m’intéressent tels que la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ou encore la fraude fiscale. J’ai progressivement été associée à des travaux transversaux, des groupes de travail, parfois des publications. Par ailleurs je travaille sur d’autres thématiques plus financières, en partenariat avec la Banque centrale européenne (BCE) – j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’y aller plusieurs fois dès ma deuxième année de poste – ce qui m’amène à travailler en anglais au sein d’équipes multinationales ; c’est particulièrement intéressant et stimulant ! La BCE qui n’était jusqu’ici qu’une parenthèse dans une copie d’économie est devenue l’une des institutions avec laquelle je travaille au quotidien.

Enfin la 3e année a été celle de la montée en responsabilité et ce d’autant plus dans un contexte de crise économique et sanitaire. D’un point de vue plus personnel, cette gestion de crise a été dès le début 2020 et, est encore aujourd’hui, l’occasion de me voir confier davantage de responsabilités : je n’étais pas nécessairement en première ligne au plus fort de la crise, lors du premier confinement, où l’arrêt soudain de l’économie a beaucoup inquiété, notamment quant à la solidité financière des banques. Toutefois, ma hiérarchie m’a confié sans doute davantage la gestion des affaires courantes appelant ainsi à un sens de l’autonomie et des responsabilités.

 

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L’euro, symbole de l’entrée historique de la Banque centrale européenne à Francfort

 

 

Quel regard portes-tu sur la crise que nous traversons de là où tu es ? As-tu une dernière pensée à partager avec les lycéens et étudiants qui te lisent ?

Etre au cœur d’une banque centrale en période de crise a été – est toujours – très formateur, et m’a fait percevoir différemment les problématiques économiques que j’avais pu étudier quelques années plus tôt : le rôle de la politique monétaire en cas de crise pour injecter des liquidités dans l’économie, la solvabilité des banques en cas de dégradation des conditions de financement, mais aussi le maintien de la circulation de la monnaie fiduciaire ou encore la prévention du surendettement des ménages et des entreprises grâce à l’action de la Banque de France sur l’ensemble du territoire. Le Gouverneur de la Banque de France a coutume de dire que la Banque a la tête en Europe et les pieds dans les territoires ; je trouve que la crise actuelle montre combien cette formule est à propos.

 

Merci Pauline Négrin d’avoir accepté cet entretien !

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Bonne copie 2020 : Histoire, Géographie et Géopolitique ESSEC

Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’IPESUP 

Bonne copie : HGG ESSEC

« Le bassin méditerranéen, espace de crises et de rivalités internationales depuis la fin de la Guerre Froide »

Retrouvez une dissertation d’un de nos étudiants notée à l’épreuve de Géopolitique en 2020 ! Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.

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La rédaction vous propose :

Une certification en anglais, pour quoi faire ?

Le monde de l’éducation a connu de nombreuses transformations au cours des dernières années, qu’il s’agisse de l’enseignement au lycée ou encore des concours d’entrée dans des écoles qui recrutent au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur.

Pourquoi décrocher une certification en anglais est-il devenu un véritable élément de distinction dans le cadre d’une candidature à l’étranger comme en France ?

 

Un baccalauréat à géométrie variable

On peut aujourd’hui affirmer, sans jugement de valeur, que les enseignements du lycée sont répartis dans un large catalogue au sein duquel l’élève peut choisir des spécialités parmi un vaste choix d’options attrayantes. Les choix finaux des lycéens n’incluent pas souvent l’anglais de spécialité, car lorsqu’ils sont bien informés, les élèves savent que d’autres options sont en réalité incontournables s’ils souhaitent rejoindre des filières sélectives du supérieur. C’est ainsi que l’enseignement de Langues, Littérature et Cultures étrangères (LLCE), toutes langues confondues, n’arrive qu’en sixième place parmi les dix enseignements de spécialité les plus choisis par les élèves en 2020.

 

Un bon niveau en anglais ?

Il apparaît par ailleurs difficile aujourd’hui d’attester du niveau d’un élève à partir de son seul bulletin de notes qui, bien souvent, ne reflète que son niveau par rapport à sa classe et éventuellement par rapport aux autres élèves du lycée, pour autant qu’il y ait une harmonisation au sein de l’établissement. Une petite expérience nous a permis de le mesurer lorsque nous avons mis en place le partenariat entre Cambridge et Ipesup afin de devenir centre d’examens. Pour la toute première session historique en 2019, nous avons utilisé les bulletins scolaires, estimant que des notes remarquables (17 ou 18/20 en Première ou en Terminale) garantiraient le succès à l’obtention du niveau avancé dit « C1 » sur le CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues). Nous nous sommes rendus compte en réalité qu’il n’y avait pas toujours de stricte corrélation entre ces notes et le niveau réel de l’élève.

Vous pouvez retrouver dans le document suivant publié par le Conseil de l’Europe tous les détails sur le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (notamment les niveaux détaillés pages 25 à 28) : https://rm.coe.int/16802fc3a8

 

Un test de positionnement universitaire à la rescousse

Nous avons donc décidé d’utiliser un test de positionnement développé par des collègues enseignants-chercheurs, test qui permet par exemple à certaines universités de jauger le niveau des étudiants avant de leur proposer une certification adaptée (CLES 2 niveau B2, CLES 3 niveau C1 notamment).

L’utilisation de ce test dès la deuxième session de certification Cambridge C1 à Ipesup nous a permis d’obtenir des résultats probants. Pour la session du mois d’août 2020 par exemple, nous avons obtenu 100 % de diplômés dont une moitié au niveau C1 et l’autre moitié au niveau B2 (nous donnons en effet une chance aux élèves qui ne semblent qu’au niveau B2 de « surperformer » et d’obtenir le C1, tout en les prévenant qu’à priori ils ont davantage de chances d’obtenir B2). Il est essentiel à nos yeux de bien conseiller les parents et les élèves et d’être transparents quant à leurs chances de réussite. Essentiel aussi de proposer un parcours adapté à chaque élève.

 

Quelle certification choisir ?

Devant un choix aussi diversifié de certifications en langues, comment s’y retrouver et quelle certification choisir ? La CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) privilégie le TOEIC® jusqu’à présent avec le niveau C1 jugé comme souhaitable (score de 945 sur 990) et le niveau B2 (785 sur 990) étant le niveau minimum requis pour valider son diplôme d’ingénieur. Cette version du TOEIC® utilisée par de nombreuses écoles ne teste néanmoins que 3 compétences (compréhension orale, compréhension écrite et compétences linguistiques). Certaines écoles réputées, telles l’École des Mines de Paris, exigent une certification plus complète (toutes compétences) et directement au niveau C1 pour la validation du diplôme.

De nombreuses écoles à travers le monde acceptent comme test préalable à une admission les diplômes de Cambridge (C1 « Advanced » et C2 « Proficiency ») qui ont le mérite d’être valables sans aucune limitation de durée, du fait qu’ils évaluent un niveau précis de manière extrêmement approfondie. Ces diplômes sont acceptés dans tout le Royaume-Uni, l’Irlande et le Commonwealth et, même s’ils ne sont pas toujours affichés sur les sites des universités canadiennes ou américaines, sont souvent reconnus et acceptés lorsqu’un étudiant en effectue la demande. Vous pouvez retrouver ci-dessous les équivalences entre diplômes Cambridge et les niveaux du cadre européen.

https://www.cambridgeenglish.org/fr/exams-and-tests/cambridge-english-scale/ 

L’IELTS® et le TOEFL®, qui sont des tests à durée de vie limitée (2 ans), présentent l’avantage d’être acceptés à peu près partout dans le monde. Il est néanmoins important de ne pas trop les anticiper afin qu’ils restent valables au moment de votre candidature et jusqu’à votre admission dans une école.

 

Parfaitement connaître le format

Le secret de la réussite dans toutes ces certifications, quelles qu’elles soient, réside dans la parfaite connaissance et maîtrise des différents types d’exercices rencontrés. Cela ne s’improvise pas, quel que soit le niveau de l’élève, et nécessite une réelle familiarisation avec ces exercices qui prennent parfois des formes inattendues. Qu’il s’agisse donc du TOEIC®, de l’IELTS® ou des certifications Cambridge, il est capital de s’y préparer en amont. À niveau d’anglais égal, une préparation fera toute la différence.

 

Se mettre à niveau avant de préparer le test

Pour un élève ou un étudiant dont le niveau est trop éloigné de son objectif de certification, il sera probablement nécessaire de faire une mise à niveau avant de passer l’examen. D’où la nécessité d’anticiper et de ne pas réagir trop tard au moment de la classe de Terminale par exemple.

Ce sera l’objet de notre prochaine lettre d’information : Comment booster votre niveau d’anglais.

Stay Tuned


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