Corrigés des concours SESAME – ACCÈS 2021 & 2022 – Épreuves de Mathématiques

Pour vous aider dans votre préparation aux concours d’entrée dans les écoles de commerce post-bac SESAME et ACCÈS, Ipesup met à votre disposition les corrections des épreuves de Mathématiques de 2021 et 2022.

Ce livret constitue un élément essentiel pour votre préparation individuelle, vous permettant ainsi de vous entraîner en toute autonomie. Une préparation rigoureuse permet aux candidats de se démarquer et d’acquérir les compétences nécessaires pour réussir ces concours sélectifs.

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Tout savoir sur la filière pharmacie

Comment accède-t-on à ces études ?

En études de santé, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin d’année de PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou de L.AS (Licence Accès Santé) ; pour connaître la différence, lire l’article « Études de médecine : quelle voie choisir entre PASS et L.AS ? »). Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Cela peut être un choix difficile pour certains, comme inné pour d’autres. Cet article a pour objectif de vous aider à découvrir la filière Pharmacie.

La filière pharmacie se différencie des autres filières de santé par son orientation spécifique vers les médicaments et les produits pharmaceutiques. Cette branche est dédiée à l’étude des médicaments, de leur utilisation, de leur fabrication, de leur distribution et de leurs effets sur le corps humain. Son rôle essentiel dans le domaine de la santé réside dans sa responsabilité de garantir que les médicaments délivrés aux patients sont à la fois performants, sûrs et conformes aux normes de qualité.

Les études de pharmacie sont structurées en six années d’études pour les options Officine et Industrie-Recherche, et en neuf années pour les orientations Pharmacie Hospitalière, Biologie Médicale et Recherche (PHBMR). Elles conduisent à l’obtention du diplôme d’État de docteur en pharmacie, obligatoire pour exercer.

Le programme d’études spécifiques à la filière Pharmacie est schématisé ci-après, il se divise en 3 cycles.

 

 

  • 1er cycle :

Le premier cycle donne accès au Diplôme de Formation Générale en Sciences Pharmaceutiques (DFGSP). Il permet à la fois de valider un niveau licence et d’accéder au second cycle. Ce cycle dure 3 ans de la première année de PASS ou de L.AS jusqu’à l’année de DFGSP3.

Pour connaître les modalités d’enseignement dans différentes facultés d’Ile-de-France en première année de PASS ou de LAS se référer à nos articles : « Le PASS et les LAS à l’Université Paris-Saclay » ; « Le PASS et les LAS à Sorbonne Université ».

Les études de pharmacie débutent donc après la réussite de la première année d’études de santé. Les deuxième et troisième années sont principalement consacrées aux enseignements théoriques et appliquées à la santé telles que la physiologie animale et végétale, la biochimie ou encore l’infectiologie. Un stage en pharmacie d’officine est obligatoire lors de ce premier cycle. Au cours de la 3ème année les étudiants peuvent explorer de manière plus approfondie la profession grâce à des enseignements centrés sur la formulation des médicaments et la pharmacologie.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement délivrées en DFGSP2 et DFGSP3 :

  • Neurophysiologie
  • Cycle de vie produits de santé et circuit Pharmaceutique
  • Sciences Biologiques
  • Sciences Analytiques
  • Biodiversité/Bioévolution des règnes végétal, fongique & animal
  • Qualité et produits de santé
  • Formulation, Fabrication et aspects biopharmaceutiques
  • Biotechnologie
  • Anglais

Des enseignements supplémentaires optionnels sont proposés tel que : Statistique et Outil informatique option Epidémiologie, Statistique et Outils informatique option Chimiométrie, …

 

  • 2ème cycle :

La 4ème année du cursus pharmaceutique est une année déterminante, divisée en deux phases distinctes. Le premier semestre est dédié aux matières fondamentales communes à toutes les orientations et d’un stage d’application de 2 semaines avant le début du second semestre. Cependant, dès le début du second semestre, les étudiants amorcent leur spécialisation en choisissant l’une des trois orientations proposées : officine, industrie-recherche ou PHBMR (Pharmacie Hospitalière, Biologie Médicale et Recherche).

La 5ème année, également appelée “hospitalo-universitaire”, se déroule en partie au sein d’établissements hospitaliers où les étudiants acquièrent une expérience pratique directe dans des environnements de soins. L’autre partie de l’année est consacrée à l’université, où ils se concentrent exclusivement sur des cours spécialisés en fonction de leur orientation choisie.

L’obtention du Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Pharmaceutiques (DFASP), qui équivaut au grade de master, marque la réussite de la 5ème année. Ce diplôme témoigne de la maîtrise des connaissances et des compétences spécifiques à la pratique pharmaceutique dans leur orientation respective.

 

  • 3ème cycle : cycle court ou internat (6ème jusqu’à 10ème année) :

Après l’obtention du diplôme de Docteur en pharmacie, les étudiants ont la possibilité de suivre le cycle court ou d’opter pour le cycle long, également connu sous le nom d’internat.

Le cycle court, d’une durée d’un an après la cinquième année, est divisée en deux phases équilibrées : six mois de cours et six mois de stage, pouvant être effectués en officine, en industrie pharmaceutique ou en laboratoire de recherche permettant aux étudiants d’acquérir une expérience concrète.

À la fin du cycle court, pour les deux orientations, les étudiants doivent valider les enseignements et les stages et soutenir une thèse d’exercice pour obtenir le Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie.

Le cycle long, également appelé internat de pharmacie, dure quatre ans après la cinquième année et est accessible sur concours. Il est particulièrement adapté à ceux qui souhaitent exercer en tant que pharmacien biologiste ou pharmacien hospitalier. Le cycle long propose trois spécialités d’internat :

  • Biologie Médicale
  • Pharmacie Hospitalière
  • Innovation Pharmaceutique et Recherche

Les internes effectuent des stages pratiques tout en suivant quelques enseignements théoriques. En plus du diplôme d’État de Docteur en Pharmacie, le cycle long permet d’obtenir un diplôme d’études spécialisées (DES) correspondant à la spécialité suivie. Ce diplôme est obtenu à la suite de la validation du mémoire de fin d’études soutenu devant un jury.

 

Les principaux débouchés et types d’exercices en tant que Pharmacien :

La filière pharmacie se distingue par sa variété de débouchés professionnels allant de la pratique clinique à la recherche et à l’industrie pharmaceutique. Voici les principales sections dans lesquelles les pharmaciens peuvent être regroupés :

  • Pharmaciens titulaires d’officine : Délivrent des médicaments sur ordonnance et en vente libre, offrent des conseils aux patients et participent à la gestion de la pharmacie.
  • Pharmaciens de l’industrie : Travaillent dans l’industrie pharmaceutique, la recherche et le développement de médicaments. Ils peuvent être impliqués dans la formulation, la production, la réglementation et la recherche scientifique.
  • Pharmaciens de la distribution en gros : Exercent dans les entreprises ou les établissements pharmaceutiques de la distribution en gros : dépositaires, grossistes-répartiteurs, exportateurs, gaz médicaux… de médicaments ou produits mentionnés aux articles L. 5124-1 et L. 5142-1 du code de la santé publique.
  • Pharmaciens hospitaliers : Travaillent dans un établissement de santé pour gérer les stocks de médicaments, préparer des doses personnalisées et collaborer avec les médecins pour assurer une utilisation sûre et efficace des médicaments.
  • Pharmaciens biologistes médicaux : Travaillent dans les laboratoires d’analyses médicales. Ils jouent un rôle essentiel dans le diagnostic, le suivi des maladies et la surveillance de la santé.

 

Quelques chiffres clés (2022) de la filière pharmacie en France (Sources : Démographie des pharmaciens au 1er janvier 2023 – Brochure de l’Ordre de Pharmaciens)

  • 73 795 pharmaciens inscrits à l’Ordre des pharmaciens en France.
  • La population des pharmaciens est très majoritairement féminine (68%).
  • Les moyennes d’âge les plus élevées sont celles des pharmaciens titulaires d’officines (49,6 ans) et des biologistes médicaux (49,5 ans).
  • Effectif en hausse de 0,2% pour les pharmaciens inscris en section B à savoir : pharmaciens de l’industrie.
  • Le nombre d’officines pour 100 000 habitants est passé de 34 en 2012 à 30 en 2022, soit une diminution de 12%.


Tout savoir sur la filière Odontologie

Avant toute chose, comment accède-t-on à ces études ?

En études de santé, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin de l’année de PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou de L.AS (Licence Accès Santé) ; pour connaître la différence, lire l’article « Études de médecine : quelle voie choisir entre PASS et L.AS ? ». Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Cela peut être un choix difficile pour certains, comme inné pour d’autres. Cet article a pour objectif de vous aider à découvrir la filière odontologie, également connue sous le nom de médecine dentaire.

L’odontologie est la discipline médicale spécialisée dans la prévention, le diagnostic et le traitement des affections liées à la bouche, aux dents et aux structures environnantes. Les études en odontologie durent en moyenne six ans et jusqu’à 8 ou 9 ans pour ceux qui veulent se spécialiser davantage, par exemple en orthodontie. Elles conduisent à l’obtention du diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire, obligatoire pour exercer.

Le programme d’études spécifiques à la filière odontologie est schématisé ci-après, il se divise en 3 cycles.

 

1er cycle

Le premier cycle donne accès au Diplôme de Formation Générale en Sciences Odontologiques (DFGSO). Il permet à la fois de valider un niveau licence et d’accéder au second cycle. Ce cycle dure 3 ans de la première année de PASS ou de L.AS jusqu’à l’année de DFGSO3.

Pour connaître les modalités d’enseignement dans différentes facultés d’Ile-de-France en première année de PASS ou de L.AS, se référer à nos articles : « Le PASS et les LAS à l’Université Paris-Saclay » ; « Le PASS et les LAS à Sorbonne Université » ; « Le PASS et les LAS à Paris-Cité ».

Les études en odontologie débutent donc après la réussite de la première année d’études de santé. Les deuxième et troisième années sont principalement consacrées aux enseignements théoriques. Les étudiants apprennent les bases des sciences médicales ainsi que les disciplines spécifiques à l’odontologie, telles que l’odontologie conservatrice, la prothèse dentaire, l’orthodontie et la parodontologie.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement délivrées en DFGSO2 et DFGSO3 :

  • Anatomie
  • Massif crânio-facial
  • Morphologie dentaire
  • Prothèse amovible
  • Pratique odontologique préclinique
  • Psychologie
  • Microbiologie générale
  • Immunologie
  • Technologie des matériaux
  • Implantologie
  • Morphologie dentaire
  • Anglais

Des enseignements supplémentaires optionnels sont proposés au second semestre tel que : transition écologique en chirurgie dentaire, biomimétisme, formation à la méthodologie de recherche clinique,…

Au cours de ce premier cycle, les étudiants doivent également réaliser des stages : stage d’initiation aux soins et un stage d’observation clinique dans les disciplines hospitalières odontologiques.

 

2ème cycle : les années cliniques (4ème et 5ème année)

À partir de la quatrième année, les étudiants entament la phase clinique de leur formation. Ils acquièrent des compétences pratiques en réalisant des traitements dentaires sur de vrais patients, sous la supervision de professionnels expérimentés. Les étudiants se familiarisent avec les différentes techniques de soins dentaires, tels que les obturations, les extractions, les traitements de canal et la pose de prothèses.

Ces expériences pratiques occupent la moitié du temps de formation, en centre de soins ou dans des services d’odontologie de centre hospitalier universitaire.

 

3ème cycle: cycle court ou internat (6ème jusqu’à 9ème année)

Après l’obtention du diplôme de Docteur en chirurgie dentaire, les étudiants ont la possibilité de suivre le cycle court ou d’opter pour le cycle long, également connu sous le nom d’internat.

  • Le cycle court, d’une durée d’un an après la cinquième année, est suivi par environ 90% des étudiants. Il se concentre sur la préparation à l’exercice du métier de chirurgien-dentiste, en abordant des aspects tels que l’approche globale du patient, la gestion d’une patientèle, la comptabilité, etc.

Les étudiants passent la majeure partie de leur temps en stages pratiques d’une durée minimale de 250h, acquérant ainsi une expérience concrète. À la fin du cycle court, ils doivent valider les enseignements et les stages, ainsi que soutenir une thèse d’exercice pour obtenir le diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire. Certains étudiants peuvent choisir de poursuivre leurs études en optant pour le cycle long.

  • Le cycle long, également appelé internat d’odontologie, dure trois ou quatre ans après la cinquième année et est accessible sur concours (concours national d’internat en odontologie, ODT). Il est particulièrement adapté à ceux qui souhaitent exercer en tant qu’enseignant-chercheur ou praticien hospitalier. Le cycle long propose trois spécialités d’internat :
    • l’orthopédie dento-faciale (orthodontie) sur trois ans,
    • la médecine bucco-dentaire sur trois ans,
    • et la chirurgie orale (internat commun avec les médecins) sur quatre ans.

Les internes effectuent des stages pratiques tout en suivant quelques enseignements théoriques. En plus du diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire, le cycle long permet d’obtenir un Diplôme d’Études Spécialisées (DES) correspondant à la spécialité suivie. La formation pratique se fait dans les lieux de stage agréés, au sein des CHU et autres établissements de santé.

 

Le mémoire de fin d’études

La formation en odontologie culmine avec la réalisation d’un mémoire de fin d’études, qui consiste en une recherche personnelle dans le domaine dentaire. Ce mémoire est soutenu devant un jury et sa validation est nécessaire pour obtenir le diplôme de docteur en chirurgie dentaire.

 

Les principaux débouchés et types d’exercices en dentaire

Les chirurgiens-dentistes ont diverses perspectives professionnelles. Ils peuvent exercer en tant que libéraux, en ouvrant leur propre cabinet dentaire, où ils offrent des soins dentaires de routine, des traitements esthétiques, des prothèses dentaires, etc.

Ils peuvent également travailler dans des structures de soins primaires, des hôpitaux, des cliniques spécialisées ou des centres de santé publique.

En plus des méthodes d’exercice traditionnelles, diverses possibilités s’offrent en aux chirurgiens-dentistes :

  • Chirurgien-dentiste conseil auprès de la sécurité sociale
  • Chirurgien-dentiste expert auprès d’un laboratoire cosmétique
  • Chirurgien-dentiste auprès de l’industrie (implantaire etc.)

 

Quelques chiffres clefs de la filière odontologie en France (2022)

(Source : L’observatoire Fudicial des chirurgiens-dentistes ONCD)

  • 44 669 chirurgiens-dentistes en France dont 82 % exerçant en libéral.
  • L’âge moyen des libéraux est de 45 ans.
  • 60% des praticiens sont des hommes.
  • La patientèle est répartie comme suit : 53% d’actifs, 31% de retraités et 16% de mineurs/étudiants.
  • 65% des praticiens exercent en zone urbaine.


Interview Franck Gavoille, Directeur du Programme Grande École de l’ESSCA

Pouvez-vous présenter l’ESSCA ?

L’ESSCA est une école de management de référence depuis 1909. Elle est présente sur 6 campus en France (Aix en Provence, Angers – son siège d’origine-, Bordeaux, Lyon, Paris et Strasbourg depuis cette année). Elle possède également deux campus à l’international (Budapest en Hongrie et Shanghaï en Chine), et à compter de la rentrée de septembre 2023, l’ESSCA comptera deux campus supplémentaires en Europe (un à Luxembourg et un à Malaga en Espagne).

L’ESSCA est une école qui délivre des formations en management reconnues par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avec le grade de Licence pour son Bachelor, et le grade Master pour son Programme Grande École.

C’est également une école qui est reconnue sur la scène internationale puisqu’elle revêt les 3 accréditations que sont AACSB (l’américaine), EQUIS (l’européenne) et enfin AMBA (l’anglo-saxonne), ce qui fait que l’ESSCA fait partie du 1% de Business Schools mondiales à être triplement accréditée.

Les programmes de l’école sont variés : Programme Bachelor, Programme Grande École (PGE) sont les programmes phares. Le Bachelor se fait en 3 ans et le PGE en 5 ans (post-bac). Ce dernier programme est également accessible en admissions parallèles.

 

Quels sont les points-clefs du Programme Grande Ecole proposé à l’ESSCA ?

C’est un programme en 5 ans. Les 3 premières années, qu’on appelle le premier cycle, ont pour objectif d’amener le futur diplômé à parler le langage du management mais aussi à s’ouvrir à travers l’Ouverture Culturelle, les Mathématiques et l’apprentissage de Langues. En 4ème et 5ème année, l’étudiant rentre dans une phase de spécialisation. Il va se préparer à la prise de fonctions, à la décision et à la responsabilité dans les organisations dans les métiers de la finance, du marketing, du management. ,

Pour rentrer dans les détails du déroulé de la 1ère année, l’objectif sera d’amener l’étudiant à s’acclimater au changement que représente le passage du lycée à l’enseignement supérieur, en étant accompagné par un tuteur et en étant suivi dans sa progression. L’objectif est de découvrir le monde de l’organisation (entreprise), pour ensuite en 2ème année choisir les fonctions qui pourront être celles qu’il occupera à l’avenir.

En 3ème année, l’étudiant(e) part à l’international sur un des deux semestres, et réalise l’autre à l’ESSCA, avec des étudiants internationaux dans sa classe. C’est donc une année 100% internationale.

En 4ème année, l’étudiant va avoir un semestre dédié aux “core skills, qui sont les compétences clefs des décideurs et des managers. Puis il suivra un semestre de pré-spécialisation à une famille de métiers (finance, marketing, ressources humaines ou logistique) pour ensuite se spécialiser dans un des 14 parcours de spécialisation, ou un parcours en double diplôme pendant sa 5ème année.

 

Avez-vous des partenariats avec d’autres institutions ?

Nous avons des partenariats d’échanges en 3ème année pour nos étudiants. Ils peuvent également avoir un double diplôme Bachelor ou Programme Grande École avec l’université de Hochschule Pforzheim en Allemagne. En 4ème et en 5ème année, ils peuvent suivre des doubles diplômes avec des universités partenaires, comme à Fordham à New York, mais également avec des partenaires en France qui permettent d’avoir une double formation. Nous proposons par exemple un Master of Science Technologie et Management avec CentraleSupélec, que les étudiants peuvent réaliser pendant leur 5ème année.

Pour les autres étudiants, il y a aussi la possibilité de rejoindre le PGE en 3ème ou 4ème année. Nous avons des étudiants en double diplôme d’école d’ingénieurs qui nous rejoignent ainsi que des étudiants qui ont une licence dans d’autres formations, et qui viennent chercher un bagage en gestion.

 

Quelles sont les conditions pour intégrer votre école ?

L’entrée en 1ère année se fait via Parcoursup et inscription au concours ACCÈS. Les épreuves écrites sont communes à tous les élèves. Elles sont suivies par des épreuves orales dans chacune des écoles.

Les écrits concernent les Mathématiques, le Raisonnement logique, la Synthèse, l’Anglais ; les épreuves orales se constituent d’une épreuve collective, d’une autre de culture générale, d’un entretien individuel de motivation et d’un entretien d’anglais car les langues sont un élément important et l’ouverture internationale de l’école fait que nous ne pouvons négliger le niveau de langue de nos élèves.

En 3ème année les étudiants peuvent rejoindre le Programme Grande École sur dossier avec le concours passerelle du concours ACCÈS. Ils déposent leur candidature et passent ensuite des épreuves orales. En 4ème année, le concours passerelle ACCÈS permet à des étudiants de nous rejoindre, toujours avec un dossier et un oral.

 

En quoi consistent les épreuves orales dans votre école ?

Dans le cadre du concours ACCÈS pour un entrée en 1ère année, une épreuve de culture générale sous forme de QCM ouvrira la journée avant les épreuves orales. L’objectif est de mesurer non pas votre degré de connaissance très fin en Histoire ou en Philosophie, mais de voir dans quelle mesure vous êtes quelqu’un d’ouvert au monde et à ce qui l’entoure.

Vous serez observé par 2 personnes : 1 personne de l’école (un cadre, un professeur…) et un représentant d’une entreprise extérieure. L’objectif est d’observer votre comportement, comment vous vous inscrivez dans une dynamique de groupe (leader, suiveur, facilitateur). Il s’agit de voir ensuite comment vous vous intégrez dans un fonctionnement de groupe, puisque très peu de métiers permettent de travailler tout seul, et que le travail collectif est une véritable compétence que l’on recherche. L’entretien individuel, lui, va aller chercher votre motivation et votre authenticité, c’est-à-dire : Quel est votre projet ? Qui êtes-vous ? Pourquoi l’école de commerce ? Pourquoi l’ESSCA plutôt qu’une autre ? Pourquoi avez-vous envie de vous insérer dans un monde où on recherche des décideurs responsables ? Lors de l’oral d’Anglais, vous serez évalué sur votre capacité à avoir une conversation, et à préparer un texte. L’objectif est de pouvoir vous envoyer à l’international en 3ème année.

 

Avez-vous des conseils pour les oraux ?

Préparez-vous, n’ayez pas l’air d’arriver là par hasard, mais pour autant restez authentique et soyez vous-même. Ce que le jury va vouloir découvrir de vous, c’est que vous êtes là aujourd’hui car vous vous êtes préparé et que vous voulez rejoindre une école qui participe à la transformation du monde et à avoir des acteurs responsables qui prennent les décisions dans les organisations. Construisez votre projet, montrez que vous vous êtes inscrits dans une dynamique de projet et que vous n’êtes pas là pour nous réciter la plaquette de l’école ou nous faire plaisir. Le jury veut voir qui vous êtes et cherche à comprendre ce qui fait de vous le bon étudiant.

 

Quel profil d’étudiant recherchez-vous particulièrement ?

Évidemment, des étudiants travailleurs mais également des étudiants qui ont envie de s’investir dans la vie de l’école, et ensuite dans les organisations pour générer une transformation responsable des décisions qui sont prises dans les entreprises et dans le monde en général.

On va chercher des étudiants qui veulent exercer leur esprit critique, qui ne sont pas réfractaires à l’utilisation des Mathématiques pour prendre des bonnes décisions, des décisions éclairées, des étudiants qui ont envie de s’ouvrir sur le monde. En bref, nous recherchons des étudiants qui ont envie de devenir des êtres complets et pas seulement des spécialistes de la gestion.



Tout savoir sur la filière Médecine

Avant toute chose, comment accède-t-on à ces études ?

En études de santé, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin de l’année de PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou de L.AS (Licence Accès Santé) ; pour connaître la différence, lire l’article « Études de médecine : quelle voie choisir entre PASS et L.AS ? ». Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Cela peut être un choix difficile pour certains, comme inné pour d’autres. Cet article a pour objectif de vous aider à découvrir la filière Médecine.

Cette filière est la plus demandée du fait des débouchés variés et des multiples façons d’exercer le métier de médecin. Cependant quel que soit la spécialité exercée, le médecin peut-être définit comme quelqu’un ayant le rôle d’observer, d’examiner et d’enquêter sur son patient afin de poser un diagnostic. Le médecin a également le rôle de prescrire des traitements, dispenser des soins, ou demander la réalisation d’examens additionnels en vue de soigner ou soulager les problèmes de santé détectés.

Le choix de la spécialité pour les étudiants en Médecine, ne se fait qu’à la fin de la sixième année d’étude.

Le programme d’études spécifiques à la filière Médecine est schématisé ci-après, il se divise en 3 cycles.

 

 

1er cycle

Le premier cycle donne accès au Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales (DFGSM). Il permet à la fois de valider un niveau licence et d’accéder au second cycle des études médicales. Ce cycle dure 3 ans de la première année de PASS ou de LAS jusqu’à l’année de DFGSM3.

Pour connaître les modalités d’enseignement dans différentes facultés d’Ile-de-France en première année de PASS ou de LAS se référer à nos articles : « Le PASS et les LAS à l’Université Paris-Saclay » ; « Le PASS et les LAS à Sorbonne Université »; « Le PASS et les LAS à Paris-Cité ».

Après avoir été admis en deuxième année, l’étudiant est tenu d’effectuer avant son entrée en DFGSM2 un stage d’initiation aux soins infirmiers. Les étudiants sont initiés à plusieurs domaines liés à l’environnement hospitalier. Ils apprennent les principes de l’hygiène hospitalière, les gestes de premiers secours, les techniques de soins de base et les gestes techniques. De plus, ils acquièrent une compréhension de la vie dans une structure hospitalière, y compris le travail d’équipe et l’organisation du travail. En résumé, ce stage vise à former les étudiants aux compétences nécessaires pour travailler efficacement dans un contexte médical.

En deuxième et troisième années de la filière médecine les unités d’enseignement couvrent un large éventail de disciplines médicales et scientifiques.

Voici une liste non exhaustive des unités d’enseignement délivrées en DFGSM2 et DFGSM3 :

  • Biopathologie cellulaire et tissulaire
  • Bases cellulaires biochimiques et génétiques des maladies
  • Imagerie
  • Sémiologie
  • Cardio-vasculaire
  • Pneumologie
  • Pharmacologie générale
  • Hématologie
  • Médicale
  • Médecine & Santé environnementale
  • Digestif
  • Histologie
  • Anatomopathologie
  • Embryologie
  • Anglais

Des enseignements supplémentaires optionnels sont proposés au second semestre tel que : parcours d’initiation à la recherche ; activités physiques, sportives, artistiques et santé ; anatomie et dissection ; anthropologie médicale à l’usage ; architecture hospitalière, …

Au cours de l’année de DFGSM2, les étudiants devront également réaliser des stages tutorés de sémiologie.

Ce premier cycle répond à plusieurs aspects de la formation initiale :

  • Approfondissement des connaissances fondamentales
  • Mise en pratique des compétences acquises dans un contexte réel
  • Développer une perspective plus large via l’ouverture à d’autres disciplines

 

2ème cycle

Le second cycle donne accès au Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM). Il permet à la fois de valider un niveau master et d’accéder à l’internat. Ce cycle dure 3 ans, répartie sur 6 semestres.

L’objectif de ce second cycle est de développer les compétences générales nécessaires aux étudiants pour leur future pratique professionnelle. Il vise à fournir une formation clinique globale qui prépare les étudiants à occuper un poste d’interne, quel que soit celui obtenu à l’issue du concours de l’internat. Ci-dessous une liste non exhaustive des unités d’enseignements retrouvées au cours du deuxième cycle :

  • Apprentissage de l’exercice médical
  • Santé publique et Sciences Humaines et Sociales
  • De la conception à la naissance. Pathologie de la femme. Hérédité. L’enfant. L’adolescent : gynécologie
  • Vulnérabilité. Santé mentale. Conduites addictives
  • Cancérologie
  • Hématologie
  • Urgences et défaillances viscérales aiguës
  • Lecture Critique d’Articles

Une part significative du temps d’étude de deuxième cycle est consacrée à l’expérience clinique, représentant près de la moitié de leurs trois années de formation. L’étudiant « externe » partage son temps entre les cours à la fac, les stages et les gardes à l’hôpital.

L’obtention du diplôme DFASM ainsi que la détermination de la subdivision géographique et de la spécialité d’affectation pour accéder au troisième cycle des études médicales, sont régies par la procédure de matching suivante :

  • L’évaluation des connaissances par les EDN (Epreuves Dématérialisées National) en début de sixième année (60% de la note finale).
  • L’évaluation des compétences cliniques par les ECOS (Examens Cliniques Objectifs & Structurés) en fin de sixième année (30% de la note finale).
  • Le parcours de l’étudiant (10% de la note finale).

 

3ème cycle

Il existe 44 spécialités pour l’obtention du Diplômes d’Études Spécialisées (DES) réparties entre le domaine médical, le domaine chirurgical et la biologie médicale.

Selon les DES, la durée de formation va de 3 ans à 6 ans.

Liste des Diplômes d’études spécialisées de la discipline chirurgicale :

  • Chirurgie maxillo-faciale ;
  • Chirurgie orale ;
  • Chirurgie orthopédique et traumatologique ;
  • Chirurgie pédiatrique ;
  • Chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ;
  • Chirurgie thoracique et cardiovasculaire ;
  • Chirurgie vasculaire ;
  • Chirurgie viscérale et digestive ;
  • Gynécologie obstétrique ;
  • Neurochirurgie ;
  • Ophtalmologie ;
  • Oto-rhino-laryngologie – chirurgie cervico-faciale ;
  • Urologie

Liste des Diplômes d’études spécialisées des disciplines médicale et biologique :

  • Allergologie (co-DES)
  • Anatomie et cytologie pathologiques ;
  • Anesthésie-réanimation (co-DES)
  • Dermatologie et vénéréologie
  • Endocrinologie-diabétologie-nutrition
  • Génétique médicale
  • Gériatrie
  • Gynécologie médicale
  • Hématologie
  • Hépato-gastro-entérologie
  • Maladies infectieuses et tropicales (co-DES)
  • Médecine cardiovasculaire (co-DES)
  • Médecine d’urgence
  • Médecine et Santé au travail
  • Médecine générale
  • Médecine intensive-réanimation (co-DES)
  • Médecine interne et immunologie clinique (co-DES)
  • Médecine légale et expertises médicales
  • Médecine nucléaire
  • Médecine physique et de réadaptation
  • Médecine vasculaire (co-DES)
  • Néphrologie
  • Neurologie
  • Oncologie
  • Pédiatrie
  • Pneumologie
  • Psychiatrie
  • Radiologie et imagerie médicale
  • Rhumatologie
  • Santé publique
  • Biologie médicale

  

Quelques chiffres clés de la filière médecine en France

  • 220 places ouvertes en deuxième année filière médecine en 2023-2024 à l’Université Paris-Saclay et 702 places à l’ Université Paris Cité.
  • 995 candidats ont concouru en 2023 aux épreuves classantes nationales informatisées (ECNi), déterminantes pour le choix de leur future spécialité.
  • En 2022, 99 941 médecins généralistes exercent en France.
  • Taux de féminisation des médecins en 2022 : 49%
  • Répartition des modes d’exercice en 2022 : 19% salarié(e)s hospitaliers, 57% de libéraux, 24% mixtes


Baccalauréat de français 2023 : Comment préparer efficacement l’épreuve orale ?

Elèves de Première générale ou parents d’élèves, vous vous demandez comment préparer l’oral de français efficacement ? Marie, enseignante agrégée, vous propose des pistes de travail.

 


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Pour certains élèves, mais plus encore pour leurs parents, le format de l’oral reste souvent un peu mystérieux : en quoi consiste exactement l’épreuve orale de français aujourd’hui ?

L’oral de français a lieu fin juin-début juillet et consiste en une épreuve de 20 minutes, divisée en trois exercices : l’explication d’un texte étudié en classe pendant l’année (10 minutes – 10 points), le traitement d’une notion de grammaire appliquée à un passage du texte (2 minutes – 2 points), et la présentation d’une œuvre choisie par l’élève, en lien avec les œuvres étudiées pendant l’année et leurs parcours associés, présentation qui doit aboutir à un dialogue entre le/la candidat(e) et l’examinateur ou l’examinatrice (8 minutes – 8 points). Cette épreuve est précédée de 30 minutes de préparation, au cours desquelles les élèves n’ont droit qu’à leur texte vierge et à un brouillon dont ils disposent ensuite lors de l’exposé.

 

Des qualités particulières sont-elles attendues pour réussir cet oral ?

Tout d’abord, il faut évidemment avoir une attitude sérieuse et adéquate : porter une tenue correcte, apporter les documents exigés (sa convocation et sa pièce d’identité, la liste des textes étudiés pendant l’année, tous ses textes vierges, non annotés et classés dans l’ordre, en double exemplaire, dans un classeur spécifique), être ponctuel et poli…

Bien sûr, il est aussi très important d’avoir une bonne expression orale, c’est-à-dire un vocabulaire adapté et précis, ni trop familier ni trop général, une élocution claire, un débit agréable, c’est-à-dire ni trop rapide, ni trop hésitant etc. Certains élèves sont naturellement à l’aise à l’oral et sont donc avantagés, mais on peut progresser facilement en s’entrainant régulièrement. Par exemple, il peut se révéler très utile de s’enregistrer sur son téléphone ou de se filmer en se faisant soi-même passer une sorte d’oral blanc. C’est assez désagréable, mais cela permet de prendre rapidement conscience de ses défauts (élocution trop rapide, euh.. appuyés à chaque fin de phrase, tics langagiers : « du coup », « donc », « et »…) afin de les corriger.

Enfin, on attend des candidats qu’ils soient réactifs lors de la phase de dialogue et d’entretien : on veut voir s’ils sont capables de prendre en compte les remarques qui leur sont faites, d’argumenter ou de nuancer un point de vue, de rebondir sur une question invitant à étayer la discussion… Il faut éviter absolument de se montrer à court d’idée et de répéter « je ne sais pas », ou de se contenter d’affirmer qu’on a trouvé ce livre « très intéressant » sans justifier son opinion. On peut s’entraîner à cet exercice en discutant simplement avec ses ami(e)s ou ses proches.

Mais en dehors de ces qualités, plus ou moins naturelles et toujours perfectibles avec de l’entrainement, la réussite de l’oral dépend surtout du travail fourni par l’élève. Depuis la réforme, le candidat ou la candidate a en effet toutes les cartes en main pour préparer très solidement l’épreuve et minimiser ainsi les risques d’échecs dans les trois exercices.

 

Comment préparer au mieux la première partie de l’épreuve, l’explication linéaire ?

L’explication linéaire porte sur un texte étudié en classe avec le/la professeur(e) : soit il est extrait de l’œuvre intégrale étudiée, soit tiré d’une œuvre qui correspond à la thématique du parcours associé à cette œuvre. Par exemple, si l’élève étudie en classe La Peau de Chagrin, les textes appartenant au genre du roman seront soit tirés de cette œuvre de Balzac (3 textes), soit tirés d’un autre roman que le professeur aura jugé correspondre au parcours « Romans de l’énergie : création et destruction » (2 textes). Une écoute attentive et une participation soutenue en classe doivent donc permettre, après l’étude de cet extrait, d’obtenir une étude linéaire complète. L’élève peut aussi refaire une synthèse si cela lui paraît utile, afin d’avoir une « fiche » claire à apprendre par cœur. Celle-ci doit à la fois comporter une introduction efficace présentant l’œuvre, l’auteur, l’extrait, le contexte d’écriture, le thème du passage, annonçant les mouvements du texte (le plan) et indiquant la problématique ; des analyses précises (figures de style, ponctuation, temps verbaux, champs lexicaux, rythme…) démontrant l’idée indiquée dans le titre de chaque mouvement et nourrissant l’explication ; et une conclusion claire, récapitulant la démonstration et contenant si possible une ouverture. À la fin de l’année, si l’élève connait parfaitement ces 20 explications il/elle aura toutes les chances de réussir la première partie, notée sur dix points.

Pour vérifier sa maîtrise de l’extrait, on peut s’entraîner à partir du texte vierge, en se laissant une quinzaine de minutes de préparation pour l’annoter et indiquer au brouillon ses idées principales, puis « improviser » cette explication en se filmant. Cela permet de vérifier d’une part qu’on respecte le temps imparti (10 minutes), que l’on ne parle ni trop longtemps ni trop peu, et d’autre part que son explication est à la fois claire et intéressante, c’est-à-dire qu’il ne s’agit ni d’une reformulation générale et vague ne s’appuyant sur aucune analyse, ni au contraire d’un catalogue de procédés (vers 1 : métaphore, vers 2 : chiasme, vers 3 : allitération…) qui serait sans intérêt s’il ne permettait pas de démontrer quelque chose sur le texte et de servir une interprétation.

Enfin, il faut s’entrainer en même temps à bien lire le texte, en respectant la ponctuation, les liaisons, le rythme du vers dans le cas de la poésie, les intonations particulières pour des textes de théâtre etc. La lecture fait partie de l’évaluation : il est donc très important de la préparer, car l’improviser est très difficile.

 

 

Qu’en est-il ensuite de la « question de grammaire » ?

La « question de grammaire » est notée sur deux points et dure 2 minutes environ. L’examinateur ou l’examinatrice demande au candidat ou à la candidate de traiter une des notions de grammaire au programme de Première (l’interrogation, la négation, les subordonnées circonstancielles) ou de Seconde (les accords entre le sujet et le verbe, les valeurs verbales, les relations au sein de la phrase complexe, les subordonnées relatives) à partir d’une phrase tirée du texte commenté dans la première partie de l’épreuve. On pourrait par exemple demander d’étudier la négation dans cette phrase tirée des Caractères de La Bruyère : « On ne tarit point sur les Pamphiles : ils sont bas et timides devant les princes et les ministres ; pleins de hauteur et de confiance avec ceux qui n’ont que de la vertu ; muets et embarrassés avec les savants ; vifs, hardis et décisifs avec ceux qui ne savent rien. » 30 minutes de préparation étant accordées aux candidats, ceux-ci ont le temps d’effectuer cette analyse.

Là encore, il importe d’être concentré(e) en classe pendant les deux années de lycée et de bien réviser toutes les notions. Il faut maîtriser le vocabulaire technique et les spécificités de chaque catégorie grammaticale (par exemple dans le cas de la négation, savoir mobiliser les catégories de corrélation, de négation totale ou partielle, lexicale ou syntaxique, savoir distinguer un adverbe de négation d’un déterminant ou d’un pronom négatif…) Tout cela ne s’improvise pas : il faut apprendre et s’entraîner !

 

Nous arrivons à la dernière partie de l’oral : l’entretien. Comme il s’agit d’un dialogue avec l’examinateur ou l’examinatrice, j’imagine que cet exercice se prépare beaucoup moins ?

Au contraire ! Cet exercice, évalué sur 8 points, dure 8 minutes environ. D’abord, l’élève présente une œuvre de son choix parmi l’une des quatre œuvres intégrales étudiées pendant l’année, ou parmi l’une des œuvres proposées par le/la professeur(e) en lien avec le parcours associé à l’œuvre intégrale, et lues par l’élève de façon autonome (en « lecture cursive », c’est-à-dire sans être étudiée en classe). Cette présentation doit être concise mais efficace : présenter le contexte et le résumé de l’œuvre de façon claire et synthétique, puis expliquer rapidement les raisons pour lesquelles cette œuvre nous a séduit(e), interpellé(e), intéressé(e). Ces arguments peuvent être thématiques (le sujet m’intéresse), esthétiques (le style de l’auteur(e) m’a touché(e), le rythme de l’œuvre m’a captivé(e)…), politiques, philosophiques ou moraux (les questions abordées par l’œuvre m’ont intéressé(e)) etc. Il importe donc de préparer efficacement sa liste d’arguments. En effet, même si l’on n’a pas le temps de les développer dans la présentation, il y a de fortes chances pour que l’examinateur ou l’examinatrice nous invite à revenir sur ces raisons rapidement mentionnées afin de les approfondir. La critique de l’œuvre gagne donc à être préparée pour être solide. Enfin, elle peut être étayée par l’intégration de ressources qui lui sont liées (adaptations théâtrales ou cinématographiques, expositions ou documentaires…)

C’est là notamment que les parents peuvent apporter leur aide à leur enfant : même sans avoir lu l’œuvre (il arrive que l’examinateur/l’examinatrice soit aussi dans cette situation), ils peuvent mesurer la clarté et l’intérêt de la présentation. On peut enfin inviter son enfant à approfondir son argumentation en le relançant par des questions variées.

 

En quoi Ipesup peut-il aider les élèves qui se sentiraient peu à l’aise avec ces exercices ou auraient le sentiment de manquer de ressources et d’entrainements ?

Ipesup a développé un stage spécifique de préparation de l’oral intitulé  « objectif oral de français ». Il s’agit d’une formation dédiée à la préparation de l’oral, comprenant d’une part un cours collectif de 3h destiné à transmettre les techniques de l’épreuve, et d’autre part l’accès à la partie « oral » de la plateforme Libris qui propose des exemples commentés, des vidéos rappelant le format et les attendus de l’épreuve, et surtout des cours de grammaire avec des exercices pour s’entrainer en ligne sur toutes les notions du programme. Enfin, cette préparation débouche sur un oral blanc en conditions d’examen proposé en mai ou en juin, en présentiel à Paris. Cette partie « oral » de la plateforme Libris peut également être achetée seule pour une révision efficace des points de grammaire, et un rappel complet du format de l’épreuve.

Par ailleurs, pour les élèves qui suivent une formation continue avec Ipesup (« Cycle continu 100% présentiel »  tous les samedis après-midis, ou «  Parcours coaché Libris » à distance) l’accès à la partie « oral » de la plateforme Libris ainsi que des entrainements sont intégrés.



Les matières de la Prépa ECG : Les langues vivantes

De même qu’au lycée, les étudiants de Classe Préparatoire HEC ECG devront choisir deux langues vivantes pour les épreuves du concours : une langue vivante A (LV A) et une langue vivante B (LV B).

Les coefficients des épreuves écrites sont très différents d’une école à l’autre. La plupart du temps, elles sont respectivement coefficient 4 et 2 (ou 3) mais certaines écoles n’hésitent pas à faire peser ces disciplines dans leurs coefficients. SKEMA BS impose, par exemple, un coefficient 6 (sur 30) à l’épreuve de LVA et un coefficient de 5 (sur 30) à l’épreuve de LVB. Plus d’un tiers des coefficients repose donc sur les langues vivantes.

Le travail de ces matières n’est donc pas négligeable. En effet, malgré le faible poids des coefficients dans certaines écoles, trop d’étudiants sont malheureusement surpris par leurs résultats au concours du fait d’une mauvaise note en langues vivantes.

Quelles sont les différences entre le lycée et la Classe Préparatoire dans l’étude des langues vivantes ? Quels intérêts peut-on trouver à l’apprentissage de ces langues ? En quoi constituent les épreuves ?

Pour rappel, au concours, les étudiants peuvent choisir, comme LVA entre l’Anglais, l’Allemand, l’Espagnol, l’Arabe littéral, l’Italien, le Portugais et le Russe.

Pour leur LVB, ils ont le choix entre l’Allemand, l’Anglais, l’Arabe littéral, le Chinois, l’Espagnol, l’Hébreu, l’Italien, le Japonais, le Portugais, le Polonais et le Russe.

 

L’intérêt de la matière

De manière générale, l’étude d’une langue étrangère présente des intérêts à plusieurs niveaux.

Le premier étant la communication. Les élèves de Classes Préparatoires qui intégreront une École de Commerce seront amenés à faire l’expérience de l’international, aussi bien avec des étudiants en échange sur leur campus ou sur des campus étrangers que dans leur vie professionnelle. Étudier des langues en Classe Préparatoire est donc un moyen d’acquérir des compétences linguistiques pour pouvoir échanger dans une autre langue que le français.

D’un point de vue purement culturel, l’étude d’une langue étrangère permet de se plonger dans un univers totalement différent du sien. L’apprentissage d’une langue permet ainsi de mieux cerner la culture d’un pays étranger.

Enfin, intellectuellement parlant, l’apprentissage d’une langue nécessite de changer volontairement de référentiels par l’apprentissage d’un vocabulaire nouveau et d’une grammaire et d’une conjugaison nouvelles.

En somme, l’enseignement des langues étrangères participe à l’éveil intellectuel et culturel des futurs décideurs de demain.

 

Le programme et les épreuves

À l’écrit

La particularité de l’enseignement des langues vivantes et qu’il n’a pas de programme, ou presque pas. Les professeurs de langues ont pour but de préparer les étudiants aux exercices demandés au concours des Grandes Écoles, à savoir un thème grammatical (traduction du Français vers la langue cible) et, un résumé comparatif analytique et un essai argumenté. Ces exercices comptent respectivement pour 20%, 30% et 50% de la note finale.

Même si les épreuves de langues ont récemment fait l’objet d’une réforme importante, les exercices restent quasiment les mêmes à l’exception de la version (traduction de la langue cible vers la langue française) qui a disparu des épreuves du concours.

Ainsi, le premier exercice, le thème grammatical (200 mots en LV A, 150 mots en LV B), nécessite une connaissance riche et précise du vocabulaire, de la grammaire et de la conjugaison de la langue qu’ils apprennent. La difficulté ne réside pas tant dans la traduction que dans la retranscription du texte d’origine dans la langue cible. En effet, au fur et à mesure de leur Classe Préparatoire, les étudiants apprendront d’abord à traduire littéralement le texte, puis à respecter les idiomes et, enfin, à transmettre les mêmes émotions que l’auteur.

Le rapport sur les Critères et barèmes d’évaluation publié par la BCE stipule même :

On attend du candidat :

La capacité à produire une traduction qui reflète clairement une pratique normale de la langue, en évitant, autant que possible, d’être influencé par la syntaxe, les paragraphes, la ponctuation et les formulations du texte original, et qui transmet les points importants, le sens, le ton et les intentions de l’auteur(e) même si la traduction semble maladroite.

Critères et barèmes d’évaluation LV A et LV B, BCE

 

Le second et troisième exercice consistent respectivement en un résumé comparatif analytique et un essai argumenté.

Pour le résumé, les étudiants répondent à une question (en 300 mots en LV A, en 250 mots en LV B) en rapport avec le thème du dossier, lequel est constitué de 2 à 3 textes écrits dans la langue cible et 2 à 4 documents iconographiques. Attention donc à ne pas relever des informations qui dépasseraient le sujet initialement posé.

L’essai argumenté, lui, consiste en une réponse à un problème posé et en lien avec l’article. L’étudiant doit expliquer clairement le cheminement de son raisonnement écrit en langue cible, en illustrant ses propos par des exemples pertinents tirés de la culture et de la civilisation du ou des pays de la langue en question.

Le rapport sur les Critères et barèmes d’évaluation publié par la BCE stipule même :

On attend du candidat :

Une parfaite compréhension des textes. Une grande capacité à identifier les idées principales évoquées dans les différents documents. Une grande qualité d’expression et de correction linguistiques. Une capacité à communiquer à l’écrit dans une langue riche et précise. Une capacité à présenter un texte parfaitement structuré, avec des arguments clairement distincts, croisés et enrichis d’un apport personnel pertinent, authentique, cohérent et dûment justifié.

Critères et barèmes d’évaluation LV A et LV B, BCE

 

À l’oral

L’épreuve orale se rapproche énormément de la deuxième partie de l’épreuve écrite. L’étudiant a entre 20 et 30 minutes pour lire un article imposé par le jury, identifier les grandes lignes, et ensuite les commenter à partir d’une question qu’il aura lui-même trouvée.

Cet exercice est très complet. Il mêle vivacité d’esprit et rapidité, compréhension et analyse, culture historique et civilisationnelle, expression et argumentation.

 

Comment travailler les langues en Classe Préparatoire HEC ECG ?

Pour le thème, l’apprentissage hebdomadaire de feuilles de vocabulaire est essentiel. Nous recommandons d’utiliser des applications comme Quizlet ou Anqi qui permettent non seulement d’apprendre intelligemment en proposant les mots de vocabulaire sur lesquels une hésitation persiste mais aussi de les apprendre en toutes circonstances, dans les transports notamment.

L’apprentissage par cœur des verbes irréguliers et des règles de grammaire avec leurs illustrations est un passage obligé.

En réalité, la façon de noter une traduction est plutôt simple. L’étudiant part avec un capital de 20 points. Ce capital diminue (ou pas) ensuite au fur et à mesure que le correcteur relève des fautes.


On comprend donc qu’en Classe Préparatoire, on n’apprend pas à parler ou à écrire la langue, on apprend d’abord à ne pas faire de fautes !

À ce titre, on ne saurait que trop recommander des ouvrages comme Les 365 fautes à éviter disponibles pour plusieurs langues (anglais, allemand, espagnol…).

Quant aux exercices d’analyse et de commentaire de documents, il faut se confronter à la langue, soit par la lecture de livres, de magazines ou d’articles de presse. Ce travail permet de devenir de plus en plus à l’aise dans la compréhension de la langue mais aussi d’enrichir sa culture personnelle et de mobiliser des exemples issus de l’actualité économique et politique dans ses écrits ou ses oraux. Tenir un journal d’actualités par thématiques ou par pays peut être une bonne idée, par exemple.

Pour l’oral, on ne saurait que recommander d’écouter des podcasts, la radio etc. dans la langue cible ou de regarder les informations et des séries ou films en version originale (sous-titrés dans la langue originale).

L’intérêt de l’apprentissage d’une langue n’est plus à démontrer. Il permet de s’ouvrir linguistiquement et culturellement et d’appréhender encore mieux le monde qui nous entoure. Un travail quotidien, à petite dose, d’apprentissage du vocabulaire, de la grammaire et de la conjugaison, d’écoute, de visionnage et de lecture devrait assurer aux étudiants qui s’y tiennent la note maximale aux épreuves écrites et orales du concours.

À tous ceux qui préparent les concours des écoles de commerce, nous souhaitons toute la réussite possible en 2023.



La nécessité d’anticiper sa première année de médecine

La réforme des modalités d’accès aux filières de santé est effective depuis la rentrée 2020-2021.

Le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ainsi que la L.AS (Licence Accès Santé) forment les nouvelles voies d’admission vers les études de santé (médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique et kinésithérapie).

La réforme a en particulier mis fin au principe du redoublement en première année et au numerus clausus. Le nombre de places est désormais fixé par les territoires en fonction de l’estimation des besoins dans les années à venir (numerus apertus). Cela signifie que les Facultés peuvent faire varier à la marge le nombre d’admis sur avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS).

La fin du numerus clausus ne se traduit pas par un élargissement du nombre de places et un assouplissement de la sélection, les universités n’ayant pas forcément les moyens d’accueillir dans de bonnes conditions un grand nombre d’élèves. Il est à noter que ces dernières années la capacité d’accueil des universités est restée constante pour un nombre de candidats en hausse, entrainant ainsi un renforcement de la sélectivité.

Il est important de garder à l’esprit que les facultés conservent une marge de manœuvre qui leur est propre dans l’application de la réforme et dans les modalités d’admission.

 

Deux voies d’admission vers les études de santé

Le Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS)

Le PASS peut être considéré comme le remplaçant direct de l’ancienne voie PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé) dans la mesure où il en conserve environ 80% des enseignements. Les facultés n’ont plus l’obligation d’évaluer les étudiants sur des épreuves de QCM mais ce type d’épreuve reste majoritaire. Les candidats ne doivent néanmoins pas négliger le travail de leurs aptitudes rédactionnelles au lycée.

Des épreuves orales, nouveauté de la réforme, permettant de juger les compétences transverses du candidat ainsi que son projet professionnel font également figure de barrière sélective. Les modalités de ces épreuves orales varient selon les facultés.

Au cours de cette année, les étudiants doivent par ailleurs suivre et valider, en plus des épreuves du PASS qui correspondent environ à 48 ECTS (exemple de l’Université Paris Cité), une option dont les matières sont extraites des enseignements d’une licence annexe leur permettant de se réorienter en L2 en cas d’échec. Cette mineure compte pour environ 12 crédits ECTS.

En effet, les étudiants n’ont la possibilité de présenter le PASS qu’à une seule occasion. Les élèves ayant validé leur année (validation de 60 ECTS) mais qui n’ont pas été autorisés à poursuivre en deuxième année d’études de santé, se verront proposer une réorientation vers une L2 d’un parcours universitaire correspondant à la mineure choisie au cours de l’année de PASS. Ainsi, nous recommandons aux étudiants de se limiter dans le choix de leur mineure selon leurs appétences et leur profil dans la mesure où, la sélectivité s’étant accrue, il y a des chances non négligeables de ne pas être admis dans la/les filières de santé de leur choix à l’issue de la première année et donc de devoir continuer en L2 de cette dite option.

Les profils scientifiques sont donc plutôt invités à choisir une mineure Mathématiques, Physique ou Biologie tandis que les profils plus à l’aise en sciences humaines ont plutôt intérêt à choisir une mineure Droit, Économie… A noter que le choix des mineures varie très largement selon les facultés.

Les étudiants réorientés à la suite de leur échec au PASS en deuxième année de licence correspondant à leur option de mineure de PASS, auront la possibilité de présenter de nouveau, en fin de L2 ou en fin de L3, un concours spécifique pour intégrer ainsi la deuxième année de médecine.

Seuls les étudiants pouvant démontrer l’excellence de leur dossier académique, tant lors de leur année de PASS que de leur année de licence de réorientation, pourront prétendre à présenter leur dossier sur cette deuxième tentative. Des épreuves orales pourront là encore départager les meilleurs candidats.

 

Les Licences Accès Santé (L.AS)

Un étudiant suivant une Licence Accès Santé peut présenter à l’issue de sa L1 une forme de concours aménagé donnant accès à la deuxième année de Médecine.

Comme pour la voie de la réorientation, seuls les meilleurs étudiants, tant sur les notes des matières de licence que sur celles de l’option Accès Santé, pourront prétendre à présenter leur dossier. Des épreuves orales pourront là encore départager les candidats.

En cas d’échec à accéder à la deuxième année de Médecine en fin de L1, l’étudiant pourra à nouveau déposer sa candidature en fin de L2 ou de L3, dans la limite de 2 tentatives et à la condition expresse d’avoir progressé entre ses deux années de licences. Ces candidats se trouveront ainsi en compétition avec les étudiants réorientés en fin de PASS.

L’ouverture de cette voie reflète la volonté d’ouvrir les portes des études médicales à des profils autres que scientifiques. Il est néanmoins probable que les candidats dans cette voie d’admission soient majoritairement issus de licences scientifiques (principalement Mathématiques, Physique-Chimie ou Biologie).

La fin du monopole de la PACES entraîne mécaniquement une dispersion du nombre de places attribuées tout en attirant des candidats supplémentaires qui n’auraient pas nécessairement tenté d’accéder en deuxième année de médecine dans le cadre de la PACES (élèves à profils non scientifiques ou présentant un intérêt pour une autre licence).

Cette diversification des voies d’accès associée à la limitation du PASS à seulement 50% à 70% des places ouvertes en deuxième année a pour conséquence une augmentation du nombre de candidats associée à une diminution du nombre de places dans chacune des voies permettant d’accéder à la deuxième année ; la sélectivité de la filière s’en trouve ainsi accrue.

 

Quelle stratégie adopter ?

Concernant le choix de la voie d’accès, le PASS demeure la voie la plus sûre et conventionnelle, a fortiori pour un lycéen à profil à dominante scientifique et sûr de son choix d’orientation.

Néanmoins, un étudiant brillant en Mathématiques pourrait se laisser porter vers une LAS dans cette matière et présenter sa candidature d’accès en deuxième année d’études de santé en étant principalement évalué sur sa matière forte. De même, un élève hésitant sur son orientation ou ayant abandonné les matières scientifiques au lycée aura la possibilité d’intégrer une licence accès santé en lien avec ses appétences.

Concernant les choix d’enseignement de spécialité, aucune directive précise n’a en revanche pour le moment été donnée par les doyens de facultés qui affirment regarder la qualité du dossier et non spécifiquement les matières suivies au lycée.

Pour un élève s’orientant vers le PASS, deux combinaisons de spécialités s’offrent à lui. La première est de suivre les enseignements de spécialité Physique-Chimie, associés à ceux de SVT. De nombreuses notions de Mathématiques étant également indispensables à la réussite, le choix de l’option Mathématiques complémentaires est incontournable. La deuxième combinaison possible pour un élève très à l’aise en Mathématiques est de maintenir cette spécialité en complément des enseignements de Physique-Chimie.De nombreuses notions de Mathématiques étant également indispensables à la réussite, le choix de l’option Mathématiques complémentaires est incontournable. S’il le souhaite, un élève très à l’aise en Mathématiques pourra maintenir cette spécialité en complément des enseignements de Physique-Chimie. Logiquement, ces trois enseignements de spécialité (Physique-Chimie, SVT et Mathématiques) devront avoir été suivis au cours de l’année de Première. Il est important de se renseigner sur la typologie des universités. En effet, certaines universités sont considérées à dominante calculatoire, c’est-à-dire mettant l’accent sur les matières scientifiques par rapports aux matières médicales. Pour cette typologie d’université la place des Mathématiques est importante et avoir gardé cette spécialité peut-être un réel avantage.

Un élève s’orientant vers une Licence Accès Santé pourra quant à lui choisir des matières pour lesquelles il aurait un intérêt personnel et où il pourrait maximiser ses notes et donc l’attractivité de son dossier dans Parcoursup, tout en acquérant des bases qui lui seront utiles au cours de son année de licence.

 

Une préparation indispensable

La fin du redoublement et le maintien de la sélectivité avance d’un an la décision personnelle d’orientation vers Médecine. En effet, le concours se préparant de manière beaucoup plus intensive en première année, il est important de se préparer dès l’année de Terminale, voire dès l’année de Première pour des étudiants souhaitant maximiser leurs chances de passage direct en deuxième année de Médecine.

Les élèves devront en effet dès la Seconde, mûrir leurs choix d’orientation vers Médecine pour adapter leur stratégie et établir un programme de préparation cohérent.

 

Anticiper dès son année de Première

Anticiper dès l’année de Première a pour objectif premier de maximiser ses notes au lycée par un accompagnement complet sur le programme des trois spécialités scientifiques de Première (Physique-Chimie, SVT et Mathématiques). S’assurer d’excellents résultats dans les matières clés de la première année de médecine permet de renforcer son dossier Parcoursup, première barrière pour l’entrée dans l’université de son choix.

Une préparation durant son année de Première permet également d’adopter une méthode de travail performante. Adopter le plus tôt possible une méthodologie adaptée à l’apprentissage des enseignements scientifiques ne pourra qu’être un atout pour la suite de son cursus en Terminale et en première année de médecine. Enfin, commencer une préparation dès son année de Première permet de découvrir l’univers de la première année de médecine grâce aux applications médicales en lien avec les notions scientifiques enseignées. Comprendre les applications dans le monde médical des notions fondamentales enseignées, constitue une étape clé dans la projection du lycéen dans son futur projet professionnel. Il s’agit donc aussi d’affiner son souhait d’intégration dans l’une ou l’autre filière d’étude de santé (Médecine, Pharmacie, Odontologie, Maïeutique ou Kinésithérapie).

 Pour cela, Ipesup propose un cycle de stages intensifs planifiés pendant les vacances scolaires (en présentiel ou à distance) à partir de février 2024 pour commencer à travailler les contenus académiques du lycée en lien avec les notions développées dans les études de santé (Physique, Chimie, SVT, Outils mathématiques et Anglais scientifique).

  • Deux stages d’anticipation, durant les vacances d’Hiver et de Printemps, s’appuyant sur les notions académiques du programme de Première afin d’anticiper celles de l’année de Terminale nécessaires aux futures études de santé.

Un stage comprend 24h de préparation aux matières Physique, Chimie, SVT, Mathématique et Anglais.

  • Un stage Passerelle, fin août, pour commencer à travailler les contenus académiques de Terminale en lien avec les notions développées dans les études de santé.

Ce stage comprend 24h de préparation aux matières Physique, Chimie, Mathématiques et Statistiques.

 

Pour en savoir plus 

 

Anticiper en classe de Terminale

Environ 80% du contenu des unités d’enseignement de PASS et de l’option accès Santé des LAS est identique quel que soit l’université où l’on se trouve en France. Ce contenu peut donc être anticipé avant même l’entrée dans l’université de son choix. L’assimilation de ce contenu est l’objectif premier d’une anticipation en classe de Terminale par l’enseignement des principales matières de première année de médecine :

  • Les matières « Biologiques » (Biochimie, Biologie cellulaire, Anatomie…) principalement descriptives sont très volumineuses mais peuvent être abordées sans pré-requis dès l’année de Terminale. Le volume de connaissances à assimiler pour ces matières est très dense et nécessite une méthodologie d’apprentissage stricte que l’élève va apprendre à s’approprier.
  • Les matières « Scientifiques » (Physique, Chimie, Mathématiques/Statistiques) nécessitant des étapes de raisonnements et de calculs doivent être travaillées spécifiquement le plus tôt possible pour permettre leur parfaite assimilation lors de la première année des études de santé. L’entrainement continu permettra à l’élève de développer des mécanismes de résolution efficaces.

L’accompagnent dans ces matières scientifiques a également pour objectif de se constituer un excellent dossier Parcoursup, notamment en réussissant les épreuves de spécialités scientifiques du baccalauréat organisées au mois de mars.

 

Les QCM des épreuves écrites du concours d’accès en deuxième année d’études de santé est un format original pour les lycéens, c’est pourquoi des exercices d’application sous forme de QCM sont systématiquement proposés en fin de chapitre. Les sessions de concours bancs à chaque fin de stage sont aussi proposées afin de permettre aux élèves de se mettre en situation d’examen. Ces évaluations régulières ont pour double objectif de valider les acquis de l’élève et de s’entrainer sur la méthodologie à appliquer aux QCM.

Face à l’apprentissage d’une quantité importante de notions durant les stages d’anticipation, l’élève doit s’approprier une méthodologie de travail efficace. La mise en application de cette méthodologie de travail avant même l’entrée à l’université constitue un point majeur pour être prêt dès les premiers jours d’entrée en études de médecine. Plus la méthodologie de travail sera efficace et moins la différence entre le rythme du lycée et le rythme de la première année de santé sera important. Cette méthodologie de travail s’apprend et s’adapte pour que chaque élève acquière celle qui lui correspond le mieux.

L’anticipation du contenu scientifique, de la méthodologie du concours et de la mise en place d’une méthodologie de travail, aide à prendre confiance en soi par l’acquisition d’une avance significative sur les autres candidats.

Au-delà d’anticiper le programme de la première année, être accompagné durant son année de Terminale, permet d’affiner son choix de vœux sur Parcoursup (choix de la voie d’accès, choix de mineurs, choix de facultés, …) grâce aux échanges personnalisés avec une équipe dédiée.

Enfin, anticiper c’est décider de mettre toutes les chances de son côté pour réussir, dès sa première tentative, l’accès à la filière de santé de son choix.

 

Pour cela, Ipesup vous propose un cycle de stages intensifs planifiés pendant les vacances scolaires (en présentiel ou à distance) qui constitue une formation complète pour anticiper spécifiquement les notions de la première année d’études de santé :

  • Stage de Toussaint : 20h de cours et concours blancs en Biophysique et Biomathématiques (Module S1)
  • Stage de Noël : 20h de cours et concours blancs en Chimie générale et Biologie cellulaire (Module B1 ; possibilité de suivre le module S1 si non suivi à la Toussaint)
  • Stage d’Hiver : 20h de cours et concours blancs en Biophysique et Biostatistiques (Module S2)
  • Stage de Printemps : 20h de cours et concours blancs en Chimie organique et Anatomie (Module B2)
  • Stage Tremplin(début juillet) pour faire la jonction, après les épreuves finales de philosophie et le grand oral du Baccalauréat, entre la fin de l’année de Terminale et l’entrée en première année d’études de santé (PASS ou L.AS). Ce stage de 33h permet réviser avec un rythme soutenu l’ensemble des notions vues dans les stages annuels.

 

Pour en savoir plus



Le 3ème trimestre pour les élèves de Terminale au Lycée Ipesup : la mobilisation reste entière.

Avec le 3ème trimestre de Terminale, tout n’est pas fini, l’aventure de l’orientation lycée continue

Les vacances de printemps approchent, les élèves de Terminale ont désormais passé leurs épreuves d’enseignements de spécialité et ont finalisé leur dossier Parcoursup. Pour beaucoup, qu’ils soient dans des établissements publics ou privés, la tentation peut être forte de lever le pied et de considérer que la fin d’année ne sera pas significative. Mais l’année est-elle pour autant terminée ?

Au sein du lycée Ipesup, le 3ème trimestre de Terminale n’est pas un trimestre « blanc », il reste riche de mobilisation de la part de l’ensemble des équipes. Nous profitons au contraire de cette fin d’année pour maintenir le cap et réaffirmons nos valeurs pour maintenir nos élèves de Terminale dans une dynamique productive jusqu’aux dernières épreuves du Baccalauréat et leur départ vers le supérieur.

 

La présence des enseignants

Présence des enseignants jusqu’à la fin des cours pour terminer les programmes et consolider les acquis. Il n’est pas question que nos élèves partent vers des études du supérieur sans avoir pu maintenir l’effort des apprentissages indispensables à leur réussite en première année dans le supérieur.

 

Des effectifs réduits

Mise à profit des effectifs réduits de la classe (maximum 20 élèves) pour approfondir les notions du programme de Terminale et réviser les dernières épreuves avant le Baccalauréat, en classe entière ou en petits groupes.

 

Un encadrement bienveillant

Encadrement bienveillant des élèves pour finaliser le travail entrepris depuis leur arrivée au Lycée Ipesup pour les accompagner sur le chemin de leur orientation, grâce à l’environnement expérimenté d’Ipesup sur le monde des études supérieur : conseils individualisés et renforcement académique particulièrement bénéfiques pour ceux qui souhaitent aller vers des filières exigeantes, mise en place des passerelles vers les CPGE Ipesup (Prépa HEC, Prépa Scientifique, Prépa IEP de Région) dans la continuité de l’année de Terminale, préparation personnalisée pour ceux qui passent les concours d’Écoles Post-bac d’Ingénieurs et Commerce. Cette fin d’année conserve toutes les dimensions de l’enseignement adopté au cours de l’année, au rythme des résultats Parcoursup et des préparations diverses aux entretiens. Être studieux, mobilisé, parfois impatient, solidaire… l’esprit de corps de la classe est indéniable et d’autant plus fort en cette période !

 

Une préparation aux épreuves de fin d’année

Préparation des épreuves de fin d’année du Baccalauréat : renforcement des devoirs de Philosophie au 3ème trimestre, ateliers de préparation au Grand Oral, tant sur la méthodologie que via des mises en situation. Plus que jamais au cours de l’année, l’accent sur les « soft-skills » est intégré dans la pédagogie.

Les enseignants de spécialité se mobilisent tous pour donner des conseils méthodologiques et multiplier les exercices qui conduiront nos élèves à être prêts le jour J : poser sa voix, déclamer, s’entraîner seul ou en groupe, passer devant un public pour vaincre son stress, s’exercer sur des oraux blancs.

 

Tel est l’esprit de notre lycée : former des esprits ouverts dans un monde ouvert, encourager et soutenir nos élèves avec bienveillance et exigence dans leur parcours académique comme dans leur orientation, se donner mutuellement le meilleur pour les voir épanouis et prêts à suivre leur route… jusqu’au bout.



Bac de français – l’épreuve écrite : le commentaire de texte

L’enseignement en classe de Première poursuit, pour les élèves de toutes les sections du lycée d’enseignement général et technologique, les objectifs fondamentaux du lycée : une maîtrise sans cesse accrue de la langue, la connaissance de la littérature, la constitution d’une culture et la formation d’une pensée autonome.

 


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Les objectifs

Pour la maîtrise de la langue : le but est d’amener les élèves, en fin d’année, à rédiger un texte composé dans une syntaxe et une orthographe correcte avec un vocabulaire approprié, et de les conduire à exprimer clairement leur pensée à l’oral.

Pour la connaissance de la littérature : Le programme fixe quatre objets d’étude pour la classe de Première. Le travail mené en classe vise à développer les capacités de lecture et d’expression des élèves, à enrichir et à structurer leur culture littéraire et artistique. Chacun des quatre objets d’étude associe une œuvre (ou une section substantielle et cohérente d’une œuvre) et un parcours permettant de la situer dans son contexte historique et générique. Les textes étudiés représentent des formes d’expression qui mettent en jeu les propriétés des genres et des registres majeurs. Ils appartiennent à des périodes significatives de l’histoire littéraire et culturelle, et ils révèlent des enjeux majeurs de l’expérience humaine et participent de débats d’idées importants. En fin de Première, les élèves doivent disposer ainsi d’un ensemble de lectures constituant des références essentielles.

Pour la constitution de leur culture : Les élèves devront, en fin de Première, pouvoir se repérer dans le cadre chronologique de l’histoire littéraire, en s’appuyant sur les textes abordés dans cette classe et dans les années antérieures. Il ne s’agit pas à cet égard d’entrer dans tout le détail de l’histoire littéraire, mais de faire comprendre la nature et le sens des changements d’orientation esthétiques ou culturels les plus décisifs.

 

Les objets d’étude

Le programme de Français fixe quatre objets d’étude pour la classe de Première : la poésie du XIXe siècle au XXIe siècle, la littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle, le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle, le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle.

Chacun des objets d’étude associe une œuvre (ou une section substantielle et cohérente d’une œuvre) et un parcours permettant de la situer dans son contexte historique et générique. Le programme national de douze œuvres, renouvelé par moitié tous les ans, définit trois œuvres par objet d’étude : le professeur en choisit une et son parcours associé.

 

L’épreuve écrite du commentaire de texte

 

 

Le commentaire porte sur un texte littéraire en lien avec un des quatre objets d’étude du programme, mais ce ne sera pas un extrait d’une des œuvres du programme. Epreuve notée sur 20.

 

Le cahier des Épreuves du Bac de français >

Le commentaire composé

La vocation profonde de cet exercice consiste à rendre compte, de manière claire, succincte, et argumentée, des enjeux essentiels d’un texte (c’est-à-dire, littéralement, de ce qui se joue dans un texte), enjeux qui sont constitutifs de l’intérêt, de la spécificité, de la puissance, et/ou de l’originalité de celui-ci. Demandez-vous toujours pourquoi tel texte est passé à la postérité, pourquoi il a été choisi par le jury, pourquoi il a été soumis à votre étude. Les raisons qui président à ce choix peuvent être variées et faire intervenir différents niveaux de lecture ou d’analyse : c’est à vous d’essayer de les restituer et de les articuler dans une interprétation globale et cohérente du texte.

 

La méthode

La question du sens

C’est donc avant toute chose la question du sens qu’il faut vous poser à rebours des habitudes contractées au collège ou au lycée par trop de candidats, qui croient encore (!) qu’un commentaire de texte se résume à une espèce de « chasse » aux (trop) fameuses figures de style qui peuvent s’y trouver. Une telle approche, qui confond allègrement la fin et les moyens, n’a strictement aucun sens et témoigne d’une méprise profonde sur la vocation même de la littérature. Les premières questions qu’il faut vous poser sont les questions Quoi ? et Pourquoi ? De quoi est-il question dans le texte ? qu’a cherché à faire l’auteur ? dans quel(s) but(s) ?

C’est le plus souvent de ses premières impressions de lecture qu’il faut partir pour imprimer à son commentaire une orientation intéressante. Quelles idées ce texte m’inspire-t-il ou fait-il se lever en moi ? Quels sentiments, quelles im- pressions, quelles sensations même me procure-t-il ? Pour quelle(s) raison(s) l’auteur a-t-il cherché à me les faire éprouver ?

 

La question de la « manière »

C’est alors, et seulement alors, dans un deuxième temps, qu’intervient la question, tout aussi essentielle, du « Comment ? ». Comment l’auteur a-t-il réussi à m’ébranler, à m’apprendre ou à me faire comprendre une vérité, à me convaincre d’un point de vue, à me faire prendre conscience ou prendre la mesure de tel phénomène que j’ignorais, etc ? Bref, comment l’auteur est-il parvenu à ses fins (que je reconstitue hypothétiquement à partir de mes impressions initiales) ?

Cette question de la « manière » est fondamentale car la spécificité d’un texte littéraire – qu’il faut en effet concevoir comme une « forme-sens » – réside moins dans les thèmes qu’il brasse que dans la manière dont l’auteur les articule et les traite dans son texte : elle se situe, précisément à l’articulation de sa matière et de sa manière. Ainsi, ce qui fait l’intérêt, l’originalité, la célébrité du « Dormeur du Val », ce n’est pas que ce poème constitue une dénonciation de la guerre. Bien d’autres textes le sont aussi, qui ne possèdent en rien sa « force de frappe », et qui échouent à marquer comme il le fait leurs lecteurs.

Ce qui importe donc, c’est de rendre raison de la puissance très singulière de ce poème (qui, soit dit en passant, ne nomme jamais directement sa cible), en vous donnant pour mission d’en découvrir et d’en expliciter le « secret », c’est-à-dire en essayant de retrouver, comme on démonte le mécanisme d’une horloge, tous les moyens par lesquels l’auteur est parvenu à ses fins. C’est, en l’espèce, au contraste maximal que son auteur orchestre entre, d’une part, les treize premiers vers du sonnet (qui débordent d’ailleurs sur le dernier, par le rejet – on ne peut plus signifiant – de l’adjectif « tranquille ») (et qui confirment l’horizon d’attente ouvert par le titre du poème), et la dernière phrase du poème d’autre part (« il a deux trous rouges au côté droit »), que le texte de Rimbaud doit sa charge explosive.

 

 

Il s’agira donc d’étudier comment, avec un art consommé de la suggestion, le poète a réussi à mettre en place, touche après touche, une atmosphère de douceur et d’extrême quiétude (beauté et rotondité d’un cadre qui a tout d’un locus amoenus, douceur des couleurs froides (vert, bleu) et irisées (reflets argentés de la rivière), douceur des sonorités (consonnes liquides et labiales), rythme berceur (obtenu par l’abondance des virgules et l’assouplissement de l’alexandrin), isotopie du sommeil et de la tranquillité, etc), atmosphère de quiétude qui du reste conforte le lecteur dans l’impression de calme suggérée par le titre du poème, pour mieux nous confronter ensuite, in extremis et sans crier gare (parataxe), à une réalité violente en tous points opposée à la première (« stridence » chromatique du « trou rouge », cacophonie du vers due aux multiples contre-accents successifs (sur « deux », « trous »,« rou(ges) »), brutalité des consonnes dentales, etc). Réalité de la guerre qui nous apparaît ainsi dans toute son horreur et dans son caractère fondamentalement contre-nature, et d’autant plus contre-nature que l’on ne s’attendait guère à son effraction inopinée dans le texte (la polysémie de certains termes distillés par Rimbaud dans son poème n’étant perceptible que rétroactivement, à la faveur d’une rétrolecture).

 

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Cette question des moyens recouvre alors tous les procédés auxquels l’auteur a eu recours pour faire voir, entendre, et résonner ce qu’il lui importe de nous faire comprendre et ressentir. La question du Comment ? se situe donc au carrefour de la linguistique, de la grammaire, de la syntaxe, de la prosodie, de la rhétorique, de la stylistique, etc. Recouvrant tous les partis pris esthétiques de l’auteur, elle concerne aussi bien la manière dont un texte est construit que l’exploitation judicieuse d’une métaphore, aussi bien le jeu des pronoms personnels ou des temps verbaux que tels phénomènes saillants de versification ou d’homophonie que l’on peut juger importants dans un extrait. Les fameuses « figures de style » ne sont donc, comme on le voit, qu’un ingrédient parmi d’autres de la signifiance d’un texte.

 

Comment réussir à discerner les enjeux majeurs d’un texte ?

Quelles questions faut-il se/lui poser ?

Pour parvenir à mettre à jour la spécificité d’un texte, il n’importe pas seulement d’être attentif à son fonctionnement interne. Ce travail est nécessaire mais non suffisant. Il faut également être capable de prendre de la hauteur, et soumettre le texte à une batterie de questions et de mises en perspective qui vous permettront de mieux prendre la mesure de son intérêt et de son originalité, vous aideront à élaborer une problématique intéressante, et vous fourniront des pistes pour construire les grands axes de vos commentaires.

 

Les règles de l’analyse textuelle

Vous devrez analyser attentivement le texte, veiller à étayer vos arguments et vos interprétations sur un faisceau de « preuves textuelles », opérer de constants va-et-vient entre la « forme » et le « sens », entre la « manière » et la « matière », entre le « signifiant » et le « signifié ». Une telle pratique de la citation et de l’analyse (grammaticale, rhétorique, stylistique, etc) constitue du reste le meilleur garde-fou contre les trois écueils essentiels du commentaire : la paraphrase, le hors-sujet et la sur-interprétation. Il ne s’agit en effet ni de redire (mal, et sans plus) ce que le texte dit très bien, ni de reléguer celui-ci au rang de prétexte (à des considérations générales sur tel ou tel sujet), ni de vouloir absolument plaquer une interprétation toute faite sur un texte qui la nie. Il faut, bien au contraire, et à l’instar du musicien devant sa partition, se mettre à l’écoute du texte, tenter d’en extraire la substance et d’en faire entendre les résonances.

A cet effet, n’oubliez pas de combler vos lacunes en matière d’analyse grammaticale ou stylistique. Il faut, pour conduire de bonnes analyses, savoir distinguer une proposition subordonnée d’une principale, un adverbe d’un adjectif, un déterminant d’un pronom, une préposition d’une conjonction, etc., de même qu’il est conseillé de ne pas confondre une comparaison avec une métaphore, ou une anaphore avec une anacoluthe. Le cas échéant, consultez régulièrement les Bled, Bescherelle et autres Dictionnaires de Stylistique pour vous rafraîchir la mémoire.

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Écrire un paragraphe, une introduction et une conclusion de commentaire composé

Écrire un paragraphe

Le paragraphe regroupe plusieurs phrases présentant une unité de pensée.

Pour certains écrits d’invention (romans, nouvelles…), cette unité peut être narrative (une étape du schéma narratif) ou descriptive (une étape d’un portrait).

Dans un écrit argumentatif, le paragraphe développe un argument.

La présentation typographique délimite le paragraphe : chaque paragraphe débute par un alinéa (retrait du premier mot) avec une majuscule initiale.

 

Construire un paragraphe argumentatif

  • Sous sa forme élémentaire, le paragraphe argumentatif comporte :
    • Une première phrase qui énonce l’argument;
    • Des arguments secondaires qui soutiennent l’argument principal : on peut ici recourir à la concession (une objection suivie de sa réfutation);
    • Un ou plusieurs exemples illustrant l’argument;
    • Une phrase qui rappelle l’argument principal et le relie au suivant. On peut par exemple écrire : S’il est donc évident que… (rappel de l’argument n° 1), nous pouvons penser aussi que… (annonce de l’argument n°2).

 

  • Le paragraphe peut aussi présenter une autre forme :
    • Une première phrase qui énonce l’argument;
    • Un exemple commenté permettant de déduire des arguments secondaires qui soutiennent et développent l’argument principal du paragraphe;
    • Une phrase qui reprend l’argument principal du paragraphe et le relie au suivant.

 

Relier les éléments du paragraphe

Les divers éléments du paragraphe doivent être reliés entre eux, afin d’assurer sa cohérence.

 

  • Dans un paragraphe narratif ou descriptif, on utilise des conjonctions de coordination, des adverbes et des locutions adverbiales qui expriment des relations circonstancielles :
    • Succession temporelle (auparavant, ensuite, puis, alors, enfin…) ou simultanéité (en même temps, alors, cependant, pendant ce temps…);
    • Localisation (ici, là, là-bas, plus loin…);
    • Manière ou moyen (ainsi, de la sorte, de cette manière…).

 

  • Dans un paragraphe argumentatif, les enchaînements sont mis en évidence par des liens ou connecteurs logiques :
    • Addition (et, aussi, de plus, d’autre part, en outre, également, ainsi que…);
    • Disjonction (ou…ou, tantôt…tantôt, soit…soit);
    • Opposition (mais, au contraire, en revanche, pourtant, cependant, toutefois, néanmoins…);
    • Cause (car, en effet, parce que, puisque);
    • Conséquence (donc, c’est pourquoi, par conséquent, ainsi, aussi…).

 

Insérer des citations

  • Insérer une citation dans un paragraphe impose que l’on respecte des règles précises. Il faut :
    • Utiliser les guillemets : comme tout propos rapporté, la citation doit être présentée entre guillemets;
    • Mentionner le nom de l’auteur du propos rapporté, le titre de l’œuvre d’où il provient. Dans un commentaire de texte, on indiquera précisément le numéro de la ligne ou du vers que l’on cite;
    • Veillez à l’exactitude de la citation : il faut respecter l’orthographe, la disposition typographique des vers (ou signaler leur séparation par le signe / en conservant la majuscule initiale de chaque vers). Si l’on doit modifier certains éléments de la citation, la partie transformée est placée entre crochets. Toute coupure de la citation doit être signalée par des points de suspension entre crochets : […].

 

  • La citation peut être introduite de différentes manières :
    • Une citation brève peut être insérée directement dans la phrase, avec des guillemets et éventuellement une formule qui l’annonce : par exemple, comme, comme le montre…;
    • Une citation longue peut être juxtaposée à une proposition introductrice, directement après deux points (X déclare : « Z est… »), ou subordonnée à la proposition introductrice (X déclare que « Z est… »). Dans les deux cas, la citation est encadrée par des guillemets.

 

Rédiger l’introduction

En précisant les enjeux du sujet et en annonçant le plan, elle montre au lecteur si le sujet a été compris et s’il va être traité de manière pertinente. Quel que soit le type de devoir, l’introduction est constituée d’un seul paragraphe comportant quatre étapes : l’entrée en matière, la présentation du sujet ou du texte, l’énoncé du problème posé ou du projet de lecture (problématique), l’annonce du plan.

 

  • Pour introduire le commentaire :
    • L’entrée en matière se réfère aux objets d’étude, au thème traité par le texte, au contexte littéraire et culturel;
    • La présentation mentionne l’auteur du texte, le titre de l’œuvre, sa date de parution;
    • Le projet de lecture (problématique) est nettement indiqué;
    • Le plan est clairement exprimé.

 

Rédiger la conclusion

La conclusion clôt l’étude du texte ou la réflexion avec netteté. Symétrique de l’introduction, elle se présente en un seul paragraphe, comportant deux ou trois étapes. Pour le commentaire, elle établit un bilan de l’étude qui reprend les conclusions intermédiaires de chaque partie et propose un élargissement rattachant le texte à la problématique de l’œuvre intégrale ou du parcours de lecture.

 

Pour plus d’information sur les Épreuves du Bac de français :