Ma vie en école – Camille*, en première année de programme général à Sciences Po Paris, campus de Paris

 

Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Je m’appelle Camille*, je viens d’un lycée privé catholique de province, où j’étais en Internat. En Première, j’avais pris les spécialités Mathématiques, SES et HGGSP et, en Terminale, j’ai choisi de poursuivre SES et Mathématiques en plus des options Maths expertes et latin. J’avais candidaté à 3 cursus potentiels : le programme général de Paris, pour lequel j’ai été pris, le double diplôme en histoire avec la Sorbonne, car l’histoire m’intéressait beaucoup, et le celui avec la Freie université de Berlin en lien avec le campus de Nancy, en raison de mon cursus bilangue anglais-allemand depuis la 6ème.

 

Avez-vous une expérience internationale ? Êtes-vous êtes bilingue ?

Ma famille est purement française. Je n’ai pas eu le même accès aux langues que d’autres ont pu avoir, mais j’ai eu la chance de partir 3 mois seul en intégration scolaire en Nouvelle-Zélande, en Seconde. Cela m’a permis d’être quasiment bilingue à l’oral en anglais. Par la suite, dans le cadre de la préparation IPESUP, j’ai passé le Cambridge niveau C1.

 

Comment s’est passée votre rentrée ?

Notre génération, avec la réforme du concours de Sciences Po, a vu apparaître des listes d’attente pour entrer au Collège Universitaire. J’ai été sur liste d’attente, et in fine admis. J’ai donc vécu un stress intense qui s’est finalement soldé par un immense soulagement.

Une fois admis, nous avons été mis en contact avec différents étudiants de Sciences Po pour faire les inscriptions administratives début juillet et nous sommes rentrés la dernière semaine d’août, durant la semaine d’intégration. Les associations étaient très présentes : on se souvient tous plus ou moins du premier amphi où les associations se sont présentées et où elles ont commencé à faire différentes animations. C’était vraiment sympa !

 

Est-ce que Sciences Po correspond à vos attentes ?

Je ne m’attendais absolument pas à assister à la comparaison du régime présidentiel avec le Schtroumpfissime par Monsieur Guillaume Tusseau, ni à voir mon professeur d’histoire nous proposer l’interlude d’une comédie musicale montrant Hamilton et Jefferson rapper pour parler de la Constitution et des libertés sur la question de l’esclavage. C’était exceptionnel ! Je pense que très peu d’Ecoles proposent ce genre de chose.

 

En adoptant un regard un peu rétrospectif, comment avez-vous vécu votre préparation à Sciences Po à l’aune du nouveau concours ?

Le changement d’épreuves a été quelque chose de difficile à gérer, quand même. J’avais commencé à travailler début Toussaint. J’avais fait le pari de me baser sur l’ancienne lettre de personnalité et de motivation demandée par Sciences Po et ça a été assez problématique puisqu’ils ont changé 3 à 4 fois les modalités durant l’année. Par conséquent, j’ai dû rédiger un nombre incalculable de versions des EP.

 

Que pensez-vous de la réforme et de la polémique qu’elle a suscitée ?

J’ai eu des échos d’amis qui étaient dans de grands lycées parisiens, où personne n’a eu Sciences Po à cause des dossiers. Dans mon lycée, on a eu le même problème. Et aujourd’hui, à la suite de la baisse spectaculaire des intégrations, les professeurs commencent à revoir leur politique de notation.

 

Qu’est-ce que vous redoutiez en préparant le concours ?

L’oral. Dans mon cas, l’analyse d’image m’a vraiment marqué puisqu’ils m’ont parlé de sujets qui n’avaient rien à voir avec la photo et que je ne comprenais pas quels étaient les liens. Heureusement, les nombreux oraux blancs d’IPESUP m’ont permis de savoir quoi répondre aux questions vraiment déstabilisantes, de faire face à des changements dans l’organisation de l’oral et ont développé chez moi une vraie capacité d’adaptation.

 

Comment se sont passés vos oraux ?

C’est beaucoup plus facile quand on a déjà passé … peut-être … 6 oraux blancs ! J’en avais même passé 2 en Première… J’ai eu 2 images le jour du concours. La première était un dessin ; la deuxième était une photographie d’art intitulée « Bolides » : il y avait un enfant dans une voiture dans les rues de Paris qui portait un képi et qui regardait une autre voiture sur la route qui avait brûlé.

 

Qu’est-ce que vous en retirez comme expérience ?

Qu’il faut apprendre à relativiser ! Se dire que j’étais fier de ce que j’avais accompli et du chemin parcouru, quelle que soit l’issue de l’oral.

 

Sur la continuité pédagogique, diriez-vous que ce que vous avez appris à IPESUP vous est encore utile maintenant que vous êtes à Sciences Po ?

A Sciences Po, il y a beaucoup d’exposés à faire en cours ! C’est vraiment la pédagogie par les exposés. Par exemple, cette semaine j’avais un exercice d’uchronie à faire en histoire (« Et si les révolutions de 1848 avaient échoué à Paris ? ») et j’avais le surlendemain un exposé sur Guernica de Picasso.

 

Pourquoi avoir choisi IPESUP ?

Intégrer Sciences Po est une idée que j’avais de longue date. Pour l’anecdote, quand j’étais en CE2, la maîtresse nous a demandé ce que nous voulions faire plus tard et, sur le coup, j’ai dit « heu, … président de la République » ! (Rires) En fait, j’ai toujours eu dans l’idée de faire Sciences Po et, en fin de seconde, j’ai cherché ce qui existait en termes de formation.

 

Qu’est-ce qui vous a marqué dans la prépa ? Votre meilleur cours, professeur ou intervenant ?

Un des souvenirs marquants a été la conférence d’un grand diplomate, qui fut le conseiller spécial de François Mitterrand à l’Elysée pendant les deux septennats. Il a posé une question sur une photo historique** et j’ai dû me lever pour répondre. Quand il a commencé à me questionner devant un amphi de plus 100 personnes, c’était très impressionnant, et à vrai dire, à la fin, je ne tenais plus debout ! Ce sont vraiment des expériences qu’on ne peut pas avoir ailleurs.

 

Quel conseil donneriez-vous à un ou une élève qui souhaiterait rejoindre Sciences Po ?

Je conseillerais de ne pas tarder à se mettre à la rédaction des EP, vu le nombre de fois où je les ai repris… Et en même temps, il faut accorder une énorme importance au travail scolaire qui a remplacé les épreuves sur table d’un concours commun.

 

Un mot de la fin ? Quelque chose vous aimeriez dire aux lycéens et lycéennes qui vont découvrir votre portrait ?

Ne désespérez pas ! Le processus de préparation peut paraître compliqué, on a parfois l’impression qu’il faut avoir créé une start-up, jouer du piano comme Mozart ou avoir fait 10 milliards d’activités différentes … mais c’est tout à fait possible d’entrer à Sciences Po. !

 

* Le prénom a été modifié.

** Il s’agissait de la photo du chancelier allemand Kohl et du président Mitterrand, main dans la main devant l’ossuaire de Douaumont, près de Verdun, en 1984 : ce que l’on a appelé le « geste de Verdun » (NdA).

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Tout savoir sur la maïeutique

Qu’est ce que la « maïeutique » ?

En médecine, le terme « maïeutique » se réfère traditionnellement à l’art de l’accouchement, c’est-à-dire l’accompagnement de la femme enceinte dans le processus de donner naissance. Il provient du même mot grec « maieutikê », qui signifie « art de l’accouchement ». Historiquement, ce terme désigne donc la pratique des sages-femmes, celles qui assistent les femmes lors de l’accouchement.

Dans un contexte plus contemporain, la maïeutique en médecine peut aussi être envisagée comme une approche où le soignant aide le patient à « accoucher » de ses propres connaissances ou sentiments concernant sa santé, à travers un dialogue qui l’amène à mieux comprendre son état ou ses besoins.

 

Comment accède-t-on à ces études ?

En études de santé, le choix entre les différentes filières se fait à l’issue de la sélection en fin de l’année de PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) ou de L.AS (Licence Accès Santé ; pour connaître la différence, lire l’article 1 ou l’article 2). Les étudiants ont donc un choix à faire parmi cinq filières médicales, dites MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie et Kinésithérapie.

Cela peut être un choix difficile pour certains, comme inné pour d’autres. Cet article a pour objectif de vous aider à découvrir cette filière médicale qu’est la Maïeutique.

La maïeutique est la formation des sages-femmes. C’est une profession qui a pour vocation d’être au service de la femme et de son nouveau-né. Ce métier accompagne toutes les étapes de la femme voulant un enfant : du suivi gynécologique à l’accouchement, en passant par l’identification de certaines pathologies.

Très peu de places sont accordées en maïeutique face à l’entrée en médecine : en septembre 2021 à la Sorbonne, 446 étudiants pouvaient être admis en deuxième année d’études de santé avec seulement 30 étudiants en maïeutique (issus d’un PASS).

N.B : Lors de la rentrée 2020, sur les 1039 étudiants acceptés en Maïeutique, seulement 6 places ont été attribuées en plus par rapport à l’année précédente. Du fait de la réforme de cette année, beaucoup de doublants étaient autorisés à retenter leur chance et ont obtenus ces places aux dépens des nouveaux étudiants de PASS/LAS. 

 


Vous avez pour objectif d’entrer en études de santé prochainement ?

Ipesup vous accompagne dès la classe de Première à la première année de Médecine.

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Certains points caractérisant les sages-femmes (chiffres issus du site l’Étudiant) :

  • Les maïeuticiens peuvent exercer à l’hôpital ou en libéral ;
  • En 2021, on recense 23 397 sages-femmes en France ;
  • En 2017, sur 4 590 maïeuticiens en Ile-de-France, 98 étaient des hommes, soit 2,1% ;
  • Les études se font en 5 ans (dont 4 années en école) ;
  • En 2020, seuls 2,8% des praticiens sont des hommes en France ;
  • Willy Belhassen, en 1982, est le premier homme à avoir obtenu son diplôme de sage-femme !

 

Après la première année de PASS ou LAS, comment se déroulent les études ?

A. La deuxième et la troisième année

Le premier cycle se basera principalement sur les différents aspects de la physiologie. Les étudiants y trouveront des cours sur la gynécologie, l’obstétrique, la maïeutique, la néonatologie ainsi que la pédiatrie. Évidemment, en plus de ces matières spécifiques à la filière, des matières générales s’ajouteront à la liste des cours : étude des pathologies, pharmacologie, anatomie. En plus des pratiques théoriques, les pratiques professionnelles, comme les sciences humaines ou la psychologie et le droit, pourront être enseignées.

Pour appréhender au mieux le monde professionnel, des stages auront lieu tout au long du cursus afin de mettre en pratique les théories apprises (suivi gynécologique, accouchement, postnatal).


Diplôme fin de 3ème année : DFGSMA, niveau licence et reconnu


 

B. La quatrième et la cinquième année

Lors du premier semestre, les étudiants auront l’occasion de suivre des cours encore plus spécifiques à la maïeutique pour approfondir leurs connaissances et, ainsi, acquérir des connaissances théoriques importantes pour la suite de leur cursus (en stage).

COURS OBJECTIFS
  • Obstétrique
  • Néonatologie
  • Gynécologie

=> Relier aux pathologies

Apprendre à :

  • Réaliser un accouchement sans complications,
  • Pouvoir organiser et faire une séance collective de préparation à la naissance,
  • Pratiquer la gynécologie de prévention ainsi que réaliser les différentes consultations liées à la grossesse.

Avec un stage de 6 mois en fin de cursus, les étudiants en maïeutique verront leur deuxième cycle devenir plus pratique que théorique.


Diplôme d’État (DE) : Validation des stages, des certificats et des enseignements + réalisation d’un mémoire


 

Les débouchés en maïeutique

HÔPITAL : Il existe de nombreuses missions dans le monde hospitalier qui concernent les sages-femmes. On peut donc y trouver :

  • Sage-femme en salle d’accouchement
  • Sage-femme au service des grossesses à haut risque
  • Sage-femme en Procréation Médicalement Assistée
  • Suivi gynécologique

 

LIBERAL : Contrairement à l’hôpital, les sages-femmes libérales pourront être plus présentes pendant la grossesse d’une future maman :

  • Suivi gynécologique
  • Préparation à la naissance et à la parentalité
  • Rééducation
  • Surveillances à domicile

 

Certains étudiants peuvent se spécialiser dans des centres pour aider les futures mamans qui vivent dans la précarité, afin de les accompagner et les soutenir. Ou bien devenir eux-mêmes enseignants pour les étudiants en Maïeutique et les aider pour leur thèse.

 

Témoignages

« C’est un métier où l’on ne s’ennuie jamais. Même s’il faut s’accrocher car ce n’est pas toujours facile, il ne faut pas hésiter à se montrer volontaire. Pouvoir prendre en charge une femme avant, pendant et après sa grossesse est juste magnifique. Les cours sont variés, nous voyons même des cours de médecine générale. Il y a énormément de responsabilités malgré ce que l’on peut croire, car la sage-femme ne fait pas qu’accoucher les femmes. Un conseil ? Bien se protéger mentalement, car comme dans tout métier, il peut y avoir des images dures et des mots compliqués à entendre, mais sachez que mettre au monde un enfant, et seule, a été la plus belle expérience de ma vie et cela n’arrive pas à tout le monde ! » Camille, 4ème année

« Ces études associent des connaissances dans différents domaines comme le droit, la biologie, l’anatomie, la physiologie… Il faut avoir des connaissances humaines et sociales en plus du médical. Pour moi, la maïeutique c’est être là autant dans les bons moments d’une future mère, que pour les grossesses compliquées. On est là pour soigner les maux et conseiller. Je n’ai aucun problème avec le fait qu’il y ait peu d’hommes dans mon environnement professionnel. Je suis tout aussi bon que mes consœurs ! C’est un métier qui m’apporte beaucoup de satisfaction. » – Noa, 2ème année

« J’ai toujours voulu travailler dans la pédiatrie, et quand j’ai appris l’existence de la maïeutique, ça a été comme une évidence : c’est en même temps de la médecine (avec les cours), mais aussi bien du social, de l’écoute, et des personnes. Attention à ne pas craindre ce mot peu connu, nous ne sommes pas des sous-médecins ! J’aimerais commencer à l’hôpital pour être au cœur de l’action. C’est pour moi le plus beau métier du monde, car c’est clairement l’art de l’accouchement et de l’accompagnement de la femme en amont et en aval de l’acte. » Lucile, 2ème année

« La maïeutique c’est l’accompagnement global d’une maman, d’un couple, du processus de création d’un enfant jusqu’à sa naissance avec l’apprentissage des premiers soins et de l’allaitement. Plus j’en apprenais sur ce métier, plus ça correspondait à mes attentes et confirmait mon rêve de collégienne. Ce qui me plait, c’est que chaque accouchement, chaque grossesse, chaque histoire est différente. On va vivre des choses pas très évidentes, des histoires dures. J’aimerais bien travailler en hôpital, pouvoir ressentir l’adrénaline des salles d’accouchement et des naissances. » Juline, 3ème année

« Les études de pédiatrie m’ont paru trop compliquées, et avec ce peu de confiance en moi, je ne pensais pas y arriver. Mais ce qui me passionne, ce sont les naissances, la femme. Je me suis donc renseignée, et c’était exactement ce qu’il me fallait ! C’est un art, une connaissance complète de la femme. Attention à ne pas confondre avec l’obstétrique qui est une science ! Un conseil ? Accrochez-vous, soyez sûr de vous, préparez-vous et organisez-vous le plus possible ! Je suis en troisième année et aucun jour ne se ressemble. Ce qui est bien, c’est qu’en deuxième année, les cours sont en commun avec les infirmiers et la filière médecine. » Nora, 2ème année

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Bonne copie 2020 : ESH HEC

Obtenez l’intégralité des meilleures copies des élèves de la Prépa HEC d’IPESUP 

Bonne copie : ESH HEC

« Performance économique et justice sociale » 

Retrouvez une dissertation de l’un de nos étudiants à l’épreuve d’Économie, Sociologie et Histoire du monde contemporain en 2020 ! Lire une très bonne copie contribue souvent à passer un cap et peut être plus parlant que de lire une énième méthodologie.
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  • Bonne copie 2020 : ESH HEC
  • DSCG Droit des entreprises en difficulté : commentaire d’arrêt

    Cass. com., 16 juin 2021, n° 19-17.186 (Droit des entreprises en difficulté)

     

    Dans le cadre de ses préparations au DSCGIpesup propose un commentaire des principaux arrêts en relation avec le programme de Droit en UE 1, par Stephen ALMASEANUvice-procureur chargé des affaires commerciales au tribunal de commerce de Paris, professeur à l’Ipesup.

     

    www.courdecassation.fr

    (Dalloz Actualité, 28 juin 2021, obs. B. Ferrari)

    Une des évolutions importantes du droit des créanciers dans les procédures collectives a été l’évolution du rôle de la liste des créanciers devant être fournie par le débiteur (ancien article 52 de la loi du 25 janvier 1985). Cette obligation se trouve désormais inscrite dans l’article L. 622-6 alinéa 2 du Code de commerce : « Le débiteur remet à l’administrateur et au mandataire judiciaire la liste de ses créanciers, du montant de ses dettes et des principaux contrats en cours. Il les informe des instances en cours auxquelles il est partie », cette déclaration étant importante puisqu’elle permet l’information « des créanciers connus » (article R. 622-21 du Code de commerce) qu’ils ont à déclarer leur créance dans le délai de deux mois.

     

    Sur ce terrain, la situation des créanciers a continué à s’améliorer par la suite, notamment grâce à la modification de l’article L. 622-26 du Code de commerce par l’ordonnance n° 2014-326 du 12 mars 2014, texte qui reçoit application en l’espèce.

     

    En l’espèce, le créancier d’une société tombée en liquidation judiciaire saisissait le juge-commissaire en relevé de forclusion : certes, il n’avait pas déclaré sa créance dans le délai de deux mois prévu par l’article R. 622-24 du Code de commerce, mais ledit juge-commissaire prononçait le relevé de forclusion car le créancier n’avait pas été inscrit sur la liste, cette décision étant confirmée par la Cour d’appel de Paris le 28 mars 2019. Le liquidateur de la société, dans son pourvoi, contestait ce relevé de forclusion car il n’était établi aucun lien de causalité entre la tardiveté de la déclaration de créance et l’omission par le débiteur de ce créancier sur la liste. Autrement dit, le liquidateur contestait la solution retenue en l’absence de causalité établie entre le fait que le créancier ne figurait pas sur la liste et le fait que ce dernier n’ait pas déclaré sa créance dans les deux mois.

     

    Sans surprise, la Cour de cassation rejette ce pourvoi, car la Cour d’appel de Paris avait parfaitement appliqué le droit existant dans son arrêt précité.

     

    En effet, l’article L. 622-26 du Code de commerce prévoit les règles de la forclusion, ses effets (la non-participation aux distributions et non plus l’extinction des créances prévue sous l’empire de la loi du 25 janvier 1985) et le possible, mais difficile, relevé de forclusion, par une action devant être exercée devant le juge-commissaire dans un délai de six mois à compter du jugement d’ouverture. Le texte distingue deux cas de relevé de forclusion pour les créances qui n’ont pas été déclarées dans les deux mois : « à défaut de déclaration dans les délais prévus à l’article L. 622-24, les créanciers ne sont pas admis dans les répartitions et les dividendes à moins que le juge-commissaire ne les relève de leur forclusion s’ils établissent que leur défaillance n’est pas due à leur fait ou qu’elle est due à une omission du débiteur lors de l’établissement de la liste (…) ».

     

    Le premier cas de relevé de forclusion, qui est le cas classique, est extrêmement difficile à satisfaire : le créancier doit prouver que sa défaillance n’est pas due de son fait, autrement dit qu’il n’a rien à se reprocher car il n’a pas respecté le délai de deux mois pour des raisons indépendantes de sa volonté ; par exemple, mais les cas sont rares, une totale interruption des services postaux (Cass. com., 2 avril 1979, n° 77-12.999) ou encore un état profond de détresse psychologique du créancier pendant le délai (CA Rouen, 23 février 1912, Rev. proc. coll. 2012, comm. 140, F et M. N. Legrand).

     

    Le second cas date de la loi du 26 juillet 2005, et a été modifié par l’ordonnance précitée du 12 mars 2014 : il s’agit, nous l’avons vu, de l’omission de la liste par le débiteur. Avant la réforme de 2014, le texte visait d’ailleurs la seule omission volontaire : le créancier, pour bénéficier de la forclusion, devait démontrer ce caractère, ce qui n’était pas simple…

     

    C’est la raison pour laquelle le texte a été modifié, et n’exige plus depuis 2014 cette démonstration : désormais, le créancier, pour être relevé de forclusion, ne doit plus établir que cette défaillance « est due à une omission du débiteur lors de l’établissement de la liste ».

     

    S’il faut tout de même démontrer que la défaillance « est due » à l’omission, cela ne veut-il pas dire qu’il faut démontrer l’existence d’un lien de causalité certain entre les deux ? Cette nécessité, qui semble exigée par le texte, ne serait pas scandaleuse, mais elle rendrait la forclusion extrêmement difficile à obtenir : comment, en effet, démontrer ce lien de causalité ? Le caractère particulièrement difficile, voire impossible, d’une telle preuve, explique certainement que la Cour de cassation ait opté pour une solution beaucoup plus favorable à l’égard du créancier : « le créancier qui sollicite un relevé de forclusion n’est pas tenu d’établir l’existence d’un lien de causalité entre son omission de la liste et la tardiveté de sa déclaration de créance » a-t-elle ainsi affirmé dans deux arrêts de 2012 et 2013 (Cass. com., 10 janvier 2012, n° 10-28.501, Rev. sociétés 2012, p. 195, obs. Ph. Roussel Galle et Cass. com., 9 avril 2013, n° 12-11.713, RTD Com., 2013, obs. A. Martin-Serf), solution qu’elle reprend ici mot pour mot, en précisant que cette solution vaut, dans ces arrêts, bien sûr, tant pour les cas d’omission d’un ou de plusieurs créanciers de la liste, que pour les cas d’absence totale de liste…

     

    Au fond, il faut certainement considérer que l’omission d’un créancier de la liste ou l’absence de liste entraine automatiquement un relevé de forclusion, la causalité avec le retard étant présumée de façon irréfragable (le caractère volontaire de l’omission n’étant plus nécessaire depuis 2014). La situation des créanciers retardataires en ressort fortement améliorée grâce à cette forclusion « de droit » qui donne toute son importance à la liste établie par le débiteur en application de l’article L. 622-6 alinéa 2 du Code de commerce (rappelons ici que depuis l’ordonnance précitée du 12 mars 2014 le débiteur, en vertu de l’article L. 622-24 3° du Code de commerce, est réputé avoir agi pour le compte du créancier en inscrivant la créance de ce dernier sur la liste…

    Bandeau actu DSCG



    Ma vie en école – Nour*, en double-diplôme Sciences Po / Paris-IV Sorbonne (SPIV)

    Pour commencer, est-ce que vous pouvez vous présenter ?

    Moi, c’est Nour*. Je viens de Marseille, où j’étais dans un lycée privé catholique de centre-ville. En Première, en spé, j’avais pris le combo Maths, SES, HGGSP et j’ai arrêté les Maths en Terminale. Admissible à Sciences Po, j’ai passé l’oral pour le cursus simple et le double cursus en philo et j’ai intégré le double-diplôme avec Paris-IV Sorbonne (SPIV).

     

    Comment s’est passée votre rentrée ?

    Très bien, surtout après l’année de pseudo-confinement ! Pour ma part, j’ai fait deux rentrées, avec un décalage d’un mois entre la Sorbonne et Sciences Po. J’ai pu me mettre tranquillement dans le rythme de Sciences Po. On a été très très bien accueilli et les associations nous ont tout de suite beaucoup aidé, surtout les bi-cursus.

     

    Est-ce que vous pouvez nous citer un événement de cette rentrée en particulier ?

    La rentrée entière, déjà, a été mémorable ! Mais la présentation des assos était le moment le plus épique : les étudiants ont commencé à sauter sur les tables et ont démarré un clapping dans l’amphi.

     

    Comment trouvez-vous l’esprit de votre promo, la promo 2024-2025 ?

    J’ai été surprise, mais de manière très positive, parce que tout le monde parlait avec tout le monde, même entre les différentes promos. Il y a vraiment un esprit d’École. Ce n’est pas contre la Sorbonne, mais simplement j’ai vu la différence entre une École, où il y a une intégration, et l’université, où il n’y en a pas.

     

    Est-ce que Sciences Po correspond à vos attentes ?

    Oui ! Ce que je voulais, c’était découvrir les matières fondamentales : l’économie, l’histoire et puis surtout le droit constitutionnel. J’ai réalisé que j’aimais vraiment ça, ce qui n’était pas certain, et que les cours de philosophie avaient aussi cette vertu de m’aider à comprendre mes cours d’histoire ou de droit constit.

     

    Est-ce que vous avez une expérience internationale ? Êtes-vous bilingue, par exemple ?

    Pour ma part, j’avais fait deux voyages linguistiques, un en Irlande, l’autre à Chicago, mais sinon j’ai appris l’anglais manière standard, à l’école.

    En revanche j’ai passé le Cambridge B2 seule et le Cambridge C1 (niveau obtenu C2) via Ipesup en Terminale.

     

    Pourquoi avoir choisi Ipesup et qu’avez-vous aimé dans la préparation ?

    J’en avais entendu parler dans mon lycée. N’étant pas à Paris, j’ai fait tous les stages aux petites vacances. Personnellement, commencer Ipesup dès la première m’a beaucoup aidé pour comprendre ce qu’était vraiment Sciences Po, parce que j’en avais juste entendu parler par mes parents et par mes professeurs. J’ai vraiment découvert Sciences Po grâce aux alumni rencontrés à Ipesup et ai pu acquérir la conviction que c’était ce que je voulais faire.

     

    Qu’est-ce qui vous a marqué dans la prépa ? Votre meilleur cours, prof ou intervenant ? Qu’avez-vous appris grâce à Ipesup ?

    À titre personnel, j’ai énormément aimé les conférences d’actualité. C’était la première fois que je me retrouvais dans un amphi en écoutant un praticien ou un expert pendant 2h. A la rentrée à Sciences Po, j’étais très contente d’avoir déjà eu des conférences en amphi qui m’avaient appris à prendre des notes à la vitesse où l’intervenant parlait : cela m’a permis d’être à l’aise dès les premiers jours.

    Je garde un souvenir marquant de la conférence sur les conséquences économiques de la crise de la Covid-19, qui a été présentée dans l’amphi d’Ipesup par la plume du gouverneur de la Banque de France. Juste formidable.

     

    Qu’est-ce que vous redoutiez en préparant le concours ?

    Sans hésiter : l’oral ! Je me disais que pour les écrits personnels, même si les modalités ont changé à de multiples reprises, j’avais le temps de les préparer chez moi et la possibilité de les faire relire. Et j’avais l’aide d’Ipesup ! Cela m’a permis de savoir que mon travail était bon. De toute façon, j’avais tellement travaillé dessus que je ne pouvais pas faire mieux. (Rires) En revanche, j’avais très peur de l’oral : on se dit que rater un oral d’admission ne tient pas à grand-chose. Toutefois, pouvoir passer 4 oraux blancs avant, ça a quand même quelque chose de très rassurant !

     

    Comment se sont passés vos oraux ?

    A mes deux oraux, je suis tombé sur des tableaux. C’était inattendu, à chaque fois. En fait, personne ne s’y attendait. Il y a eu beaucoup de photos d’œuvres d’art alors que l’on s’attendait plutôt à des photos d’actualité. Pour les deux oraux, j’ai choisi les photos et pas les tableaux. A l’oral de bi-cursus, je me rappelle que c’était la photo d’un soignant qui était assis contre un mur, prostré.

     

    Qu’est-ce que vous en retirez en tant qu’expérience ?

    Il y avait beaucoup d’appréhension : tout le monde avait très peur de passer les oraux. La préparation à Ipesup m’a poussé à réfléchir à mon projet et, moi, ça m’a vraiment permis de mieux formuler ce que je pensais. On peut avoir confiance dans ce qu’on dit, quand on est bien préparé.

     

    Sur la continuité pédagogique, est-ce que vous diriez que ce que vous avez appris à Ipesup vous est encore utile maintenant que vous êtes à Sciences Po ?

    Ah oui ! Pour l’oral, c’est sûr que la capacité à argumenter sera particulièrement utile pour Sciences Po où il y a beaucoup d’exposés à faire en cours !

    Les soft skills ont constitué également une formation très utile  – on en a fait beaucoup en 2 ans ! (rires)-  étant donné que, là encore, cela nous a familiarisé à la prise de parole devant les autres et à la gestion du stress.

     

    Est-ce que vous conseilleriez la prépa Sciences Po d’Ipesup ?

    Sans hésiter ! Je ne sais pas si je serais rentrée à Sciences Po sans Ipesup. Pas forcément à cause des connaissances seulement, mais surtout grâce à la méthode que l’on nous a transmise.

     

    Quel conseil donneriez-vous à un élève qui souhaite rejoindre Sciences Po ?

    Ce que j’ai compris et ce que je pense, c’est que, si Sciences Po est un but, la préparation pour y arriver est tout aussi importante dans la mesure où elle permet de mieux savoir ce qu’on veut, y compris si l’on n’a pas Sciences Po. La préparation d’Ipesup apporte énormément.

     

    Un mot de la fin, quelque chose vous aimeriez dire aux lycéens qui vont découvrir votre portrait ?

    Courage, vous pouvez y arriver !! Nous non plus nous ne pensions pas forcément être pris et, pour finir, on l’a été !

     

    * Ce prénom a été modifié



    Chapitre 1: Le journalisme en France en 2021

    1. Profession journaliste : qui sont les 34 901 cartes de presse ?

    13 000 cartes de presse en 1975, presque 35 000 aujourd’hui, la profession a connu une croissance nettement supérieure à celle de la population active française. Certes, l’on pourrait souligner une forme de stagnation depuis quelques années mais une étude plus pointue montre que la profession compte chaque année environ 5% de nouvelles demandes de carte de presse qui compensent à peu près le non-renouvellement lié à la fin d’activité qui recoupe les départs à la retraite et les reconversions professionnelles. De plus, le nombre de cartes de presse permet de donner une vue d’ensemble mais certains écrivent des piges et des articles sans avoir la carte professionnelle et le journalisme est souvent une activité occasionnelle ou de complément pour nombre de correspondants et de localiers. La carte de presse permet de recenser ceux qui travaillent régulièrement et dont le journalisme est la principale source de revenus.

     

    Gutenberg résiste.

    Le secteur de la presse écrite reste le secteur dominant si l’on y inclut les articles publiés en ligne. Sa part domine régulièrement. En 2018, elle pèse à peine 57% du total, soit 7 points de moins depuis 2000. Et la baisse atteint le double si l’on s’attache simplement aux premières demandes.

    Le secteur de la télévision s’accroît régulièrement et sa progression atteint 6 points depuis 2000. Et la radio progresse légèrement, passant de 8% des cartes à 9,5% de 2000 à nos jours.

     

    Une profession qui se féminise.

    Les femmes représentaient 40% des cartes en 2000. Aujourd’hui, ce pourcentage flirte avec les 48%. Elles sont devenues majoritaires dans les premières demandes, à hauteur de 54%. Dans la presse écrite, leur part avoisine désormais les 49% tandis qu’elle plafonne à 43-44% en TV, radio et agences de presse.

     

    Une profession qui prend de l’âge.

    Si les jeunes restent motivés par le journalisme, si l’on en croit le nombre de candidats aux concours des écoles de journalisme, l’on constate cependant que l’âge moyen des journalistes flirte désormais avec les 45 ans, soit près de 4 ans de plus par rapport à l’an 2000. Le vieillissement s’explique sans doute par le recul général de l’âge de la retraite et par le fait que les journalistes les plus chevronnés sont aussi ceux qui sont les mieux protégés en cas de plan social.

     

    De plus en plus de précaires ?

    Parmi les premières demandes de carte, les CDI sont désormais minoritaires avec environ 30% du total face à 24% de CDD et 46% de pigistes. En 2000, les CDI représentaient 60% des demandes de premières cartes. Ce phénomène est la traduction d’une gestion plus flexible de toutes les rédactions quel que soit le secteur envisagé. Cela a pour conséquence d’individualiser de plus en plus la profession et aussi d’en réduire l’attractivité. Les inégalités de revenu selon les statuts accentuent encore le flou et l’incertitude qui pèsent sur le choix du métier. Le revenu mensuel brut médian des journalistes en CDI est de 3600 euros pour les CDI en poste face aux 2019 euros des pigistes et des 1955 euros des CDD. A cette inégalité, s’ajoute une différence de 10% en défaveur des femmes journalistes en CDI par rapport à leurs confrères masculins. La profession demande un niveau de qualification de plus en plus élevé en termes de formation générale de base et de formation professionnelle mais les revenus n’ont pas nécessairement suivi. Le métier de journaliste demande une forme d’abnégation et requiert comme un parcours initiatique ardu mais il ne faut jamais perdre de vue que tout cela s’explique par les bouleversements économiques, techniques et culturels qui sont à l’œuvre dans la société française.

     

    Des cursus reconnus.

    14 cursus de formation professionnelle reconnus par la profession s’adressent à des diplômés de l’enseignement supérieur à partir du niveau L3. Ces cursus doivent être soigneusement distingués de très nombreuses officines qui existent, notamment à Paris, et qui n’offrent pas toutes les garanties en termes de qualité et, surtout, en termes de débouchés. Il faut distinguer également les cursus professionnels reconnus des cycles universitaires d’Information-Communication qui n’offrent qu’une initiation culturelle au métier du journalisme ainsi que des bases en déontologie et de sociologie des médias. Entre 2000 et 2020, la part des journalistes issus des écoles reconnues est passée de 12 à 20% des titulaires de cartes de presse. C’est une mutation importante, qui traduit à la fois la montée des exigences du métier et une volonté de s’inscrire contre la précarité. Les diplômés des « bonnes écoles » de journalisme représentent même jusqu’à 28% des journalistes en CDI, en radio, TV et en agences de presse. Et leur salaire est en moyenne supérieur de 10% à celui de leurs confrères formés dans d’autres cadres.

     

    Sortir du pessimisme.

    Un diplôme permet de sortir du marasme. Car il ne faut pas tomber dans le piège du négativisme journalistique qui s’appuie sur quelques indices comme le raccourcissement des carrières qui seraient aujourd’hui en moyenne de 15 ans et sur le fait que de nombreux journalistes quittent prématurément le métier pour travailler dans la communication, l’enseignement, la création culturelle ou le commerce et la restauration. Ce pessimisme, déjà présent depuis quelques décennies, s’est renforcé récemment avec le boom des réseaux sociaux qui diffusent de l’information sans véritable professionnalisme ou reprennent gratuitement des articles tirés des journaux et sites reconnus d’informations. Les journalistes craignent d’être dépossédés de leur métier et de leurs compétences. La carte de presse elle-même ne permet plus de distinguer le journaliste des autres professionnels puisque certains exercent cette profession avec des statuts mal comptabilisés comme le statut d’autoentrepreneur, celui d’intermittent du spectacle ou celui de la convention Syntec qui régit les « rédacteurs d’information » qui sont employés par les « pure players ». Le pessimisme ambiant ne peut être que surmonté par l’enthousiasme et la motivation. Et une solide formation tire vers le haut et permet aussi de dépasser l’individualisme et l’isolement puisque la formation dispensée dans les écoles l’est toujours dans le cadre de cours en groupe.

     

    2. Exercer un métier

    Le journaliste a pour mission de rechercher et vérifier l’information, de la rédiger puis de la transmettre sur tout type de support. C’est donc avant tout un rédacteur, un spécialiste de l’écriture, y compris dans l’audiovisuel où les informations sont d’abord écrites avant d’être lues ou présentées. Mais le journaliste doit aussi témoigner, filmer, interviewer, enregistrer, photographier, monter des images, mettre en page. Ecrire est bien une fonction première et fondamentale du journalisme mais le métier repose sur différents savoir-faire qui sont enseignés dans les différentes écoles de journalisme.

     

    De nombreux métiers dans la presse écrite.

    Le journalisme écrit, l’héritier direct de Théophraste Renaudot, recouvre une gamme très large de métiers que les étudiants en école de journalisme découvrent pendant les stages obligatoires, notamment en première année. Il existe une première distinction entre la presse quotidienne et la presse magazine mais au sein de ces deux grands ensembles, les métiers sont légion. Dans la presse quotidienne, on peut travailler dans un quotidien régional ou dans un quotidien national et l’on comprend aisément que la démarche du localier sur le terrain n’est pas de même nature que celle du journaliste spécialisé de la presse écrite nationale, du grand reporter ou du correspondant à l’étranger. La presse magazine offre aussi une gamme très large de métiers, à la fois des métiers de terrain et des métiers où le journaliste réalise des enquêtes de son bureau à partir d’une documentation ou de différentes interviews. La presse magazine est le plus souvent une presse spécialisée, ce qui ne signifie pas que l’on n’est pas nécessairement spécialiste d’un sujet que l’on maîtrise depuis toujours. L’on devient parfois spécialiste d’un sujet que l’on découvre avec passion sur le tard. On voit bien que la presse écrite ne consiste pas seulement à écrire mais aussi à chercher l’information. Le seul métier de pure écriture est celui de SR, secrétaire de rédaction, indispensable dans la presse quotidienne comme dans la presse magazine. C’est le chef d’orchestre de la rédaction, celui qui unifie le style du journal et corrige les différentes erreurs de tous ordres de ses confrères. Le poste de SR est vraiment réservé à ceux qui rédigent avec un souci extrême de la langue et de la cohérence du média.

     

    La presse audiovisuelle recoupe aussi des fonctions variées.

    La radio et la télé travaillent sur l’image mais aussi sur l’écrit. Ces deux médias offrent une gamme de possibilités professionnelles qui reposent sur plusieurs compétences : la compétence rédactionnelle, la compétence visuelle, la capacité à filmer et le talent, lié aussi au travail, de parler et de présenter. On voit ainsi que le journalisme audiovisuel est un métier de polyvalence mais aussi de spécialisation qui repose sur la maîtrise des langages et de l’image. Reporter d’images, présentateur télévision et radio, correspondant local ou à l’étranger, animateur de talk shows d’information ou éditorialiste à la radio, le journalisme audiovisuel conduit à des métiers de plus en plus exposés où le défi essentiel consiste à mettre en œuvre une rigueur permanente dans l’utilisation de l’image et du son. Une formation ad hoc en école de journalisme permet d’allier rigueur et technicité.

     

    Le journalisme d’agence.

    Ce journalisme est souvent méconnu par les aspirants au métier mais il occupe une place essentielle dans la production de l’information. L’agence produit des contenus, des dépêches informatives, des photos, des images filmées voire des reportages et documentaires qui sont ensuite vendus aux journaux, aux magazines et aux chaînes de télé. On se situe à la base du métier où l’information brute, sous toutes ses formes, est le produit objectif et fiable du travail journalistique. Le journalisme d’agence est une excellente école en soi car il apprend au journaliste à s’effacer devant l’information.

     

    La presse multimédia.

    En 20 ans, la révolution numérique a bouleversé le monde des médias. Il est évident que le travail journalistique n’a plus rien à voir avec ce qu’il fut car l’utilisation du PC et des divers outils informatiques s’est généralisée à tous les échelons de la profession. De plus, les réseaux sociaux sont à la fois des producteurs de contenus mais offrent aussi une vitrine et un relais aux articles et reportages produits par les médias en version numérique. Ainsi, la production de contenus qui utilisent à la fois le clavier pour écrire mais aussi l’image filmée ou photographiée-sans parler de l’enregistrement sonore- est aujourd’hui un type de journalisme à part entière. Produire un contenu pour Brut relève d’un genre journalistique nouveau et requiert une véritable compétence, même si les fondamentaux déontologiques et les exigences de qualité demeurent des constantes incontournables. Le rappel de la spécificité du travail journalistique par rapport à la production « grand public » est ici indispensable car les exigences de rigueur, la vérification des contenus, le respect du cadre légal qui sont les éléments distinctifs du journalisme, sont encore plus pertinents dans un contexte flou où d’aucuns ont du mal à faire la distinction entre le journaliste et le citoyen ordinaire. Le débat sur l’article 24 de la loi « Sécurité globale » a conduit les pouvoirs publics à faire une distinction nette entre le journaliste au statut professionnel comme garant de l’utilité sociale et des bonnes intentions au service de l’information du public et le citoyen ordinaire qui est suspect d’utiliser l’image à des fins malveillantes. L’ère du numérique renforce la nécessité sociale et politique d’un journalisme professionnel, contrairement à une idée reçue qui pourrait laisser croire que tout le monde est devenu de facto un journaliste en exercice ou en puissance.

     

    Passions, compétences, métiers.

    La diversité des métiers et des statuts peut donner l’impression qu’il y a une place pour chacun et qu’à la limite, le journalisme offre des possibilités professionnelles à tout diplômé pour peu qu’il ait un projet à-peu-près cohérent. Comme on l’a vu, les conditions économiques ne permettent pas à tous les aspirants-journalistes de trouver un emploi dans la profession.

    Dans ces conditions, il est utile de rappeler les prérequis que tous les journalistes chevronnés rappellent aux néophytes, voire aux lycéens qui leur demandent conseil.

    Le premier des prérequis est la passion. La passion des médias, le goût de la lecture des journaux, l’appétit de l’information. Ce qu’on appelle la curiosité du journaliste est avant tout un besoin insatiable de savoir ce qui se passe. Elle se manifeste par la volonté d’être au courant de tout, de s’intéresser à des sujets nombreux et variés dans le cadre d’une matinale radio, d’un quotidien national ou régional, d’un site d’information sur le web. Il n’y a pas de carrière journalistique sans un lien étroit et constant avec le monde médiatique. La passion pour l’actualité et le journalisme favorise l’émergence d’une culture générale qui s’enrichit, s’élargit chaque jour et chaque semaine. Le caractère généraliste n’empêche pas une forme de spécialisation et un intérêt spécifique pour un domaine précis. Ce lien entre le général et la spécialisation participe de l’essence même du métier qui consiste à traiter tous les sujets car chaque sujet est important. Ce qui est important, c’est l’angle dont la pertinence dépend autant de la culture générale que de d’une intuition matinée de curiosité.

    La recherche de l’information relève justement de la curiosité. Un journaliste, même local, fait de l’investigation. Sa connaissance du terrain et les réseaux qu’il s’est constitués lui permettent d’avoir de l’information, de décrocher de l’inédit ou de répondre au défi de la compréhension d’un événement ou d’un fait divers. L’esprit de curiosité et son corollaire, la recherche de l’information, ne connaissent pas de trêve. Les nécessités du métier font que l’on ne peut se mettre hors-jeu et considérer que le travail de recherche est bel-et-bien terminé. Le journaliste questionne les faits et cherche aussi des interlocuteurs, des témoins ou éventuellement des experts qui apportent des précisions indispensables. Le journaliste ne tient jamais rien comme acquis et un esprit routinier ou conformiste ne peut réussir, ni s’épanouir dans le journalisme.

    Le journalisme, c’est la vie dans sa dimension sociale. Bien sûr, un travail d’investigation peut être solitaire et se passer en partie dans un bureau mais le métier implique des contacts et le goût du terrain. Le journaliste n’est pas un policier, proclame la Charte du Journalisme de 1938, mais il interroge et donne la parole à ses interlocuteurs. Le goût du contact et de la conversation est inhérent au métier. La timidité est absolument rédhibitoire.

    Pour trouver des sujets, pour trouver des angles, pour soutenir une conversation, pour aborder tous les sujets, une solide culture générale s’impose comme un viatique indispensable. Par culture générale, il faut comprendre de solides repères dans le temps et l’espace, une appétence pour les spectacles et le sport, des rudiments d’économie, de droit qui permettent d’éviter les contresens, une ouverture d’esprit qui se nourrit de l’idée que d’autres peuples et d’autres gens peuvent saisir le monde d’une autre façon que soi-même.

    Mais le journalisme n’aurait aucun sens s’il ne consistait pas à transmettre l’information. La transmission passe par l’écrit, même si le produit final est un texte lu à la radio ou à la télévision. L’écriture journalistique a ceci de particulier qu’elle semble simple parce qu’accessible au plus grand nombre. Un journaliste est considéré comme un vulgarisateur et cette fonction implique que l’expression soit accessible et atteigne un objectif de concision, de précision et de clarté. En réalité, l’apparente simplicité réclame un travail préalable, un entraînement, une pratique. L’expérience permet d’assimiler les ressorts de cette écriture et l’on apprend beaucoup aussi dans les écoles de journalisme et l’on affine sa technique pendant les stages. Certains commencent à s’entraîner dans des textes qu’ils écrivent dans leur blog ou dans les réseaux sociaux. On ne peut être un bon journaliste sans la préoccupation constante de l’écriture mais on ne choisit pas ce métier uniquement parce qu’on aime écrire. L’écriture en tant que telle n’existe pas dans le journalisme, elle est toujours au service de la transmission de l’information.

    En dernière instance, le journalisme contemporain implique une maîtrise préalable des outils du multimédia et une forme de familiarité avec le monde du numérique. On apprend là aussi en s’exerçant et en pratiquant mais on ne peut plus être journaliste simplement avec un stylo, un calepin et un appareil photo. Ce préalable fait partie des recommandations incontournables à propos du métier du journalisme.

     

    3. Comment devenir journaliste ?

    S’il n’y a pas de voie royale, si la profession est accessible par des voies très variées, il est utile de rappeler à de jeunes prétendants qu’il existe un parcours, certes formaté, mais plus sûr et plus conforme aux réalités actuelles du métier.

     

    Un parcours préférentiel.

    L’accès au métier dépend d’abord des études. Jusqu’aux années 90, les journalistes étaient bacheliers pour la plupart et cette profession reposait beaucoup sur une formation sur le tas. Il existait déjà des grandes écoles de journalisme dont seulement 5 reconnues par la profession et les IEP orientaient bon nombre de diplômés vers des stages en journalisme qui débouchaient souvent sur des entrées dans le métier.

    En 2021, le niveau d’études requis a beaucoup progressé et le journalisme est devenu une profession intellectuelle. Le journalisme n’est pas réservé à des étudiants exceptionnels ayant réussi des parcours dans des grandes écoles réputées mais le niveau Bac + 3 s’est imposé aujourd’hui comme un garant en matière de qualité de sérieux, de suivi dans le travail et aussi de maîtrise de la langue française.

    Le choix du parcours universitaire est une question récurrente dans les salons d’orientation. Il est d’usage de recommander des parcours littéraires, historiques ou juridiques. On parle aussi souvent des IEP parisien et régionaux. A vrai dire, il n’y a pas de parcours universitaire à privilégier puisque les écoles recherchent des étudiants avec des profils de plus en plus diversifiés. Les écoles ne veulent plus recruter seulement les meilleurs étudiants en Lettres ou des anciens hypokhâgneux. Elles veulent aussi des scientifiques et des étudiants des écoles de commerce. Elles veulent du solide au plan académique, elles veulent une bonne maîtrise de la langue française, une culture générale correcte mais elles pensent, de plus en plus, que le parcours individuel ad hoc n’est pas nécessairement un parcours académique formaté et classique, même si ce dernier est loin d’être rédhibitoire.

    Pour être clair et définitif, l’étudiant intéressé par une orientation professionnelle tournée vers le journalisme, peut choisir le cursus qui lui convient avec l’idée qu’un cursus généraliste avec de l’économie, de la géopolitique et de la sociologie, un parcours de type « Sciences humaines » sera profitable de toutes les façons. Mais si l’on est scientifique, si l’on est porté vers les carrières commerciales, il ne faut pas aller à l’encontre de ses tendances, il faut y aller avec détermination.

    Ce parcours universitaire n’est pas une fin en soi et beaucoup d’étudiants poursuivent leurs études supérieures par précaution, au cas où le métier pourrait les décevoir. Pour celui qui veut devenir journaliste à part entière, le cursus universitaire est aussi un moyen de réussir les concours des écoles. Par conséquent, le niveau Licence est nécessaire et suffisant. Dans une certaine mesure, un Master n’apporte rien à un étudiant, quel qu’il soit, si celui-ci est déterminé à devenir journaliste.

     

    Faire des stages.

    Pour conforter sa motivation, le futur journaliste a intérêt à mieux connaître la profession qu’il envisage d’exercer. Pour sortir aussi des clichés et des images trop parfaites du métier, pour se débarrasser de tout angélisme.

    La première démarche consiste à prendre contact avec des journalistes, de tous les médias, de tous les horizons. Y compris des journalistes de proximité, de la presse locale. Ce contact permanent permet de mieux comprendre les enjeux du métier, ses méthodes, ses difficultés et ses avantages. Ce sont les journalistes qui parlent le mieux de leur vie. Et qui en offrent l’image la plus réaliste.

    Ensuite, il faut concrétiser son envie de journalisme par plusieurs stages. Certes, les étudiants reçus aux concours des écoles n’ont pas tous fait de stage mais un stage abouti apporte au candidat beaucoup d’assurance à l’oral. Et le stage peut être un des sujets de l’entretien de motivation au moment de l’oral.

    Beaucoup d’étudiants, qu’ils soient au lycée ou à l’université, se plaignent de ne pouvoir obtenir un stage car on leur rétorque qu’il faut être élève dans une école pour prétendre en faire un. Il faut contourner l’obstacle en faisant jouer ses relations éventuelles et en insistant le plus possible auprès des journaux et autres médias. A la limite, la démarche insistante est un bon test de motivation et un bon test aussi de la capacité à convaincre.

    Tout stage est bien perçu par le jury, qu’il soit stage d’observation ou stage actif, stage officiel avec convention de stage ou stage officieux. Le jury du concours s’intéressera au vécu du stagiaire, il recueillera avec intérêt ses réactions par rapport au métier, il sollicitera le candidat pour lui demander un compte-rendu d’expérience. Les réactions du candidat constituent un élément important pour juger de sa motivation.

    Le mieux, ne parlons pas d’idéal, est de faire des stages en presse écrite, radio, télévision, de créer de la variété dans le cursus, de montrer qu’on veut connaître avant de trancher. Tout contact pour un stage est bon à prendre et à utiliser. Y compris en régions, y compris en presse locale.

     

    Écrire.

    On peut toujours écrire avant de prendre des cours d’écriture journalistique. On ne sera pas nécessairement en phase avec l’écriture professionnelle mais on apprendra à choisir des sujets, on apprendra à choisir des angles, on apprendra à vérifier les informations, à les recouper. La participation à un journal lycéen ou étudiant est une bonne approche du métier, même si elle n’a pas de prétention professionnelle.

    Dans le cadre de la maîtrise des supports journalistiques nouveaux, la rédaction de posts d’actualité pour Facebook constitue une approche qui débouche sur une forme de familiarité avec le numérique. La tenue d’un blog thématique est aussi une bonne approche de l’écriture à condition que l’on traite de sujets d’actualité, par exemple de l’actualité culturelle. Il vaut mieux écrire sur ce que l’on connaît et attacher la plus grande importance à la précision des informations. La rigueur est une des composantes essentielles du métier et elle conduit à s’affranchir de l’image romantique et littéraire du journalisme.

     

    S’immerger. Et aimer.

    Comme nous l’avons dit dans le chapitre précédent, on ne peut devenir journaliste si l’on n’aime pas les médias, si l’on n’aime pas les journalistes ou l’actualité. La lecture quotidienne d’un journal, en version papier ou en version numérique, la fréquentation des newsmags français et anglo-saxons, l’écoute d’une matinale radio tous les jours, le suivi des chaînes tv d’information et des émissions de reportage du type «  Envoyé Spécial », tous ces éléments confortent votre envie de faire du journalisme. Si ce n’est pas le cas, si vous n’êtes pas en mesure de consacrer du temps aux médias, si l’actualité, pour vous, est d’un intérêt relatif et épisodique, vous avez peu de chance de vous épanouir plus tard.

    Le journalisme implique que l’on aime, cet amour surmonte tous les aspects difficiles que comporte le métier. Et l’amour passe par des modèles, des repères, des journalistes qu’on apprécie particulièrement, dont on reconnaît le talent.

     

    Se projeter.

    A partir des repères que l’on se crée, à partir de signatures que l’on apprécie, à partir du ton et du style que l’on veut égaler, il y a l’ébauche d’un projet. Le projet permet d’envisager ce que l’on fera plus tard, par quelle porte on pourra entrer dans la profession.

    Le projet n’est pas définitif mais il a du sens par rapport au dossier et aux entretiens de motivation. Et le jury sait bien que le projet changera en fonction des expériences de stage et des cours. Cependant, le projet est un bon test de la connaissance du métier et de l’ambition du candidat. Le projet d’un candidat à une grande école de journalisme doit être réaliste et ambitieux à la fois.

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    Stages certifiants d’initiation à l’Intelligence Artificielle

    Renforcer son dossier Parcoursup et découvrir l’Intelligence Artificielle

    En partenariat avec l’entreprise IBM, et sous la direction de Jean-Baptiste SCHIRATTI (docteur en mathématiques, chercheur) et de Florentin GUTH (normalien Ulm, doctorat en intelligence artificielle travaillant sur les réseaux de neurones), IPESUP propose à tous les lycéens des stages certifiants d’initiation à l’intelligence artificielle.

     

    Qu’est-ce que l’Intelligence Artificielle ?

    Dans les années 1950, le mathématicien anglais Alan Turing introduit le Turing Test. Il s’agit d’une méthode censée déterminer si un ordinateur est capable de “penser” comme le fait un être humain. C’est avec ses travaux qu’est née l’Intelligence Artificielle. Quelques années plus tard, en 1956, Andrew W. définit l’IA de la manière suivante : « la science et l’ingénierie permettant aux ordinateurs d’accomplir des tâches qui nécessitaient encore récemment une intelligence humaine ». Aujourd’hui l’IA peut être définie comme un “ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine” (Larousse, 2021). C’est un vaste sujet où interviennent mathématiques, informatique et neurosciences.

     

     

    Lors d’une conférence de 2018 ayant pour objet de dessiner la stratégie du pays en matière d’intelligence artificielle, le président de la République mettait en garde contre les risques inhérents à cette révolution : « Faisons en sorte que cette utopie prométhéenne ne devienne pas une dystopie ».

    Innovation, donc « création destructrice », l’intelligence artificielle est tout autant porteuse de l’idéal de Thomas More qu’elle est vecteur de risques. Elle peut s’avérer une arme : arme nécessaire au service de la protection des Français comme l’a souligné la ministre des Armées dans son discours du 20 mai 2021 sur l’intelligence artificielle de défense ; mais aussi arme au service d’une contre-utopie, comme l’illustre la série à succès Black Mirror ou, plus proche de la réalité que de la fiction, le système de « crédit social » expérimenté en Chine depuis 2018.

    Et pourtant, comme nous y invite le président de la République dans la suite de son intervention au Collège de France, « la conscience aiguë de ces risques ne doit pas nous conduire à refuser cette innovation ». Comment résoudre cette apparente contradiction ? Si nous voulons demeurer « les gardiens d’une conscience » (questions éthiques, protection des données, complémentarité avec l’humain), « les gardiens d’un idéal » (promesses de l’IA dans la réduction des inégalités, la transition écologique, l’indépendance stratégique).

    Il ne suffit pas d’identifier les enjeux technologiques de l’IA tels que la blockchain, le langage naturel ou l’apprentissage non supervisé. Il faut en premier lieu, comme le préconise le rapport Villani de 2017 « donner un sens, expliquer ces technologies à l’opinion pour les démystifier ». La formation de talents en France à l’intelligence artificielle est un enjeu d’autant plus majeur que l’on connaît l’attraction et la fascination que les GAFAM et autres géants du numérique peuvent provoquer auprès des jeunes ingénieurs et data scientists.

    Expliquer et démystifier l’intelligence artificielle auprès des lycéens, voilà justement la mission à laquelle Ipesup se propose de contribuer.

     

    Une formation valorisable sur Parcoursup

    Le nombre d’écoles d’ingénieurs post-bac, de concours, d’universités qui sélectionnent dorénavant sur dossier augmente chaque année. Soucieux d’offrir les meilleures chances à ses étudiants, le stage d’initiation à l’IA proposé par Ipesup donne accès à un badge (certification) délivré par IBM. Sur Parcoursup, l’intérêt prouvé des jeunes pour cette dimension du monde de demain pourra constituer pour nos élèves un élément apprécié des recruteurs à l’entrée des formations sélectives.

    Inscription en ligne

     

    Les stages Ipesup

    Les formations en ligne ne sont pas adaptées à un public jeune et non spécialiste. Or, chez Ipesup nous sommes convaincus qu’il faut initier et préparer les nouvelles générations à ces technologies révolutionnaires. Le stage d’initiation Ipesup a été élaboré par des experts qui ont pris le soin de rendre accessible des notions souvent complexes. Ipesup va plus loin en proposant également des tables rondes permettant d’échanger avec des professionnels sur des sujets tels que les enjeux éthiques de l’IA ou ses différents métiers. Enfin le stage d’initiation intègre aussi une session pratique permettant aux étudiants de se familiariser un peu plus avec l’IA tout en apprenant les rudiments de la programmation.

    Le stage d’initiation à l’IA proposé par Ipesup se présente sous forme de 6 sessions de trois heures chacune réparties sur une semaine de formation.

     

    Pourquoi une formation en intelligence artificielle dès le Lycée ?

    Les algorithmes d’IA font partie du quotidien : les chatbots répondent à nos questions sur des sites de e-commerce, les réseaux sociaux et plateformes de vidéos en ligne nous recommandent du contenu susceptible de nous intéresser, des assistants vocaux nous accompagnent au quotidien… Mais savons-nous vraiment comment fonctionnent ces algorithmes ? Et comment crée-t-on ces algorithmes “intelligents” ? À travers son stage d’initiation à l’IA, Ipesup répond à ces questions de manière simple et pédagogique, sans qu’aucun pré-requis scientifique ou technique ne soit nécessaire.

    Avec plus de 35 masters spécialisés (en IA, en science des données,…), la France est un des pays européens dont l’offre de formation est la plus riche. Toutefois, en France la formation en IA reste trop tardive car celle-ci est proposée presque exclusivement dans l’enseignement supérieur. Or, le secondaire est une période clé au cours de laquelle de nombreux élèves vont commencer à s’intéresser au monde professionnel et prendre d’importantes décisions concernant leur orientation. Ainsi, Ipesup est désireux d’offrir à ces élèves une introduction aux enjeux socio-économiques, environnementaux de l’IA ainsi qu’à ses différents métiers. Le stage d’initiation à l’IA sensibilise aux expertises de demain et prépare aux formations spécialisées de l’enseignement supérieur.

    Nos préparations >



    La méthodologie en Économie, Sociologie, Histoire : comment réussir ses colles

    L’objet de cet article est de vous faire gagner du temps dans la compréhension des attentes de la colle et, plus généralement, du travail en prépa en ESH. Il vise à donner, en plus de conseils méthodologiques de base, quelques ressources essentielles dans votre préparation, notamment les petits manuels usuels (Repères, Que sais-je) et quelques podcasts pour suivre l’actualité économique sans effort. Tout est dans la méthode : si vous avez dès le départ la méthode et les ressources de référence, vous irez beaucoup plus vite dans votre apprentissage et augmenterez vos chances au concours.

     

    Maîtriser la forme de l’exercice est une nécessité pour réussir l’épreuve

    La méthodologie des colles d’économie en CPGE diffère fondamentalement des exercices oraux qui existent au lycée. Il faut en premier lieu problématiser, c’est-à-dire trouver ce qui est intéressant dans le sujet du point de vue de la théorie économique (voir-ci dessous). Si les connaissances sont fondamentales, elles ne sont ici que le support d’une présentation qui se doit d’être problématisée et bien structurée pour faire une différence.

    A cet égard, la colle étant un examen oral, il est essentiel de faire ressortir la structure dans la présentation. Ce qui serait une lourdeur à l’écrit (« nous allons d’abord étudier… avant de considérer ensuite etc… », « premièrement/deuxièmement/troisièmement », »dans un premier temps », « dans un second temps ») devient précieux lors d’un oral, pour souligner l’articulation des idées devant un jury qui voit défiler plusieurs dizaines de candidats dans la journée.

    Il ne faut pas non plus hésiter à rappeler brièvement en début de I/II/III les sous-parties A/B/C. La qualité de la problématisation et la structuration de l’argumentation sont les deux éléments qui distinguent un bon candidat d’un étudiant qui a simplement des connaissances grossièrement ordonnées : c’est ce qui fait facilement gagner des points.

     

    La structuration des connaissances est le critère décisif pour se distinguer

    Au sein de la colle, vos connaissances ne servent à rien si elles sont mal présentées. Elles doivent donc être introduites à chaque moment clef de la présentation, suivant un formalisme particulier : l’introduction, le développement et la conclusion.

     

    Une introduction problématisée en 4 temps

    Concernant l’introduction, elle suit toujours un ordre fixe en 4 temps : accroche (si vous en avez une), définition des termes du sujet/problématisation, énoncé explicite de la problématique et annonce de plan.

    Il faut penser à la problématisation comme une manière d’introduire de la tension dans le sujet, c’est-à-dire de souligner son intérêt, qui aboutit à la formulation explicite d’une question, la problématique. Il y a toujours un petit paradoxe ou une opposition de concepts à relever, qui fera le travail de problématisation. Sur un sujet « comment mesurer la richesse » par exemple, un enjeu central est l’appréhension de mécanismes économiques par la comptabilité nationale (la comptabilité ne concerne en principe que les entreprises prises individuellement et ses méthodes sont transposables à une nation seulement par analogie, ce qui n’est pas sans poser problème). Si vous cernez « l’enjeu du sujet« , vous êtes déjà sur la bonne piste, il faudra ensuite l’appuyer dans un développement riche. La problématisation deviendra de plus en plus facile au fur et à mesure que vous avancerez dans la prépa : elle ne sort pas de nulle part mais de votre capacité à confronter différents modèles et théories, que vous apprendrez au cours de vos deux ans de CPGE.

     

    Un développement riche et bien structuré

    Concernant le développement, l’essentiel est bien-sûr d’avoir des connaissances mais surtout de les structurer. En effet, tous les candidats au concours auront les connaissances essentielles mais la différence résidera dans la manière de les présenter avec vos parties et de vos sous-parties.

    Au sein des sous-parties, pour développer une idée, il est recommandé de suivre la présentation canonique : hypothèses du modèle ou de la théorie, présentation du modèle (équations ou graphique idéalement), prédictions et, si possible, confrontation des conclusions aux données empiriques.

    Pour réussir une colle, il vous faut donc impérativement :

    • maîtriser le fonctionnement des modèles et des théories,
    • présenter des exemples d’application concrets (études de cas, statistiques),
    • problématiser le sujet puis structurer la présentation selon des concepts clefs.

    Ainsi, en économie, il y a des ficelles qui peuvent vous aider à structurer votre plan : Etat/marché, offre/demande, court terme/long terme, théorique/empirique, sphère monétaire/sphère réelle, efficacité/équité, redistribution horizontale/redistribution verticale, keynésien/néoclassique, etc…

    Comme l’économie est une discipline qui fait l’objet de recherches et que la recherche évolue en permanence, une astuce courante consiste à réfléchir en termes chronologiques lorsque vous confrontez les auteurs car les évolutions conceptuelles se font dans le temps, avec des économistes qui répondent les uns aux autres : Keynes qui s’oppose aux classiques, Friedman qui s’oppose à Keynes, les néokeynésiens qui s’opposent à Friedman, les nouveaux classiques qui critiquent les nouveaux keynésiens, etc… Bien-sûr, l’aspect chronologique ne doit jamais apparaître comme le fil rouge de votre raisonnement (vous mettrez l’accent sur les différences de modèles et de raisonnement) mais cela peut vous être utile au stade de votre préparation, pour structurer vos idées. Il ne faudra jamais annoncer un plan tel que I. Keynes II. Friedman, qui vous fera tout de suite tomber dans l’estime du jury, mais penser à faire des distinctions de concepts des auteurs. Par exemple, si votre sujet porte sur la prise de décision des agents économiques, vous pouvez opposer les esprits animaux (chez Keynes) aux anticipations adaptatives (chez Friedman) avec I. Les « esprits animaux » II. Les anticipations adaptatives.

     

    Une conclusion qui ouvre des perspectives

    Concernant enfin la conclusion, elle doit généralement être brève et reprendre les éléments présentés précédemment, en apportant une réponse tranchée à la question et, idéalement, en ouvrant sur un sujet d’actualité. Si vous n’avez pas d’ouverture, n’essayez pas d’en bricoler une : il vaut mieux finir sobrement qu’hors sujet.

     

    Pour travailler l’ESH tout au long de l’année : des références utiles

    Manuels

    Vous devez ici vous référer à la bibliographie de votre professeur, chacun ayant ses préférences. Deux manuels sont néanmoins d’utiles références :

    • le manuel Economie, Sociologie, Histoire de A. Beitone, 2018, Armand Colin, en ligne via le portail Cairn (voir section suivante),
    • le Précis d’Econonomie d’Emmanuel Combes, autre ouvrage incontournable publié aux PUF, qui couvre de nombreux aspects du programme sous l’angle théorique.

     

    Ressources en ligne

    Il existe une myriade de ressources en économie qui peuvent vous être utiles dans votre prépa. N’hésitez pas à les utiliser en complément de vos cours. En particulier, la collection « Repères » est incontournable en ESH car elle couvre l’ensemble des sujets au programme de manière brève et synthétique. Vous pouvez y avoir accès via le site en ligne Cairn, un site auquel vous pouvez accéder via les ressources en ligne des bibliothèques (par exemple la Bibliothèque Sainte Barbe).

    Vous trouverez sur ce site notamment un onglet « Repères » qui répertorie tous les ouvrages Repères parus et vous permettra d’y accéder directement sans avoir à les emprunter en bibliothèque. Vous avez également accès à certains ouvrages de la collection « Que sais-je? », tout aussi utiles.

     

    Les ressources pour suivre l’actualité économique

    Il faut comprendre qu’en plus des connaissances de cours, les examinateurs du jury seront sensibles à votre connaissance de l’actualité économique. Les sujets posés à l’oral (et à l’écrit) ne tombent pas du ciel et correspondent quasi-systématiquement à des sujets de débat contemporains.

    Aussi, il vous est recommandé de consulter rapidement :

    • Le site du Conseil d’Analyse Economique (CAE), organisme de conseil rattaché au Premier ministre, dont les notes traitent de sujets économiques contemporains
    • Le site de l’OFCE, un organisme de conjoncture économique dépendant de Sciences Po

    Si vous manquez de temps et voulez suivre l’actualité de la recherche économique pour faire une petite différence, lisez (ou abonnez-vous à la newsletter) « Cinq articles en cinq minutes » de la Paris School of Economics (PSE), qui présente brièvement quelques articles récents de ses chercheurs, suivant la méthode canonique en économie (hypothèses/modèles/prédictions et résultats empiriques).

    Podcasts

    Il est aussi possible d’écouter certaines émissions sur l’actualité économique pour gagner des références supplémentaires ou rester à jour de l’actualité, selon le temps dont vous disposez :

    • « Le débat économique », émission hebdomadaire avec Thomas Piketty (économiste) et Dominique Seux (journaliste économique) de débat sur les sujets économiques d’actualité, sur France Inter et disponible sur l’application de Radio France (durée moyenne de chaque émission : 15mn)
    • « Entendez-vous l’éco? », émission régulière de vulgarisation économique de qualité sur France Culture, disponible sur l’application de Radio France (durée moyenne de chaque émission : 50mn)
    • « Freakonomics », podcast hebdomadaire par l’un des coauteurs du livre Freakonomics, qui peut être une source d’exemples originaux pour vous démarquer (durée moyenne de chaque émission : 45mn)


    Réforme, universités, spécialisation : tout savoir sur les études de santé

    Le concours d’accès aux études de santé a été modifié par une réforme instaurée en 2020, dans le cadre du plan Ma Santé 2022 (émis en 2018). Ce plan de santé vise à diversifier les profils des soignants et à augmenter progressivement leur nombre afin d’offrir un accès facilité aux soins. À long terme, la hausse du nombre de médecins spécialisés doit en outre permettre de réduire le nombre de passages aux urgences.

     

    Mais en quoi consiste la réforme ?

    Adieu la PACES, on découvre depuis 2020 le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et les L.AS (Licences à Accès Santé), deux filières d’accès aux études de santé différentes. La première est composée d’une Majeure en médecine (anatomie, chimie, santé publique…) et d’une Mineure au choix (économie, santé des populations, psychologie…). Le deuxième moyen pour accéder aux études de santé propose une Majeure au choix, qui peut ne pas être liée aux études médicales (STAPS, mathématiques, droit/économie…), à laquelle vient s’ajouter une Mineure Santé.

     

    Témoignage : « J’ai choisi PASS car je souhaitais aller droit au but. »

    –  Lou Claeyssen, étudiante en 2ème année de pharmacie

     

    En effet, le PASS est un chemin dédié aux étudiants qui ont vocation à faire des études de médecine depuis un certain temps. Les L.AS permettent une ouverture aux étudiants encore indécis quant à leur choix d’études mais ayant un attrait pour la médecine.

     

    Toutes les universités proposent-elles les mêmes programmes ?

    Attention ! Toutes les facultés de médecine ne proposent pas les mêmes Majeures ou Mineures, et encore moins le même nombre de places dans chaque option ou licence.

    Pour la filière PASS, toutes les universités ne proposent pas les mêmes Mineures. Il est donc recommandé d’intégrer une université proposant une Mineure ou une Majeure qui vous conviendra au mieux ! Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de Mineures que vous pouvez retrouver dans trois facultés différentes : Nancy, Sorbonne Université (ex-Paris VI) et Montpellier.

     

    PASS NANCY  

      PASS SORBONNE UNIVERSITE

      PASS MONTPELLIER

    Mineures  Places  Mineures   Places Mineures  Places
    Maths Info 18 Santé des populations 600 Chimie 225
    Économie 50 Rééducation 65 SVT 128
    Sciences humaines et sociales 40 Sciences psychologiques 40 Physique chimie 56
    Physique/Chimie 36 Droit 160 Humanité 15
    Sciences pour la santé 18 Recherche en santé 80 Mécanique 56
    Droit 50 Maths & Physique 70 Énergie électrique 113
    STAPS 40 Métiers soin & social 100 Économie 90
    Science de l’ingénieur 18 Économie gestion 80 Mathématiques 38

     

    Témoignage : « Étant à l’Université de Lorraine, à Nancy, j’ai choisi la Mineure Sciences pour la santé car c’étaient les cours qui se rapprochaient le plus de la médecine et permettaient de rester ancrée à cette filière »

    – Kléa Ost, étudiante en 2ème année de Médecine

     

    Il en va de même pour la filière L.AS et ses différentes Majeures dans diverses universités.

    Ci-dessous vous trouverez l’exemple de trois universités proposant des Licences à Mineure Santé : Nantes, Paris Sorbonne et l’Université de Bourgogne (à Dijon).

     

    L.AS NANTES 

    L.AS PARIS 

    L.AS DIJON

    Majeure  Places   Majeure  Places   Majeure  Places  
    STAPS 120 Histoire 40 STAPS 15
    SVT 18 Civilisation étrangère & langues 65 SVT 45
    Chimie 36 Philosophie 15 Philosophie 30
    Éco gestion 18 Sciences de la nature 100 Droit 30
    Maths 18 Média audiovisuels 15 Langues 15
    Science sde l’ingénieur 18 Science de l’ingénieur 10 Chimie/Maths/Physique 55
    Physique 18 Psychologie 15

     

    Comment se passe le concours de fin de première année ?

    Après avoir validé sa Majeure et sa Mineure (validation de 60 ECTS, dont 48 ECTS de la Majeure et 12 ECTS de la Mineure), les étudiants bien classés mais ne faisant pas partie des tout meilleurs candidats directement admis en deuxième année -les Grands Admis (le nombre de Grands Admis diffère d’une université à une autre)- devront passer des épreuves orales. Les étudiants non admis à l’issue des oraux seront réorientés dans la deuxième année de la Licence correspondant à leur Mineure, ceux n’ayant pas validé leur année devant intégrer une autre première année de Licence.

    Toutes les universités ne présentent pas nécessairement de PASS et le nombre de places est très variable, d’autant que l’année 2020-2021 accueillait encore les redoublants de PACES.

     

    Que devient le Numerus Clausus ?

    Le Numerus Clausus correspondait jusqu’en 2020 au nombre de places, décidé chaque année par le Ministère de la Santé, ouvertes pour chaque filière de santé dans chacune des universités. Ce Numerus Clausus a été remplacé au sein de la réforme par un Numerus Apertus (nombre de places minimal dans chaque filière) directement décidé par les universités elles-mêmes. Dans les faits, le nombre de places proposé en 2021 était très similaire à celui de 2020 (ci-dessous l’exemple de l’université de Tours).

    Capacité étudiants Santé Numerus clausus 2021 Numerus apertus 2021
    PASS, L.AS, PACES Redoublants PASS L.AS AUTRE
    Médecine 300 140 106 46 8
    Maïeutique 32 21 6 3 2
    Odontologie 29 21 6 2 0
    Pharmacie 120 67 31 17 5
    Kinésithérapie 95 31 32 27 5

     

    Et après ?

    Premier choix à faire après la réussite au concours, et pas des moindres ! Rappelons d’abord qu’un étudiant qui a validé son année de PASS sans avoir les notes suffisantes pour intégrer les études de santé de son choix est réorienté vers la 2ème année de L.AS correspondant à sa Mineure en première année. Il peut alors retenter d’intégrer une des filières de santé à la fin de cette 2ème année de Licence, ou en fin de 3ème année (dans la limite de deux tentatives).

    Les étudiants qui ont réussi à passer l’étape de l’intégration aux études de santé ont le choix parmi l’une des cinq spécialités « MMOPK » : Médecine, Maïeutique (Sage-Femme), Odontologie (Chirurgie dentaire), Pharmacie ou Kinésithérapie.

     

    Médecine : tu veux faire des diagnostics, traiter des maladies, être proche des patients ? Après six premières années d’études généralistes, un nouveau concours (ECN) te permettra de choisir ton métier et la localisation de tes années d’internat (quatre ans au minimum). La médecine est un monde très large qui comprend des disciplines aussi variées que la médecine générale, la médecine de spécialité (gynécologie, gastro-entérologie, oncologie etc.) ou la chirurgie (cardiaques, d’urgence, neurologique…). Certains diront que c’est l’art de maintenir un être vivant en bonne santé !

    « Médecin, c’est un métier reconnu socialement qui est dans l’intérêt général. Je me sentirais utile d’aider les autres. »

    – Corentin Nommé, étudiant en 2ème année de Médecine

     

    Maïeutique : tu veux accompagner des couples dans leur projet parental et les femmes dans leur suivi gynécologique afin de mettre au monde un être humain ? Profession médicale en 5 ans, engagée dans un large champ de compétences varié allant de la contraception, la sexualité, l’IVG, l’échographie, le suivi de grossesse, l’accouchement, la pédiatrie au suivi en post partum, le métier de sage-femmes est fait pour toi !

    « Sage-femme est un métier qui permet d’accompagner toutes les étapes de la vie d’une femme et d’un couple, que ce soit dans la maternité ou dans le suivi gynécologique »

    – Laura Rayssac, étudiante en Maïeutique

     

    Odontologie : tu pourrais faire sourire à pleines dents tes patients ! Tu étudieras les dents et leur environnement (gencives, mandibules…) puis tu sera amené à voir  en consultationdes enfants comme des adultes et être au contact direct de tes patients. Ces études, d’une durée de 6 ans, peuvent être suivie d’une spécialisation, notamment en orthodontie.

    « J’aurai un contact direct avec les gens et je gagnerai ma vie plus rapidement ! »

    – Victoire Mautin, étudiante en Odontologie

     

    Pharmacie : l’interface entre le patient et le médecin, c’est toi. Que ce soit en officine, dans des établissements de santé ou dans des laboratoires de recherche, ton rôle de conseiller est primordial et ta curiosité ta force ! Tu peux participer au développement et à la création de nouveaux médicaments, mais également intégrer une entreprise de l’industrie pharmaceutique ou des cosmétiques.

    « À 9 ans je souhaitais déjà trouver un remède contre le cancer »

    – Lou Claeyssen, étudiante en 2ème année de Pharmacie

     

    Kinésithérapie : vrai spécialiste du mouvement et de la biomécanique, tu te plieras en quatre pour tes patients. Tu maintiendras leurs capacités fonctionnelles, parfois après un accident ou une perte de sensation d’un de leur membre. La peau, les muscles et les mouvements n’auront plus de secret pour toi. Tu veux te spécialiser ? Kinésithérapeute du sport, pédiatrique, des fonctions respiratoires sont autant de possibilités qui s’ouvrent à toi.

    « J’ai voulu être kiné car j’adore le contact avec d’autres personnes et socialiser avec des patients de tous les âges, d’autant plus que l’anatomie m’intriguait beaucoup ! »

    – Maud Lecullee, étudiante en Kinésithérapie

     



    Tout savoir sur la préparation « Trajectoire Médecine » du Groupe Ipesup :

    Trajectoire Médecine >



    Comment intégrer les formations post-bac sur dossier ?

    Dans notre article précédent, nous vous présentions une première voie d’accès aux formations post-bac en école de commerce, les banques d’épreuves ACCES et SESAME.

    Cependant, plusieurs formations, notamment des BBA et des Bachelors, ne nécessitent pas le passage d’épreuves écrites. On vous explique !

    Ces formations sont accessibles après une analyse de dossier et un entretien de motivation. Afin de simplifier les procédures d’admission, quelques-unes d’entre elles, comme le BBA EDHEC ou encore le Bachelor proposé par KEDGE Business School, sont regroupées en « concours ».

    D’autres comme le Bachelor de l’ESCP ou bien le Bachelor International Business de Grenoble Ecole de Management (EM), recrutent leurs candidats directement.

    Dans cet article, vous découvrirez les spécificités des concours PASS et Ecricome Bachelor ainsi que celles des recrutements indépendants de l’ESCP, l’ICN et Grenoble Ecole de Management.

     

    Les formations regroupées en « concours » 

    Le concours PASS

    Le concours PASS, intégré à Parcoursup, permet aux étudiants de Terminale (ou en première année d’études supérieures) d’intégrer l’une des huit formations BBA (Bachelor in Business Administration) proposées par les deux écoles INSEEC et EDHEC. Au total, ce sont 1080 places qui sont proposées par ce concours.

    Le tableau ci-dessous présente les écoles, les campus et le nombre de places associés à chacune de ces formations.

     

    Formation

    École

    Campus

    Nombre de places

    International BBA – Business Management – French track EDHEC Lille 400
    International BBA – Business Management – English track EDHEC Lille 50
    International BBA – Business Management – French track EDHEC Nice 280
    International BBA – Global Business EDHEC Nice / USA / Singapour 50
    BBA – Parcours Classique INSEEC Lyon 125
    BBA – English Track INSEEC Lyon 25
    BBA – Parcours Classique INSEEC Bordeaux 125
    BBA – English Track INSEEC Bordeaux 25

     

    ⇒ Les épreuves du concours PASS

    L’analyse du dossier : C’est l’ensemble du dossier Parcoursup qui sera analysé. Ainsi, au-delà des notes de Première et des deux premiers semestres de Terminale, le concours prend en compte les notes anticipées du bac, le projet motivé, la rubrique activités / centres d’intérêts et la fiche Avenir. 

    L’entretien de motivation (20-25 minutes) : Quelques semaines après, vous êtes convoqué pour les épreuves d’entretien oral dans les écoles. Félicitations ! Mais attention, rien n’est encore gagné…

    Les épreuves orales sont, contrairement à l’analyse du dossier, propres à chaque école. A l’aide de votre profil et de vos motivations saisies préalablement sur Emage-me*, le jury engagera l’échange. L’objectif de cet entretien est de mieux vous connaître, de comprendre vos motivations à rentrer dans une école de commerce et de vérifier l’adéquation entre votre personnalité et les valeurs de l’école. Le meilleur moyen de réussir ? Soyez vous-même, mais préparez vos réponses ! Sachez orienter les membres du jury vers des sujets qui vous sont familiers.

    Attention, si parmi vos vœux remplis sur Parcoursup, vous avez choisi une formation, tout ou partie, en anglais, alors une partie de l’entretien de motivation se déroulera en anglais.

    *Emage-me : Afin de faciliter l’évaluation du potentiel des candidats, l’INSEEC et l’EDHEC ont, grâce à un cabinet spécialisé, développé une solution digitale innovante permettant d’obtenir des informations sur « le retour d’image ».

    Après avoir téléchargé l’application, vous répondrez à un ensemble de questions et ferez face à différentes mises en situation qui vous fourniront un premier bilan sur vos traits de personnalité et de savoir « être ». Dans un deuxième temps, vous serez invité à recueillir des commentaires de vos proches sur vos forces/atouts mais aussi sur vos axes d’amélioration.

    Avant toute épreuve orale, votre profil Emage-me est confidentiel. Une fois l’admissibilité reçue et le paiement des frais d’épreuves réalisé, votre profil est transmis à l’école et vous devrez remplir la dernière rubrique renseignant vos motivations et valeurs, en préparation de l’épreuve orale.

     

    Morgane Joly (BBA EDHEC)

    Après 4 ans d’étude au BBA je peux dire que j’ai développé beaucoup d’agilité et d’adaptation. Avec ce parcours nous sommes amenés à collaborer avec de nombreuses personnes, toutes différentes dans leur organisation et avec des caractères très différents. S’adapter est donc primordial pour atteindre l’objectif en bonne cohésion.

    J’ai également développé mon sens de l’innovation et ma créativité avec des projets toujours plus élaborés au fil des semestres.

    Enfin, j’ai acquis une fibre commerciale que ce soit en qualité de négociatrice, d’écoute, d’oratrice ou même simplement d’empathie et de persévérance

     

    Le concours Ecricome Bachelor

    Le concours Ecricome Bachelor s’adresse aux élèves de Terminale souhaitant intégrer une formation de niveau Bac+3 (Bachelor) en école de commerce directement après l’obtention de leur baccalauréat.

    Ce concours, intégré à Parcoursup, permet d’accéder aux formations de 3 écoles de commerce différentes (voir le tableau ci-dessous), toutes reconnues à l’international grâce à leurs différentes accréditations : EQUIS, AACSB et AMBA.

    En 2021, le concours Ecricome Bachelor proposait 970 places pour 2 185 candidats (soit deux fois plus qu’en 2019).

    Le tableau ci-dessous présente les écoles, les campus et le nombre de places associés à chacune de ces formations.

     

    Formation

    Ecole

    Campus

    Nombre de places

    Bachelor Affaires Internationales EM Strasbourg Strasbourg 175
    International Bachelor Programme ESC Rennes School of Business Le Rennes 245
    Bachelor KEDGE Business School Total KEDGE 550
    Avignon 45
    Bastia 25
    Bayonne 90
    Bordeaux (Talence) 240
    Marseille 120
    Toulon 30

     

    ⇒ Les épreuves du concours Ecricome Bachelor

    La spécificité de ce concours est qu’il ne présente qu’une seule phase d’admission. Les éléments sur lesquels les candidats sont évalués sont :

    • Le dossier scolaire : les notes du bac français (les épreuves écrites et orales) et celles des deux premiers trimestres de Terminale ainsi qu’une analyse de la fiche Avenir, du projet individuel et professionnel du candidat.
    • Le score au test TAGE Post-bac : pour ce test organisé par la FNEGE (Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises), vous devrez répondre en seulement 1h20 à une série de 40 QCM (questions à choix multiples) réparties en 4 catégories différentes. Vos aptitudes de résolution de problèmes/ raisonnement logique et aptitudes verbales seront testées.
    • Les épreuves orales : Tous les candidats devront passer ces épreuves qui consistent en un oral d’anglais et en un « entretien de découverte » (ou de motivation).

    L’oral d’anglais (20 minutes de préparation et 20 minutes d’entretien) est un échange avec un professeur autour de plusieurs questions vous concernant.

    e.g: Why are you interested in business studies? Is this your only choice or do you have other options?

     

    Remarque : Même si vous candidatez à plusieurs écoles et formations, vous ne passerez qu’un seul oral (dans un seul des campus choisis). L’objectif de cette épreuve est de tester vos connaissances grammaticales, votre compréhension et votre aisance en anglais ainsi que la diversité de votre vocabulaire.

     

    L’entretien de découverte (entre 20 et 30 minutes) est une discussion entre le jury et vous. Vous devrez vous présenter, exposer votre projet professionnel, expliquer vos ambitions et votre motivation à intégrer la formation pour laquelle vous candidatez.

    Contrairement à l’oral d’anglais, l’entretien de découverte est propre à chaque école. Autrement dit, si vous présentez plusieurs écoles, vous devrez passer un entretien par école demandée.

    Ce tableau présente les coefficients des épreuves attribués par les écoles du concours Ecricome Bachelor.

     

    Coefficients

    Dossier Parcoursup et TAGE Post Bac

    Epreuves orales

    Ecole Notes de dossier TAGE Post Bac Oral d’anglais Entretien de découverte
    EM Strasbourg 7 3 3 7
     ESC Rennes School of Business 6 3 3 5
    KEDGE Business School 8 4 2 6

     

    Les recrutements propres à chaque école

    L’ESCP

    Depuis 2015, l’ESCP, l’une des trois meilleures écoles de commerce françaises, propose la formation Bachelor in Management, visée par l’Etat.

    Ce programme en trois ans, permet aux élèves, tout juste sortis du lycée, d’acquérir les fondamentaux du management (finance, marketing, droit, comptabilité, etc) d’apprendre à traiter et à diriger une équipe tout en étudiant les sciences humaines (sociologie, psychologie, relations internationales, etc).

    Le mot d’ordre de l’ESCP est l’ouverture à l’international. C’est d’ailleurs dans cette logique que l’école propose aux étudiants de changer de campus chaque année. (Voir tableau ci-dessous). Ainsi, ils découvrent et apprennent à collaborer avec des personnes d’horizons divers et se préparent à une carrière internationale.

    Année 1
    Année 2 Année 3
    Londres Madrid Berlin
    Paris Paris Paris
    Beijing Turin

    Vous souhaitez en apprendre davantage sur le Bachelor in Management de l’ESCP ? Cliquez-sur ce lien : https://www.escp.eu/programmes/bachelor-in-management-BSc

     

    Comment intégrer le Bachelor de l’ESCP ?

    Le Bachelor de l’ESCP est intégré à la plateforme Parcoursup et la candidature se fait en plusieurs étapes.

    Tout d’abord, les candidats doivent constituer un dossier regroupant plusieurs documents : leurs relevés de notes (sur Parcoursup), un CV ainsi qu’une lettre de motivation. Ce dossier devra être complété par un document attestant du niveau d’anglais du candidat. L’ESCP demande un score supérieur à 90 au TOEFL ou supérieur à 6,5 pour l’IELTS.

    Une fois votre admissibilité validée, vous devrez passer un entretien de motivation. L’entretien permet à l’école de mieux vous connaître et de commencer à comprendre votre profil tout en validant les critères de sélection comme la curiosité, l’ouverture multiculturelle, votre motivation pour intégrer le programme ou encore vos engagements personnels et centres d’intérêts.

    Entre 2020 et 2021, le nombre de places proposées pour la formation Bachelor de l’ESCP est resté constant, 200. Cependant, le nombre de candidats a plus que doublé en passant de 628 à 1329 en 2021.

    Le Bachelor de l’ESCP est une formation très sélective, l’école souhaitant attirer les talents de demain, les candidats présentant des profils internationaux et à fort potentiel académique.

    Charles Zeitoun (Bachelor ESCP)

    En trois mots, l’ESCP c’est : Multiculturelle, multidisciplinaire et humaniste

    Le choix de l’ESCP était évident pour ma part car il était le seul Bachelor proposant une ouverture aussi importante à l’international notamment avec la possibilité de voyager dans 3 pays différents durant nos 3 années de Bachelor. La dimension internationale était d’autant plus importante avec le fait que seulement 30% des étudiants sont de nationalité française.

     

    L’ICN

    Créé en 1905, l’Institut Commercial de Nancy (ICN) s’est donné pour mission de fournir une formation innovante et transdisciplinaire pour permettre à ses étudiants de devenir des « professionnels responsables ».

    Triplement accréditée (EQUIS, AMBA et AACSB), cette école de commerce propose différentes formations dont un Bachelor en Management, visé par l’Etat, accessible directement après le Bac.

    Ce programme en trois ans, disponible sur les campus de Nancy et de Paris, permet aux étudiants de découvrir et d’acquérir les fondamentaux de la gestion et du commerce ainsi que ceux du management.

    Bien que de courte durée, cette formation se veut très professionnalisante grâce aux projets associatifs et aux stages qu’elle propose. En dernière année, vous aurez l’opportunité de vous internationaliser et/ou d’approfondir vos connaissances du management en vous spécialisant.

    Retrouvez les différents programmes en cliquant sur ce lien : https://admissionbachelor.icn-artem.com/wp-content/uploads/2020/03/parcours-bachelor-3a.jpg

    Entre 2020 et 2021, le nombre de candidats a augmenté pour atteindre 583 alors que le nombre de places proposées par le Bachelor de l’ICN diminuait de 50 places.

     

    Comment intégrer le Bachelor en Management de l’ICN ?

    Le Bachelor en Management de l’ICN est intégré à la plateforme Parcoursup. L’admission se fait en deux étapes, d’abord une analyse de dossier puis deux entretiens oraux (entretien de motivation et anglais).

    Pour l’analyse de dossier, sont pris en compte :

    • Moyenne des notes du Bac français (écrit et oral)
    • Moyenne des notes des 3 trimestres de Première
    • Moyenne des notes des deux premiers trimestres de Terminale
    • La fiche Avenir décrivant les motivations et centres d’intérêt du candidat

    Les épreuves orales se déroulent en ligne et à distance et comprennent :

    • Un entretien de motivation (Coefficient 11) : Lors de cet entretien, vous devrez vous présenter, expliquer votre parcours académique grâce à un CV pré-rempli. Vous exprimerez votre projet professionnel et vos motivations à intégrer la formation Bachelor en Management.
    • Un entretien d’anglais (Coefficient 4) : Le Bachelor proposant en dernière année un parcours international avec le Track anglais mais aussi des échanges universitaires dans les universités partenaires à l’étranger, les candidats doivent maîtriser l’anglais. Lors de cet oral, le jury validera vos aptitudes et compétences en langue anglaise.

     

    Grenoble Ecole de Management

    Découvrez les explications de Madame Nancy Locatelli, directrice de Programme, Bachelor in International Business.


    En synthèse, les formations présentées dans cet article ont des modalités d’admission diverses et ne nécessitent pas le passage d’épreuves écrites. Pour autant la sélectivité perdure. Les écoles veulent être certaines de recruter les meilleurs profils, à vous de savoir valoriser le vôtre ! Comment ? En vous préparant !

    Vous souhaitez maximiser vos chances de réussite ? PREPASUP est là pour vous aider !  

    • Apprenez à soigner votre dossier. On vous explique, vous guide et vous conseille sur la manière de procéder.
    • Entrainez-vous aux tests demandés par les écoles grâce à nos stages
    • Préparez-vous aux épreuves orales avec nos professeurs !